| L'ESPRIT GTI Citroën enrichit sa gamme C2 avec l'arrivée 
      de la VTS qui affiche fièrement ses gènes sportifs d'un "S" 
      rouge. Voilà donc celle, très attendue, qui doit succèder à la populaire 
      Saxo VTS. Mais à première vue, la mission ne sera pas simple... Texte : 
Sébastien DUPUISPhotos : D.R.
 D'un point 
de vue marketing, Citroën insiste sur le potentiel dynamique de sa petite citadine. 
Un positionnement légitimé en partie par la version C2 
VTR, essayée il y a quelques mois, et plus encore par la VTS, qui vient 
dorénavant courronner la gamme. La mini-citadine, dont le design affûté 
contraste avec celui plus tendre et rondouillard de la C3, offre ainsi davantage 
de performances et de sensations de conduite. Tout comme feu la Saxo 
VTS, la nouvelle mini sportive aux Chevrons devra donner la réplique 
à la Volkswagen Lupo GTI et autres Toyota 
Yaris TS et percer dans la classe des petites 
GTI. DESIGN    Même dans ses versions 
    de base, la C2 a du caractère, grâce à des lignes incisives et modernes identifiées 
    par le décroché de ses vitres latérales. Sa personnalité unique et son allure 
    dynamique forment donc une base idéale pour une version sportive. La Citroën 
    C2 VTS reprend les attributs stylistiques de la VTR : peinture intégrale, boucliers 
    spécifiques, bas de caisse, becquet arrière et canule d'échappement chromée. Seules 
    les jantes en alliage de 16", d'un dessin inédit, atténuent 
    une similitude qui serait sans cela parfaite entre les deux "VT", à 
    une lettre près... Notons également à loccasion du 
    lancement de la C2 VTS, une nouvelle teinte "rouge Aden", couleur officielle 
    de Citroën Sport. Dans l'habitacle, la VTS se distingue tout d'abord par 
    ses habillages noirs et ses poignées de portières "gris minéral" 
    translucide. L'ambiance un peu froide et tristounette devrait vous inciter à 
    choisir l'une des 3 harmonies de sièges bitons disponibles comme dans la VTR. 
    Celles-ci mettent en valeur le rappel coloré ambre, bleu ou vert des maintiens 
    latéraux des sièges et des éléments translucides sur les portes. On remarque également 
    un volant gainé de cuir ainsi qu'un pommeau de levier de vitesses et un pédalier 
    en aluminium, tous deux issus de la 206 S16.  HABITACLE    L'équipement de série est 
    plutôt généreux, comprenant ce qui est devenu aujourd'hui 
    le "minimum vital" à bord. Ainsi, Citroën offre sur la C2 
    l'air conditionné manuel, les 4 airbags (frontaux et latéraux), la direction assistée, 
    les vitres avant électriques, l'ordinateur de bord, le pré-équipement audio, les 
    rétroviseurs électriques et le verrouillage centralisé avec télécommande. 
    Une fois installé au volant, on apprécie tout d'abord une position 
    de conduite facilement adaptable et une prise en main aisée. Le volant réglable 
    en profondeur et en hauteur sur 40 mm, le siège réglable en hauteur sur 50 mm 
    et la course importante des glissières de siège avant sur 230 mm sont autant d’atouts 
    qui garantissent une position de conduite idéale pour toutes les morphologies. 
    Malgré la faible longueur de cette petite puce des villes, l’espace est 
    accueillant, avec notamment une habitabilité à l’avant parmi les plus généreuses 
    du segment. Les sièges identiques à ceux de C2 VTR offrent un très bon niveau 
    de confort postural et de maintien latéral. La VTS n'en oublie pas ses 
    aspects pratiques avec le hayon modulaire en deux parties, permettant un accès 
    au coffre en toutes circonstances et une banquette arrière coulissante et 
    rabattable. En revanche, on pourra critiquer le combiné d'affichage avec 
    son compte-tours électronique et ses différents indicateurs assez 
    peu lisibles, tout comme la qualité des matériaux et la finition 
    un peu légère. Mais bon, à ce niveau de prix, il ne faut 
    pas demander la lune non plus et les constructeurs français nous ont habitués 
    à bien pire par le passé... MOTEUR    La Citroën C2 VTS incarne l'aboutissement de la sportivité au sein 
    de la gamme C2. Pour ce faire, la VTS accueille sous son capot un nouveau 1.6 
    16V dérivé de celui de la VTR. Il offre une puissance accrue par 
    un régime de rotation plus élevé grâce à 
    de nouveaux arbres à cames, un répartiteur d'admission spécifique, 
    un système d'injection modifié ainsi qu'à une nouvelle ligne 
    d'échappement. Résultat de l'opération, la puissance obtenue 
    est de 125 ch à 6 500 tr/mn. Mais finalement, si l'on récupère 
    15 chevaux bienvenus par rapport à la C2 VTR, le gain de puissance est 
    somme toutes modeste, surtout en comparaison à la Saxo 
      VTS qui, de plus, pesait 70 bons kilos de moins sur la balance. Avec 1100 
    Kg à vide (!!!), le rapport poids/puissance de la C2 VTS est en effet de 
    8,36 Kg/ch, ce qui n'est pas extraordinaire comparé à la concurrence, 
    Volkswagen Lupo GTI en tête. En toute logique, on ne retrouve pas exactement 
    un tempérament aussi hargneux que la Saxo, même si le rupteur, toujours 
    placé à 7 200 tr/min, est atteint sans coup férir et accompagné 
    par la sonorité sympathique émise par la nouvelle ligne d'échappement. 
