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COLLECTOR (15-12-2004)

FERRARI
550
Barchetta Pininfarina
(2000 - 2001)

1 400 000 FF (01/10/2000)
45 CV FISCAUX
CARACTERISTIQUES TECHNIQUES FERRARI 550 Barchetta Pininfarina
MOTEUR
Type: V12 à 65°, 48s
Position: longitudinal AV
Alimentation: Gestion électronique intégrale
Cylindrée (cm3): 5 474
Alésage x course (mm): 88 x 75
Puissance maxi (ch à tr/mn): 485 à 7 000
Puissance spécifique (ch/L): 88,6
Couple maxi (Nm à tr/mn): 570 à 5 000
Couple spécifique (Nm/L): 104,1
TRANSMISSION
AR
Boîte de vitesses (rapports): 6 manuelle
POIDS
Données constructeur (kg): 1 690
Rapport poids/puissance (kg/ch): 3,48
ROUES
Freins Av-Ar (ø mm): Disques ventilés
Pneus Av-Ar: 255/40 - 295/35 ZR 18
PERFORMANCES
Vitesse maxi (km/h): 300
1 000 m DA: 22"5
0 à 100 km/h: 4"4
CONSOMMATION
Moyenne (L/100 Km): NC

arriere ferrari 550 barchetta

sieges ferrari 550 barchetta

interieur ferrari 550 barchetta

moteur v12 ferrari 550 barchetta

jantes ferrari 550 barchetta

ferrari 550 barchetta michael schumacher

BIEN :-)
Une gueule !
Un moteur !
Un châssis !
PAS BIEN :-(
Un prix...
ferrari 550 barchetta

© L'AUTOMOBILE SPORTIVE (15/12/2004)

CADEAU D'ANNIVERSAIRE

Pour fêter ses 70 ans d'activité, Pininfarina offre à Ferrari un spider surprenant sur la base du coupé 550 Maranello. Toutefois, cet exercice de haute couture, ô combien désirable, demeurera comme toutes les oeuvres d'art : une pièce de collection rare et chère...

Texte : Sébastien DUPUIS
Photos : D.R.

La toute première réalisation du maître carrossier italien pour le petit constructeur de Maranello fût la 166MM, en 1947. C'était en effet déjà une "Barchetta", tout de rouge flamboyant vêtue et mû selon la coutume, par un V12. Par la suite, la collaboration donnera naissance à l'un des plus beaux et durables (50 ans) partenariats industriels, pour ne pas dire artistique. Certes, à environ 1 400 000 FF, Le prix est en rapport avec le prestige de la marque Ferrari, titrée championne du monde de F1 en 2000 et 2001, et l'exclusivité de l'oeuvre : 448 exemplaires, exactement. Mais avec Mickaël Schumacher comme VRP pilote démonstrateur, qui oserait encore trouver cela cher ?

DESIGN

Présentée à Paris au mondial de l'automobile 2000, la Ferrari 550 Barchetta Pininfarina faisait la fierté de Luca Di Montezemolo, illustrant admirablement le dynamisme de la marque fraîchement titrée en F1. Pour le look, on pourrait résumer la 550 Barchetta à une simple Ferrari 550 Maranello dont on aurait tronçonné le toit. Mais la manoeuvre est heureusement plus subtile. Le pare-brise est plus bas de 10 cm et d'un style très particulier, avec une partie haute de couleur noire et deux demi-montants de la couleur de la carrosserie. Le principe du spider renoue avec la tradition des autos de sport des années passées, à bord desquelles, les sensations de vitesse étaient décuplées par la griserie du plein air. Dans cet esprit, la Ferrari 550 Pininfarina n'offre qu'un simpliste toit manuel en toile en cas d'averse inopinée. Une solution qui a pour motif de compenser la prise de poids liée aux nombreux renforts de structure. La 550 Barchetta Pininfarina se démarque aussi par les emblèmes maison apposés sur les ailes avant et des jantes deux partie en alliage léger ainsi qu'un bouchon de réservoir spécifique. Travaillée en tunnel aérodynamique, la barchetta conserve la grande stabilité du coupé Maranello, sans pour autant recourir à des artifices disgracieux. Du grand art. Cette voiture est donc faite pour rouler cheveux au vent, que l'on s'en félicite ! Après tout, même si on ne pourra en profiter que sous le soleil, ce n'est qu'un maigre sacrifice comparé au plaisir de rouler un tel joyau. Avec ses arceaux gainés de cuir, logés derrière de superbes sièges baquets très enveloppants et des éléments de carbone apposés ci et là, la Ferrari 550 Barchetta prends des airs de compétition. Pour le reste, on retrouve intégralement les éléments de la 550.

