REPORTAGE
: MUSEE AUTOMOBILE DE LOHEAC
Qui ne connaît
pas chez les passionnés de voitures de sport le Musée de Lohéac,
au moins de nom. Véritable village dévoué à la passion
automobile, c'est Michel Hommell, le patron du groupe de presse qui porte son
nom avec quelques titres à la notoriété établie (Echappement,
Auto Hebdo, GTI Mag
) qui fut l'initiateur de ce musée qui est complété
d'un circuit automobile. Si en plus on vous précise que les Berlinette
Hommell étaient également fabriquées à Lohéac
dans une ancienne laiterie, on ne parle alors plus de visite de musée mais
bien d'un pèlerinage au pays des irréductibles gaulois de l'automobile
passion
Textes
et photos : Nicolas LISZEWSKI.
Lohéac, petit village
600 âmes mais qui cache en son sein un trésor pour tout passionné
de voitures de sport. Fondé par Michel Hommell, c'est en 1986 qu'il racheta
la ferme de la Courneuve qui sera intégralement restaurée et agrandie
pour en faire un des plus beaux musées automobile de France. Cette collection
dont pour une fois de nombreuses autos ne nous sont pas si lointaines, sont toutes
en parfait état de présentation. Et surtout, le plaisir à
est à chaque regard, chaque découverte, car certaines autos, si
elles ne sont pas nécessairement rares ou huppées, rappelle pour
certains des souvenirs d'enfance ou d'adolescence, souvent marquants pour les
fondations de la passion automobile
ALPINE ET RENAULT
Les
Alpine sont présentes en force au sein du musée de Lohéac,
surtout si on leur ajoute les Renault sportives. C'est bien simple, toutes les
anciennes Alpine ou presque sont présentes. Seule la génération
GTA et A610 sont absentes. A106, A108, coupé et cabriolet, A110, M220,
Alpine du Mans, A310 quatre cylindres, Rallye Cross et A310 V6, elles sont toutes
là en différentes versions pour le plus grand bonheur des amoureux
des productions de Dieppe. Mais en plus des Alpine, quelques Renault sportives
de choix sont également exposées à l'étage en plus des Renault plus populaires :
Renault 8 Gordini 1100 et 1300, R12 Gordini, R5 Alpine, R5 Turbo, Dauphine 1093,
4 CV 1062 plus quelques dérivés Brissonneau et Lotz.
LES
DIVAS ITALIENNES
Si
vous aviez comme à priori que Lohéac était très franco-français,
il vous faudra réviser votre jugement ! Les productions italiennes sont
exposées avec de multiples modèles, dont certains peu courants.
Une fois n'est pas coutume, l'amateur de la marque au taureau sera plus récompensé
que celui du cheval cabré : Countach, Diablo, Espada, Urraco, Jalpa, Jarama,
Miura, 350 et 400 GT
elles sont toutes là ! Chez Ferrari, si l'ensemble
est plus réduit, ne boudons pas notre plaisir avec tout de même une Dino 246 GT, une F40, une Testarossa,
une 308 GTS, une BB 512 et surtout une Formule 1 turbo des années 80 !
La marque au trident était également fièrement représentée
avec des Ghibli, Bora, Merak, Khasmin, plus quelques modèles plus anciens.
HAUTE
COUTURE FRANCAISE
Pas
de doute, à certaines époques les français étaient
bien présents sur le segment des voitures de luxe. Avec plusieurs Facel
Vega présentée, on se prend à rêver de revoir un jour
une marque française marcher sur les plates bandes de Rolls-Royce, Bentley,
Jaguar, et Mercedes-Benz entre autres. Facellia, Excellence (la berline 4 portes),
Facel II, Facel IV, elles sont toutes là ou presque. Seules manquent la
HK500 et la FV1. Mais ne faisons pas la fine bouche car ces autos sont magnifiques
et en voir autant en même temps est si rare. Quelques
réalisations françaises d'autres années arboraient fièrement
la cocarde tricolore : Delahaye, Hotchkiss et Talbot Coupé 8 cylindres.
Superbes !
PETITS
CONSTRUCTEURS FRANÇAIS
Avec l'usine des Hommell à côté, le musée de Lohéac
ne pouvait passer sous silence ces artisans de l'ombre dont la passion est la
seule rentabilité et récompense. Les productions Hommell y occupent
évidemment une place de choix avec quelques perles comme l'auto de pré-série
aussi appelée la " Grand-mère " qui fut exposée
notamment au Mondial de Paris en 1992, mais aussi le Cabster réalisé
à un seul exemplaire, une barquette, et deux Berlinette Echappement. Mais
loin d'être chauvin, le musée de Lohéac a aussi largement
ouvert sa collection à d'autres constructeurs petits ou grands qui avaient
pour dénominateur commun le sport tricolore sur quatre roues : DB, CG,
Matra, René Bonnet, plus quelques petits oubliés aujourd'hui. Des
modèles de compétition ou de route, toutes en parfait état
nous font de l'il et nous replongent dans une époque aujourd'hui
révolue avec des noms de pilotes du passé qui résonnent en
ces lieux de recueillement : Behra, Rosier, Wimille
A noter, comme un pied
de nez au Commendatore, une très belle Venturi 260 est exposée au
sein de l'espace Ferrari.
POPULAIRES
JE VOUS AIME !
Pas
d'élitisme sectaire à Lohéac mais avant tout la passion à
l'état pur
Beaucoup de populaires sont donc présentes de diverses
époques. Les Renault, Panhard, Citroën et Peugeot des années
60 sont donc largement représentées en différentes variantes.
Les étrangères sont également là avec quelques autos
marquantes (VW Coccinelles notamment). Dans les sportives populaires, on retrouve
quelques Ford et Opel sportives des années 60-70-80 dans des états
irréprochables par rapport à celles que l'on peut encore croiser
dans les petites annonces.
LA
COMPETITION, MOTEUR DE LA PASSION
Impossible
de passer sous silence les autos de compétition au Musée de Lohéac.
Si la grille de départ avec des Formules un est toujours aussi impressionnante,
avec bon nombre de détails derrière les vitrines, nous avons été
surpris par la quantité de groupe B de la belle époque présentes
: Mini Metro, Peugeot 205 T16, Audi Quattro, Lancia Delta S4, Rally 037, Toyota
sans oublier quelques autos de choix d'épreuves de terre comme la Xantia,
ou Matra Murena et Alpine A310.
MAIS
AUSSI
Quelques
autos prestigieuses dont une Mercedes 300 SEL 6.3 (excusez du peu !), Jaguar et
de très rares (en France) Tatra, les limousines tchèques. Mais d'autres
objets sont également exposés comme des miniatures à foison
(quelle collection !), des jouets et voitures pour enfants, le Colibri, Offshore
avec lequel Didier Pironi s'est tué en mer, des moteurs (et même
une chapelle qui leur est dédié), des pièces mécaniques
diverses, mais aussi des scènes de la vie quotidienne avec mannequins et
vieilles voitures attelées à chevaux.
Pas de doute, le Musée de Lohéac appartient
véritablement à cette catégorie de musée automobile
que tout passionné doit visiter. A la différence d'autres musées
dont les modèles nous semblent parfois bien lointain par l'âge ou
le prestige, le Musée de Lohéac offre une variété
de modèles qui n'hésitent pas à être proches des gens
pour notre plus grand plaisir. Le cadre est en outre magnifique avec des autos
en parfait état de présentation et dont la quantité est un
beau cadeau réservé aux visiteurs.... |