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RETRO (01-10-2007)

DE-TOMASO
LONGCHAMP
L/GTS
(1972 - 1989)

246 000 Francs (01/09/1981)
33 CV FISCAUX
CARACTERISTIQUES TECHNIQUES DE-TOMASO LONGCHAMP L/GTS
MOTEUR
Type: 8 cylindres en V à 90°, 16 soupapes 1 arbre à cames central
Position: longitudinal AV
Alimentation: carburateur quadruple corps
Cylindrée (cm3): 5 763
Alésage x course (mm): 101,6 x 88,9
Puissance maxi (ch tr/mn): 300 à 6 000 (330 à 6 000)
Puissance spécifique (ch/L): 52,05 (57,26)
Couple maxi (mkg à tr/mn): 46 à 4 000 (49 à 3 500)
Couple spécifique (mkg/L): 7,98 (8,50)
TRANSMISSION
AR
Boîte de vitesses (rapports): 5 manuelle ou 3 automatique
POIDS
Données constructeur (kg): 1 670
Rapport poids/puissance (kg/ch): 5,56 (5,06)
ROUES
Freins Av-Ar (ø mm): Disques ventilés
Pneus Av-Ar: Michelin 215/70 VR 15 (Pirelli P7 225/50 à l'AV et 285/50 VR 15 à l'AR)
PERFORMANCES
Vitesse maxi (km/h): 240 (260)
400 m DA: ND
1 000 m DA: ND
0 à 100 km/h: 7,8 (6,9)
0 à 200 km/h: ND
CONSOMMATION
Moyenne (L/100 Km): 17
entre parenthèse la version GTS


La de Tomaso Longchamp hérite de feux arrière qui auront également équipé bon nombre de Maserati (Bora, Merak, Khasmin...).

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de Tomaso s'est toujours attaché à présenter des modèles à la finition mariant subtilement l'élégance italienne et une finition anglaise faite de cuir.


Tout l'intérêt de la de Tomaso Longchamp était de proposer quatre (petites !) places à la différences des autres GT plus exigeantes...


Par rapport à la Maserati Kyalami, seule la face avant change ainsi que la mécanique.


Ce bon "vieux" V8 Ford suffisait pour motoriser puissamment la Longchamp avec ses 300 ch puis 330 ch sur la GTS.


Un nom prestigieux et évocateur pour un coupé tèrs rare de nos jours et souvent méconnu.


La version GTS reprend les jantes Campagnolo de la Pantera et est affûblée d'une présentation spécifique : extensions d'ailes, strippings "GTS"...

BIEN :-)
Look décalé !
Collector inconnu du grand public
Fiabilité et agrément du V8
Finition Luxueuse
Coupé homogène et pratique
Vrai coffre
Performances !
Caractère
Châssis équilibré
Voiture de connaisseur avisé
Vraie alternative à une Ferrari 400i-412i

PAS BIEN :-(
Poids
Plus GT que sportive
Design disgrâcieux ?
Direction
Pièces spécifiques introuvables
Coût des pneumatiques des GTS
Difficiles à trouver
Pas toujours en bon état
Cote assez élevée pour une inconnue !


detomaso longchamp

© L'AUTOMOBILE SPORTIVE (01/10/2007)

LE COCKTAIL ARGENTIN

Pour le grand public, l'évocation du nom de Tomaso implique inévitablement la vision d'une Pantera. Cette GT mue par un goulu V8 américain combinait alors avec bonheur un look à nulle pareil, un moteur performant, quoique rustique, mais fiable, et un sacré parfum de GT italienne. Le meilleur des mondes ? Sauf que la Pantera n'avait que deux places à offrir condamnant ainsi les pères de familles amateurs des voitures sportives de Tomaso. La solution est trouvée avec la Longchamp basée sur un empattement raccourci de berline Deauville et un dessin de Tom Tjaarda...

Texte : Nicolas LISZEWSKI
Photos : D.R.

Alejandro de Tomaso est un homme avisé et plein de ressources. Après les succès de ses premières réalisations, il va imaginer développer une gamme de modèles aptes à venir concurrencer les ténors de chaque catégorie qu'il convoite. Ainsi, comme il juge que la berline haut de gamme la plus aboutie selon ses goûts est la Jaguar XJ, il élabore et commercialise la de Tomaso Deauville que l'on pourrait qualifier en raccourci grossier de "XJ italienne". Les ressemblances d'allures étaient en effet nombreuses, même si le traitement des détails diffèrent assez nettement, tandis que la finition et présentation sont très luxueuses à l'instar de sa rivale britannique. Deuxième rivale visée dans une autre catégorie, la Mercedes-Benz 450 SLC. Mais avant même la Deauville, la Pantera présentée quelques mois plus tôt avec une ligne signée Ghia et un V8 Ford qui finira de construire la notoriété du constructeur italo-argentin après les premiers pas de la de Tomaso Mangusta. C'est dans ce contexte que Alejandro de Tomaso va faire développer la Longchamp, un coupé 2+2 qui sera chargé de faire le trait d'union entre la très sportive Pantera et la Deauville famililale et luxueuse...