MOTEUR

La 550 Barchetta Pininfarina utilise strictement le même V12 5,5L à 48 soupapes que celui de la Ferrari 550 Maranello. Ce moteur de feu, apparu sous le beau capot de la 456 GT, délivre 485 ch @ 7000 tr/mn, et un couple maximum de 570 Nm à 5000 tours. Le bloc-cylindres, les culasses sont réalisées en alliage léger de Nikasil et d'aluminum. L'emploi de titanium garantit également une meilleure résistance aux régimes de rotation élevés du V12. L'ensemble de la ligne d'échappement avec son collecteur en spaghettis, est l'élément le plus visible des retombées de la course dans les modèles de série Ferrari. Tout est optimisé pour favoriser la combustion et le rapport volumétrique. Le calage variable des soupapes d'admission à rattrapage de jeu hydraulique, est lui aussi inspiré de la compétition. Désormais très répandu, ce système favorise le remplissage à tous les régimes. Sur un brevet Ferrari, le système intègre un troisième plenum dans le collecteur d'admission qui varie les caractéristiques des flux d'air. Accouplé à une transmission à 6 rapports, en position arrière, commandée via la caractéristique grille en double H, le V12 distille toute sa force aux roues arrières, accompagné par un différentiel autobloquant à glissement limité. La répartition des masses idéale de la 550 Maranello n'a donc d'égal que le bonheur procuré à chaque montée en régime de son V12 ! Quel bonheur... La Barchetta revendique d'ailleurs le titre du cabriolet le plus rapide du monde, avec une pointe à 300 km/h, soit 20km/h seulement en moins par rapport au coupé. Hormis cela, les performances de ce spider d'exception sont similaires. Le rapport poids/puissance de 3,48 Kg/ch est assez évocateur et identique au coupé. Malgré ses 1690 kilos tout de même, les accélérations de la 550 Pininfarina n'ont certes pas de quoi impressionner ce cher Mickaël, mais pour le commun des mortels, seulement 4,4 secondes pour passer de 0 à 100km/h, c'est un chiffre qu'on se représente assez difficilement...

CHASSIS

On s'en doute, la 550 décapotée a du subir un travail de rigidification considérable. La voiture est construite autour d'une structure cadre tubulaire en aluminium de sections variables, soudées avec du Feran. L'expérience de la marque en compétition est bien évidemment le garant d'une extrême précaution dans la conception de ce cabriolet super-sport. La sécurité accompagne la maniabilité et le plaisir de conduite est bien entendu au rendez-vous. Parfaitement équilibrée, la Maranello n'est pas aussi agile qu'une petite GTI mais surprend par une vivacité que ne laisseraient pas supposer son poids ni son gabarit. Avec ses suspensions indépendantes à bras triangulés aux quatre roues, elle préserve même un certain confort, chose encore plus bluffante, autorisée par sa gestion électronique. Les barres anti-roulis avant et arrière conjuguées aux larges roues en magnésium de 18", chaussées de pneus à flancs bas favorisent une excellente tenue en courbe. Développés par Brembo, les étriers rouges à 4 pistons ont une tâche difficile pour stopper les élans de la Ferrari 550 Barchetta Pininfarina. Les larges disques perforés remplissent presque intégralement les intérieurs de jantes ! Les plaquettes et les disques bénéficient de l'expérience de Brembo en Formule 1 pour maintenir uen température de liquide acceptable en toutes saisons, même en usage sportif sur circuit. Un ABS à quatres canaux est également implanté pour assister le pilote. Longtemps récalcitrant vis à vis des aides électroniques à la conduite, Ferrari offre sur la 550 Barchetta un ESP maison, ou "contrôle dynamique de stabilité", ajustable par le pilote dans ses paramètres de sensibilité. Selon le mode choisi, le système intervient en coupant le couple délivré par le moteur, ou, en coordinationa vec l'ABS, en freinant les deux roues arrière indépendamment. Le système intervient également en fonction des réglages de suspension choisis. La direction à assistance variable ZF s'adapte aussi à la vitesse, procurant à tout moment un excellent feeling. Mais qui en aurait douté !

:: CONCLUSION
Si vos amis sont assez aisés, vous pouvez leur demander ce beau cadeau d'anniversaire qu'est la Ferrari 550 Barchetta. Elle sublime les qualités intrinséques de la Maranello en décoiffant, le mot est faible, la tête de son pilote. Les sensations sont décuplées, tout comme le plaisir, et dans un agréable parfum de compétition on se laisse griser par le son merveilleux du V12. S'il y a un paradis sur terre, Pininfarina en a mis un petit bout dans l'habitacle de la Ferrari 550 Barchetta...

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