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ESSAI (26-08-2004)

CHRYSLER
300C
V8 HEMI SEDAN
(2004 - )

54 900 Euros (01/09/2004)
26 CV FISCAUX
CARACTERISTIQUES TECHNIQUES CHRYSLER 300C V8 HEMI SEDAN
MOTEUR
Type: 8 cylindres en V, 16 soupapes 1 arbre à cames en tête central
Position: Longitudinal AV
Alimentation: Injection électronique.
Cylindrée en cm3: 5 654
Alésage x course : x
Puissance ch DIN à tr/mn: 340 à 5 000.
Puissance au litre en ch: 60,13
Couple maxi en Nm à tr/mn: 525 à 4 000
TRANSMISSION
AR
Boîte de vitesses (rapports): 5 automatique.
POIDS
Données constructeur en kg: 1 840
Rapport poids/puissance en kg/ch DIN : 5,41
ROUES
Freins : Disques ventilés AV et pleins AR.
Pneus : 225/60 R 18 AV et AR.
PERFORMANCES
Vitesse maxi en km/h: 250
400 m DA en secondes: ND
1 000 m DA en secondes: ND
0 à 100 km/h : 6,4
0 à 200 km/h : ND
Consommation moyenne : 11,4.


L'habitacle est étonnement sobre comparé à l'extérieur. L'habitabilité est très généreuse et la finition en progrès.


On ressort des placards les vieilles appelations "HEMI". V8 de 5,7 litres et 340 ch tout de même avec 525 Nm de couple !


Pas une bête des virages, la Chrysler 300C est véritablement une américaine dans l'âme : reprises canons, burns fumants et physique d'athlète !


La Chrysler 300C affiche le retour à la propulsion, mais avec ESP et le maximum de sécurité. Mercedes-Benz n'est pas loin...

BIEN :-)
Look terrible !
Habitabilité
Equipement complet
Rapport prix/prestations
Big Bloc à l'US
Retour à la propulsion
PAS BIEN :-(
Châssis réglé US
Finition
Agrément de conduite


© L'AUTOMOBILE SPORTIVE (26/08/2004)

ÇA CARTOON !

Après quelques années de léthargie, et le temps nécessaire pour accuser le coup d'un rachat qui ne voulait pas dire son nom, Chrysler se souvient de son passé et de ses gènes américains. Pour le renouvellement de son vaisseau amiral, un big bloc sous le capot se doit d'être sous le capot, habillé par un design des plus original et typiquement US. Timides, s'abstenir...

Texte : Gabriel LESSARD
Photos : D.R.

Les " big three ", alias les 3 constructeurs US (Chrysler, GM et Ford) ont tous été malmenés ces dernières décennies sur leur marché intérieur. Les constructeurs japonais et européens ont en effet été particulièrement agressifs alors que les constructeurs américains se reposaient sur leurs lauriers. Alors, piqués au vif, ils durent réagir et rappeler à tous les qualités de leurs productions. L'Amérique a été en effet la patrie des design les plus flamboyants de l'après-guerre. Mais les années 80 ont été fatales au style américain avec des réglementations sécuritaires et écologiques draconiennes sans parler de la chute de certains groupe, comme le groupe AMC qui fut alors racheté par Renault. Mais les années 90 ont sonné le réveil des " Ricains " comme chantait Sardou. Un réveil ? Pas si sûr, plutôt un retour aux sources avec des modèles comme la Dodge Viper, évocation de la Cobra des temps moderne. Chez Chrysler, après les berlines sans saveur, le centre de style contre-attaque et puise dans les prestigieux catalogues des années 50 et 60 de la marque pour renouveler son vaisseau amiral. Mais pas uniquement côté design, puisque sous le capot, les ingénieurs de la marque au Pentastar ont eu la bonne intuition de glisser un V8 de 5,7 litres sous le capot très carré de la berline américaine. La bonne recette de l'oncle Sam...

