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PRESENTATION (29-03-2004)

LAMBORGHINI
GALLARDO
(2003 - )

153 100 Euros (01/03/2004)
45 CV FISCAUX

CARACTERISTIQUES TECHNIQUES LAMBORGHINI GALLARDO
Moteur: 10 cyl. en V à 90°, 40 soupapes
Cylindrée (Alésage x course): 4961 cm3 (82,5 x 92,8 mm)
Puissance: 500 ch à 7800 tr/mn
Couple: 510 Nm à 4500 tr/mn
Transmission: 4x4, autobloquant AR + viscocoupleur central, BV 6 Manuelle ou Séquentielle
Poids mesuré : 1620 Kg (Sport Auto)
Pneumatiques: AV 235/35 AR 295/30 ZR 19
PERFORMANCES
Rapport poids/puissance : 3,2 Kg/ch
Vitesse maxi: 309 Km/H
1000m D.A: 22"5
0 à 100 Km/H: 4"2
0 à 200 Km/h : 13"5
CONSOMMATION (ECE)
Ville/route/mixte: 29,1/13,9/19,5 L/100km
Réservoir : 90 L
lamborghini gallardo dessus

lamborghini gallardo giugiaro concept
Les lignes de la Gallardo sont le fruit d'un travail vaguement inspiré d'une étude d'ItalDesign-Guigiaro.

lamborghini gallardo portes
Les portes en élytres demeurent l'apanage des Lamborghini à moteur V12...

lamborghini gallardo avant

lamborghini gallardo arriere
A l'image de l'antique Countach, le style compact et tranchant de la Gallardo attire inéxorablement le regard, sans forcément séduire au premier coup d'œil.

interieur lamborghini gallardo
L'habitabilité et l'ergonomie sont en très net progrès comparé à la génération des Diablo. On retrouve également l'influence d'Audi dans la qualité de fabrication.

moteur v10 lamborghini gallardo
Avec une cylindrée de 4961 cm3, ce moteur développe 500 ch à 7.800 tr/min et 510 Nm de couple à 4.500 tr/min dont 80% disponibles dès 1500 tr/min !

essai lamborghini gallardo
A l'image de la plupart des voitures de sport allemandes récentes, le pilote n'est pas le seul maître à bord et c'est toujours regrettable d'en arriver à de telles contraintes pénalisantes sur circuit, tant il semble impossible d'exploiter le potentiel de la Gallardo sur route ouverte...

arriere lamborghini gallardo
Le lancement de la Gallardo permet à Lamborghini d'envisager des objectifs en très forte hausse en élargissant sa gamme vers le bas.

BIEN :-)
Performances
Ambiance et charme préservés
Ligne superbe
Qualité de fabrication et finition
Comportement très efficace et sûr
PAS BIEN :-(
Boîte manuelle à cables
Boîte séquentielle un peu lente
Poids élevé
ESP non déconnectable
lamborghini gallardo

© L'AUTOMOBILE SPORTIVE (29/03/2004)

TAUREAU D'ELEVAGE

Affaiblie par la crise pétrolière des années 70, Lamborghini a connu plusieurs changements de propriétaires avant d'accéder de nouveau à la stabilité en 1998, année du rachat par Audi AG. Mais tandis que la Murcielago est plus un profond restylage de la Diablo, le nouveau petit taureau, baptisé Gallardo, est un coupé 100% nouveau qui roule avec du sang de Saxe dans les veines...

Texte : Anthony SINCLAIR
Photos : D.R.

Les années 2000 marqueront à jamais le temps des manipulations génétiques et des OGM qui constituent désormais notre quotidien. La finalité est toujours la même : produire des organismes plus résistants et d'une meilleure rentabilité. Il en va de même dans l'automobile depuis plusieurs années. La Gallardo est elle aussi le résultat d'une manipulation génétique, faite de gênes italiens et allemands dont on a soigneusement extrait les meilleures qualités pour concevoir une concurrente directe aux Ferrari 360 Modena et autres Porsche 911 Turbo. La tâche des nouveaux dirigeants a consisté à jouer sur la complémentarité des compétences et à moderniser les moyens de développement ainsi que l'outil industriel de Sant'Agata Bolognese sans renier l'héritage du constructeur italien, c'est-à-dire sans lui faire perdre son âme. Pari impossible ?

