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ESSAI (26-04-2004)

MERCEDES-BENZ
C
(W203) 55 AMG
(2004 - )

71 600 Euros (30/04/2004)
28 CV FISCAUX
CARACTERISTIQUES TECHNIQUES
MERCEDES-BENZ C55 AMG

Moteur: 8 cylindres en V à 90°, 24 soupapes 2 ACT
Cylindrée en cm3: 5 439
Puissance en ch DIN : 367 ch à 5 750 tr/min
Rapport ch DIN/litre : 67,47
Couple maximum: 52 Mkg à 4 000 tr/min
Transmission: AR, BVA 5
Freins: Av/Ar disques ventilés
Poids à vide (constructeur): 1 560kg
Rapport poids/puissance en kg/ch DIN : 4,25
Pneumatiques: AV 225/40 R 18, AR 245/35 R 18
PERFORMANCES
Vitesse maxi: 250 km/h
1000m D.A.: ND
0 à 100 km/h: 5"2
CONSOMMATION
Euromix: 11,9 L/100km

mercedes benz c55 amg w203
Ce sont les 2 double sorties d'échappement qui trahissent la C55 AMG de dos. V8 oblige...

interieur mercedes benz c55 amg w203
La plus grosse nouveauté visible dans l'habitacle des Classe C faceliftées, c'est le combiné d'instruments redessiné avec des compteurs ronds plus sympas et cerclés de chromes.

sieges mercedes benz c55 amg w203

moteur v8 mercedes benz c55 amg w203
Insérer le V8 de 5,5 litres de 367 ch sous la capot de la Classe C ne se fit pas sans mal. Mais quel son et quel caractère !

performances mercedes benz c55 amg w203
L'avant a été repris du CLK 55 AMG pour pouvoir digérer l'insertion du V8 dans le compartiment moteur. L'avant de la C55 AMG est donc légèrement allongé et plus fin.

essai mercedes benz c55 amg w203
Les performances sont de très haut niveau et en toute sécurité. Pour la vitesse maxi auto-limitée à 250 km/h, prenez le chemin des Autobahn allemands.

conseils achat mercedes benz c55 amg w203
Le travail effectué sur le châssis est réel et efficace. La Classe C55 a progressé et est plus dynamique avec notamment des meilleurs placements en entrée de courbe.

BIEN :-)
Voiture hors normes
Moteur envoûtant
Machine à sensations
Habitacle revu
PAS BIEN :-(
Budget
Attention aux chaussées glissantes
Boîte auto imposée


mercedes benz c55 amg w203

© L'AUTOMOBILE SPORTIVE (26/04/2004)

LA POINTURE SUPERIEURE !

Le cycle de vie des modèles Mercedes-Benz est d'environ 7 à 8 ans. La classe C génération W203, commercialisée depuis 2000 arrive à mi-parcours. Une bonne occasion pour le constructeur de Stuttgart d'opérer un léger facelift et d'amener des vraies nouveautés techniques sur son modèle phare déjà commercialisé à plus d'un million de véhicule. La variante AMG n'échappe pas à la règle, et comme au temps des C36 et C43 AMG sur les génération W202, la nouvelle AMG troque le V6 contre un V8.

Texte : Gabriel LESSARD
Photos : D.R.

C'est désormais habituel, toute la gamme Mercedes-Benz a droit à sa variante AMG. Même la noble Classe S ou le baroudeur Classe G n'échappent pas à cette règle implacable. Jusqu'à présent, le plus petit moteur AMG, en excluant bien entendu la C30 CDI AMG avec son mazouth, était le V6 de 3,2 litres compressé. Pas moins de 354 ch sortaient de ce moteur qui était toujours assisté d'une boîte automatique à 5 rapports. L'ancien SLK 32 AMG et la Classe C 32 AMG en profitaient et pouvaient ainsi fièrement revendiquer des performances de premier plan. Mais en l'espace de 4 ans, la concurrence, essentiellement germanique, a fourbi ses armes et donne du fil retordre aux AMG à moteur V6 compressé. La réponse de Mercedes ne tarde pas, et puisqu'Audi a inséré un V8 dans sa dernière S4, la Classe C y aura droit à nouveau après une première expérience dans la C43 AMG...

PRESENTATION

Extérieurement, les modifications opérées lors du facelift sont très subtiles. Les feux arrière et avant sont légèrement retouchés. Les feux avant sur la C55 AMG sont spécifiques et repris du CLK 55 AMG en raison de l'implantation du V8 qui a allongé l'avant. Les boucliers sont également redessinés et à l'arrière ils accueillent deux double sorties d'échappement annonçant la couleur. Exit le V6, et bonjour le V8 ! Les jantes alu sont désormais en 18 pouces de diamètre et sévèrement chaussées pour garantir une tenue de route optimale.

