| © L'AUTOMOBILE SPORTIVE (30/06/2014) 
 RETOUR 
              AUX SOURCES  A la fin des années 80, les vrais roadsters ont disparu. Seul 
                Alfa Romeo avec son Spider remontant à 1966 (!) offre encore un 
                tel concept. Mais les hommes de Mazda vont reprendre à leur compte 
                le concept anglais des roadsters pas chers et excitants des années 
                60 avec des arguments bien à eux. Retour sur un come-back réussi 
              qui supplanta même la MG B dans le nombre d'exemplaires vendus… Texte : 
              Sébastien DUPUISPhotos : D.R.
 Dans les années 80, le marché 
              des roadsters est bien vide. Il n'y a guère que l'Alfa Romeo 
              Spider et la Fiat 124 Spider qui occupent réellement le devant 
              de la scène, mais toutes deux avaient été initialement 
              commercialisées dans les années
 60 ! Pour les 
              autres modèles en lices dans la même période, 
              on ne peut parler réellement de roadsters mais plutôt 
              de berlines décapsuler avec des arceaux de sécurité 
              (beark !). Certes, il subsiste en Angleterre des constructeurs qui 
              produisent encore des roadsters (TVR, Ginetta, Morgan
), mais 
              leur diffusion restreinte ne peut réellement doper le marché 
              des roadsters. Et puis, il a fallu attendre les Japonais et tout 
              leur talent pour secouer enfin ce marché endormi. UN RETOUR AUX SOURCES DES ROADSTERS              C'est Mazda qui va tirer les marrons du feu. Pour parvenir à 
              leurs fins, ils vont puiser dans le riche passé britannique 
              des roadsters. La recette semble finalement très simple : 
              un poids contenu, une bouille sympa voire craquante, une tenue de 
              route irréprochable, la propulsion arrière et surtout 
              des éléments mécaniques issus de la grande 
              série pour pouvoir offrir un prix serré. Pour le look, 
              les designers de Mazda vont s'inspirer très fortement de 
              la Lotus Elite. Cela explique sa bouille craquante qui est l'uvre 
              des deux équipes de design Mazda : celle du Japon et celle 
              du studio Californien. Outre son physique de séducteur, ce 
              beau roadster japonais présente une finition très 
              japonaise, c'est-à-dire parfaite et très ergonomique. 
              Certes, les planches de bord en bois des antiques roadsters anglais 
              sont de l'histoire ancienne (dommage), place au plastique qui règne 
              en maître depuis la fin des années 70 dans nos automobiles. 
              Autre temps, autres murs
 UN DEPART FULGURANT !              Pour la mécanique, c'est la Mazda 323 qui va servir de banque 
              d'organes en fournissant au roadster Mazda MX-5 son moteur 1600 
              cm3 de 115 ch. Ce beau double arbre, à défaut d'être 
              surpuissant, suffit largement à propulser la Mazda MX-5 qui 
              accuse moins d'une tonne sur la bascule. Et comme tout le monde 
              le sait désormais à l'Automobile Sportive, le critère 
              majeur de la sportivité reste le rapport poids/puissance. 
              Les jantes alu optent pour un dessin rappelant irrémédiablement 
              à celui des célèbres jantes alu Minilite, montées 
              sur les Austin Mini Cooper et également sur quelques roadsters 
              anglais. Et ce qui ne gâte rien pour un roadster, la capote 
              manuelle est d'un maniement extrêmement aisé. Efficace, 
              joli à en mourir, pas trop cher, suffisamment performant 
              et doté d'un comportement d'une propulsion agréable 
              à mener, le roadster Mazda MX-5 est une réussite totale. 
              Les clients ne s'y trompent d'ailleurs pas et le marché américain 
              (où le roadster Mazda MX-5 est prénommé "Miata") 
              et Japonais ("Eunos Roadster") demandent plus de Mazda 
              MX-5 que l'usine ne peut en fournir. On raconte même que les 
              clients américains faisaient alors la queue chez leur concessionnaire 
              Mazda le premier jour de la commercialisation de la Mazda MX-5. 
              Le marché américain à lui seul demandait au 
              début 7 000 voitures par mois, alors que l'usine d'Hiroshima 
              en ayant augmenté dans l'urgence les cadences de production 
              ne peut en fournir que 3 500 par mois ! Toute la presse spécialisée 
              est unanime : il faut l'acheter tant le roadster Mazda MX-5 est 
              réussi dans tous les domaines. TIMIDES EVOLUTIONS              Le marché français doit patienter un an après 
              la présentation au salon de Chicago en 1989, puisque c'est 
              seulement en 1990 que les acheteurs français pourront être 
              livrés. Un seul modèle existe et le hard top est disponible 
              en option. Jusqu'en 1994, le roadster Mazda MX-5 va rester inchangé. 
