Casquée, notre débutante d'un jour est encore à l'aise. En sera-t-il de même tout à l'heure sur la piste parmi les autres autos ?...


Premières consignes prodiguées par l'instructeur : la position de conduite. Tenue du volant, position des mains, distance de réglage du siège..., tout est passé en revue pour une prise en main aisée par la suite sur le circuit.


Patience dans l'entrée de la piste, une Peugeot 205 GTI va bientôt s'élancer sous l'ordre du commissaire de piste. La pression commence à monter...


Petites vérifications d'usage (casque, ceintures...) avant d'autoriser l'accès à la piste pour les tous premiers tours sur circuit !! Notez les conditions météos excécrables.


Avec l'instructeur aux côté de notre stagiaire débutante, les premiers tours de roue sont plus faciles que prévu. Un coaching bienvenu pour déstresser la pilote.


Première difficulté, arriver à se concentrer sur son pilotage et les premières consignes et surveiller les autres pour ne pas les gêner. Comme en course, la pression vient de derrière dans les rétros !


Loin de tout machisme, si les femmes roulent moins vite de prime abord, elles offrent une conduite plus appliquée respectant à la lettre les consignes. Mais pas facile de maîtriser d'un coup le volant, la gestion de la boîte, des freinages et des trajectoires !


Avec le froid et la tension nerveuse, il ne faut pas hésiter à reprendre des forces. Une première expérience concluante qui en appelera d'autres...


REPORTAGE : PREMIERE FOIS SUR CIRCUIT !

L'accès aux circuits automobiles effraie toujours le néophyte en la matière. L'asphalte des circuits ne serait à la portée que des "vrais" pilotes ? Pas si sûr car il faut avant tout lutter contre ses craintes et ses préjugés afin de pouvoir goûter sereinement aux joies du circuit. Découvrir ses propres limites et celles de son auto, tel est le programme que nous avons proposé à une stagiaire qui n'avait jamais roulé sur circuit. Histoire vécue…

Textes et photos : Nicolas LISZEWSKI

Soyons francs, le circuit fait peur à ceux qui n'en ont jamais pratiqué. Les habitués de la chose ont tendance à en parler avec gargarisme et un tel enthousiasme que les autres ne se sentent pas capable de réaliser des prouesses sur la piste. Résultat des courses (sans jeu de mots !), bon nombre d'entre-vous n'osent pas franchir le premier pas, de peur de se trouver ridicules sur la piste. Alors pour vous donner une idée de ce qui vous attends sur le bitume des circuits, nous avons proposé à une conductrice de faire ses premiers tours de roue sur circuit lors d'une journée circuit à Folembray organisée par les Gentlemen Drivers.

LA CANDIDATE
Nous avons décidé de corser l'affaire en choisissant une conductrice et non pas un conducteur. N'y voyez-là aucune misogynie dans nos propos, mais simplement le résultat d'un constat : sur circuit, la gente féminine est souvent cantonnée à l'abord des circuits, prendre des photos, et est rarement au volant. Alors qui mieux qu'une conductrice pouvait tenter ce premier essai sur circuit pour illustrer notre reportage ? A son actif, notre "débutante d'un jour" n'a jamais tourné sur circuit, jamais suivi de stages de pilotage et roule au quotidien dans la voiture de monsieur et madame tout le monde. Comprenez par-là que son auto ne nécessite pas de talent particulier pour faire les 12 kilomètres journaliers qui séparent son domicile de son lieu de travail. Avec en plus une moyenne de 20 km/h maximum pour cause de trajets urbains, pas de quoi se sentir l'âme d'un pilote ou de s'entraîner sur la route en chemin.