    Etrangement, le nouveau moteur fournit sensiblement moins de couple (143 Nm) que 
    celui de la C2 VTR (147 Nm) et de la Saxo VTS (145 Nm). Il le délivre cependant 
    plus tôt, 3 750 tr/mn contre 5 200 tr/mn à la Sax', et sur une plage 
    plus large, ce qui lui confère une étonnante souplesse. Accouplé 
    exclusivement à une boîte manuelle à cinq rapports, dont l'étagement 
    a été resserré, il se joue correctement de la tonne bien pesée 
    de la C2. Par ailleurs, Citroën annonce un gain de 10 Kg sur la VTR, qui 
    tiendrait en grande partie au poids moindre de cette transmission manuelle. On 
    comprend alors que l'autre intérêt de la VTS sur la VTR se situe 
    dans cette boîte de vitesses dont l'efficacité et le plaisir d'utilisation 
    surpassent en tous points la Sensodrive. Tirant court, à l'image d'une 
    antique Visa GTi 1.6, la petite puce Citroën effectuerait ainsi, selon Citroën, 
    le 1000 DA sous la barre des 30 secondes (29,8), et le 0 à 100 km/h en un peu 
    plus de 8 secondes (8,3). Le petit 1600 cm3 est également donné 
    pour 8,3" de 80 à 120 km/h en 4ème. Des chiffres qui semblent 
    malgré tout très optimistes, compte tenu du poids frôlant 
    l'obésité et de l'aérodynamique très médiocre 
    de cette petite puce. Ces performances évoluant peu par rapport à 
    la Saxo VTS sont malgré tout décevantes de la part d'une marque 
    qui s'illustre au plus haut niveau en sport automobile, par le biais du WRC. Dommage. 
    Points positifs, la consommation moyenne de carburant indiquée par le constructeur 
    se limite à 6,9 l/100 km, au lieu de 6,3 l/100 km pour la VTR, avec un 
    taux d'émissions polluantes en baisse, ce qui lui permet de rester dans 
    la catégorie des 7 CV fiscaux. CHASSIS    Pour faire face au supplément d'énergie de son moteur, la Citroën C2 VTS 
    profite d'un châssis retravaillé. Les lois d'amortissement et de flexibilité évoluent 
    vers plus de fermeté pour procurer un comportement sensiblement plus "sportif". 
    Parmi ces évolutions, citons une barre anti-devers plus forte (diamètre 
    21 au lieu de 20 sur la VTR), des ressorts raffermis à l'avant comme à l'arrière 
    (raideur de 45 % au lieu de 55 sur la VTR à lavant et 55 % au lieu 
    de 70 à larrière), et une direction à assistance électrique 
    variable plus directe avec un nombre de tours réduit (2,6 de butée à butée contre 
    3 tours pour les autres C2). Loin d'être désagréable, on peut 
    néanmoins reprocher comme à l'habitude, la légèreté 
    excessive et le feeling artificiel de ces systèmes. Enfin, côté pneumatiques, 
    la C2 VTS est exclusivement chaussée des très bons Michelin Pilot Exalto 2 en 
    taille basse (195/45) montés sur les nouvelles roues en aliage léger 
    de 16" de diamètre. Cette monte au grip impressionnant repousse les 
    limites de la glisse, rendant la C2 un peu frustrante sur circuit. C'est donc 
    sur petites routes que la C2 VTS procure un réel agrément de conduite, 
    des prestations dynamiques de haut niveau, un moteur volontaire et une vicvacité 
    agréable compte tenu de son empattement court et de son train avant mordant. 
    Le châssis met immédiatement en confiance et permettra aux jeunes 
    conducteurs de ne jamais avoir de mauvaises surprises. Pour les puristes et nostalgique 
    de l'époque des GTI sans artifices, précisons que l'ESP monté d'office 
    sur ces versions VTS est entièrement déconnectable. :: 
CONCLUSIONAu final, on pourrait de prime abord se réjouir que 
les petites GTI d'autrefois trouvent toujours une descendance. Mais l'esprit de 
légèreté fait aujourd'hui défaut et la Citroën 
C2 VTS effectue sa rentrée sans véritable argument de poids (c'est 
le cas de le dire...), ni de puissance. Proposée à 15100 euros, soit 1000 de plus 
que la version VTR, elle offre des prestations intéressantes sans pour 
autant faire oublier sa devancière, la Saxo VTS.
 CE 
QU'ILS EN ONT PENSE :"Volant en mains, on ne peut pas vraiment dire 
que la VTS fait preuve d'un tempérament mécanique exubérant. 
[...] En clair, la C2 VTS est une citadine survitaminée, mais pas la sportive 
accomplie que l'on serait en droit d'attendre de la part du champion du monde 
des rallyes. Reste que sa bouille est sympa et son prix, particulièrement 
attractif : 15 100 euros."
 SPORT AUTO - Octobre 2004 - ESSAI CITROEN 
C2 VTS.
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