A BORD DE LA C55 AMG

C'est surtout l'intérieur qui a été profondément retouché. Ainsi, tout le combiné d'instruments délaisse son compteur central en demi-lune pour des compteurs individuels ronds cerclés de chromes. Cela donne une touche beaucoup plus sportive et technologique. Il y a fort à parier que les hommes de Stuttgart étaient allé faire un tour chez Audi avant de se décider... De nombreux détails ont été repensés à l'image des commandes électriques de réglages des sièges judicieusement repositionnés sur les portes et non plus le long du siège coincées avec la portière. Les sièges sont également redessinés et la Classe C reprend les blocs de chauffage et les radio/GPS de la Classe E. Un sérieux coup de jeune pour cet habitacle qui était déjà bien fini et apprécié des utilisateurs.

MOTEUR

Glisser sous la capot de la Classe C faceliftée un gros V8 de 5,5 litres en lieu et place du V6 de 3,2 litres tenait de la gageure. D'autant plus que la répartition des masses risquait de se dégrader. C'était sans compter sur l'expérience d'AMG qui a astucieusement réalisé un gros travail d'allégement sur son V8. résultat ? Il ne pèse pas plus lourd que le V6 compressé ! La répartition des masses progresse même pour atteindre 52 / 48 % contre 55 / 45 % pour la C32 AMG. Si les problèmes de poids sont résolus, il a tout de même fallu faire de la place pour le faire passer : le berceau avant a été rallongé de 80 mm et la voie avant a été élargie de 14 mm. Comme le V8 pénètre plus dans l'habitacle, tout son environnement a du être repensé. A la fois pour un bon résultat lors du crash-test et également pour une harmonisation des gammes et des composants, ce sont les éléments avant du CLK 55 AMG qui ont été repris, conférant ainsi un museau plus fin et allongé que sur la berline standard. Ce V8 développe tout de même 367 ch à 5 750 tr/mn et 52 mkg à 4 000 tr/mn. Si la boîte auto (imposée hélas...) à 7 rapports ne sera pas montée sur la C55 AMG, n'allez pas croire que la boîte 5 soit identique à celle de la C32 AMG. Elle bénéficie d'une meilleure gestion du convertisseur de couple avec une rapidité de sélection améliorée de 35%. Trois modes de conduite sont offerts : confort (les rapports passent automatiquement dès que le régime suffisant est atteint), standard (montées en régime plus élevées) et manuel. C'est le conducteur qui gère ainsi ses changements de rapports depuis le sélecteur ou depuis le volant avec les boutons baptisés Speedshift.

CHASSIS

Côté châssis, tout a également été revu puisque les voies sont élargies de 14 mm, les dimensions des roues a cru de manière conséquente. Les réglages des suspensions et des amrtisseurs Sachs ont été optimisé afin de limiter la prise de roulis lors des transferts de masse. Le but avoué étant d'améliorer le placement de la C55 AMG lors d'une conduite dynamique (sur circuit !) en entrée de courbe. La direction, plus directe de 7%, a été retravaillée également. Les ingénieurs de Stuttgart ne se sont donc pas contentés de glisser au chausse-pied un big bloc sous le capot de la Classe C55 AMG, mais l'on revu en profondeur pour en faire une auto homogène et encore plus performante que la C32 AMG.

SUR LA ROUTE

Pourquoi vouloir repenser une auto qui marchait déjà très fort. En effet, la C32 AMG nous avait déjà laissé un excellent souvenir, et se plaçait à merveille en décalée par rapport à la BMW M3, prouvant ainsi qu'une place était à prendre dans ce créneau des berlines musclés. D'accord, l'Audi a placé un V8 sous le capot de sa S4, mais elle est dotée de la transmission intégrale et peut recevoir une boîte mécanique. Juste le temps d'apprécier à sa juste valeur les judicieuses retouches dans l'habitacle et je tourne la clé. Le V8 rugit sous le capot rallongé pour la ciconstance de la C55 AMG. Rien qu'au démarrage, le V8 justifie pleinement sa spoliation au V6 plutôt atone à bas régime et rauque dans les tours. Le temps de régler un petit parcours sur le GPS, le V8 laisse chauffer tous ses fluides. La boîte auto à allure standard et autorisée est d'une douceur propre à la marque à l'étoile, et si ce n'était les glou-glou du V8 à chaque coup de pédale, on s'imaginerait dans une Mercedes standard (si une Mercedes peut être qualifiée de standard !?). Arrivé au circuit, il est temps de pousser un peu cette C55 AMG dans ces retranchements. Quelques tours pour prendre la mesure et faire monter les freins en température et ensuite, on ouvre les gaz ! A cet instant précis, le recours au V8 est clair et compréhensible. Quelle ambiance ! Les montées jusqu'au rupteur sont lyriques et enjouées à vous en donner la chair de poule. Les accélérations sont démoniaques et les reprises canon. Le travail important effectué sur le châssis se ressent au volant. Le train avant est plus incisif et place idéalement la C55 AMG en entrée de courbe. Seul l'ESP castrateur gâche un peu le plaisir, même si la plupart es utilisateurs ne mettront pas une roue sur un circuit avec. Attention sur chaussée humide, car elle reste une propulsion équipée de gros pneus, et les glissades sont alors monnaie courante. Une réussite cette C55 AMG ? Assurément, car elle fait oublier la C32 AMG qui nous avait pourtant déjà emballé, et se permet même le luxe de faire vasciller l'Audi S4. Dommage que Mercedes refuse les boîtes mécaniques, car sur une telle version, l'offre aurait été alléchante. D'autant plus que les dernières boîtes mécaniques produites par Mercedes offrent un maniement proche dela perfection, ce qui est nouveau dans la marque...

