MINI TT ?
Jusqu'en 2003, l'Europe était
privée de l'importation des Midget japonais. Une particularité
des règles d'homologation et de fiscalité au Japon
a segmenté le marché avec les Midget qui sont des
autos de moins de 3,45 mètres de long. Honda Beat, Suzuki
Cappuccino et autres nous seront toujours refusés. Mais depuis
2003, Daihatsu a homologué en Europe sa Copen CC. Importée
et commercialisée en France depuis l'année dernière,
la Daihatsu Copen CC apporte avec elle une touche d'exotisme et
d'authenticité...
Texte :
Gabriel LESSARD
Photos : D.R.
Si au Japon et sur d'autres marché,
Daihatsu n'est pas une marque inconnue, il faut reconnaître
qu'en France la notoriété de la marque n'est pas encore
très développée. L'importateur actuel adopte
à cet effet une stratégie qui va certainement donner
ses premiers succès : développement du réseau
Daihatsu en France et commercialisation de produits atypiques. La
Daihatsu Copen CC entre pleinement dans cette stratégie.
Depuis 2002, la Daihatsu Copen CC promène sa jolie frimousse
sur les routes du Japon, et c'est avec un réel plaisir que
nous pouvons enfin en profiter en France...
UN CABRIOLET PETILLANT
La Copen CC offre la particularité
d'avoir une symétrie entre l'avant et l'arrière. Un
peu comme l'Audi
TT, mais avec des dimensions réduites puisque plus de
60 cm séparent les deux autos en longueur. La symétrie
entre l'avant et l'arrière est même poussée
à son paroxysme, puisque les optiques avant et arrière
sont également de même gabarit et disposées
dans le même ordre. Toute la carrosserie est très lisse,
comme un galet, et seules les arches de roues très marquées
par un plat viennent donner du relief à ce profil. Avec ou
sans toit, la Copen CC conserve un bel équilibre de ligne,
malgré ses dimensions contenues. Ce résultat obtenu
par les designers mérite d'être souligné tant
il est plus difficile de réaliser des lignes équilibrées
sur des petites plate-formes. Lorsque le toit découvre l'habitacle
il vient prendre place dans
le coffre ! Exit donc le coffre
lorsque vous roulez cheveux au vent.
VIE A BORD
L'habitacle est comme souvent
dans les autos japonaises : très bien fini, un équipement
de série très complet (cuir, climatisation, sièges
chauffant, radio-CD
) mais une présentation très
classique. Si vous êtes amateurs d'habitacles originaux, il
faudra passer votre chemin. L'accès à bord est également problématique pour les très
grands gabarits. Mais une fois bien calé dans le siège
droit (!), le volant réglable en profondeur et en hauteur
permet de trouver une position optimale. A l'usage, si la conduite
à droite est décalé (et pour cause !) et rigolo,
cela devient vite agaçant. Imaginez-vous que pour doubler
sans passager à gauche, il vous faudra vous déporter
énormément pour avoir une visibilité, et qu'au
péage, sans télépéage, vous êtes
marron.
MOTEUR
Le petit 700 cm3 offre un caractère très sémillant.
Malgré ses " petits " 68 ch, il n'est pas réellement
à la peine pour animer les 830 kg de la Copen CC. Sa boîte
au maniement précis et bien étagée permet de
mener à la baguette son petit quatre cylindres et le turbo
fait le reste. D'accord, tout juste moins de 12 secondes pour le
0 à 100 km/h et près de 170 km/h en pointe n'ont pas
de quoi affoler les foules sur le papier.
SUR LA ROUTE
Pourtant, volant en main,
la Copen CC réveille en vous les instincts de pilotes que
vous n'auriez même pas osé espérer avoir. Très
agile, la Copen CC se joue des petites routes et vous fera vite
croire que vous roulez à des vitesses prohibées. Les
suspensions très sèches participent également
à cette impression. Pourtant, en regardant le compteur, vous
êtes tout juste à 100 km/h. Décapoté,
une petite plaque de plexiglas montée entre les deux arceaux
chromés limite les remous d'air. Assez curieusement, l'appréhension
de conduire une voiture avec le volant et le levier de vitesses
inversés s'efface dès les premiers tours de roue et
nos réflexes restent intacts. Pour les sceptiques, il faut
réellement essayer la Daihatsu Copen CC volant en main avant
de se faire une opinion définitive. Sans essai préalable,
le prix de 19 990 euros semblera abusif, mais après un bref
essai, en plus de l'équipement généreux et
du charme de la carrosserie, vous serez alors d'accord pour accepter
que le plaisir de conduite fait partie du prix. Un peu comme avec
les smart roadsters...
:: CONCLUSION
Loin d'être un roadster de midinettes, la Daihatsu Copen CC
mérite amplement sa place sur notre marché des roadsters.
Si la comparaison avec la Peugeot
206 CC, ténor intouchable de la catégorie, serait
une erreur de jugement, la Daihatsu Copen CC s'adresse plutôt
aux amateurs de roadsters britanniques à l'ancienne. A l'instar
d'un roadster smart pétillant, la Daihatsu Copen CC privilégie
l'ambiance et l'efficacité aux performances pures ou à
la polyvalence. Alors, si vous ferez rarement des très longs
trajets avec, la Copen CC réveille en nous l'enfant qui dormait.
Une voiture jouet ? Oui et que c'est bon...
CE QU'ILS EN ONT PENSE :
"Contre toute attente, on s'habitue vite à conduire
" à la place du passager ", sauf dans les parkings
et péages divers où cela s'avère contraignant.
Toutefois, les amateurs d'originalité verront dans cette
disposition une marque supplémentaire d'exotisme ! Ne vous
fiez pas au sourire jovial de cette puce, l'ambiance est plutôt
au sport, et son petit moteur turbo de 68 ch ne manque pas de punch.
Il anime les 830 kg de façon tonique, bien servi par une
boîte agréable et un châssis à la hauteur.
A l'image d'une smart, la Copen fournit des sensations de pilotage
sur routes étroites, sans pour cela avoir à atteindre
des vitesses suspersoniques ?."
L'AUTOMOBILE MAGAZINE - mai 2004 - Daihatsu Copen CC. |