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RETRO (09-06-2005)

MG
MGA
1500
(1955 - 1959)

ND (01/04/2004)
ND CV FISCAUX
CARACTERISTIQUES TECHNIQUES MG MGA 1500
MOTEUR
Type: 4 cylindres en ligne, 8 soupapes en tête à culbuteurs, arbre à cames dans le bloc
Position: longitudinal AV
Alimentation: 2 carburateurs SU
Cylindrée (cm3) : 1 489
Alésage x course (mm) : 73,02 x 88,9
Puissance (ch SAE à tr/mn): 68 à 6 500
Couple maxi (mkg à tr/mn): 12 à 3 800
TRANSMISSION
AR
Boîte de vitesses (rapports): Manuelle 4 dont 1ère non synchronisée
POIDS
Données constructeur (kg) : 900
Rapport poids/puissance (kg/ch SAE) : 13,23
ROUES
Freins : AV et AR à tambours non assistés
Pneus : AV et AR 5,60 x 15 Dunlop
PERFORMANCES
Vitesse maxi (km/h) : 157
400 m DA : 20"2
1 000 m DA : ND
0 à 100 km/h : ND
0 à 200 km/h : ND
CONSOMMATION
Moyenne : ND L/100 Km
arriere mg a 1500

interieur mg a 1500

avant mg a 1500

brochure catalogue mg a 1500

profil capote mg a 1500

design mg a 1500
La ligne de la MGA est évidemment son point fort et contribue largement à la cote soutenue du modèle...

jantes mg a 1500
Notez les très belles jantes à rayons de cette MGA surprise lors d'un meeting de voitures anciennes.

publicite mg a 1500
Tout est nouveau sur la MGA. Tout du moins, c'est ce qu'affirme cette publicité d'époque !

publicite mg a
Les publicités de l'époque mettent en avant toutes les qualités de la MGA mais également celles du reste de la gamme MG.

production mg a

catalogue brochure mg a

BIEN :-)
Comportement routier
Disponibilité des pièces de rechange
Clubs et spécialistes actifs
Image !!
Prix d'achat
Fiabilité
Ligne craquante
PAS BIEN :-(
Certaines pièces chères
Corrosion !
Performances modestes
mg a 1500

© L'AUTOMOBILE SPORTIVE (09/06/2005)

COUP DE JEUNE AU MORRIS GARAGE !

Après avoir digéré le rachat d'Austin-Healey, la BMC consent enfin à donner une remplaçante plus actuelle aux antiques MG TD et TF. Avec la MGA, le " A " signifie qu'une nouvelle lignée est en marche, la BMC entend bien renouer avec le concept du roadster anglais et rencontrer le succès, notamment outre-Atlantique. Avec les vieilles recettes, mécanique de la série éprouvée et une ligne craquante, la BMC va exploser les scores de ventes aux USA, dépassant même toutes les prévisions les plus optimistes...

Texte : Nicolas LISZEWSKI
Photos : D.R.

Pour bien comprendre la genèse de la MGA, il faut remonter à l'année 1951. En juin, Syd Evener dessine un prototype " EX 172 " sur la base de la MG TD pour le photographe Georges Philipps et participe aux 24 Heures du Mans. Sa ligne est très semblable à la ligne de la future MGA. Les premières esquisses sont là. L'année suivante, à l'automne, le projet " EX 175 " voit le jour : le châssis est élargi et carrosserie inspirée de la MG du Mans 1951 " EX 172 ". Ce projet est présenté à la direction de BMC pour rajeunir la MG TD. Mais la direction refuse et c'est l'antique et peu novatrice MG TF qui sera commercialisée. La direction donne pour l'instant la priorité à l'essor de la marque Austin-Healey, récemment acquise par la BMC. En 1953, c'est le patron de la BMC d'alors, Leonard Lord, qui donne son accord pour l'étude de la MGA. Parallèlement, la BMC a mis au point un 1500 cm3 (commun avec les Austin A-50 et Morris Oxford) qu'elle mettra à disposition de la MGA. En juin 1955, MG engage 3 prototypes MG " EX 182 " à cette édition sinistre des 24 Heures du Mans (accident d'une Mercedes-Benz pilotée par le français Levegh qui s'envole embrasée dans les tribunes). Ils préfigurent la MGA. Deux sur trois des MG protos finiront la course. Au salon de Francfort de la même année, MG dévoile sa MGA.

