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BMW SERIE-1 135i Coupé (E82) (2007 - )

bmw 135i e82
© L'AUTOMOBILE SPORTIVE (24/10/2011)

DES CHEVAUX BIEN ÉLEVÉS

Commercialisée depuis 4 ans, la BMW 135i vient de se faire souffler son titre de coupé série 1 le plus puissant par l'éphémère 1M. Plus qu'un simple essai, il nous semblait donc opportun de réaliser un véritable guide d'achat de cette ex-star du segment...

Texte & photos : Sébastien DUPUIS

Elargissement réussi de la famille BMW Série 1, après la présentation des modèles 3 et 5 portes, le coupé e82 fait son apparition officielle fin 2007. Dotée du moteur 3.0L biturbo de sa grande soeur 335i, la 135i est le fer de lance de cette nouvelle gamme et se destine en priorité aux états-unis dans cette version généreusement motorisée. Ses ventes ont néanmoins été soutenues en Europe aussi, en raison de l'excellent compromis prix/performances qu'offre la 135i. Par rapport à la 130i, les performances font un sérieux bond et la "une" s'invite sans modestie sur un marché dominé par le duel des petits coupés sportifs biplace Porsche Cayman S et Nissan 350Z 313 ch, puis du 370Z. Et si désormais les "maxi GTI" s'invitent elles aussi dans la cour des 300 ch (Ford Focus RS 2), la cavalerie munichoise a de toute évidence encore son mot à dire. Allez, on s'offre une petite visite du haras ?

PRESENTATION

135i ar

La série des BMW 02 présentée en 1966 est encore aujourd’hui considérée comme une pionnière en matière de dynamisme et d’agilité, notamment grâce à ses variantes 2002 ti et 2002 turbo. Avec le lancement de la BMW Série 1 en version bi-corps à cinq ou à trois portes (voir test 130i), BMW a réussi une nouvelle fois l'élargissement de sa gamme vers le bas tout en apportant un réel enrichissement au segment des voitures compactes. Tirant les leçons des 323ti e36 et 325ti e46, le constructeur signe enfin un vrai succès commercial en restant fidèle à la propulsion, offre unique dans la catégorie. La Série 1 Coupé, construite sur la même plateforme, étend cette reconquête au marché des coupés compacts. Son design est marqué par des proportions dynamiques, un porte-à-faux court à l’avant, un capot moteur allongé avec un habitacle décalé vers l’arrière de type dit «greenhouse» une ligne de ceinture marquante et un empattement long qui prêtent à la BMW Série 1 Coupé une ligne unique en son genre.

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Le design extérieur de la BMW 135i Coupé se distingue des modèles d'entrée de gamme par le pack aérodynamique M modifié (entrée d’air centrale agrandie, bas de caisse spécifiques et lèvre de spoiler arrière). Avec les ailes larges et puissantes, ces contours vigoureux qui jouent avec la lumière contribuent à souligner le caractère sportif de la BMW 135i. Soulignant le caractère sportif, le coffre à bagages est doté d’un béquet façonné dans la masse et augmentant la portance sur l’essieu arrière à vitesse élevée. Avec leurs anneaux coronaires réalisant la fonction d’éclairage diurne, les phares ronds bi-xénon constituent une option vivement recommandée qui permet d'accentuer la personnalité du petit coupé bavarois. La nouvelle couleur de carrosserie rouge "Sedonarot" métallisée est également réservée en exclusivité à la Série 1 Coupé. Enfin, dernière particularité de la 135i : les embouts d’échappements sont "chromés" noirs.

HABITACLE

interieur 135iinterieur 135i

L’intérieur de la BMW 135i Coupé donne une impression de clarté, renforcée par le toit ouvrant optionnel qui équipe notre modèle d'essai, comme de solidité. Certes certains plastiques sont un peu durs dans les parties basses mais les assemblages impeccables sont exemptés de tout jeu ou bruit parasites. Le cuir Boston disponible en option souligne encore cette impression de qualité et semble vieillir plutôt bien. Pouvant accueillir jusqu’à quatre personnes, l’habitacle du petit coupé série 1 n'a donc pas grand chose à envier aux gammes supérieures de Bmw.

