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COLLECTOR (13-07-2007)

FERRARI
ENZO
(2002 - 2003)

675 000 Euros (01/01/2003)
66 CV FISCAUX
CARACTERISTIQUES TECHNIQUES FERRARI ENZO
Moteur: V12 à 65°, 48 s, longitudinal central AR
Cylindrée en cm3: 5 998
Alésage x course (mm): 92 x 75,2
Puissance ch DIN à tr/mn: 660 à 7 800
Puissance spécifique (ch/L): 110
Couple maxi en Nm à tr/mn: 657 à 5 500
Couple spécifique (Nm/L): 109,5
Transmission: AR, BV séquentielle 6 rapports
Poids (Données constructeur en kg): 1 375
Rapport poids/puissance (kg/ch): 2,08
Pneus: AV 245/35 ZR 19, AR 345/35 ZR 19
Freins Av-Ar (ø mm): Disques ventilés céramiques + étriers Brembo (380 x 34 mm)
PERFORMANCES
Vitesse maxi en km/h: 353
400 m DA : 11"
1 000 m DA : 19"6
0 à 100 km/h : 3"65
CONSOMMATION

Moyenne (L/100 Km): 23

BIEN :-)
Montées en régime fantastiques !
Performances ébourrifantes !
Comportement ultra efficace !
Facile !
PAS BIEN :-(
Trop facile ?
Design sans âme ?
J'en aurai jamais ?...


ferrari enzo

© L'AUTOMOBILE SPORTIVE (13/07/2007)

VIBRANT HOMMAGE

Enzo Ferrari a réussi à inscrire son nom à travers le monde comme l'emblème absolu de la voiture de sport, le rêve, le désir universel d'un fantasme automobile. Souhaitant plus que tout construire les meilleures voitures de sport, il consacra quatre décennies à son usine et au sport automobile, liant étroitement les deux activités. Pour rendre hommage au "Commendatore" les ingénieurs de Ferrari ont conçu la supercar la plus performante depuis l'emblématique Mc Laren F1. Comme cette dernière, la Enzo fait largement recours aux technologies employées en Formule 1. Plus performante mais moins sauvage que la F40, la dernière oeuvre de Maranello est hommage au fondateur de la marque et un véritable hymne à la conduite sportive…

Texte : Anthony SINCLAIR
Photos : D.R.

Annoncée à Tokyo en avril 2002 sous le nom de projet "FX" puis exposée et présentée au Mondial de l'Automobile de Paris en 2002, la Ferrari Enzo est incontestablement la plus grande star automobile de ce début de siècle. Dévoilée officiellement avec les honneurs d'une autre grande star internationale, Mickaël Schumacher lui-même, la Enzo a pulvérisé les records d'audience autour du stand Ferrari. Pourtant, seuls 349 heureux et très fortunés prétendants, soigneusement choisis parmis les plus fidèles clients de la marque, auront pu passer commande du dernier joyau de Maranello. Aujourd'hui, un an à peine après sa sortie, point d'autre espoir pour nous autres, pauvres mortels, que d'acquérir la Ferrari Enzo d'occasion ! Ou plus simplement en prendre le volant pour quelques tours de circuit inoubliables...