DESIGN

Conformément à une tradition établie depuis la Miura par le fondateur Ferruccio Lamborghini né sous le signe zodiacal du Taureau, la nouvelle berlinette sportive italienne porte le nom d'une célèbre lignée de taureau de combat espagnols. Son nom est Gallardo, prononcez "Gayardo" et non "Galardo" comme le joueur de football..., bien que dans les deux cas nous ayons un fort potentiel sportif ! Les lignes de la Gallardo sont le fruit d'un travail vaguement inspiré d'une étude d'ItalDesign-Guigiaro. Le designer Luc Donckervolke, nouveau responsable du Centro Stile Lamborghini, en a complètement redessiné les lignes et dit s'être inspiré des avions de combat en basant son style sur l'absence de matière ! Et on veut bien le croire tant la Gallardo possède une silhouette acérée et profilée, tel un avion sans ailes. A l'image de l'antique Countach, l'avant et l'arrière de la petite Lamborghini sont liés d'un trait presque uniforme, sans rupture de volume, et son style tranchant attire inexorablement tous les regards, sans forcément séduire au premier coup d'œil. On regrette toutefois un air de famille trop proche de celui de la Murcielago, malgré des proportions beaucoup plus compactes. Les grandes jantes de 19" ajoutent évidemment beaucoup à cet effet de compacité. Avec seulement 4,30 m de long, la Gallardo est d'ailleurs plus courte qu'une F360 (4,48 m) ou qu'une Porsche 996 (4,43 m). Plus haute (1,16 m), elle est en revanche aussi large que la Murcielago. L'ensemble est plutôt aérodynamique avec un Cx de 0,34, valeur qui augmente légèrement (0,36) lorsque l'aileron arrière mobile se déploie à partir de 130 km/h mais qui garantit une déportance quasiment nulle à haute vitesse. Sous le capot avant qui s'ouvre avec deux vérins, il est intéressant de noter que les ingénieurs ont réussi à créer un espace de rangement très appréciable par sa contenance permettant de ranger deux gros sacs ou valises. Bonne nouvelle, vous ne voyagerez plus sans bagages en Lamborghini !

A BORD DE LA GALLARDO

Les portes en élytres demeurent l'apanage des Lamborghini à moteur V12 et la Gallardo s'équipe de "banals" ouvrants latéraux pivotants. L'accès à bord est en tout cas plus facile que dans la Murcielago. On y trouve également plus rapidement une bonne position de conduite grâce aux multiples réglages disponibles pour les sièges (électriques) et le volant. C'est un peu moins évident sur les modèles à boîte mécanique qu'avec la Boîte E-gear, car la pédale d'embrayage a obligé les ergonomistes à rapprocher le repose-pied du siège, imposant alors une position de conduite plus fatigante sur long parcours. Mais globalement, on ne peut que féliciter les progrès accomplis depuis la Diablo en matière d'ergonomie et, surtout, de finition et de qualité des matériaux ! Les deux passagers jouissent aussi de multiples coussins de sécurité, de la climatisation, et d'une sellerie en cuir de série avec une surpiqûre de la couleur de la carrosserie. La "patte" Audi se retrouve en de multiples endroits, avec des commodos, interrupteurs ou accessoires issus tout droit des berlines allemandes... mais qu'importe, c'est pour la bonne cause et l'ambiance à bord de la Gallardo demeure celle, unique, d'une vraie Lamborghini.

