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PRESENTATION (10-12-2007)

MASERATI
GRANTURISMO
(2007 - )

114 280 euros (01/12/2007)
33 CV FISCAUX
CARACTERISTIQUES TECHNIQUES MASERATI GRANTURISMO
MOTEUR
Type: V8 à 90°, 32 soupapes, 2 double arbres à cames en tête + calage variable à l'admission
Position: central AV longitudinal
Alimentation: Gestion électronique intégrale.
Cylindrée en cm3: 4 244
Alésage x course : 92 x 79,8
Puissance ch DIN à tr/mn: 405 à 7 100.
Puissance au litre en ch DIN : 95,42
Couple maxi en mkg à tr/mn: 46,9 à 4 750
Couple au litre en mkg : 11,05
TRANSMISSION
AR + autobloquant ZF à lamelles (25% en poussée et 40% en retenue) + MSP semi-déconnectable.
Boîte de vitesses (rapports): Automatique 6 rapports.
POIDS
Données constructeur en kg: 1 880
Rapport poids/puissance en kg/ch DIN : 4,64.
ROUES
Freins : 2 disques ventilés et perforés (330 mm) + étriers fixes 4 pistons AV et 2 disques ventilés et perforés (330 mm) + étriers fixes 4 pistons AR + ABS.
Pneus : AV 245/40 R 19 et AR 285/40 R 19.
PERFORMANCES
Vitesse maxi en km/h: 285
400 m DA en secondes: ND
1 000 m DA en secondes: 25,2
0 à 100 km/h : 5,2
0 à 200 km/h : ND
Consommation moyenne : 14,3 L/100 Km en moyenne.

maserati granturismo 4.2 avant

profil maserati granturismo 4.2

interieur maserati granturismo 4.2

interieur maserati granturismo 4.2

moteur v8 4.2 maserati granturismo

jantes maserati granturismo 4.2

essai maserati granturismo 4.2

essai maserati granturismo 4.2

conduite maserati granturismo 4.2

BIEN :-)
Esthétique plaisante
Habitabilité en progrès
Performances
V8 enivrant
Facilité de conduire
Confort préservé
Efficacité de la suspension pilotée
Présentation intérieure
PAS BIEN :-(
Poids
ESP (MSP) semi-déconnectable
Gabarit imposant
Budget d'achat
Quelques détails de finition
Boîte auto imposée pour l'instant
Coupé GT et 3200 GT où êtes-vous ?


maserati granturismo 4.2

© L'AUTOMOBILE SPORTIVE (10/12/2007)

RETOUR AUX RACINES

Bien que le grand public associe souvent Maserati avec " sport " et que Ferrari semblerait le rival tout désigné, il faut en réalité conserver à l'esprit que Maserati pendant les années 60 et 70 sous l'impulsion de Giulio Alfieri avait visé le vrai Grand Tourisme : des performances, avec l'art et la manière dans un subtil compromis qui aujourd'hui encore fait école. La dernière Granturismo s'éloigne ainsi de la sportivité exacerbée de ses cousines de Maranello pour renouer avec le Grand Tourisme d'antan...

Texte : Gabriel LESSARD
Photos : D.R.

Lors des premiers essais presse, les responsables de la communication de Maserati avaient clairement affiché la couleur : "la GranSport, quoique plus vieille reste plus sportive que la nouvelle GranTurismo. Cette dernière annonce un nouveau virage pour la marque au Trident avec une volonté de concilier sport au quotidien." Un "nouveau virage" ? C'est oublier quelque peu l'histoire mouvementé de la marque fondée par les frères Maserati qui iront ensuite créer Osca une fois qu'ils durent se séparer de leur première aventure. Lors des années 60, un ingénieur de talent, Giulio Alfieri conjugue avec talent innovation et conservatisme. L'innovation est alors réservée à la compétition avec notamment la Maserati " Birdcage ", tandis que la série n'a l'autorisation qu'à recevoir du classique : essieu de Dion notamment sur la Ghibli. Ainsi, avec une technique maîtrisée et classique, Alfieri est alors à même d'offrir aux Maserati de route une facilité de conduite déconcertante à une époque ou les Ferrari et Lamborghini doivent être domptées même à faible allure. Bien que sportives, les Maserati sous l'ère Alfieri sont ainsi les plus belles représentantes d'un genre Grand Tourisme avec un Giugiaro particulièrement inspiré aux crayons. Alors que Maserati nous parle aujourd'hui de nouvelles orientations pour sa dernière GranTurismo, nous parlerons nous de retour aux sources…

