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GUIDE OCCASION (22-04-2009)

ALFA-ROMEO
156
2.5 V6
(1997 - 2005)

32.200 Euros (2002)
13 CV FISCAUX
CARACTERISTIQUES TECHNIQUES ALFA ROMEO 156 2.5 V6
Moteur: V6 à 60° , 24s
Alimentation : Gestion Bosch Motronic ME2.1, injection multipoint
Cylindrée: 2492 cm3
Alésage x Course (mm) : 88 x 68.3
Puissance: 192 ch à 6300 tr/mn
Couple: 222 Nm à 5000 tr/mn
Transmission: AV BVM6
Poids: 1360 Kg
Rapport poids/puissance (kg/ch) : 7,1
Pneumatiques: 205/60 WR 15
PERFORMANCES
Vitesse maxi: 229 KM/H
0 à 100 Km/h: 8"2
400m DA : 15"6
1000m D.A: 28"5
80 à 120 KM/H (5è/6è): 9"7/12"4
CONSOMMATION
Ville/route/mixte: 17.5/8.4/11.8 L/100 Km
profil alfa romeo 156 v6 2.5

ab=vant alfa romeo 156 v6 2.5 phase 1
Lancée en 1998, la 156 a subi un léger restylage en 2002. A l’extérieur, les coques de rétroviseurs et les protections de pare-chocs sont peintes de la couleur de la carrosserie.

interieur alfa romeo 156 v6 2.5 phase 1
interieur alfa romeo 156 v6 2.5 phase 2
La 156 a subi un léger restylage en 2002, qui concerne principalement l’intérieur et le tableau de bord.

avant alfa romeo 156 v6 2.5 phase 2
En 2003, l’Alfa 156 connait un second restyling extérieur plus profond opéré par Guigiaro.

moteur v6 busso alfa romeo 156 v6 2.5
Le V6 2.5 délivre 192 ch à 6300 tr/mn. Rien qu’à l’arrêt, ce moteur suscite l’enchantement avec son collecteur d’admission chromé qui rappelle à notre bon souvenir que, "dans le temps", on faisait des beaux moteurs !

profil alfa romeo 156 v6 2.5
L’Alfa 156 V6 n’est pas une vraie sportive, malgré son amortissement ferme. Familiale routière ou autoroutière, elle offre cependant un plaisir de conduite certain avec sa mécanique enjouée.

profil alfa romeo 156 v6
Le kit sport, avec notamment les bas de caisse spécifiques relève harmonieusement la ligne de cette sobre berline.

BIEN :-)
Budget achat très raisonnable
Performances de bon niveau
Charme et sonorité du V6
Comportement sain
Boîte 6 bien étagée
PAS BIEN :-(
Plus bourgeoise que sportive
Habitabilité médiocre
Rayon de braquage important
Amortissement inconfortable
Motricité limitée
Consommation en ville
alfa romeo 156 v6 2.5

© L'AUTOMOBILE SPORTIVE (22/04/2009)

LA FORME ET LE FOND

Après avoir oublié son glorieux passé pendant quelques décennies, Alfa Roméo nous est revenu en force à la fin des années 90, avec une 156 qui remettait de belle manière la firme milanaise sur les rails de la rentabilité...

Texte: Maxime JOLY - Photos: D.R.

Lancée en 1997, élue voiture de l’année en 1998, la 156 introduit Alfa Romeo dans un véritable renouveau. Son design très séduisant, fait immédiatement l’unanimité auprès du public et de la presse. Mais cette Alfa est aussi l’une des premières à pouvoir se targuer d’une fiabilité dans la moyenne de ses concurrentes, un véritable exploits qui va redresser petit à petit l’image du constructeur, jusqu’alors pas très glorieuse concernant l’aspect "qualité" dans l’imaginaire collectif. En revanche, côté motorisations, les Alfa Romeo ont rarement joué dans les fins de pelotons. La 156 aura même droit au meilleur du savoir faire de la firme italienne, avec en haut de l’échelle la déclinaison GTA. Mais avant de sombrer dans l’oubli à l’ombre de la GTA, le V6 2.5 fera office de haut de gamme offrant un bon compromis entre performances et homogénéité. Plus de 200 000 F, 190 ch, 230 km/h en pointe : plus que jamais les allemandes sont en ligne de mire. Alors, 10 ans après sa sortie, cette voiture est-elle toujours aussi désirable ? Réponse dans ces lignes...