DESIGN

Depuis 1968, Tom Tjaarda a pris la direction du design chez Ghia et à l'occasion du salon de Turin en 1969 il dévoile un concept car sur base de Lancia Flaminia : la Marica. Mais le rachat de Lancia par Fiat ne donnera pas de suite à cet élégant coupé. Toutefois, ce dessin ne sera pas perdu pour tout le monde car Alejandro de Tomaso va demander à Tom Djaarda de le réadapter pour singer la Mercedes 450 SLC qu'il vise directement avec son futur coupé 4 places Longchamp. Après la Jaguar XJ, c'est donc le coupé Mercedes-Benz qui est visé. Le résultat est donc assez étonnant avec une ligne d'une facture très classique et affûblée d'une calandre pour le moins agressive à défaut d'être élégante. Une option à l'époque qui contribue aujourd'hui très largement à son charme et la distingue de sa cousine la Maserati Kyalami (voir encadré) qui reprend la ligne à l'identique. Ligne tendue, habitacle semblant découpé à la serpe avec de fins montants qui permet de conserver une bonne visibilité périphérique. La malle de coffre très classique offre l'avantage d'un volume très pratique pour voyager et la poupe adopte les mêmes cabochons de feux qui seront sur les Maserati des années 70 (Khamsin, Bora, Merak...). Sur les flancs des prises d'air latérales ne sont pas de trop pour aérer le big bloc made in US tandis que la grosse calandre accueille en son centre le "T" stylisé de de Tomaso. L'habitacle étonne par son habitabilité (même si les places arrière sont celles d'une 2+2 et non d'une berline) et sa qualité de présentation et finition. L'équipement est très complet et luxueux pour l'époque incluant même une climatisation. Lorsque le conducteur était assis à la place tendue de cuir qui lui était dévolue, une large planche de bord imposante mais à l'instrumentation très complète s'offrait à lui. Il pouvait alors empoigner le volant Nardi à quatre branches frappé de l'emblème de de Tomaso. Au centre de l'imposant tunnel central, un levier de vitesses mécanique ou un levier de boîte automatique surplombait l'ensemble. Pas de doute, de Tomaso savait recevoir les occupants de ses modèles... En 1980 la version GTS était affublée d'élargisseurs d'ailes et de strippings "GTS" peu discrets, puis l'année d'après une rare version spyder fut commercialisée au compte-goutte !

MOTEUR

Alejandro de Tomaso a vite trouvé un partenariat avec Ford pour motoriser ses modèles. Ainsi la Longchamp "L" va recevoir le moteur déjà vu sous le capot de la berline Deauville : le V8 5,7 litres de 300 ch gavé par un carburateur... quadruple corps ! Le couple était sans égal et bien goulu avec 46 mkg dès 4000 tr/mn. Côté transmissions, le client pouvait opter au choix pour une boîte automatique Ford Cruise-o-Matic à 3 rapports ou une manuelle ZF à 5 vitesses. Cette dernière si elle reste le choix des passionnés de voitures de sport attaché à leur égo de conducteur, c'est pourtant la boîte automatique qui sied certainement le mieux à la Longchamp. La consommation oscille autour des 17 litres au cent en moyenne à la condition que la carburation est bien réglée ! Les performances sont encore loin d'être ridicules aujourd'hui tant la Longchamp peut compter sur son V8 à la disponibilité omniprésente : 240 km/h en vitesse maximale et un 0 à 100 km/h abattu en moins de 8 secondes. En 1980 une version plus "sport", la GTS est présentée et offre un V8 identique à celui de la Pantera GTS. Du coup la puissance grimpe à 330 ch et le couple à 49 mkg. Les performances s'améliorent d'autant avec 260 km/h en pointe et moins de 7 secondes pour le 0 à 100 km/h.

CHASSIS

La Longchamp est une structure monocoque sur laquelle son greffés les éléments mécaniques et de suspension. Avec ses quatre roues indépendantes, elle reçoit la même suspension à quatre ressorts hélicoïdaux et quatre amortisseurs que la berline Deauville dont elle dérive. Largement chaussée en Michelin 215/70 VR 15, la de Tomaso Longchamp offrait alors un vrai comportement de GT: tranquille et rassurante sur les voyages au long cours avec un réglage sous-vireur propre à mettre en confiance le conducteur (presque !) lambda, elle était vite pénalisée par son poids dès que la route se torturait quelque peu. La berline Deauville s'était très inspirée de la Jaguar XJ, et elle avait même retenu le même principe des freins à disques in-board. Largement dimensionnés et présents aux quatre roues, ils étaient ventilés sur l'essieu avant. La direction à crémaillère n'était pas un modèle de précision. Les versions GTS adoptaient des roues Campagnolo des Pantera GTS avec de généreuses dimensions pneumatiques (Pirelli P7 225/50 à l'AV et 285/50 VR 15 à l'AR) et des suspensions modifiées.