DESIGN

Lorsque les designer de Chrysler ont couché sur la planche à dessin les lignes de la Chrysler 300C, ils ont su éviter les pièges du style néo-rétro. A l'inverse de la Ford Motor Company qui semble faire la pratique du copier-coller (Ford GT, Mustang V, Thunderbird…), les designers de Chrysler ont réalisé une berline à la ligne personnelle, très inspirée et finalement typiquement US. La Chrysler 300C, c'est l'Amérique automobile dans toute sa splendeur, telle que les européens se la représentent. Certains éléments importants du style de la Chrysler reprennent les gènes familiaux. Ainsi, la large calandre s'inspire très librement des 300 C des années 50, et la ligne de caisse très droite et carrée également. La très haute ligne de caisse donne l'impression que l'habitacle a été chopé comme avec les rods américains. Seul le dessin des blocs optiques semblent finalement très banal comparé au reste de l'auto. Le style général de la Chrysler amuse au départ, mais charme également. Après tout, ce n'est pas tous les jours que l'on a la chance de croiser des autos aussi atypiques et pleines de charisme. Les accessoires chromés sont nombreux et rappelle à tous la volonté haut de gamme de la Chrysler 300C. Le gabarit de cette Chrysler est impressionnant pour nos habitudes européennes, car avec 5,05 mètres de long et 1,88 mètres de large, on la place parmi les grandes berlines européennes. Ces dimensions extérieures généreuses se répercutent dans l'habitacle avec des cotes intérieures impressionnantes pour la catégorie.

A BORD DE LA 300C

Pour le dessin de l'intérieur, Chrysler a tempéré les ardeurs de ses designers. La planche de bord, quoique plus conventionnelle, regorge d'équipements de série. Rapporté au prix de la 300C, l'équipement est très complet, surtout comparé à ses rivales allemandes. Ici et là, on devine l'esprit de famille avec Mercedes-Benz, car de nombreux composants et équipements sont repris de la gamme Mercedes-Benz. C'est notamment le cas pour le clavier de commande de climatisation. Il faut d'ailleurs noter l'efficacité remarquable de cette dernière. Avec 504 litres, le coffre offre un volume de chargement appréciable, bien en phase avec l'esprit général de la Chrysler 300C.

MOTEUR

Sous le capot, Chrysler aurait-il remis une légende vivante en route ? Le V8 5,7 HEMI n'est pas repris en réalité de la génération antique des V8 HEMI montés sous les capots des Chrysler de la belle époque. Pour ceux qui n'étaient pas encore nés à l'époque (c'est notre cas !), ces V8 étaient ainsi désignés par Chrysler en raison de leurs culasses hémisphériques, ce qui était une nouveauté pour des moteurs américains. Ce V8 de 4,7 litres développe donc 340 ch et 525 Nm de couple à 4 000 tr/mn. Bien dans l'esprit US, ce V8 que l'on pourrait qualifier également de Big Bloc, présente des caractéristiques bien locales : très coupleux, un rapport puissance au litre très quelconque indiquant que l'agrément et la souplesse d'utilisation ont été privilégiés aux dépens de la puissance pure. Il est à noter que ce V8 possède toujours un bloc en fonte et des culasses en alliage à chambre de combustion hémisphériques, il ne possède qu'une distribution à deux soupapes par cylindre et un arbre à cames central. Malgré cette " rusticité " technique, ce V8 passe les normes de pollution Euro 4, et est équipé d'un système de désactivation des cylindres. Lors de faibles demandes de puissance, notamment en usage urbain, la moitié des cylindres sont inopérants et le V8 tourne sur quatre cylindres. Cela permet notamment de réduire la consommation du précieux or noir et d'améliorer la réduction de la pollution de ce moteur. Le système se gère électroniquement et passe de 4 à 8 cylindres (et vice-versa) en 0,04 secondes ! A l'usage, c'est totalement imperceptible pour le conducteur. Cela reprend en fait le concept déjà inauguré par Mercedes-Benz avec le ZAS. Pour la transmission, c'est une boîte automatique à 5 rapports d'origine Mercedes-Benz qui est montée, mais qui est désormais fabriquée aux USA. Les performances de la Chrysler 300C sont à l'avenant et l'usine annonce fièrement 6,4 secondes au 0 à 100 km/h et 250 km/h en vitesse maximum. Les reprises et les accélérations sont nettes et franches, et il devient vite amusant de jouer du kick-down comme dans les séries américaines.