DESIGN

Si dans les années 60 Giorgetto Giugiaro avait présidé au dessin de moult Maserati de route, la GranTurismo est désormais l'œuvre de Pininfarina. Passé la première surprise, surtout après la saga des 3200 GT, Coupé et GranSport, on apprécie le travail du maître italien. Basé sur une plate-forme plus longue, Pininfarina arrive à créer une ligne sportive en ménageant un habitacle 2+2. Long capot avec un bossage central à la manière d'une Jaguar XK8 mk1, l'habitacle s'étire ensuite avec une découpe des vitres étirées et élégantes. Le montant de custode reprend un dessin déjà vu sur les dernières Maserati avec le Trident apposé dessus. Puis il vient mourir sur une petite malle arrière. Les ailes sont galbéesà souhait tant à l'avant qu'à l'arrière pour étaler une certaine puissance suggérée. La poupe reçoit des feux au dessin inédit pour une Maserati, quoique proche de ceux des dernières Mondeo, mais l'ensemble fait impression avec deux doubles sorties d'échappement. La proue a repris le principe de la calandre concave bardée du Trident. Une évocation des Maserati A6GCS de 1953, pour lesquelles Pininfarina avait déjà œuvré avec talent. Les blocs optiques étirés semble donner un regard plissé à la GranTurismo et contribuent à imposer son physique dans votre rétroviseur. Histoire de masquer ses nouvelles proportions, si les jantes de 19 pouces sont de série, on peut opter pour du 20 pouces en option ! Cette Maserati ne laisse personne indifférent et la voir évoluer la range plus dans les sculptures roulantes que dans les dessins. Les jeux de lumières sont étonnants et mettent ses formes en valeur.

A BORD DE LA GRANTURISMO

L'habitacle est de la même veine avec une sellerie du plus bel effet en cuir Poltrona Frau. La finition générale a fait d'énormes progrès même si on constate encore quelques détails à revoir. L'équipement de série est généreux, même si on reconnaît quelques appareils et commodos issus de voitures plus roturières. L'habitabilité est sans rapport avec celui de la GranSport, même si les grands gabarits seront à l'étroit aux places arrière dont l'assise est par ailleurs un peu courte. Il faut voir là plus des places d'appoints ou pour des enfants, à condition qu'ils supportent de ne pas avoir de véritable champ de vision latéral vers l'extérieur. Derrière le volant multifonctions, on retrouve les palettes qui peuvent piloter la boîte auto puis le combiné d'instruments avec un tachymètre gradué jusqu'à 320 km/h et un compte-tours dont la zone rouge démarre à 7 500 tr/mn. A dernier détail d'importance, la petite horloge classique est toujours là, presque un anachronisme incontournable sur une Maserati, aussi moderne soit-elle…

photos maserati granturismo 4.2
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MOTEUR

Le V8 qui est caché sous ce long capot est déjà une connaissance, puisqu'il est repris de la berline Quattroporte. Ce V8 à 90° de 4,2 litres est placé en arrière des roues avant, en position centrale avant donc. Véritable pièce d'orfèvrerie mécanique, ce V8 a pourtant été " programmé " pour privilégier le couple et la souplesse à la performance pure. Avec un rupteur à 7 200 tr/mn, les 46,9 mkg de couple en complément de la boîte auto à 6 rapports (reprise de la Maserati Quattroporte) arrivent avec douceur et volupté. Pour ceux qui appréciaient la rage de la GranSport que l'on pouvait dompter du poigné droit, il faudra repasser, on est clairement dans l'esprit Grand Tourisme. D'ailleurs les concurrentes avouées de la GranTurismo s'appellent Bentley Continental GT, Mercedes CL500 et BMW série 6. N'allez cependant pas croire que cette GT n'avance pas, car ses 405 ch lui autorisent une vitesse maximale de 288 km/h, un 0 à 100 km/h en moins de 6 secondes et un kilomètre départ arrêté en 25,2 secondes. Entre sa boîte automatique imposée et sa douceur de fonctionnement, malgré un mode sport (20% de réponse à l'accélérateur plus rapide et gestion de boîte plus " sports) disponible sur simple pression sur un bouton, la GranTurismo est véritablement fidèle à son appellation. Les américains vont l'adorer (c'est d'ailleurs déjà fait !) et leur engouement pour Maserati a dicté la philosophie de cette nouvelle venue. D'ailleurs, 75% des Quattroporte sont équipées de la boîte auto depuis qu'elle est disponible, preuve de la demande sans cesse croissante des clients pour ce type de transmission. Ce n'est plus la Cambiocorsa inspirée de la boîte F1 de Ferrari mais bien une boîte automatique avec convertisseur de couple. Bien pour le confort, moins pour le sport.