MOTEUR

Sous le capot, la manipulation génétique transparaît de façon moins évidente encore. En effet, le moteur installé en position centrale arrière est dûment badgé Lamborghini et rien ne laisse supposer que les blocs et culasses en aluminium sortent directement des fonderies de Cosworth Technology (encore une filiale du groupe Audi...), avant d'être usinés à Györ, en Hongrie, comme de nombreux autres moteurs du groupe VAG. Vous l'avez compris, ce moteur n'a pas grand lien de parenté avec Sant'Agata qui ne conserve plus que la fabrication du V12. Entièrement nouveau, le moteur de la Lamborghini Gallardo cède à la mode du 10 cylindres en V. Bien dans l'esprit des créations du Docteur Piech bien qu'il n'en soit pas responsable, ce V10 présente un angle inscrit de 90°, mais son vilebrequin porte des manetons décalés de 18° pour favoriser un fonctionnement régulier exempt de vibration correspondant à un angle de 72° comme on peut en trouver en F1 notamment. L'avantage d'avoir un angle plus ouvert permet d'abaisser le centre de gravité de la mécanique et de mieux répartir sa charge sur le châssis. Les mêmes raisons ont conduit à une lubrification par carter sec. L'axe de vilebrequin est à 30 cm du sol et le centre de gravité de la Gallardo à seulement 46 cm de hauteur. Typé longue course pour des raisons de compacité (Alésage de 82,5mm, course de 92,8 mm), le bloc est coiffé de 2 culasses à 4 soupapes par cylindre actionnées par 2 arbres à cames en tête dont le calage varie en continu à l'échappement et à l'admission. Le collecteur d'admission présente des conduits de deux longueurs, le court s'ajoutant au long au-dessus de 5000 tr/min pour optimiser le remplissage des chambres. Avec une cylindrée de 4961 cm3, ce moteur développe 500 ch à 7.800 tr/min et 510 Nm de couple à 4.500 tr/min dont 80% disponibles dès 1500 tr/min ! Le mouvement est transmis à une boîte 6 rapports installée longitudinalement en porte-à-faux arrière, puis à une transmission intégrale, culture Quattro oblige. La boîte de vitesses à 6 rapports adopte des synchronisateurs à double et triple cônes, tandis que parallèlement une version robotisée à commande séquentielle est disponible. Concernant cette dernière, répondant au nom évocateur de "E-gear", elle est commandée par des palettes situées derrière le volant, comme chez Ferrari - ce qui n'est pas étonnant quand on sait que ce système provient lui aussi de chez Magneti-Marelli - et le levier de vitesse disparaît complètement. Au départ, cela déroute un peu car en lieu et place du sélecteur de vitesse habituel, se trouvent 3 interrupteurs correspondant chacun à un programme de gestion : automatique, normal et sport. Le premier s'occupe de tout en privilégiant le confort, le second laisse le choix du rapport au conducteur, mais appelle le supérieur automatiquement à l'approche du rupteur, tandis que le troisième s'interdit ce genre d'initiative et garantit un temps de passage de rapport minimum réduit de 210 à 170 ms. Enfin, concernant la musique des 10 cylindres, elle étonne par sa profondeur de graves et sa relative discrétion. Même dans les tours, rien à voir avec le son métallique et cristallin du V8 Ferrari ou la fureur du V10 de la Porsche Carrera GT. Ici, on trouve un esprit GT bien trempé avec une mécanique délivrant sa force à tous les régimes, sans nécessiter les boules Quiès.