DESIGN

C'est donc les prototypes MG de course qui donnèrent leurs lignes à la MGA. Nous sommes encore dans les années 50 et les lignes pontons commencent à se chercher avant de triompher pleinement. La MGA hésite donc entre les formes anciennes des MG TD et TF et les formes pontons intégrales. C'est donc une formule intermédiaire avec une ligne rehaussée au niveau des ailes arrière. La simplicité et la pureté des lignes prime sur la MGA. Seuls la calandre devant, dans le prolongement et inclinaison du capot moteur avec les pare-chocs chromés viennent agrémenter cette ligne monacale. Les plus observateurs remarqueront le pare-brise qui bénéficie de deux petits renforts fixés sur la coque. Les MGA 1500 étaient dotées de roues en tôle ou à fils. Dans les deux cas, un écrou central papillon était fixé et il fallait alors utiliser le maillet fourni à cet effet pour pouvoir les desserrer. La poupe de la MGA est d'une finesse extrême et sur les premiers millésimes, seuls deux feux arrière simples (des doubles seront montés par la suite) viennent agrémenter cette partie de la MGA.

HABITACLE

L'habitacle est dans la plus pure des traditions des roadsters anglais. Simplicité dans la présentation, des manos à profusion pour faire sport et tout de même indiquer l'état de forme du rustique 1500 culbuté et deux petits baquets caractérisent l'habitacle de la MGA 1500. Le volant à 4 fines branches complète à merveille ce tableau digne des films des années 50. En résumé, la MGA 1500, c'est une réussite esthétique incontestable qui a fait date et l'a transformé en un grand classique du milieu de la collection automobile.

MOTEUR

Pour motoriser son futur roadster à succès, les dirigeants de la BMC vont faire jouer la synergie de groupe. Déjà à l'époque ! C'est donc le moteur 1,5 litres de 68 ch SAE à 6500 tr/mn qui équipe les Austin A-50 et Morris Oxford qui sera repris. Avec son bloc et sa culasse en fonte, ce moteur est on ne peut plus traditionnel avec 8 soupapes en tête à culbuteurs et son arbre à cames dans le bloc. Typiquement, les amateurs des envolées lyriques des moteurs Alfa Romeo contemporains en seront pour leurs frais. Plus typé confort et couple, cette vénérable mécanique est vaillante en toute circonstance mais jamais sportive.

C'est ce qui poussera les ingénieurs de la BMC à monter par la suite un 1,6 litres, puis un 1,6 litres Twin Cam. Le 1500 fait d'ailleurs ce qu'il peut et propulse la MGA 1500 à la vitesse respectable (pour l'époque) de 157 km/h et établit un 20,2 secondes au kilomètre départ arrêté. Les mesures de l'époque n'étalonnaient alors pas encore toutes sur le kilomètre départ arrêté, exercice qui serait un supplice pour les anciennes sportives… Véritable mécano à l'anglaise, le moteur vient d'autres modèles et la boîte à 4 rapports provient de la MG Magnette.

