AUTRES
TEMPS, AUTRES MOEURS
Modèle ingénieux présenté en 1959, la Mini reçut rapidement le renfort
d'une version affûtée qui ne tarda pas à s'illustrer au Rallye de
Monte Carlo dans la deuxième partie des sixties. Véritable Karting
sur route, le petit bolide su exploiter des atouts indéniables en
Rallye. Sa recette : petit gabarit, maniabilité, comportement routier
d'une redoutable efficacité en ont fait une concurrente redoutable
face à des protagonistes qui ne manquaient pourtant pas de moteur
!
Texte :
Emmanuel CHRISTIANNI
Photos : D.R.
MOTEUR
Contrairement à sa devancière, la Cooper de l'an 2000
utilise l'artifice de la suralimentation en greffant à son
1.6 un compresseur mécanique Eaton de type Roots qui porte
l'air d'admission à une pression de 0.8 bar, avant d'être
refroidi par une échangeur thermique. Au bilan le 1.6 gonflé
à bloc délivre 163 ch au régime de 6 000 tr/mn
ce qui transforme la paisible Mini en un véritable petit
bolide. Plus linéaire qu'un Turbocompresseur, le compresseur
délivre du couple plus bas dans les tours. Avec un couple
maxi de 21,4 Mkg obtenu à 4 000 tr/mn la Cooper S n'est pas
si souple que sa technologie pourrait nous le faire croire, en effet
elle affectionne tout particulièrement les hautes rotations
qu'elle occupe avec un malin plaisir en distillant un sonorité
emprunte de sportivité.
PERFORMANCES
Il est loin le temps où la chasse au moindre kilo supplémentaire
était l'objectif numéro 1 des ingénieurs automobiles.
Ainsi en presque quarante ans , la Cooper S a doublé son
poids. En parallèle il est vrai qu'elle a gagné quelques
70 chevaux supplémentaires. Néanmoins les relances
doivent s'effectuer en jouant de la boîte de vitesse si l'on
veut cravacher l'auto car la boîte dispose d'un étagement
long comme un jour sans pain.
TRANSMISSION
Agréable, précise, c'est un régal d'agrément,
on voit que BMW est passé par là. Dommage qu'elle
pêche par la longueur de ses rapports, surtout le sixième
rapport qui n'est en fait qu'un rapport d'autoroute qui n'a comme
objectifs que d'abaisser la consommation ainsi que le bruit à
bord.
DIRECTION
Avec à peine 2.5 tours de butée à butée,
la direction électro-hydraulique de la Mini est un régal
de précision, suffisamment assistée lors des manoeuvres
de parking, elle n'en reste pas moins directe lorsqu'il s'agit d'attaquer.
Elle téléphone bien les réactions de la voiture
et permet de ce fait une bonne anticipation.
FREINS
Mis au goût du jour les freins reçoivent tous les raffinements
de la technologie moderne avec quatre disques qui reçoivent
le renfort d'un ABS. Si il vous arrivait d'avoir été
optimiste à l'intérieur d'un virage et que vous soyer
obligés de taper les freins le système CBC (contrôle
de freinage en courbe) veille au grain.
TENUE DE ROUTE
Excitant le comportement routier de la Cooper S année 2000
reprend ce qui a contribué à la légende du
modèle originel. Avec ses quatre roues flanquées au
quatre coin de la caisse, elle possède une bonne répartition
des masses. Il en ressort un tenue de route ludique qui rappelle
nos premiers exploits au volant d'un Kart. Equipée de la
suspension sport, elle est très bien amortie.
CONSOMMATION
Comme toute mécanique suralimentée, la Mini peut s'avérer
gourmande si vous êtes du genre "semelle de plomb",
si tel n'est pas le cas la consommation restera dans des normes
contenues.
CONFORT
Dotée de sièges sports au maintien latéral
excellent sont tout de même un peu ferme au grand dame de
votre dos. Par contre la position de conduite est bonne. Ceci étant
dit elle reste un exemple de confort si on la compare à sa
devancière réputée carrément tape cul.
Plus habitable, mais également plus longue que son aînée,
elle n'en demeure pas moins étriquée aussi bien pour
ce qui est de la largeur au coudes que de la garde au toit. Les
places arrières ne pourront accueillir que deux passagers
et devront donc être réservées pour des déplacements
occasionnels sur une courte distance. Le coffre quant à lui
ressemble davantage à la contenance d'une boîte à
gants qu'à une malle pouvant accepter valises et autres sacs.
A noter tout de même que les dossiers peuvent se rabattre
séparément pour d'éventuels escapades à
deux.
EQUIPEMENT
Immédiatement identifiable à sa grande prise d'air
prenant place sur le capot, la Cooper S se remarque aussi bien de
l'arrière grâce à sa double sortie d'échappement
disposée au centre comme un clin d'oeil supplémentaire
au passé, son bequet en fin de pavillon, et son extracteur
d'air AR accentuant sa vocation sportive. A l'intérieur l'air
conditionné automatique, les sièges sports, l'ordinateur
de bord, les phares antibrouillard font partie des équipements
de série. Mais comme chez BMW, la liste des options est longue
mais complète permettant une personnalisation du véhicule.
::
CONCLUSION
Même si la Cooper du nouveau millénaire n'a
pas le caractère entier de son ancêtre, elle n'en conserve pas moins
son charme à la sauce moderne avec tous les raffinements technologiques
liés à son époque. Toujours un peu ferme et tout aussi peu habitable,
elle poursuit le mythe pour la joie des aficionados... |