A l’arrière, les deux sièges individuels offrent un bon confort pour peu qu'on ne mesure pas beaucoup plus de 1m80. L'espace aux jambes est toutefois restreint. C'est donc surtout à l'avant qu'il se montre le plus accueillant, avec une position de conduite excellente et un bon maintien des sièges. Pour harmoniser l’intérieur à la couleur de carrosserie choisie, l’acheteur de Bmw 135i a le choix entre quatre garnitures de sièges différentes – deux en textile, une textile et cuir et une tout cuir – qui peuvent être associées, selon les coloris, à trois couleurs intérieures et neuf finitions de couleurs différentes. Ajoutant à ça les six versions de moulures décoratives permettant de choisir entre, notamment, l’aluminium poli, le bois ou le titane, les possibilités de personnalisation sont nombreuses est typiques d'un haut de gamme allemand.

CARACTERISTIQUES


BMW SERIE-1 135i Coupé (E82)
moteur biturbo
MOTEUR
Type : 6 cylindres en ligne, 24 soupapes +
Position : longitudinal AV
Alimentation (N54) : Gestion Bosch MSD80, injection directe (200 bars) + 2 turbos MHI (0,6 bar) + échangeur air/air
Cylindrée (cm3) : 2979
Alésage x course (mm) : 84 x 89,6
Puissance maxi (ch à tr/mn) : 306 à 5800
Couple maxi (Nm à tr/mn) : 400 de 1300 à 5000
TRANSMISSION
AR
Boîte de vitesses (rapports) : manuelle (6)
ROUES
Freins Av-Ar (ø mm) : Disques ventilés (338/324), étriers fixes 6 pistons - 2 pistons
Pneus Av-Ar : 215/40 - 245/35 R 18 85Y RSC
POIDS
Données constructeur DIN (kg) : 1485
Rapport poids/puissance (kg/ch) : 4,9
PERFORMANCES MESUREES
Vitesse maxi (km/h) : 250
400 m DA : 14"1
1000 m DA : 25"1
0 à 100 km/h : 5"8
90 - 120 km/h en 4/5/6ème : 4"5 / 5"3 / 6"
CONSOMMATION
Mixte norme EU (l/100 km) : 9,2
Moyenne de l'essai (l/100 km) : 11,4
CO2 (g/km) : 220
PRIX NEUF (2008) : 41.900 €
COTE (2011) : 30.000 €

PUISSANCE FISCALE : 21 CV

MOTEUR

Le modèle haut de gamme de la famille série 1 coupé était donc la BMW 135i jusqu'à l'arrivée de la turbulente 1M. Propulsée par le premier six cylindres en ligne doté de la technologie bi-turbo, de l’injection directe d’essence «High Precision Injection» la 135i recevait donc la version la plus puissante du nouveau L6 N54 figurant au catalogue BMW de l'époque. Puisés dans son 2979 cm3 tout alu, 306 chevaux sortent de l'écurie et, surtout, un couple maximal de 400 Nm disponible dans une très large plage de régime allant de 1300 tr/min à 5000 tr/min ! La nouvelle Série 1 Coupé autorisent des caractéristiques dynamiques peu communes avec des reprises époustouflantes, supérieures à celle d'une M3 e46 par exemple. En accélération, la BMW 135i Coupé n'est pas en reste et accomplit le 0 à 100 km/h en 5,3 secondes.

Dommage que son moteur, plus linéaire et moins réactif malgré un turbo-lag réduit à son minimum, n'offre pas le panache de feu le S54 des M3, notamment sa hargne à haut régime... ni sa sonorité ensorcelante non plus. Très (trop ?) bien civilisé, le N54 impose sa force et son efficacité plutôt que la griserie du pilote. En pratique, on a l'impression de conduire un gros V8 atmo relativement classique, comme le 4.4 de Bmw par exemple.