CHASSIS

Bien que se prétendant coupé, c'est sur la plateforme raccourcie de la berline Quattroporte que la GranTurismo est basée. Entre le dont de sa boîte, son V8 et de son châssis, la Quattroporte fait plus qu'inspirer la dernière née de Maserati. Entièrement en alu, elle marie rigidité et légèreté. Un poids qui pourtant sur la bascule est mis à mal avec près de 1,9 tonne. Bon, à comparer aux plus de de 2 tonnes d'une Bentley Continental GT Speed, la Maserati passerait presque pour un poids plûme. Impression d'ailleurs confirmée au volant par la grâce d'une suspension active Skyhook (en option) qui permet de ménager un confort réel aux allures réglementaires et urbaines. Cela malgré les pneus de série en taille basse et large en 245/40 R19 à l'avant et 285/40 R19 à l'arrière. Ainsi dotée, la Maserati offre un comportement très équilibré, un train avant assez mordant et précis et un essieu arrière très rigoureux. Les amateurs de la fougue des "antiques" biturbo ou plus récemment des GranSport devront se tourner ailleurs. Lorsque l'on décide d'appuyer le bouton "sport", la suspension se durcit pour garantir une tenue de cap sans faille et un roulis maitrisé. L'enchainement de longues courbes ne fait que mettre en avant l'équilibre de la belle. N'attendez pas d'elle en revanche de faire des étincelles sur la piste "club" d'un circuit, la punition infligée à cette noble GT risque d'être cuisante et insupportable. Un peu comme lorsque BMW présenta à la presse en son temps la 850i sur circuit. Désormais, qu'on se le dise, une GT est une sportive au long cours et non plus une sportive de la race des champion. Alors que la Maserati A6GCS de 1953 dont se réclame la GranTurismo possédait le patronime de "GT" pour signifier une sportive pure et dure qui permettait autant de faire une course en gentlemen puis ensuite d'aller se garer au casino, la nouvelle production de Maserati se permettra le caprice de n'aller qu'au casino, ou vous offrant un nouvel art de vivre le ruban bleu. Calme, luxe et volupté ? Presque, mais les rugissements du V8 aux abords de la zone rouge et les puissantes décélérations autorisées par les quatre freins à disques percés et ventilés pincés par des étriers à 4 pistons sont là pour faire honneur à la réputation "sport" de la marque au trident. Un "sport" qui est désormais maîtrisé comme en témoigne son système MSP non déconnectable entièrement (l'ESP façon Maserati). Une autre philosophie du sport...

:: CONCLUSION
Vous êtes intégriste et fan des envôlées lyriques d'une berlinette ou d'un coupé sport. Vous souhaitez vous battre un peu avec le cerceau et êtes prêts à quelques concessions pour plus de sport ? Passez alors votre chemin car la Maserati GranTurismo s'adresse avant tout aux esthètes des longs trajets conjuguant art et manière. Les performances sont là, et le style aussi, mais tout est maîtrisé et efficace. Une nouvelle orientation pour Maserati qui finalement revient à un concept qui fit sa force dans les années 60 et 70. Désormais, c'est certain, vous n'aurez plus à choisir en crève coeur entre une Maserati et une Ferrari. Cela sera la GranTurismo pour tous les jours, et la F430 Scurderia pour le week end en circuit...

CE QU'ILS EN ONT PENSE :
"Le moteur tourne, donc, et il est temps de passer sur " D " comme " drive ". En ville, ce coupé (4,88 m) ne se faufile pas particulièrement bien, même si la direction légère facilite les manœuvres. En revanche, le confort des suspensions surprend agréablement dès les basses vitesses, du moins dans les versions équipées de suspensions pilotées (option à 2512 euros). Hors milieu urbain, les choses sérieuses commencent. La boîte de vitesses est douce et rapide, et les 405 ch font grimper le tachymètre rapidement."
L'Auto-Journal - Hors Série Haut de gamme 2007 - Maserati GranTurismo - Cyril Biotteau.

"La GranTurismo ne possède peut être pas le dynamisme d'une supersportive, mais cette Maserati possède un Mojo prodigieux, un surplus d'âme qui lui permet de nager parmi les requins de la catégorie. Belle à se damner, l'italienne a réussi le pari de devenir une réelle alternative aux références germaniques ou britanniques de luxe."
Motorsport - août/septembre 2007 - Maserati GranTurismo - Romain Bernard.

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