              Il eut d'ailleurs été inutile pour Mazda de développer 
              son modèle immédiatement tant la demande était 
              alors forte, car en 1994, plus de 300 000 exemplaires sont déjà 
              sortis des chaînes ! En 1993, une série spéciale 
              est tout de même proposée au catalogue de l'importateur 
              français. Cette série spéciale noire est commercialisée 
              en avril. Son équipement est enrichi avec jantes alu BBS, 
              volant bois Nardi, suspensions sport, intérieur cuir, ronce 
              de noyer, marche-pieds métalliques, radio et antenne électrique
 PLUS DE MUSCLES              Lorsqu'un modèle est réussi et que le compromis est 
              idéal, les passionnés demandent alors toujours plus 
              de puissance pour augmenter la sportivité de leur modèle 
              favori. Mazda va les entendre et va encore puiser dans la famille 
              323. C'est le moteur le plus puissant de la gamme, le 1800 cm3 de 
              130 ch qui est glissé sous le capot du roadster Mazda MX-5. 
              Présentée au Japon en 1993, c'est l'année suivante 
              qu'elle apparaît au catalogue français. Malgré 
              ce surcroît de puissance et de cylindrée, ce bloc ne 
              brille pas par une sonorité et ni même un caractère 
              sportif. Il faut dire que le roadster Mazda MX-5 a vu son poids 
              augmenter au passage. Ce n'est pas dans les tours qu'il faut chercher 
              les avantages de cette nouvelle mécanique mais plutôt 
              dans sa souplesse et son couple. Moins pointu, l'agrément 
              est supérieur à l'ancien 1600 cm3. D'ailleurs les 
              performances pures augmentent très peu. Le roadster Mazda 
              MX-5 1.8 se dote de jantes alu au dessin spécifique et d'un 
              châssis plus ferme et renforcé. FACE A LA CONCURRENCE              Mazda ayant joué le rôle de précurseur sur le 
              marché des roadsters populaires, les autres constructeurs 
              ne comptent pas en rester là. Ainsi, Fiat avec sa Barchetta, 
              Alfa Romeo avec les nouveaux Spider, BMW plus tard avec son Z3
, 
              tous fourbissent leurs armes. Mais le plus dangereux pour le roadster 
              Mazda MX-5 est à coup sûr le roadster Fiat Barchetta, 
              car bien que traction avant, sa philosophie et ses références 
              au passé sont identiques et surtout le prix est très 
              serré. Mazda revoit donc sa copie et insère dans sa 
              gamme un roadster Mazda MX-5 1.6 mais avec un moteur de 90 ch. L'Equipement 
              est appauvri pour tirer le prix vers le bas et en faire l'un des 
              roadsters les moins chers du marché. Deux finitions sont 
              proposées sur ce même moteur : la SSP avec équipement 
              enrichi et la version de base avec jantes en tôle et très 
              peu d'équipements. En 1996, la version 1800 cm3 est arrêté 
              et seule la variante à moteur 1600 cm3 de 90 ch est disponible. FIN DE CARRIERE              Comme pour beaucoup de modèles, les fin de carrières 
              voient fleurir bon nombre de séries spéciales. C'est 
              également le cas du roadster Mazda MX-5 en juin 1996 d'abord 
              avec la série spéciale Novamag. Sa présentation 
              à l'anglaise avec couleur vert bouteille dispose d'un intérieur 
              cuir beige, de jantes alu et radio CD. L'année suivante, 
              Mazda commercialise une série spéciale Jazz Festival 
              limitée à 180 exemplaires commercialisée en 
              avril. L'équipement est là aussi enrichi avec des 
              jantes alu, une sellerie cuir et Alcantara, un volant et un pommeau 
              Momo, un lecteur CD et un porte-bagages. En 1998, les Mazda MX-5 
              première génération sont arrêtées 
              et la deuxième génération plus cossue et aboutie 
              est commercialisée. CHRONOLOGIE MAZDA MX-5              1983 : Mazda lance une étude de style pour une voiture de 
              sport légère.1986 : Février Début du projet pour une production 
              en série.
 1989 : Présentation en février du roadster MX-5 au 
              salon de Chicago. Appelée Miata aux USA et Eunos Roadster 
              au Japon, le marché US a évidemment la primeur de 
              ce roadster sympatique.
 1990 : Importation effective en France. Un seul modèle, hard 
              top disponible en option.Kit de conversion BBR Turbo pour l'Angleterre 
              avec 150 ch et environ 210 km/h.