:: CONCLUSION
Si la BMW M3 reste seule sur son segment des ultra-sportives, la Mercedes C55 AMG réussi à conforter sa position de berline sportive musclée. Elle remet même à jour certains standards de comportement routier et nous semble plus vivante et dynamique que l'Audi S4 un peu lourde en raison de sa transmission intégrale. Bref chacune a des arguments de poids, et c'est plus une question de goût et de marque qui vous fera pencher vers l'une ou l'autre...

CE QU'ILS EN ONT PENSE :
"Le châssis a fait l'objet de quelques retouches visant à le rendre plus dynamique. La C55 dispose d'une direction 7% plus directe, d'une monte pneumatique de série en 18 pouces de diamètre et d'une voie élargie de 14 mm. Cela a pour objectif d'améliorer la précision du comportement. Le placement en entrée de virage se veut facilité. Les ressorts Sachs et les amortisseurs à gaz sonttarés 20% plus fermes. Cela tend à limiter les mouvements de caisse (roulis et transfert de masse). Malgré tout, cette AMG se positionne plus en très bonne GT qu'en véritable sportive."
AUTO HEBDO - 10 mars 2004.

"Comme le veut l'usage chez Mercedes, les puces électroniques ne sont jamais totalement déconnectable, même en débranchant l'ESP au tableau de bord. La C55 ne dispose pas, non plus de pont autobloquant qui aurait pourtant favorisé la motricité en conduite sportive. Dommage puisque d'autre part, le freinage accepte volontier des rythmes enjoués. Les décélérations sont puissantes et la résistance à l'échauffement, remarquable."
SPORT AUTO - Avril 2004.

"Ce n'était pas le cas de toutes les AMG ces dernières années, mais cette fois, le châssis apparaît tel qu'on l'attend : efficace et sportif, mais aussi confortable et conduisible sous la pluie. Et puis ce V8 qui gronde jusqu'à 6 500 tr/mn, quel bouilleur !"
LE MONITEUR AUTOMOBILE - 26 février 2004.

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Avis des propriétaires

j'ai la "chance" de posséder un C55 Break construit qu'à 595 exemplaires et je ne peux que me satisfaire de mon choix. de plus celle-ci fût entretenue pendant plus de 10 ans à Affalterbach par AMG himself. c'est une voiture méconnue comparée à la génération suivante W204 avec le mythique 63, mais cette génération avec la face avant du CLK w209 est bien plus élégante et bien mieux finie que la w203 phase 1 et fait moins "bad boy". On est plus dans le registe du bon père de famille mais c'est le "Sleeper" par excellence car la surprise est grande pour ceux qui vous entourrent, qui ne connaissant que les versions diesel largement diffusées de cette génération, quand ils se montrent incapable de vous suivre à la moindre relance sur route ou autoroute ou en sortie de péage. Un bon gros V8 atmosphérique est bien plus jouissif au réveil comme en action qu'un 4 cylindres turbo électrifié comme la dernière génération de C63 qui ne rencontre pas un gros succès en Allemagne si mes infos sont exactes. Ce break de taille réduite se montre aussi très utile avec sa grande capacité d'emport. Au final le seul reproche que je lui ferait est de ne pas disposer de la BVA 7Gtronic comme sa petite soeur SLK55 qui lui tient compagnie dans mon garage. et je suis tout a fait d'accord avec l'avis précédent car il faut envisager ces AMG comme les Alpina de ces années, elles vous promettaient plus de raffinement, d'exclusivité et plus de performance. La finition est spécifique (la sellerie en particulier), l'équipement poussé pour l'époque (feux xénon, allumage auto des feux, des essuies glaces, la sono, le système d'info navigation), elle vous rappelle qu'il y a 20 ans, elle appartenait à la haute société. on est loin des versions actuelles AMG line sur 180cdi...

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