CHASSIS

Le système de transmission intégrale de la Lamborghini Gallardo se compose d'un différentiel autobloquant mécanique sur l'essieu arrière avec viscocoupleur central et d'un différentiel avant libre, l'éventuel patinage des roues antérieures étant limité par des interventions contrôlées par les capteurs de l'ESP sur les freins concernés. A vitesse stabilisée, le viscocoupleur préserve un tempérament de propulsion grâce à une répartition à 70% du couple vers l'arrière. Proportion qui peut passer jusqu'à 80% en cas de forte accélération. Cette architecture de transmission aux quatre roues sans différentiel central reprend le schéma utilisé auparavant chez Lamborghini pour la Diablo VT et la Murcielago. Etudiée et fabriquée par les allemands, la structure de la Gallardo de type "space frame" est réalisée entièrement en aluminium et ne pèse que 250 kg. Notez à ce sujet que la répartition de poids est presque égale entre l'avant (42%), et l'arrière (58%). Profitant également de l'expérience d'Audi dans ce domaine, les éléments de suspension à double triangulation en aluminium permettent de réduire la masse de la Gallardo qui s'établit pourtant à plus de 1600 Kg (pesée à 1620 Kg par Sport Auto...). Toujours, concernant les liaisons au sol, la Gallardo est la première voiture de série à utiliser les amortisseurs Koni FSD (Frequency Selective Damping). Ce système passif offre une réponse différenciée en fonction de la fréquence des débattements. En dessous d'un certain seuil, le tarage est plus important pour améliorer le comportement. Au-dessus, il est plus faible pour favoriser un meilleur confort. Comme c'est la mode à Ingolstadt, une option châssis sport est disponible adoptant des ressorts plus raides de 15% à l'avant et 20% à l'arrière. Concernant le freinage, la Gallardo s'équipe de copieux disques de 365 mm à l'avant et 335 mm derrière, pincés par des étriers à respectivement 8 et 4 pistons ! Compte-tenu de la largeur des pneumatiques (235 à l'avant et 295 à l'arrière) le système, secondé par un ABS relativement discret, ralentit sans mal les 1600 Kg même lancés à vive allure. Enfin, la Gallardo est équipée de série d'un contrôle de stabilité, mais celui-ci se réactive au freinage lorsqu'il a été désactivé. A l'image de la plupart des voitures de sport allemandes récentes, le pilote n'est pas le seul maître à bord et c'est toujours regrettable d'en arriver à de telles contraintes pénalisantes sur circuit, tant il semble impossible d'exploiter le potentiel de la Gallardo sur route ouverte... Enfin précisons que la Gallardo possède une mécanique qui lui permet d'atteindre une vitesse de pointe de 309 km/h en abattant au passage le 1000m DA en 22,5 secondes ! Par sa puissance et ses performances annoncées, la Gallardo se confronte d'ailleurs à la Ferrari 575 M Maranello. Mais par son architecture et son positionnement tarifaire, elle se rapproche cependant davantage de la 360 Modena bien qu'ayant une philosophie assez différente.

:: CONCLUSION
Comme le précise Lamborghini, la Gallardo est la synthèse entre une voiture de sport et un véhicule utilisable au quotidien. Un concept jusqu'alors inconnu de la marque. En élargissant la gamme vers le bas, la Gallardo permet d'ailleurs à Lamborghini d'envisager des objectifs en très forte hausse. En allant chasser sur les terres de Ferrari et Porsche la production de Sant'Agata passerait d'environ 400 voitures par an pour la seule Murcielagoà 1.600 véhicules, dont 1.200 Gallardo. Cette croissance sera accompagnée d'une densification du réseau. A n'en pas douter donc, et pour notre plus grand bonheur, on risque de croiser plus que jamais des Lamborghini dans la rue !

CE QU'ILS EN ONT PENSE :
"Au rétrograde, la manoeuvre est simplifiée par un coup de gaz automatique dispensant le conducteur d'un talon pointe. Utile assistance qui, ajoutée aux quatre roues motrices, au contrôle de la trajectoire ESP, à l'antipatinage et au pilotage électronique du différentiel avant, confirme le vrai tempérament de GT de la Gallardo, fondamentalement opposé à celui d'une pure sportive. Le circuit n'est donc pas sa raison d'être."
AUTOMOBILES CLASSIQUES - SEPTEMBRE 2003 - ESSAI LAMBORGHINI GALLARDO

"Ce voyage nous permet de constater deux choses. Tout d'abord, la version définitive de la Gallardo s'avère infiniment plus engageante que le modèle de présérie essayé l'été dernier. La commande de boîte optionnelle E-gear et l'amortissement sur mauvaises routes demeurent imparfaits, mais le résultat global est tout à fait exceptionnel. La seconde conclusion concerne plus généralement ce type d'auto. En restant vigilant, rien n'empêche l'usage de 500 ch sur route ouverte. La psychose n'a pas lieu d'être. En un mot : résiste !"
SPORT AUTO - MARS 2004 - 4000 KM EN LAMBORGHINI GALLARDO

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Avis des propriétaires

je suis fan amoureux de la gallardo sa ligne est superbe j'en rêve. encore quelque année et je pense que je m'accorderais se plaisir fou d'en avoir une entre mes mains. j'aimerais connaitre un propriétaire que puisse toutefois m'informer sur le cout d'entretien de cette voiture. assurance, enbrayage et frein entre autre à faire tous les combiens (kms)

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