Maserati Kyalami 4900
Son nom signifiait « ma maison » en langue zoulou ; en effet, la première course qui s'est déroulée sur le circuit de Kyalami en Afrique du Sud en 1967 a été remportée par Pedro Rodriguez à bord d'une Cooper-Maserati. C'était le type de nom approprié après les différents Sebring-Mexico-Indy, au cours d'une période où Maserati avait le besoin urgent d'un coupé 4 places à la ligne pas trop voyante. Pietro Frua (avec la collaboration de Giulia Moselli) a transformé la DeTomaso Longchamp, dessinée par Ghia, en une Maserati, uniquement en modifiant les portes, le recouvrement de coffre et le tableau de bord. La Kyalami avait un empattement de 2,6 mètres, come l'Indy et la 3500 GT, et les mêmes suspensions que la Khamsin. Le moteur V8 de 4,2 litres avait une puissance de 265 (ensuite 253) ch. À partir de 1978, disponibilité d'une version avec moteur de 4,9 litres et 257 ch. La vitesse maximum allait de 225 à 240 km/h. Des 198 exemplaires produits, 25 étaient équipés d'une boîte automatique.

ACHETER UNE DE-TOMASO LONGCHAMP L/GTS

Comme toute auto rare, il est difficile de trouver une Longchamp à vendre dans les petites annonces et il faut se montrer patient. Cependant, nous avons la chance en France d'avoir quelques amateurs et passionnés de marque avec le Club de Tomaso de France présidé par Stéphane Poux. Puisqu'elles sont rares et même si les acheteurs ne se bousculent pas au portillon, leur cote reste élevée, surtout en regard de leur notoriété très restreinte. Comptez environ entre 35 000 et 50 000 euros pour de très beaux exemplaires entretenu entre L et GTS. L'un des premiers points à contrôler est évidemment la présence de tous les accessoires et pièces spécifiques qui ne se trouvent pas dans la première casse venue. Les pièces de carrosserie doivent elle-aussi être en bon état car leur remplacement peut vite s'apparenter au coup de massue ! Si le V8 Ford peut être retrouver dans le catalogue américain, certains accessoires et périphériques sont spécifiques à commencer par le circuit de refroidissement et son bouchon. Attention donc aux économies à l'entretien ! Le moteur doit être vidangé tous les 10 000 km et la boîte tous les 40 000 km. La distribution par chaîne ne nécessite pas d'entretien particulier. Côté châssis la douche écossaise guette le propriétaire d'une Longchamp en raison d'amortisseurs spécifique de Tomaso (dont deux par roues à l'arrière !) et de pneumatiques aujourd'hui chers et durs à trouver en raison de leur largeur et du diamètre devenu rare dans ces tailles (du 15 pouces). Comme le V8 est lourd, il faut régulièrement comme sur toute GT vérifier l'état des silent blocs et les remplacer si nécessaire. Bonne nouvelle, les de Tomaso Longchamp semblent être dotées de schéma électriques moins capricieux que certaines rivales contemporaines de Modène...

CHRONOLOGIE

1969 : Au salon de Turin, Ghia présente un concept car basé sur la Lancia Flamina : la Marica.
1970 : En avril, de Tomaso dévoile sa nouvelle Pantera qui vient remplacer la Mangusta.
En novembre, la de Tomaso Deauville, sorte de Jaguar XJ à l'italienne est présentée.
1972 : En novembre, de Tomaso élargit sa gamme avec le coupé Longchamp basé sur la berline Deauville (mécanique et châssis notamment).
1980 : Au printemps lors du salon de Turin, une version plus agressive, la GTS est dévoilée avec 30 ch de plus et une présentation spécifique.
1981 : En mars, un cabriolet (très rare !) est dévoilé.
1989 : Arrêt de la production des Longchamp après 409 exemplaires.

PRODUCTION
1972-1989 : 409 exemplaires dont 14 cabriolets 2+2

:: CONCLUSION
Rare et méconnue, la de Tomaso Longchamp est une véritable alternative au père de famille qui souhaite rouler décalé avec ses jeunes enfants derrière. Bercés par le glou-glou du V8, votre descendance pourra alors apprécier les poussées réelles du coupleux V8, être à l'aise dans des places cossues et tendues de cuir et jeter de furtifs coups d'oeils sur l'instrumentation complète et ce compteur gradué jusqu'à 300 km/h ! Et en vraie GT de compromis, la Longchamp avec sa mécanique rustique vous permet d'arriver à bon port sans encombre et d'emmener les quelques bagages de Madame pour le week-end. Une GT à redécouvrir dès maintenant...

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Avis des propriétaires

Vous devriez reviser votre article. Monsieur Poux est un très mauvais exemple pour la marque. Mentionner son nom dans votre rubrique discrédite votre image. renseignez vous ...

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