Tanpis pour les émotions, on se console avec une consommation moyenne de carburant qui varie entre 8 et 14  litres de super aux 100 kilomètres selon l'utilisation, ce qui fait de la BMW 135i Coupé la voiture la plus sobre de sa catégorie de puissance. Dommage que l'autonomie ne soit pas plus importante car la 135i illustre bien les progrès obtenus par le programme «dynamisme efficient» de la marque. En effet, outre les raffinements du moteur lui-même, toutes les versions de la BMW Série 1 Coupé disponibles sur le marché européen sont équipées d’un système de récupération de l’énergie de freinage. Lorsque la batterie a atteint un certain niveau de charge minimum, elle ne se recharge que pendant les phases de décélération ou de freinage, ce qui permet de mettre plus de puissance au service du moteur. En revanche, la BMW 135i ne reçoit pas le «start-stop» automatique. Idéalement placée, le petit le levier de commande de la boîte ZF manuelle à 6 rapports est toujours un vrai régal à manier. Ferme et précis, il permet de mener à la cravache la joyeuse cavalerie du 3.0 biturbo, même si en pratique, sa grande disponibilité ne le nécessite pas.

SUR LA ROUTE

essai bmw 135i

L’essieu arrière de la BMW 135i met en œuvre une construction à 5 bras qui assure un guidage des roues d’une grande efficacité. Par ailleurs, le différentiel arrière du coupé appartient à une nouvelle génération de ponts optimisés, avec des roulements à deux billes obliques qui chauffent moins mais plus rapidement grâce à la réduction de la capacité d’huile du carter de pont. L’essieu avant à biellettes de traction, jambes de suspension à double articulation et barre anti-roulis est pour l’essentiel en aluminium. En sa qualité de haut de gamme de la série 1, la BMW 135i Coupé reçoit toute l'armada des aides électroniques fournies de série intègre les incontournables ABS et ASC (contrôle automatique de stabilité) qui s’oppose au patinage de l’une ou l’autre des roues motrices au démarrage. Egalement compris dans la dotation de série, deux fonctions intégrées au DSC (contrôle dynamique de stabilité), spécialement calibré pour la 135i : le mode DTC (Dynamic Traction Control, pas de mauvaise interprétation svp...) qui optimise la traction tout en étant moins intrusif que l'ESP par défaut, et le contrôle de freinage en virage (CBC). Pour améliorer la traction en mode «DSC Off», le DTC simule une fonction de blocage du différentiel et soumet un effet de freinage ciblé. Dans les situations de conduite particulièrement critiques, ce système s’oppose à l’embardée du train arrière ou au sous-virage par un effet de freinage ciblé sur certaines roues et par une réduction de la puissance du moteur. Associé à la «Direction active» optionnelle (et peu recommandable...), big brother peut carrément prendre la main sur le volant et éviter les embardées de la voiture...

Heureusement, tout cet attirail informatique est aussi totalement déconnectable. Dans ce cas, le châssis se montre facilement joueur tout en pardonnant presque tout même sur le mouillé. Pour rester sur la direction, celle du coupé 135i récupère une assistance hydraulique variable, contrairement au reste de la gamme qui se contente d'une assistance électrique. Elle offre une grande douceur en manoeuvres et se durcit en conduite sportive. BMW aurait pourtant encore pu en réduire l'assistance et améliorer le ressenti. Si le coupé BMW fait preuve d'une belle efficacité et d'un grand équilibre, sans renier l'aspect ludique d'une propulsion puissante, on peut aussi regretter un train avant facilement affecté de sous-virage quand on arrive aux limites d'adhérence. Un comportement rassurant mais qui décevra les plus sportifs fidèles de la marque. Bien que le châssis sport M soit monté de série, les mouvements de caisse apparaissent également gênants sur mauvaise route en raison d'un amortissement trop souple destiné à compenser l'inconfort généré par la carcasse ultra rigide des pneus Runflat. Et puis, il faut dire que ce beau bébé de 135i dépasse largement les 1500 kg avec le pilote à bord et quelques options.

Heureusement, le freinage s'avère très efficace. On se surprend même à découvrir que Bmw a, contre toute attente, installé 4 étriers fixes sur la 135i ! Ils sont à 6 pistons à l'avant et 2 à l'arrière, avec une attaque progressive et une puissance de décélération dans la bonne moyenne. Un choix convaincant par son endurance aussi et qui surprend d'autant plus que la 1M a remis des pinces flottantes monopiston... Pour les plus sportifs, Bmw a lancé un programme d'after-market baptisé BMW Performance, offrant un catalogue de pièces susceptibles d'optimiser la 135i, à condition d'avoir un compte en banque bien garni. Le tarif de ces pièces, pour la plupart esthétiques, est en effet assez dissuasif...