DESIGN

Difficile de rester insensible à ce coup de crayon signé Walter De Silva qui vieillit vraiment bien. La calandre articulée autour du "coeur sportif" et l’emblème de la marque est une vraie merveille. N’oublions pas non plus la plaque d’imamtriculation décalée sur la droite du bouclier qui marque à l’époque une vraie différence identitaire de la 156, ou encore les deux uniques poignées de portes en aluminium qui grâce à l’intégration des poignées arrière dans les montants de porte lui procurent une allure de coupé ! C’est bon pour le style et l’aérodynamique, une des qualités de la 156 avec son Cx de 0,31. Un vrai coup de génie. Tellement une réussite d’ailleurs, que ce design a globalement (trop ?) peu varié sur la 159. Concernant spécifiquement cette version V6, Alfa Romeo a joué la sobriété, à l’image des réalisation allemandes et de sa principale rivale, la BMW 325i. Pour le look du 2.5L donc, 2 avis s’opposent. D’un côté, ceux qui le trouveront trop sobre, trop discret, trop proche d’une 156 de base. En effet, pas même une double sortie d’échappement ne vient égayer la ligne de cette version la plus huppée, simplement pourvue de jantes alliage et d’une sellerie cuir en série. Pour ceux là, un kit sport existe toutefois, avec notamment les bas de caisse spécifiques. D’un autre côté, ceux qui se réjouiront d’avoir une voiture au look discret seront comblés de bonheur avec ce modèle qui cache bien son jeu et n’attirera pas les convoitises comme une GTA...

VIE A BORD

Traité sportivement, l’habitacle de la 156 reçoit son pilote avec une instrumentation tournée vers lui, dans la grande tradition Alfa Romeo. Le style est flatteur mais le smatériaux utilisés comme les asemblages marquent toujours le pas sur les références du segment. Soulignons quand même les incroyables progrès accomplis par Alfa depuis la 155... Comme toutes les 156, cette version V6 souffre néanmoins de quelques défauts. Par exemple, l’espace intérieur pour une berline de cette dimension n’est franchement pas une réussite. La boite à gants a une faible contenance et l’on dispose de peu de rangements entre les fauteuils à l’avant. Le coffre n’est pas non plus ce qu’il y a de plus pratique, même si finalement en le remplissant intelligemment on finit par caser plus de choses qu’on ne pourrait le penser. Heureusement, Alfa Romeo a décliné ses deux V6 en versions Sportwagon, pour les personnes ayant besoin de place. Après, comme on dit, chacun voit midi à sa porte. On passera sur l’emplacement de certains boutons pas toujours judicieux (tels que les anti-brouillards) et une console centrale sur les phases 1 que l’on pourrait qualifier de minimaliste. Vous l’aurez compris, la vie à bord n’est pas la qualité principale de cette voiture, mais sommes-nous réellement ici pour parler de cela ?

MOTEUR

Arese. Ce mot à lui seul peut faire tourner quelques têtes et résonne chez les passionnés d’automobile. Usine qui a malheureusement disparu (et ses moteurs avec), pour cause de pollution et de normes européennes (et désormais remplacés par des moteurs Holden en attendant le nouveau 1.8 turbo). Les V6 Arese ont été déclinés en plusieurs cylindrées (2l, avec turbo et en atmo les 2.5l, 3l et 3.2l). Nous nous intéressons au V6 2.5 qui délivre ici 192 ch à 6300 tr/mn. Rien qu’à l’arrêt, ce moteur suscite l’enchantement avec son collecteur d’admission chromé qui rappelle à notre bon souvenir que, "dans le temps", on faisait des beaux moteurs qui n’avaient pas besoin de se camoufler sous des plaques de palstique insonorisantes ! La puissance est de très bon niveau par rapport à la concurrence. Une BMW 325i n’offre pas mieux, tandis que chez les françaises (Laguna, 406, Xantia) il faut le V6 2L9 pour avoir l’équivalent. Malgré tout, nous n’avons pas affaire à une vraie sportive, mais à une très bonne routière/autoroutière, capable d’avoir des reprises confortables avec ses 222 Nm de couple à 5000 tr/min et sa boîte manuelle à 6 rapports bien étagée. La vraie particularité et signature de ce moteur est sa sonorité envoûtante, et tout bonnement fantastique à l’approche de la zone rouge. Le V6 se déclenche aux alentours de 2000 tr/min pour monter crescendo sans jamais faiblir. Autant dire qu’on ne passe pas inaperçu dans la rue. Il nécessite même un certain dosage dans les accélérations si on ne veut pas se faire détester à la fin. Le revers de la médaille de ce moteur d’exception est la consommation. En ville, il faut compter 15/16l. Heureusement, sur route, la consommation est beaucoup plus raisonnable en étant autour des 8/9l. Cette motorisation est disponible en boite manuelle 6 vitesses ou bien en boite automatique 4 vitesses.

