SUBARU IMPREZA WRX (2001 - 2007)
DU RALLYE A LA GENDARMERIE
En 2001, Subaru présentait sa nouvelle Impreza WRX. Destinée à asseoir la réputation du constructeur japonais, elle fut par deux fois remaniée , en 2003 et 2006, avec pour principales modifications un nouveau design et une évolution de la célèbre mécanique à plat. De quoi en faire l’Impreza la plus aboutie ?
Texte :
Sébastien DUPUIS
Photos : Alexandre LOUEL
Sur L’Automobile-Sportive.com, nous ne nous en cachons pas, nous cultivons le mythe du « tout d’origine ». C’est pourquoi, lorsqu’il fut possible de rencontrer une Subaru Impreza WRX année 2006 (deuxième génération, phase 3) "full stock", nous ne pouvions pas laisser passer l'occasion ! Cette deuxième génération (châssis GD/GG) qui restera marquée comme celle qui a équipé les forces de gendarmerie plutôt que par ses succès en rallye, a une aura moins établie que celle de la première génération, la fameuse Impreza GT Turbo. De fait, la WRX de 2001 qui vise plus de compromis dans ses manières s'est rapidement retrouvée dans l'ombre de la plus turbulente variante STi...
PRESENTATION
Présentée en 2001, la phase 1 de la Subaru Impreza WRX hérite d’un visage très japonais. Avec ses phares ronds et ses feux anti-brouillards surdimensionnés, elle porte ses gênes nippons. Sans doute trop pour que Subaru décide de lui offrir un nouvelle face avant en 2006. Ses optiques dévoilent des traits plus rectangulaires et effilés, davantage dans la norme de ce que les européens et américains apprécient. Le lien de famille avec la Legacy est maintenant frappant et permet une meilleure cohérence dans la gamme. Il est important de rappeler que cette Impreza est toujours une tricorps, structure abandonnée pour la version européenne de sa remplaçante. Dans la plus pure tradition japonaise, un aileron prend place sur la malle arrière et la proéminente prise d’air est toujours présente sur le capot. Détail toujours spectaculaire à admirer une fois installé à bord du véhicule.
HABITACLE
La transition pour parler de l’habitacle étant toute trouvée, la qualité de fabrication marque les progrès faits en la matière à partir du restylage. La console centrale, venant elle aussi tout droit de la Legacy, arbore un côté un peu austère à cet intérieur par ailleurs très sombre. Les sièges équipés de supports latéraux sont bien enveloppants et la position de conduite offerte au conducteur paraît excellente. Preuve que quand nous testons une familiale, nous ne faisons pas les choses à moitié, nous avons réussi à loger à trois personnes à l’arrière pour un court trajet de quelques kilomètres. La banquette arrière n’est pas rabattable mais munie d’une trappe à skis, logique pour une quatre roues motrices non ?
CARACTERISTIQUES
SUBARU IMPREZA WRX
MOTEUR
Type : 4 cylindres à plat, 16 soupapes
Alimentation : gestion électronique Nippo Denso + turbo Mitshubishi TD04L refroidi par eau + échangeur air/air
Cylindrée (cm3) : 1994
Alésage x course (mm): 92 x 75
Puissance maxi (ch DIN à tr/mn) : 218 à 5600
Couple maxi: 292 Nm à 3600 tr/mn
TRANSMISSION
Intégrale permanente
Boîte de vitesses (rapports) : manuelle (6)
ROUES
Freins Av-Ar (mm) : Disques ventilés (294) - Disques ventilés (290)
Pneus Av-Ar : 215/45 VR 17
POIDS
Poids constructeur (kg) : 1390
Rapport poids/puissance (kg/ch) : 6,4
PERFORMANCES
Vitesse maxi (km/h) : 221
0 à 100 Km/h : 6"3
400m DA : 14"4
1000m D.A : 27"3
80 à 120 Km/h (4è/5è) : 7"7 / 11"7
CONSOMMATION
Mixte (L/100km) : 11
PRIX NEUF (2002) : 26 663 €
COTE (2010) : 9 000 €
PUISSANCE FISCALE : 15 CV
MOTEUR
Premier constat, le 2.0 L turbo hérité de la Subaru Impreza GT Turbo a simplement été retravaillé pour pouvoir passer les normes de pollution. L’échangeur a été agrandi, le turbo aussi, mais un troisième pot catalytique est venu assassiner l'amélioration potentielle du rendement. Conséquence, la puissance reste identique, même si le couple maxi s'obtient un peu plus bas. L'impreza 4 portes, accuse de plus une prise de poids de 110 kilos ! L’augmentation des dimensions de la structure et son renforcement impressionnant (+ 200% en rigidité !) l'expliquent en partie, ainsi que l'augmentation des insonorisants et des équipements de sécurité passive et active (ABS en série).