EVOLUTION

Début 2010 (quelques mois avant le millésime 2011), le 6 cylindres en ligne N54 est remplacé en usine par le nouveau L6 N55 dont les caractéristiques de puissance et de couple sont identiques. Cependant, en dépit des apparences, le N55 est relativement différent. On peut penser que les casses rencontrées avec les pompes injection haute pression ont précipité ce remplacement, notamment aux USA où une class-action sera menée contre BMW en 2010, mais en réalité c'est une nouvelle fois les contraintes écologiques (notamment la baisse du co2) qui imposent une évolution presque permanente des motorisations. Conservant la même cylindrée de 2979 cm3, le N55 se montre 15% plus économe et affiche des émissions polluantes plus faibles. Il ne soufre d'aucun lag turbo et sa courbe de couple est supérieure à bas régime. La principale évolution technique porte sur l'abandon de la double suralimentation, remplacée par un seul turbo de type twin scroll. Les cylindres 1-3 et 4-6 sont appairés au niveau du collecteur. Pour des raisons marketing son appellation demeure cependant "TwinPower Turbo", ce qui peut porter à confusion. Le nouveau dessin du collecteur d'échappement dénommé Cylinder-bank Comprehensive Manifold (CCM) a également permis de réduire la contre-pression et par là même, la réactivité du moteur. Le N55 abandonne enfin les injecteurs piezo, trop coûteux, remplacés une injection directe à injecteurs Bosch de type solénoïde, mais adopte le système de levée variable des soupapes Valvetronic III gérés par le calculateur moteur Bosch MEVD 17.2.

ACHETER UNE BMW SERIE-1 135i Coupé (E82)

A l’heure actuelle la BMW 135i reste l'un des meilleurs rapports prix/plaisir pour celui qui a un budget d’environ 30.000€. C'est le prix généralement observé pour des véhicules ayant 3-4 ans et autour de 50.000 km. Une cote soutenue mais qui devrait rapidement baisser quand son remplaçant arrivera sur le marché.

Bien qu'encore récente, la 135i a connu quelques rappels et pannes fréquentes, à l'instar de la pompe haute pression (coût de 500€ minimum). La réparation est prise en charge à 100% si la voiture est sous garantie Bmw. On note aussi quelques cas de dysfonctionnement du boîtier C.A.S (car access system) qui gère de nombreux périphériques tels que l'éclairage (coût de 680 €). trois rappels ont concerné la 135i, le premier pour un câble de batterie et le second pour les feux arrières qui prenaient l'eau (commun à tous les coupés e82). Enfin, un rappel concernant les injecteurs avec prise en charge à 100% par BMW France. En 2014, BMW a procédé à un nouveau rappel concernant les moteurs N55 produits entre 2010 et 2012, en raison d'une vis défectueuse sur le système VANOS.

L'entretien courant est tout à fait classique, vidange tous les 30 000 km environ et usure des pneumatiques arrière fortement coordonnées à la pression du pied droit...

CONCLUSION

:-)
Présentation soignée
Coupé 4 places, avec un grand coffre !
Position de conduite
Moteurs performants et sobres
Rapport prix/performances
:-(
Comportement typé sous-vireur
Amortissement perfectible
Pneus Runflat
Autobloquant électronique
Poids
Options nombreuses et chères
Réservoir trop petit

Véritable petite GT, la BMW 135i offre une grande polyvalence. Même si les gènes de la marque se trouvent quelque peu dilués dans les contraintes environnementales et sécuritaires, les performances séduisent et le plaisir de conduite est au rendez-vous, sans renier les aspects pratiques. Avec ses 300 ch utilisables au quotidien, le coupé 135i mériterait juste un châssis plus affûté pour nous séduire totalement.

Tous nos remerciements à Renaud pour la présentation et l'essai de sa BMW 135i en parfait état.

PHOTOS


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