CHASSIS

Si la plastique de la MGA 1500 était alors moderne et innovante comparée aux MG TF et TD, il n'en est pas de même de ses dessous qui sont à l'image de sa mécanique : classique. Tellement classique, qu'il reste encore du bois (du contreplaqué de marine)… au niveau des planchers ! Rassurez-vous, le reste est en acier. C'est donc un châssis séparé constitué de deux bouts de longerons emboutis et soudés, reliés par un important tablier d'auvent porteur et des traverses. La caisse est en acier avec ses ouvrants en aluminium et est fixée sur le châssis par quatre points de fixation. Les trains roulants de la MGA sont fixés sur le châssis et constitués à l'avant de triangles inférieurs en tôle, articulés sur des bagues caoutchouc, des ressorts hélicoïdaux, des triangles supérieurs réalisés par les bras des amortisseurs à levier. L'essieu arrière se contente d'un pont arrière rigide. Les quatre freins sont à tambours et sans assistance tandis que la direction utilise une crémaillère, montée en avant du train avant. La MGA 1500 avec ses solution techniques éprouvées permet ainsi d'offrir à son conducteur un comportement routier efficace et sportif. Seule la mécanique discrète sur le point de vue des performances ne permet pas de mettre plus en valeur le châssis de la MGA 1500. Le comportement routier est réellement le point fort de la MGA 1500 même si on aurait souhaité un freinage plus mordant et résistant. Heureusement qu'il y a tout juste plus de 900 kg à ralentir. Les sensations et le confort sont d'époque, et cela contribue bien évidemment au charme de la MGA 1500 aujourd'hui. On n'imaginerait mal en effet vouloir rivaliser avec une " vulgaire " TDI sur route ouverte…

ACHETER UNE MG MGA 1500

Les MGA 1500, si elles sont les plus diffusées avec près de 60% de la production totale, ne sont pas toujours les plus recherchées par les amateurs de MGA en raison de la placidité de leur mécanique. Pourtant, loin d'être éclipsées par une sacro-sainte MGB populaire à souhait, la MGA 1500 possède de nombreux adeptes et admirateurs qui permet d'accéder au roadster anglais des années 50 sans payer la cote des Triumph contemporaines et sans tomber dans l'archaïsme des MG TD ou TF. Comptez donc autour de 15 000 euros minimum pour une belle MGA 1500. Cette génération est esthétiquement la plus pure et la plus fluide et peut donc constituer un achat passionné et raisonné. "Raisonné", car la MGA 1500 c'est du plaisir sans souci ou presque !

Certes, toute trace de corrosion doit être scrupuleusement traquée tant à l'achat qu'après. La corrosion, c'est la maladie des anciennes… Le train avant, précis et agréable, est souvent sujet à des vieillissement en raison de sa technique. Rien de grave, mais du jeu est souvent constaté et doit être remis en ordre. Comme pour toutes les anglaises anciennes, toutes les pièces sont disponibles à des prix variables selon les domaines et les fournisseurs. Moteur et transmissions sont très fiables, et la boîte notamment ne doit pas faire de bruits lors du fonctionnement. Tout au plus décèle-t-on parfois quelques synchros de secondes défaillants avec le temps. Quelques fuites d'huile moteur ne devront pas vous inquiéter outre mesure, vous êtes avec une vieille anglaise. Les carburateurs SU ne sont pas toujours évidents à synchroniser. Experts ou connaisseurs requis… Une MGA 1500, en raison de la facilité et disponibilité des pièces et des spécialistes, doit être entretenue régulièrement selon les préconisations de MG. Sans ce précieux sésame, il serait risqué d'acheter une auto à l'historique flou et sans certitude. Evitez également les MGA 1500 qui seraient reconverties avec des moteurs 1600 ou des présentations MGA Twin Cam. Sinon, la MGA 1500, c'est un achat plaisir et raison qui permet de goûter au monde de l'ancienne en toute sérennité…