 1993 : Série spéciale noire commercialisée 
              en avril. Equipement enrichi avec jantes alu BBS, volant bois Nardi, 
              suspensions sport, intérieur cuir, ronce de noyer, marche-pieds 
              métalliques, radio et antenne électrique
 1994 : Plus de 300 000 exemplaires sont sortis des chaînes 
              de production.Nouvelle version avec moteur 1,8 litres de 130 ch. 
              Elle se distingue par ses jantes alu d'un dessin nouveau. Son châssis 
              a été retravaillé et renforcé.
 1995 : Commercialisation d'une version 1,6 litres de 90 ch en modèle 
              d'appel. Très dépouillée, elle est complétée 
              par une version 1,6 litres SSP avec équipement enrichi (jantes 
              alu, porte bagages en inox et sellerie cuir).
 1996 : Arrêt de la commercialisation de la MX-5 1,8 litres 
              et seule la variante 1,6 litres 90 ch à équipement 
              appauvri pour tirer les prix vers le bas.Série spéciale 
              Novamag commercialisée en juin. Présentation à 
              l'anglaise avec couleur vert bouteille, intérieur cuir beige, 
              jantes alu et radio CD.
 1997 : Série spéciale Jazz Festival limitée 
              à 180 exemplaires commercialisée en avril. Equipement 
              enrichi avec jantes alu, sellerie cuir et Alcantara, volant et pommeau 
              Momo, lecteur CD et porte-bagages.
 1998 : Arrêt des MX-5 première génération 
              (NA) et présentation de la deuxième génération 
              (NB) plus cossue d'aspect.
 PRODUCTION MAZDA MX-5 NA1988 : 12
 1989 : 45.266
 1990 : 95.640
 1991 : 63.434
 1992 : 52.712
 1993 : 44.743
 1994 : 39.623
 1995 : 31.886
 1996 : 33.610
 1997 : 27.037
 1998 : 58.682 (dont 2ème génération)
 Total MAZDA MX-5 1ère génération = 431.506 
              exemplaires
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              CONCLUSIONLe roadster Mazda MX-5 est l'arme absolue pour tout amateur 
              de vrais roadsters. Car non content de clins d'œil multiples au 
              passé, le roadster Mazda MX-5 offre un compromis idéal et une fiabilité 
              de voiture moderne. Le passé recomposé en quelque sorte. Les premiers 
              modèles s'offrent à vous aujourd'hui pour 5 000 € pour des autos 
              en bonne état. Bonne nouvelle, la fiabilité est réellement présente 
              avec certains modèles ayant dépassé les 300 000 km ! L'entretien 
              courant est identique à celui d'une auto moderne, et le seul point 
              noir est lors d'une casse mécanique, tant le prix des pièces détachées 
              japonaises est prohibitif. L'autre souci éventuel pour l'entretien 
              est le réseau Mazda qui a été entièrement refondu et mixé avec les 
              concessions Ford. L'expérience sur cette première génération de 
              roadster Mazda MX-5 est peut être donc absente… De nombreux modèles 
              ont été équipés d'accessoires, car d'une part la Mazda MX-5 s'y 
              prête à merveille, et d'autre part les options très rares et chères 
              dans l'hexagone à l'époque ont raréfié les équipements de série. 
              Alors, les beaux jours sont là, et il faut désormais se presser 
            !
 CE QU'ILS 
              EN ONT PENSE"Difficile de rester de marbre devant une telle frimousse. 
              La Mazda MX-5 Cabriolet est faite pour rouler en amoureux. Deux 
              places seulement, un environnement simple mais terriblement fonctionnel 
              et, bien sûr, une capote qui se retire en un clin d'il. 
              Le moteur contribue également au plaisir. Il s'agit d'un 
              1,6 litres de 115 ch qui permet de lancer cette auto à 185 
              kmh. On peut toutefois regretter son niveau sonore"
 HS Auto Plus Série Essais - 1994 - Mazda MX-5 1.6 115 
            ch.
 "En plus, la Miata apporte 
              une conception rigoureuse qui la dote d'une tenue de route exemplaire 
              et d'un comportement idéalement équilibré. 
              Les roues arrière motrices, c'est tout de même la base 
              ! Après avoir relancé le marché du roadster 
              populaire, la Miata a manqué de se faire déborder 
              par la Barchetta, traction et néanmoins craquante. Pour répondre 
              à Fiat, Mazda a dégraissé son prix, en revenant 
              au moteur 1600. Sauf qu'il a retrouvé sa cylindrée 
              originelle, le petit double arbre a laissé une poignée 
              de chevaux dans la bagarre."Echappement - 1995 - Mazda MX-5 1.6 90 ch.
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