RETOUR
AUX SIXTIES Jusqu'ici, Smart
est pour le grand public un concept de mobilité. Objet culte pour certains (surtout
en Italie et en Allemagne), jouet inutile pour d'autres, force est de constater
que les Smart City-Coupé et City-Cabriolet, idéales en utilisation urbaine, ne
laissent pas indifférentes. Mais, grande nouvelle, Smart, n'est plus un produit,
mais une marque qui développe et commercialise une gamme variée. Une quatre places
est même en préparation… Mais aujourd'hui, retour aux racines des petits coupés
sportifs avec le roadster ! ...
Texte: Gabriel LESSARD
- Photos: D.R. L'aventure Smart, fruit de l'association
entre Swatch de Nicolas Hayek (le "S" de Smart) et Mercedes-Benz (le
"M" de Mercedes-Benz), a longtemps amusé les observateurs sceptiques.
Certes, notamment en France, le démarrage des Smart a été
laborieux. Mais depuis 2 ans, les Smart connaissent une croissance constante de
leurs ventes, ce qui permet aujourd'hui à Smart d'envisager d'autres modèles
dans sa besace. Première étape : encore plus de fun avec un produit
image, les Roadster et roadster. Deux modèles sont donc bientôt disponibles
en concessions, avec pour le roadster deux motorisations possibles : le 82 ch
ou le 60 ch. Le roadster n'accepte pour l'instant que le 82 ch. Il fait donc l'objet
de notre essai. REFERENCE A L'ESPRIT TECHNIQUE
SMART Lorsque les ingénieurs de Smart, encore appelé MCC
à l'époque, ont conçu les premières Smart, ils sont
partis d'une feuille blanche et ont pu essayer des solutions peu courantes. Ainsi,
le moteur était-il un 3 cylindres turbocompressé, placé en
position transversale arrière, la boîte, pour des raisons d'encombrement
était séquentielle à 6 rapports, la propulsion se faisait
par les roues arrière et toute la cellule centrale est baptisée
Tridion, car ultra-résistante et constituée de 3 métaux différents.
Les Coupés-roadster conservent le même esprit technique. Quelques
différences toutefois. Les roadster sont plus longs que les City-coupé,
et le moteur est plus gros et plus puissant. LOOK
D'ENFER ! La problématique d'encombrement extérieur n'étant
plus la même sur les roadster, les designers ont pu travailler sans contraintes.
Il faut avouer que c'est plus facile de dessiner une auto lorsqu'un capot avant
est autorisé. Le résultat est très réussi, avec en
prime, deux autos avec deux esthétiques différentes. Soit un coupé
avec une bulle arrière, soit un roadster avec un capot arrière plat.
Si cela ne se voit pas très bien sur les photos, imaginez-vous, que le
Smart roadster est aussi court qu'une Twingo, et vous comprendrez alors mieux
l'esprit mutin de ce petit coupé découvrable. La cellule centrale
Tridion grise est rassurante et imprime la marque de fabrique des Smart. Les panneaux
sont toujours en plastiques ("Body Panel") et sont interchangeables.
Les flancs travaillés intègrent des prises d'air du plus bel effet
et bien campé sur ses jantes alu, le roadster respire la sportivité
et la récréation. LE PLASTIQUE C'EST
FANTASTIQUE ! Pas facile de pénétrer dans le roadster,
tant il est bas. Mais une fois assis, l'habitué des Smart des villes ne
sera pas dépaysé. L'habitacle surprend agréablement par son
habitabilité et sa luminosité, surtout avec le toit découvert.
La planche de bord reprend le même dessin que celle des Smart urbaines,
et les plastiques sont du même tonneau. Si les plastiques sont parfois légers,
l'ergonomie est très satisfaisante et le petit levier de la boîte
séquentielle tombe pile sous la main. Les sièges baquets possèdent
une coque dure et offrent un maintien suffisant. Pour avoir de nombreux équipements,
il faut avoir recours à la longue liste d'options. Dommage, tant l'esprit
général qui se dégage est fun
MOTEUR
! Le roadster, c'est la bonne surprise de l'année 2003 dans le
monde des sportives. Quoi ? 82 ch seulement pour une sportive ? Oui monsieur,
mais avec 815 kg seulement ! Et vous connaissez beaucoup de sportives dotées
d'une mécanique qui offre un rendement de 117 ch/litres ? Cela fleure bon
l'esprit des années 60 avec les petites Fiat boostées par Carlo
Abarth. Ce petit tri-cylindres de 0,7 litres est turbocompressé. Sa sonorité
est amusante et fait même croire que l'on roule à des vitesses supersoniques.
Il est installé en position transversale arrière et est secondé
par une boîte de vitesse séquentielle à 6 rapports. Le sixième
rapport tire long, et si le cur vous en dit, vous pouvez même opter
pour le mode automatique. Sport ou confort, tel est le luxe que se permet ce petit
coupé ludique. SUR ROUTE
Sur toutes les Smart roadster de présentation, les jantes montées
sont des 16". La direction assistée, option à choisir dans
le catalogue, gomme un peu les sensations au volant. Mais globalement, on reste
tout émoustillé à l'idée de conduire cet engin. Assis
très bas, au ras du sol, on démarre le "moulin" avec la
clé sur la console centrale, comme sur les Saab. Les premiers tours de
roues donnent le ton. La sonorité est rigolote, l'amortissement est très
efficace et même confortable, et on se sent d'attaque pour l'arsouille sur
petites routes dès que l'huile sera chaude. L'huile est enfin chaude et
on monte les rapports jusqu'à 6 000 tr/mn. Dommage que les passages des
rapports soient encore trop longs, car l'idée de la boîte séquentielle
est très fun, et offre en outre l'appréciable avantage du tout automatique
lorsque l'on décide de laisser reposer tout pilote qui sommeille en nous.
Poids plume, propulsion, comportement de kart, tous les ingrédients sont
là pour une petite sportive vive et efficace. De virages en virages elle
virevolte et offre des sensations oubliées jusque-là. Un peu dans
l'esprit des 205 GTI 1.6 d'antan
L'autoroute n'est évidemment pas
son terrain de prédilection, mais le Smart roadster offre une polyvalence
appréciable. Nul doute en revanche, que si ici les 82 ch sont suffisant
pour offrir des sensations, le moteur de 60 ch sera en revanche trop timide pour
le Roadster, et n'aura pour objet que d'offrir une entrée de gamme à
prix abordable (15 000 €). ::
CONCLUSION
Quelle joie ce roadster ! C'est tout l'esprit des
roadsters et coupés des années 50 et 60, comme les Austin-Healey
Sprite, MG Midget et Triumph Spitfire, qui ressurgit avec bonheur. Technique originale
Smart, esprit et design fun et poids léger sont les composantes de ce coupé.
Si ici, ce ne sont pas les performances pures qui priment, Smart nous rappelle,
surtout en cette période de répression routière accrue, que
les sensations et le plaisir de conduite sont les premières composantes
de la passion automobile. Et si le look suit en plus, alors il ne vous reste plus
qu'à en commander une. Mais attention, la production 2003 est de seulement
1750 exemplaires pour la France
Liens
conseillés sur SMART ROADSTER 61 ch / 82 ch : smart.fr - Site
de smart active - Site
de Smart Up France - roadster
smart passion
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