CHASSIS

Conçue sur la même plateforme que les Fiat Bravo, Brava et Marea avec des solutions techniques simples et éprouvées, l’Alfa 156 V6 se distingue de ses soeurs par un amortissement encore plus ferme. Trop ferme sans doute dans le cadre d’un usage familiale, cet amortissement typé sport a le mérite de contenir le roulis en courbe et d’offrir une belle vivacité, bien secondé par une direction précise et faiblement démultipliée. Mais la motricité se montre souvent dépassée par la fougue du V6. Les premiers millésimes, dépourvus d’antipatinage n’apprécient donc guère d’être bruqués sur sol humide ou glissant. Mieux vaut donc privilégier un modèle d’après 2002 pour contenir ce principal défaut concernant les trains roulants de la 156. Autre défaut majeur, le rayon de braquage catastrophique qui peut transformer les parcours en ville en calvaire. Le freinage est puissant mais son dosage délicat aura lui aussi de quoi froisser vos passagers. Familiale routière ou autoroutière, elle offre cependant un plaisir de conduite certain avec sa mécanique enjouée et son comportement sain et sans surprise.

EVOLUTION

En mars 1999, Alfa Romeo propose en option sur la V6 la boîte automatique Q-système à 4 rapports qui permet de passer les rapports manuellement avec un mode séquentiel. A partir d’avril 2000, la climatisation automatique est fournie en série. La 156 a subi un léger restylage en 2002, qui concerne principalement l’intérieur et le tableau de bord, comportant dès lors un ordinateur de bord de série. A l’extérieur, les coques de rétroviseurs et les protections de pare-chocs sont peintes de la couleur de la carrosserie. Par ailleurs, l’ESP et l’antipatinage sont enfin livrés de série sur la phase 2. En 2003, l’Alfa 156 connait un second restyling extérieur plus profond (2ème série), opéré par Guigiaro qui la dote d’une nouvelle calandre avant dont le style sera repris sur les futurs modèles de la marque.

ACHETER UNE ALFA ROMEO 156 2.5 V6

Première question, pourquoi ? Tout d’abord, parce que sa cote est basse. Il est tout à fait possible de trouver cette voiture à un prix très raisonnable (à partir de 5000 euros) et pas tellement plus élevée que les motorisations moins nobles. Ensuite, pour qui cherche une berline plaisante à conduire, sans être trop typée sportive, le choix n'est finalement pas si large. En revanche, les coûts d’entretien grimpent très vite, il faudra privilégier les voitures bien entretenues, car le moteur pourra tenir de gros kilométrages sans sourciller (à condition d’en prendre soin bien sûr). Toutefois, profitons de ce paragraphe pour attribuer un carton rouge au SAV Alfa Romeo qui ne fournit déjà plus certaines pièces mécaniques ! Incroyable... mais vrai. La consommation rebutera elle aussi beaucoup de gens, mais si vous lisez cet article, sur ce site, j’ose espérer que ce n’est pas votre cas. Surtout que les économies faites sur le prix d’achat par rapport à la concurrence comblera ce défaut. Particularité : selon les années, la 156 2.5 affiche 13 ou 14 CV fiscaux. Pour résumer, si vous êtes conscients que vous n’aurez pas une voiture purement sportive, mais que vous pourrez vous faire plaisir avec, un seul mot, foncez!

:: CONCLUSION
La 156 V6 est intercalée entre le 2l T-Spark et la GTA, celle-ci lui faisant beaucoup d’ombre. L’avantage de la 2.5 est sa cote largement inférieure à la GTA, et elle est déjà un bon tremplin pour qui veut débuter avec une voiture puissante. On regrettera les défauts inhérents à la 156 et des coûts d’entretien chez Alfa Romeo exagérés. Mais n’oublions pas qu’aucune Alfa n’est parfaite, et c’est même là d’ailleurs que réside le charme de cette marque. Une marque souvent mal jugée, à tort, et qui une fois qu’on y a goûté, devient difficile de s’en détacher. Beaucoup vous le confirmeront !

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Avis des propriétaires

Achetée presque neuve (14000kms)en 1998, elle a maintenant 22 ans et c'est toujours un grand plaisir de démarrer ce moteur qui a une sonorité envoûtante à tous le régimes. J'ai fait avec les Dolomites (Stelvio, Gavia, Falzarego) les Alpes suisses, françaises et italiennes ou c'était un régal. A 175.000kms je ne l'ai pas ménagée mais n'ai jamais eu la moindre panne et seulement refait 1 fois la courroie.Elle vient de se mettre en mode "sécurité" probablement pour la sonde d'échappement à changer J'ai du mal à m'en séparer en 2020 tant je l'ai aimée ! Mais j'ai aussi une 355 GTS !

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