|  BIENVENUE CHEZ PORSCHE Depuis son lancement, le Boxster a progressivement 
                acquis ses lettres de noblesses au sein de la petite famille Porsche, 
                aux côtés de la reine 911. Si les débuts furent 
                contestés à cause d'un manque de puissance, Porsche 
                a rapidement compris qu'un succès durable de son petit roadster 
                passerait, comme pour la 911, par un caractère plus sportif 
                et une puissance accrue. La livrée cuvée 2003 du Boxster 
              est là pour tenter de confirmer la pertinence de ce choix...  Texte : 
              Sébastien DUPUISPhotos : D.R.
 PRESENTATION              Joliment présenté, le Boxster Porsche a subit un léger 
              face-lift en 2002 et ses motorisations ont encore gagné quelques 
              chevaux au passage. Extérieurement pas de révolution 
              donc, la calandre s'apparente toujours à celle de la célèbre 
              911 type 996 actuellement commercialisée. Les nouveaux boucliers 
              sont plus aérés et les jantes d'un nouveau dessin 
              sont également plus légères. Intérieurement, 
              la finition est très bonne, tout comme la qualité 
              des matériaux utilisés et l'ergonomie du poste de 
              pilotage. Pas de doute, à ce niveau, l'école Allemande 
              est bien la meilleure ! La position de conduite est bien étudiée 
              mais manque néanmoins d'un règlage en profondeur du 
              volant. Les sièges, habillés d'Alcantara et simili-cuir 
              en série maintiennent bien le corps, prêt à 
              encaisser les accélérations latérales. Face 
              au pilote : le compte-tours blanc en superposition des autres manomètres, 
              tout un symbole. Le positionnement central arrière du moteur 
              permet aussi de proposer deux espaces de rangements à l'avant 
              et l'arrière de volumes décents. A signaler au passage 
              que depuis le léger restylage de 2002, la lunette arrière 
              de ce roadster est en verre et non plus en plastique. Pour le reste 
              de l'équipement, le minimum vital est de série (ABS, 
              direction assistée, fermeture centralisée à 
              télécommande, vitres électriques, 4 airbags...) 
              le reste (clim, cuir, ESP, saute-vent...) toujours en option, hélas. MOTEUR              Depuis l'augmentation de cylindrée 
              en 1999 (de 2.5 à 2.7L) le Boxster a ainsi gagné en 
              caractère et en sonorité. Après un passage 
              à 204 puis 220 ch, le 
              "petit" flat six refroidi par eau revendique ici 228 ch 
              et un couple maxi de 260 Nm. Cette mécanique délivre son potentiel 
              par l'intermédiaire d'une boîte à 5 rapports, parfaitement étagée, 
              précise et agréablement ferme. Pas fondamentalement 
              plus performante, la dernière mouture compense donc une légère 
              prise de poids par une légère prise de chevaux. Malgré 
              un léger manque de couple à bas régime, ce 
              boxer 2.7L se défend honorablement pour propulser les 1310 
              Kg à vide du Boxster. Logique, il eut été mal 
              vu pour le Boxster de régresser en terme de performances. Ainsi, 
              le 80 à 120 km/h est maintenant accompli en 5"2 sur 
              le 3ème rapport et le Boxster 2.7 vous propulse à 100 
              Km/h en 6"6. Même s'il n'a pas la fougue du 3.2, le moteur 
              boxer 2.7 L aime tout autant se jeter vers sa zone rouge, pour le 
              plus grand plaisir des amateurs du genre, également mélomanes 
              avertis. Pour finir, admirons sa consommation maîtrisée 
              qui peut se limiter à 9L/100 Km en usage "coude à 
              la portière". Pour les "pieds lourds", tablez 
              plutôt sur 12 à 15L. SUR LA ROUTE              Pas de surprise dans ce domaine, 
              une Porsche est une Porsche. A fortiori, l'architecture à 
              moteur central permet un équilibre et une vivacité 
              remarquables. Les qualités routières sont bien celles qu'on attend 
              d'une telle machine à sensations. La rigidité est excellente, pour 
              un cabriolet. Idéalement assistée, la direction est fidèle et très 
              précise et le Boxster réagit bien aux mouvements de l'accélérateur. 
              L'antipatinage débranchable reste discret et ne pénalise pas la 
              conduite sportive. Le freinage mérite comme à l'habitude une mention 
              très bien, pour son efficacité, son endurance, et pour sa progressivité. 
              Malgré la qualité exceptionnelle du comportement routier et la réduction 
              au minimum du roulis, obtenue grâce au chassis sportif, la Porsche 
              Boxster préserve un confort inattendu (comme quoi ce n'est pas impossible...). 
              Enfin, l'insonorisation est bien étudiée et les bruits 
              sont réduits ainsi que les mouvements d'air. Bref, cette 
              petite Porsche est loin d'être une Porsche au rabais, comme pourraient 
              le prétendre certains propriétaires de 911 et donnera peut-être 
              même plus de sensations à son pilote sur route comme 
              sur circuit que la grosse GT qu'est devenue sa grande soeur... :: CONCLUSIONBelle, performante, efficace et très plaisante, la Porsche 
              Boxster 2.7 est une incontestable réussite et une authentique 
              sportive, même ici, dans sa version de base. Elle est peu 
              généreuse en équipements mais tellement en 
              sensations qu'il serait dès lors mal placé de la considérer 
              comme la Porsche du pauvre, n'en déplaise aux inconditionnels 
              de la 911. Qu'on se le dise, à Stuttgart-Zuffenhausen on 
            ne fabrique QUE des automobiles passionnantes !
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