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BEST OF 2013

L’année 2013 aura été le prolongement logique de 2012. Si nous avons échappé à la fin du monde prédite pour décembre dernier, toutes les voitures de sport n'ont pas eu pareil destin. Marché de niche en France, ce n’est pas la récente hausse du malus écologique qui devrait épargner l'espèce d'une nouvelle épuration l’année prochaine…

Texte : Maxime JOLY & Sébastien DUPUIS - Photos : Etienne ROVILLE & D.R.

Malgré la grisaille de 2012, nous avions eu droit au retour de la sportive abordable et ludique grâce aux Toyota GT86 et Subaru BRZ. Cette année, nous n’avons pas eu la même chance. Radars mobiles-mobiles et autre baisse des limitations de vitesse auront bercé notre quotidien d’automobilistes. Les gros moteurs disparaissent les uns après les autres, le dernier en date étant le V6 de la Hyundai Genesis Coupé. Seul Nissan fait de la résistance avec sa branche Motorsport en proposant la 370Z Nismo. Toutefois, elle ne se différencie pas suffisamment du coupé 370Z standard pour être notre coup de coeur de l'année.

Dans la catégorie des petites sportives, les nouveautés ont été nombreuses. Beaucoup de prétendantes, mais peu d'élues. Disons le tout de suite : la Ford Fiesta ST 182 ch est LA bonne surprise de l'année 2013. Vendue à un prix très concurrentiel, elle propose des sensations de pilotage presque "à l'ancienne" et remet le plaisir au centre du cahier des charges. Elle aurait pu s’appeler GTI que cela n’aurait pas été usurpé. Bien moins en tout cas que celle qui ressort cette appellation du congélateur, la trop sérieuse 208 GTI. En effet, Peugeot semble avoir oublié ce que ces trois lettres signifiaient dans les années 80… Et comme une mauvaise nouvelle n’arrive jamais seule, Renault a également sabordé son best-seller, jusque-là leader de la catégorie. L’avenir nous dira si le tournant opéré par Renault Sport dans la mutation de la Clio 4 RS fut un bon choix commercial mais notre comparatif avec la Clio 3 RS n'a pas vraiment plaidé en faveur de la nouveauté. A la rentrée, ce fut le tour de l’éternelle et inusable Golf GTI qui nous est revenue dans sa 7ème génération avec une inédite version "Performance". Sans réelle surprise, elle trouvera sans peine son public en offrant une homogénéité et une polyvalence légendaires, à défaut d’être singulièrement sportive. Cependant, Volkswagen nous a aussi permis de finir l'année là où on ne l’attendait pas, avec la turbulente Polo R WRC (essai bientôt en ligne). Malgré un prix officiel délirant (33.900 €), cette vraie furie est une offre unique pour quiconque voudrait une VW sauvage ! Du côté des départs en retraite anticipés, Abarth a annoncé l’arrêt de la production de sa sympathique Punto Evo SuperSport quelques mois après notre essai de la série limitée Scorpione.

Viennent ensuite les voitures à la longue carrière mais qui doivent encore tenir jusqu’à leur renouvellement. La Lamborghini Gallardo Nova en est le parfait exemple, elle qui a été arrêtée en fin d'année n’apportait effectivement absolument rien de nouveau par rapport à LP-560-4 et devait juste faire patienter avant l'arrivée de la Huracan. C'est un peu le même constat qui s'impose après l'essai de la Maserati Granturismo Sport. En dépit de la sonorité ravageuse de son V8 et de quelques retouches sur le châssis, lla belle italienne commence à accuser le poids des ans. L’Aston Martin DB9 millésime 2013 s'en sort mieux grâce à son V12 retravaillé, sa boîte plus rapide et à des réglages de châssis plus sportifs. Là encore, du son et encore du son ! Ce n’est pas la meilleure voiture du monde mais qui pourrait raisonnablement refuser de se l’offrir s’il pouvait se le permettre ? Aston présentait également les Vanquish et V12 Vantage S que nous n’avons pas pu encore essayer à l’heure où nous écrivons ces lignes. Même constat pour la Lotus Exige V6, attendue avec impatience pour un essai… tout comme l'Alfa Romeo 4C.

alfa 4cUne 4C nommée Désir...
Une des grandes absentes de ce récapitulatif annuel est l’Alfa Romeo 4C. En dépit de notre volonté, nous n’avons pas encore pu essayer celle qui symbolise le retour au premier plan du Cuore Sportivo et que vous avez élue Automobile Sportive de l'année 2013.

Mais tout ne fut pas morose en 2013, à condition d’avoir les moyens de contourner le marasme ambiant. Le premier constructeur à dégainer fut Jaguar. Le début des réjouissances c'est la XKR-S dont le V8 ensorcelé nous colle une banane d'enfer pour bien débuter l'année. Bien que sous la tutelle des indiens de Tata, les anglais n’ont rien perdu de leur flegme légendaire et quelques mois plus tard c'est au tour de la F-Type, renouant avec le passé glorieux du félin, de nous promettre un avenir radieux du côté de Coventry. A commencer par le coupé, prévu pour 2014. Notre coup de cœur de l’année ? Non car même si le plaisir est au rendez-vous, il manque au roadster un brin de folie pour remporter le prix de la Rédaction.

A 150 km au Sud, McLaren Automotive poursuit son rythme de « un modèle commercialisé par an ». Après une MP4-12C jugée trop austère, Ron Dennis et son équipe ont brillamment corrigé le tir avec la 12C Spider, véritable chef d’œuvre. Concentré du savoir-faire maison, elle représente tout ce qu’on attend d’une supercar, tout en se montrant facile à utiliser. Peut-être trop même, pour les puristes. La 12C aurait reçu notre coup de coeur si un homme n’avait pas eu l’idée de la décennie... mettre plus de quatre cylindres dans moins de 800 kg et homologuer le tout !

Pour goûter à des sensations uniques, nous quittons l’Angleterre pour traverser la Mer du Nord. Nous voici dans un pays où on n’a pas l’habitude d’aller quand il est question de voiture. Direction le Nord d’Amsterdam et la ville de Lelystad pour l’usine de Donkervoort. Alors que chez Caterham on enlève un cylindre pour proposer un prix d'appel qui n'a toujours rien de cadeau, le Hollandais fait la démarche inverse. Après avoir décliné à sa sauce la Lotus Seven, on peut dire qu’il en a réinventé le concept pour en faire la voiture de sport ultime. Unique, sans concurrence, elle représente la quintessence de la sportivité. Du pur bonheur ! Et le pire dans tout ça est qu’elle est homologuée en Europe et se montrerait presque utilisable au quotidien. Si vous lisez régulièrement notre site, vous aurez compris que cet objet roulant non identifié est la Donkervoort D8 GTO. Malheureusement, une production de 20 exemplaires par an et un tarif tournant autour de 150.000 € confirment la tendance qui se dessine : la voiture de sport n’est plus pour Monsieur tout le monde.

donkervoort d8 gto<3 Avec la D8 GTO, Donkervoort a réussi le coup de génie de concilier un poids ultra léger, une utilisation presque normale pour tous les jours et des performances de folie. Comme si cela ne suffisait pas, la GTO est équipée d’un moteur explosif à la sonorité diabolique. Toute considération financière mise à part, le crime est parfait, la concurrence à genoux… c'est notre coup de coeur 2013 !

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