PRESENTATION

Baptiser une automobile du nom du créateur de sa marque est un défi commercial qui ne laisse aucun droit à l'erreur, surtout lorsque celui-ci évoque le firmament de la passion automobile ! Conscient de cet enjeu en terme d'image et de réputation pour la firme de Maranello, les ingénieurs se sont ici surpassés, comme jamais ils n'en n'avaient eu l'occasion depuis la mort du Commendatore. Certes la Ferrari F50 était admirable, mais elle n'avait pas réellement réussi à s'imposer face à celle qui restait depuis sa sortie considérée comme LA meilleure supercar du monde : la McLaren F1. A ce titre, la Enzo arrive comme pour mettre un terme au passé. Véritable joyau de technologie, symbolisant quatre années consécutives de victoires en championnat du Monde de Formule 1, la dernière née de la Scuderia impose le respect, à commencer par l'étalage de sa fiche technique. Construite comme la F50 sur un plancher en fibre de carbone et nid d'abeille d'aluminium, ultra léger et résistant la Ferrari Enzo s’est donnée tous les moyens de parfaire un équilibre proche de celui d'une monoplace de compétition. La suspension arrière est directement ancrée sur le bloc V12 en position centrale arrière. C'est au Designer Ken Okuyama, oeuvrant pour la Carrozzeria Pininfarina, que l’on doit cette ligne extraodinaire. Complexe et anguleuse tel un avion furtif, la Enzo est en rupture totale avec le style du reste de la gamme Ferrari. Plus puissante et rapide qu'une F40, elle révolutionne aussi toutes les solutions aérodynamiques des modèles précédent en se dispensant notamment d'un aileron gigantesque. Véritable hymne à l’aérodynamisme, sa robe ne fait aucune concession à de futiles considérations esthétiques et la Ferrari Enzo semble capable de fendre l’air comme un missile. Ici, la recherche de la performance prime sur tout autre critère du cahier des charges. De part et d’autre de son nez on distingue, les extracteurs d’air favorisent le refroidissement des gros freins à disques en carbone. Les entrées d’air frontales optimisent également l’appui au sol. Grâce à une étude poussée en soufflerie, elle possède un appui à géométrie variable une fois en mouvement, à l'avant, à hauteur des roues, à l'arrière, juste derrière le capot moteur, avec en plus un énorme déflecteur fixe placé sous l'arrière de la voiture et un petit aileron qui se déploie progressivement jusqu'à 300 Km/h. Enfin, le fond plat et le bouclier arrière profilé permettent de plaquer la voiture au sol. Après l'étonnement du premier regard, l'oeil s'habitue à ses lignes et son style inimitable possède un certain attrait. Ni vraiment laide, ni sublime ou émotionnelle, l'Enzo impressionne, interloque et surtout active l'imaginaire. L'Enzo fait également d'étonnantes concessions au confort de conduite. La plupart des composantes mécaniques sont montées en position basse pour maintenir le centre de gravité le plus bas possible, mais la nouvelle Ferrari offre une garde au toit nettement plus confortable que la plupart des coupés "exotiques" car son pare-brise est moins incliné, favorisant ainsi la visibilité avant, surtout de nuit et par temps de pluie malgré des montants imposants. Prendre place à bord de l'Enzo est d'ailleurs très aisé. Il suffit de presser la petite gâchette placée sur le ponton latéral avant de tirer sur la portière qui s'ouvre en élytre. Il faut ensuite enjamber le large ponton, pour glisser son pied dans l'habitacle. Une fois installé dans le baquet Sparco rouge, que le propriétaire aura pu choisir parmi 4 tailles différentes, le pilote se retrouve littéralement assis sur le plancher. Une fois bouclé le harnais à quatre points, on se surprend à glisser les pieds vers l'avant et non pas simplement vers le bas pour atteindre les pédales. La position de conduite est particulièrement ergonomique. Les sièges offrent un maintien optimal jusqu'à hauteur des épaules et devant le pilote se trouve, placé assez haut dans un axe quasi vertical, un volant à trois branches gainé de cuir est ajustable en hauteur et en profondeur. Sa forme est directement inspirées de la formule 1, à l'exception de l'airbag qui trahit les aptitudes routières de la Enzo. Dans sa partie supérieure, 5 diodes s'allument au fil des montées en régime, de 5500 à 8000 tr/min par pas de 500 tours. Six boutons placés autour du coussin central permettent aussi de modifier la gestion de la boîte et du contrôle de traction, d'engager la marche arrière, de faire défiler les différentes "pages" d'information, voire de relever l'avant de la voiture de trois centimètres si le revêtement est moins parfait. Et si l'instrumentation est effectivement des plus sophistiquées, sa présentation est très claire.