LA MONTURE POUR TOURNER...
Mais notre candidate de la journée, sous la pression maritale (encore un époux tyran !!) se retrouve à rouler le week-end et les vacances en Mercedes 190 2.3-16. On la plaindra... Avec son moteur conçu par Cosworth pour le haut moteur, ses 185 ch hauts perchés et ses roues arrières motrices, la petite teigne de Stuttgart se prêtait en monture idéale pour démarrer. Et là, pas d'aide à la conduite, juste l'ABS et un autobloquant électronique, l'ASD, pour faciliter les passages en courbes. Il est évident que les journées circuits sont tout de même réservées aux propriétaires d'autos de sport (GTI, coupés, berlines, cabriolets, GT...), pas toujours hors de portée des petites bourses. Surtout au départ, on peut très bien tourner avec une auto strictement d'origine. Là encore, pas d'obligation d'investir dans un plateau, des pneus slicks... L'idéal étant tout de même d'avoir des freins en bon état (plaquettes, circuit purgé avec liquide adéquat...) et des pneus propres. Vous comprendrez donc que beaucoup d'amateurs vont aujourd'hui tourner sur circuit le week-end avec leur sportive et roule avec tous les jours. Un vrai bonheur et surtout bien dans l'esprit des gentlemen drivers des années 60...

AVANT L'ENTRÉE SUR LA PISTE
Pas de lâché sur la piste sans briefing, les premières consignes et les rappels de sécurité. Petit rappel sur les basiques. Avant de s'emballer sur la piste, il convient de s'attarder sur la position de conduite qui doit être optimale. Ensuite, petit rappel sur la gestion du volant et la position des mains. Oubliez les 10h10 de l'auto école ou encore pire, le 11h05 de votre grand père dans sa BX ! Ici, sur circuit, c'est 9h15 sur le volant et dans toutes les situations même en courbe. Il faut donc faire glisser ses mains sur le volant afin qu'elles restent dans la situation appropriée. On tourne à droite, et c'est la main droite qui tire sur le volant pour respecter les consignes. Le casque est bien évidemment impératif. Tous les préliminaires abordés, l'instructeur à ses côtés, notre stagiaire s'aventure dans la piste d'accélération, prête à s'élancer. Reste l'aval du commissaire de piste pour ôter ses derniers doutes...

PREMIERS SPRINTS !
C'est parti ! Première, deuxième, troisième... elle est où cette troisième ??! (satanée boîte Getrag inversée !). Tour de chauffe avec les warning, puis ensuite, montée en cadence sous les conseils avisés de l'instructeur. Le plus dur à faire est de gérer tout en même temps ! Volant, boîte, freins, les autres participants... Après quelques tours, l'instructeur prend le volant. Rien ne vaut une démonstration en live de la bonne méthode. Et le plus incroyable, c'est la vitesse de l'auto sur tout le circuit sachant que l'instructeur ne force pas trop l'allure ! Finalement elle marche fort cette auto ! Bon il va falloir se reconcentrer et s'appliquer pour essayer de progresser.

MORCEAUX CHOISIS...
"C'est dommage que la météo n'était pas top car le brouillard et le froid pour faire mes débuts, c'était un peu dur ! J'avoue au départ que j'allais un peu à reculons à cette journée. Et pourtant, le moment venu, avec l'encadrement proposé par les Gentlemen Drivers, je me suis tout de suite sentie à l'aise. On sent qu'un souci particulier est apporté à la sécurité de tous, et avec François Poirot à mes côtés, c'était tout de suite plus facile. Le tracé de Folembray semble plutôt rapide et à l'avenir je privilégierai un circuit plus sinueux et donc plus lent. L'après-midi en effet, la piste ayant séché et le brouillard levé, les autos allaient beaucoup plus vite et j'ai perdu de ma superbe. La fatigue de la tension nerveuse du matin m'a peut être éprouvé également, surtout lorsque l'on se lève à 5h30 ! Une chose est certaine, je souhaite prolonger l'expérience, mais par un temps plus clément..."

Finalement, tout s'est bien passé ! Notre conductrice du jour, pas forcément adepte de la "conduite musclée" et qui partait pourtant dans cette aventure à reculons, a réellement apprécié cette journée. Passé les premiers instants de doute, c'est appliquée qu'elle a pu essayer de reproduire les gestes et conseils prodigués. Expérience à renouveler prochainement lorsque les sorties circuits reprendront début 2006. Pour les prochaines sorties, on vous attends donc de pieds fermes !


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