DE LA POUDRE AUX YEUX !
Fiat nous avait agréablement
surpris avec sa Fiat Cinquecento Sporting. Certes peu puissante,
elle proposait cependant un esprit sportif un peu décalé
avec une présentation sympathique, un peu à l'image
des Mini Cooper d'antan. La Seicento a remplacé la Cinquecento,
et une variante Sporting a également été retenue
au catalogue par Fiat...
Texte :
Gabriel LESSARD
Photos : D.R.
La Cinquecento Sporting avait enthousiasmé
la presse en son temps par son caractère sympathique et pêchu.
Certes la puissance du moteur pouvait paraître modeste, mais
avec son poids plûme et son équipement réduit,
la Cinquecento Sporting affichait en outre un châssis très
efficace.
DESIGN
Lorsque Fiat a dévoilé la Seicento, le concept
restait le même mais la ligne a été sérieusement
modernisée. Les faces avant et arrière sont notamment
totalement inédites et le dessin des vitres de custode s'est
arrondi. La version Sporting a également été
reprise pour la Seicento.
KIT ABARTH
Lorsque l'acheteur retient en plus la finition Abarth (rajoutez
675 euros au prix de la Sporting de base) avec le kit carrosserie
agressif à souhait, la différence entre le look évocateur
de grosses performances et la réalité sur le bitume
est très importante.
INTERIEUR
La présentation
de la Seicento Sporting reste pimpante et sympathique, mais l'intérieur
n'a pas réussi à gagner plus d'habitabilité,
surtout à l'arrière. Avec sa tenue de route saine
et agréable, la Seicento Sporting, même si son gabarit
la destine plus à un usage urbain, peut aller se hasarder
sur la route.
MOTEUR
Malheureusement, la puce a pris de l'embonpoint
et son moteur n'a pas évolué. C'est toujours le petit
1,1 litres de 55 ch qui doit allumer la mèche. Si sur la
Cinquecento la magie opère, ce n'est pas le cas de la Seicento
Sporting. Ainsi, l'ancienne Cinquecento Sporting marchait
plus fort que sa grande soeur la Seicento Sporting. Reste son prix et sa consommation d'essence hors d'atteinte pour
la plupart des sportives...
En revanche,
la commande de boîte souvent critiquée sur la Cinquecento
Sporting a ici été grandement améliorée.
Nous sommes loin de la perfection mais le progrès
mérite d'être souligné.
SUR LA ROUTE
La Seicento Sporting doit être achetée
et considérée comme une petite auto urbaine au look
sympathique et à l'esprit sportif. Toutefois, les amoureux
de la Cinquecento Sporting et amateurs de sport devront passer leur
chemin, car si l'esprit est là, le coeur n'y est plus. C'est
dommage, car il est certain qu'avec une dizaine de chevaux supplémentaires,
nous aurions jugé cette Seicento Sporting différement.
:: CONCLUSION
Tous les amoureux et afficionados des petites puces vitaminées
devront sécher leurs larmes et attendre une version sportive
de la nouvelle Panda. Avec un moteur identique à la Cinquecento
Sporting et plus de kilos sur la bascule, la Seicento Sporting déçoit
surtout que son physique évocateur nous laissait présager
mieux que sa devancière. Une lignée s'est éteinte...
CE QU'ILS EN ONT PENSE :
"Son prix est compétitif et à ce tarif-là,
la Sporting offre un équipement plutôt complet. Elle
fait une bonne petite citadine, qui n'engendre pas la morosité.
Il est juste dommage qu'en dehors du style, la Sei n'ait pas suivi
la trace de feu la Cinque. Que de la gueule ! C'est un peu ce qu'on
pourrait reprocher à cette Sporting suggestive, surtout en
combinaison Abarth, mais pas aussi saignante que l'était
la vraie Sporting, la tchincouette."
LE MONITEUR AUTOMOBILE - GUIDE D'ACHAT 2003-2004 - Fiat Seicento
Sporting. |