MOTEUR

Les éternels rivaux des circuits prolongent souvent la compétition sur la route. Ainsi, la Ferrari Enzo qui détrône la McLaren F1 au royaume des supercars se heurte directement au nouveau bijou de Mc Laren : la Mercedes-Benz SLR. Pour lui résister, la Ferrari est dotée d’un nouveau V12 atmosphérique en aluminium ouvert à 65° développant 660 chevaux, soit une puissance spécifique de 108 ch/l. Le couple maximum atteint quand à lui, 657 Nm à 5500 tours/mn ! Une fois la clé tournée dans le contact, on lance cette extraordinaire mécanique en tirant les deux palettes de sélection vers soi avec le pied sur le frein, pour engager le point mort, avant de presser un gros bouton rouge sur la console centrale: "start". Si tôt le démarreur activé, le nouveau V12 s'éveille assez discrètement, prouvant que le temps ou les 12 cylindres Ferrari s'ébrouaient laborieusement est bien révolu. Au premier coup de gaz, la réponse est instantanée et l'échappement étagé distille une sonorité cristalline dont les crépitements retranscrivent l'énorme potentiel de l'Enzo. Capable d'atteindre 350 km/h en pointe, l'Enzo surprend aussi par sa capacité à évoluer à des allures très raisonnables, en ville notament. Ce V12 apparaît aussi civil à bas régime que le turbo Diesel d'une bonne petite citadine. Proche de la compétition, la Ferrari Enzo utilise en toute logique une boîte de vitesse à 6 rapports à commande séquentielle. Le système judicieusement nommé F1, déjà connu et inauguré sur la 360 Modena, est ici entièrement revu pour des passages plus rapides. Deux grandes palettes désolidarisées du volant sont disposées derrière celui-ci pour passer les rapports en 150 millisecondes seulement. A droite, on les monte et à gauche on rétrograde selon deux modes : sport (équivalent de normal chez Ferrari) ou race disposant d'une fonction "launch control" comme en course. . Celles-ci sont très précises et se révèlent faciles à utiliser. Après quelques minutes seulement, l'accoutumance au système parvient à nous faire oublier l'évident archaisme d'une boîte à commande manuelle. En redescendant les rapports, la gestion du moteur simule même un effet de talon-pointe, du meilleur goût. Une fois que trois diodes se sont allumées au volant, on presse la palette de droite et la boîte passe sur le rapport supérieur avec une douceur incroyable. La puissance moteur disponible est impressionnante, quel que soit le régime ou l'allure. Avec ce formidable organe mécanique et un rapport poids puissance exceptionnel (2,06 Kg/ch !) la Ferrari Enzo atteint 100 km/h en 3"6 et effectue le 0 à 200 km/h en 9"5 soit 1 dixième de seconde de mieux qu'une McLaren F1. Sa vitesse vitesse maximum dépasse les 350 km/h... Dario Benuzzi, l'essayeur en chef de la maison, a permi de vérifier qu'il s'agit ici sans conteste de la Ferrari de route la plus performante de l'histoire, plus rapide même que beaucoup de voitures de course. Avec Dario au volant, la Enzo a ainsi réussi à améliorer de 4"5 le chrono réalisé sur Fiorano par la dernière des super-Ferrari, la F50. Respect.