CHASSIS

Comme dans beaucoup d'autres groupes multi-marques, les échanges et partages de plate-formes, d'organes et de composants sont courants désormais. La Chrysler 300C n'échappe pas à la règle sans pousser aussi loin que le Crossfire l'esprit de famille. C'est donc la plate-forme de la Classe E et ses trains roulants qui sont ré-utilisés sur la Chrysler 300C. Toutefois, nous sommes loin des standards européens en matière de réglage châssis. Chrysler dans ses communiqués officiels parle de la suspension avant indépendante à bras longs. En clair nous sommes face à une suspension à triangles superposés et pivot virtuel, comme sur une Mercedes Classe… E ! Le train arrière multi-bras fait office d'innovation pour une voiture américaine, alors que certains modèles ont tout juste abandonné les essieux arrière rigides. La direction à crémaillère est également puisée dans le catalogue Mercedes-Benz, et on retrouve avec plaisir la propulsion de la belle américaine sur les roues arrière. Un big bloc devant sous le capot, une boîte automatique, des roues arrière motrices et une " gueule " typique, l'Amérique est de retour. Seule entorse à la tradition US, un ESP est monté de série, ce qui sur une américaine, est peu habituel. Volant en main, le charme opéré par le style et le V8 s'évapore. Toute conduite sportive est à proscrire et on se remémore alors les chiffres que Chrysler nous a annoncé à la présentation de la 300C : plus de 90% de la production Chrysler est écoulée en Amérique. Normal donc que la Chrysler 300C ait été définie avec des réglages souples. Si la Chrysler fait preuve d'un bel équilibre, notamment grâce à ses très larges pneus Pirelli P7, elle se couche en virage et donne un feeling surprenant. Il faut s'y habituer et surtout se souvenir que depuis l'après-guerre, les américaines ont surtout brillé dans les burns musclés, en ligne droite. En conduite rapide, la Chrysler 300C manifeste un sous-virage excessif. De plus, la taille des pneus en taille basse, génère des bruits de roulement importants qui viennent perturber le confort réel des occupants. Dommage d'avoir opté pour des jantes et une monte pneumatique aux dimensions de sportives alliés à des suspensions souples. Tous les inconvénients d'utilisation sont ainsi réunis. C'est dommage, car à côté de cela le freinage est franc et convaincant, et à l'usage, la Chrysler 300C se déguste avec la joie et l'allégresse de son style et de son V8 à l'ancienne.

:: CONCLUSION
Pas de doute, Chrysler a bien puisé dans ses racines et ses années dorées pour sa nouvelle venue. La Chrysler 300C offre un look détonnant et novateur qui fera tourner les têtes sur son passage. Son prix serré avec un V8 de 5,7 litres et un équipement pléthorique en font également une concurrente redoutable. Avec sa qualité de fabrication en net progrès (merci Oncle Benz !), et son habitacle aux cotes généreuses, il ne manque plus à la 300C V8 que des trains roulants aux réglages européens pour faire un malheur. Peut être sur la version affûtée SRT ? A voir...

CE QU'ILS EN ONT PENSE :
"Des vibrations, on en perçoit guère au volant de la V8, seule disponible pour les essais. En revanche, les sensations de conduite sont suffisamment différentes de ce que l'on connaît au volant des hauts de gamme européens pour avoir sinon le sourire, du moins les sens aux aguets. Par rapport à la 300M, la position de conduite a été réhaussée de plus de 6 cm, accentuant l'impression de diriger un engin encombrant (5 mètres de long et 1,88 mètres de large). Mais il suffit d'ouvrir les gaz pour découvrir une belle aisance à évoluer dans le trafic, les ressources du V8 et la gestion encore actuelle de la boîte permettant d'envisager sereinement les dépassements les plus difficiles."
LE MONITEUR AUTOMOBILE - 6 Mai 2004 - Chrysler 300C V8 5.7 HEMI Sedan.

"A l'usage, ce V8 baptisé HEMI en référence à ses culasses hémisphériques (une solution largement utilisée aujourd'hui, mais que Chrysler réactualise cinquante ans plus tard) s'active avec une évidente bonne volonté et procure une remarquable vivacité à la lourde 300C. Un brio amplement suffisant pour le châssis de la Chrysler qui perd rapidement toute efficacité si on ose le malmener. Suspension " chamallow ", précision de conduite et tenue de cap perfectibles à haute vitesse, antidérapage ESP et antipatinage qui se déclenchent très tôt, poids qui embarque sensiblement en virage, boîte auto qui tarde à rétrograder et qui procure peu de frein moteur : la 300 C est loin d'avoir la rigueur des routières européennes. Alors, après avoir salivé devant sa ligne atypique, soulignée par ses nombreuses qualités (équipement, habitabilité), salué son prix attractif, on reste frustré après avoir conduit la 300C. Toutefois en ces temps de conduite forcément assagie, cette étonnante américaine, démesurée à souhait, n'en demeure pas moins attachante."
L'AUTOMOBILE MAGAZINE - Juin 2004 - Chrysler 300C V8 5.7 HEMI Sedan.

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Avis des propriétaires

je possede une 300c v8, un peu modifiee,admission et echappement(plus 21cv,et plus 15) donc pres de 380ch, autant vous dire que ca envoie!!! la conso aussi!, je l ai fais rabaissee (kw suspensions)jantes en 22,cette voiture est formidable dans cette version , tres confortable, sure et rassurante! ,je la racheterai de suite , je vous la conseille !!!! vehicule possedés(s6,cts,m3)

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