CHRONOLOGIE MG A

1951 : En juin, Syd Evener dessine un prototype " EX 172 " sur la base de la MG TD pour le photographe Georges Philipps et participe aux 24 Heures du Mans. Sa ligne est très semblable à la ligne de la future MGA.
1952 : A l'automne, le projet " EX 175 " voit le jour : châssis élargi et carrosserie inspirée de la MG du Mans 1951 " EX 172 ", ce projet est présenté à la direction de BMC pour rajeunir la MG TD. Mais la direction refuse et c'est l'antique et peu novatrice MG TF qui sera commercialisée.La direction donne pour l'instant la priorité à l'essor de la marque Austin-Healey, récemment acquise par la BMC.
1953 : C'est le patron de la BMC d'alors, Leonard Lord, qui donne son accord pour l'étude de la MGA. Parallèlement, la BMC a mis au point un 1500 cm3 qu'elle mettra à disposition de la MGA.
1955 : En juin, MG engage 3 prototypes MG " EX 182 " à cette édition sinistre des 24 Heures du Mans (accident d'une Mercedes-Benz pilotée par le français Levegh qui s'envole embrasée dans les tribunes). Ils préfigurent la MGA. Deux sur trois des MG protos finiront la course. Au salon de Francfort, MG dévoile sa MGA : roadster anglais deux places avec caisse acier et ouvrants en alu et moteur 1,5 litres de 68 ch SAE. Le moteur est commun avec les Austin A-50 et Morris Oxford. La boîte à 4 rapports provient de la MG Magnette. Châssis séparé, pont rigide, train AV à roues indépendantes dérivé des MG TF.
1956 : En septembre, au salon de Londres, à Earl's Court, MG commercialise la version coupé de sa MGA. C'est le premier coupé officiel MG depuis 1935. Le moteur est poussé à 72 ch SAE sur le roadster et sa capote arrière reçoit une lunette arrière trois parties.Aux Etats-Unis, la MGA devient la voiture de sport la plus vendue.
1958 : En septembre, pour répondre à la demande des amateurs de voitures sportives, MG commercialise sa MGA Twin Cam avec moteur 1600 cm3 de 108 ch SAE. Elle est reconnaissable à ses roues tôle à écrou central et ses 4 freins à disques et est disponible en coupé ou cabriolet. Elle possède un châssis spécial et des trains roulants renforcés.
1959 : En mai, MG muscle son roadster à succès en remplaçant le 1500 cm3 par un 1600 cm3 de 80 ch SAE (dénommé 15 GD). La MGA se dote alors de disques de freins avant, de ressorts renforcés et de feux arrière séparés. Sur le roadster, les vitres avant son coulissantes en série.
1960 : En avril, Les châssis invendus (environ 500 exemplaires) sont proposés avec un 1600 cm3 standard et dénommés MGA 1600 Deluxe.En juin, c'est la fin de la production des MGA Twin Cam.
1961 : En avril, MG amène quelques modifications sur son roadster. La MGA MkII conserve toujours un moteur 1600 cm3 mais réalésé à 1622 cm3 au lieu des 1588 cm3 et développe 91 ch SAE. La présentation est différente avec nouveaux feux arrières, nouvelle calandre à barettes verticales en retrait…
1962 : En juin, la MGA tire sa révérence après 101 381 exemplaires produits.La MGB, autre roadster à succès incontournable remplace la MGA.

PRODUCTION MG A
MGA 1500 : 58 750 exemplaires
MGA 1600 Twin Cam : 2 111 exemplaires
MGA 1600 MkI : 31 501 exemplaires
MGA 1600 MkII : 8 719 exemplaires
Total : 101 081 exemplaires (dont vendus aux USA : 81 153 exemplaires)

:: CONCLUSION
La MGA 1500 est peut être l'un des meilleurs " premiers " achats pour accéder au milieu de la voiture ancienne sans pour autant se fâcher avec son banquier et son garagiste. Fiable, facile à vivre et sans histoire, la MGA 1500 devrait vous permettre de rouler cheveux au vent sur les petites départementales sinueuses et redécouvrir les joies et plaisirs de nos grands-parents à l'orée de cette période des 30 glorieuses qui a profité à toute une génération de français...

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