SUR LA ROUTE

Parfaitement sanglé dans le siège baquet, vous voilà prêt à partir pour quelques tours de piste... Pied sur le frein, il faut tirer sur la palette de droite pour enclencher le premier rapport. L'écran à cristaux liquides vous indique alors le numéro du rapport engagé. La jambe gauche est donc peu sollicitée, sauf pour caler sur le repose-pied . Lorsqu'on a jamais eu un tel système en main, les premiers kilomètres permettent essentiellement d'assimiler la sélection des rapports. Finalement, on a l'impression d'avoir plus de temps pour mieux conduire. On peut s'appliquer davantage au volant à lécher les trajectoires, chose que l'équilibre du châssis et la précision de la direction incitent vivement à faire. Légère accélération, le V12 s'éclaircit la voix au fil de la montée en régime. Sans jamais sembler forcer, l'Enzo vous catapulte à des allures hautement répréhensibles. La motricité est optimale, même à pleine charge le nez de la voiture se soulève légèrement et les roues arrière patinent discrètement. Il faut dire que Bridgestone a développé des gommes spécifiques; d'impressionants pneus de 345 mm de large à l'arrière chaussant de superbes et légères jantes 19". Les temps de passages entre les rapports se font plus rapidement qu'il ne le serait humainement possible et comme on pouvait s'y attendre avec une auto de 660 chevaux à moteur atmosphérique, la poussée est très franche, instantanée, continueet linéaire, sans à-coup, impressionnante. L'Enzo est ultra efficace, mais jamais démonstrative. Chaque montée jusqu'à la zone rouge est un pur moment de jouissance physique, émotionnelle et musicale, composé de feulements aigus, entrecoupés de petits crépitements à chaque passage de rapport. Pendant quelques instants on oublie la réalité et l'on se prend à rêver du pilotage d'une monoplace f1 à Monaco ! La légèreté de l'ensemble n'a finalement d'égal que sa stabilité exceptionnelle, même à grande vitesse. Evidemment, malgré l'apprente facilité de conduite qui caractérise l'Enzo, il ne faut pas oublier une seconde la vigilance que requiert la conduite d'une telle machine. La direction est un modèle du genre, précise, directe (2 tours de volant pour passer d'une butée à l'autre) et exempte de toutes réactions parasites. Le feeling est tel qu'on en oublierait qu'elle est assistée. Que dire du comportement ? Selon Dario Benuzzi, pilote essayeur de la marque, la Ferrari Enzo est en mesure de supporter une accélération latérale de 1,4 G sur Fiorano. Et effectivement, on sent l'effet de la force centrifuge sur son visage dans les sorties de courbes rapides. A bord d'une voiture aussi performante, il faut en permanence surveiller sa vitesse d'entrée en courbe. Si l'on y entre trop vite, la voiture adopte un comportement légèrement sous-vireur avec un train arrière soudé au bitume. On peut bien sûr provoquer le décrochage de l'arrière, mais il faudra déconnecter totalement le contrôle de traction pour entretenir une dérive digne de ce nom. Il convient en effet, pour y parvenir, de déstabiliser le train arrière sous l'effet de la puissance, ce que la voiture rechigne à accepter, refusant les arabesques. L'efficacité maximale s'obtient précisément en évitant toute dérive, sans avoir l'air d'y toucher. Enfin, ces fameux disques de freins en carbone et leurs étriers à 6 pistons développés par Brembo, supposés inefficaces à froid, fonctionnent parfaitement dès la première pression sur la pédale. La puissance de freinage apparaît spectaculaire, mais pas facile à moduler. Les freins de l'Enzo surpassent tout bonnement en efficacité ce qu'aucune voiture de route a jamais été en mesure de proposer. Elle pourrait d'ailleurs fort bien constituer l'un de ces événements marquants de l'histoire du progrès automobile, comme le furent précédemment l'introduction du turbocompresseur, des airbags ou des freins à disques. Faisant quelques sacrifices au poids, l'Enzo Equipée d'éléments de sécurité modernes comme d'un servo, de l'ABS (antiblocage) et de l'EBD (répartiteur d'effort). Jamais l'aspect sécuritaire du freinage n'a été mieux démontré.

PRODUCTION FERRARI ENZO
2002-2003 : 399 exemplaires

 

:: CONCLUSION
Les supercars se succèdent et repoussent toujours plus loin les records. Nombreux sont les cosntructeurs qui ont tenté de détrôner la McLaren F1 de son règne sur le royaume des sportives d'exception. Mais c'est Ferrari seulement qui l'a fait en concevant la nouvelle Enzo. Si elle n'est pas plus rapide que l'anglaise en ligne droite, son comportement, son efficacité générale, sa direction, ses freins et même son confort de conduite sont tous d'un niveau supérieur. Ferrari a construit la nouvelle référence parmi les voitures de rêve et lui a aussi donné le plus prestigieux des prénoms.

CE QU'ILS EN ONT PENSE :
"L'Enzo, bien mieux, que moi trace ses trajectoires au scalpel et il faut songer à reprendre sa respiration dans les rares endroits tranquilles, tant l'apnée s'impose dans les appuis négociés à une vitesse inimaginable. Je me trouve soudain plus que parfait, comme si l'Enzo conjuguait pour moi tout son savoir en ayant la délicatesse de ne pas me le faire savoir."
AUTOMOBILES CLASSIQUES - JUIN 2003 - 20 ANS D'ESSAIS.

"Par rapport à la F40, les sensations sont gommées. On a l'impression que "l'ancienne" pousse plus que la nouvelle. [...] Techniquement évoluée, l'Enzo est une machine infernale destinée à avaler les kilomètres sur l'autoroute mais également capable de se prendre pour une formule 1 carrossée sur un circuit. Son confort de conduite pour une voiture de ce calibre est surprenant et avant d'aller chercher les limites de sa voiture, le pilote devra d'abord connaître ses propres limites."
CLASSIC & RACING - DECEMBRE 2004- F40/ENZO.

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Avis des propriétaires

je trouve qu'elle poussotte bien, et malgré un moteur poussif sous 6000tr/min, elle a de bonnes reprises, tant bien sur que l'on joue des palettes pour retrograder très souvent. les freins chauffent trop vite et se voiles après 4 tours du nurb. la fxx est un peu plus sportive et abutie je trouve. nb : je suis pilote de chasse, ce qui peut expliquer mon point de vue.

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