Le rapport poids/puissance est donc nettement moins favorable que celui de la GT Turbo et cela se ressent... Si les accélérations restent d’un très bon niveau, leur caractère plus linéaire et la réponse moins brutale du turbo contribuent à rendre la voiture moins bestiale et moins impressionnante. Déception donc, sur ce point, car les performances sont en baisse et on constate aussi que le moteur se fait plus discret par son niveau sonore (ce qui n'est pas forcément mal pour tout le monde). Cela dit, le moteur se montre plus disponible à bas régime et ça pousse déjà très fort dès 3 500trs/min sur tous les rapports…
Pas de changement sur sa consommation qui reste très importante et ne permet pas au petit réservoir d'assurer une autonomie acceptable. Côté transmission, la démultiplication finale est allongée par l’adoption de jantes de 17". On apprécie îte, plus rapide et plus douce.
SUR LA ROUTE
Au premier abord, on pourrait ne pas se sentir à bord d'une vraie sportive dans cette Impreza, tant le moteur est discret sur le plan sonore. D’origine, on n’entend pratiquement rien, d'où l'engouement des clients pour des échappements "tuning" plus expressifs ! Quelle déception… La principale satisfaction concerne le comportement routier. Plus rigoureux, il a gagné en agilité grâce à un châssis moins sous-vireur grâce à la suspension indépendante aux quatre roues et à une caisse plus rigide. La direction est plus agréable, plus précise et plus directe qu’avant. La position de conduite s’est également améliorée, notamment grâce au réglage du siège en hauteur et à celui de la direction. L’amortissement aussi a progressé et devient très efficace, permettant un meilleur contrôle de trajectoire même sur les mauvais revêtements. La voiture est donc plus facile et plus efficace. Côté confort en revanche, ce n'est toujours pas la référence du marché.
Faciles à doser, puissants et endurants les freins sont enfin un peu plus au niveau des performances d'une telle sportive bien que les distances de freinage restes moyennes. Conscient de ce défaut, Subaru fournit sur la version 2006 des disques de 292 mm à quatre pistons, là où la précédente mouture devait se contenter de freins de dimensions similaires mais à doubles pistons. Un travail similaire a été effectué à l’arrière avec des disques ventilés de 287 mm en remplacement des mono-pistons de 262 mm.
EVOLUTION
A l'occasion du premier restylage qui intervient dès 2003 (phase 2), les phares ronds sont abandonnés et remplacés par des phares plus conventionnels. La réaction de la presse automobile ainsi que celle des fans de l'Impreza est alors très positive, d'autant plus que dans le même temps le moteur 2.0 turbo gagne en puissance et en couple pour atteindre 225 ch à 5600 tr/mn et 300 Nm à 3600 tr/mn. Le poids n'étant qu'en très légère hausse (1400 kg), les performances de la WRX s'améliorent sensiblement.
Lors du second restylage en 2006 (phase 3), le 1994 cm3 est retiré pour laisser la place à un tout nouveau 2.5 litres (code EJ255). Pour cela, l’alésage passe de 92 à 99,5 mm tandis que le taux de compression reste inchangé à 8,0 : 1. Si le gain de puissance pure est faible avec seulement 5 chevaux, c’est au niveau du couple et de la souplesse du moteur que le caractère de la voiture se voit métamorphosé. Revendiquant maintenant 320 Nm, les reprises gagnent en intensité et cela se ressent sur le chiffre officiel du 0 à 100 km/h abattu en 5,9 secondes. Je précise officiel car ce chiffre paraît très optimiste d’au moins une demi-seconde… La WRX partage quelques éléments avec la STi dont le Subaru Active Valve Control System (AVCS) (qui comme son nom l’indique contrôle la levée des soupapes) et un système de contrôle électronique de l’accélérateur. La consommation du boxer, qui n'a jamais été son point fort, n’évolue malheureusement pas et tourne toujours dans une moyenne de 11L/100 km, avec le pied léger... Soit une valeur pas très éloignée de certains 6 cylindres plus nobles, souvent munis d’une sixième vitesse qui fait défaut à l'Impreza sur autoroute. Et surtout plus expressifs du point de vue de la sonorité. N’oublions un détail qui peut se révéler important lors de la négociation de l’achat de la voiture, la distribution par courroie n’est à faire que tous les sept ans. De plus, cette Subaru jouit d’une formidable fiabilité.
CONCLUSION
| :-) Efficacité redoutable Look (phase 2 et 3) plus séduisant Intérieur amélioré Sportive et familiale Fiabilité |
| :-( Poids en hausse Sportivité en baisse Pas de boîte 6 Consommation importante Sonorité trop discrète Difficile à trouver d’origine… |
La Subaru Impreza a su évoluer mais le résultat reste mitigé : plus rigoureuse, mieux équipée et finie, en un mot plus « aboutie », la reine du WRC était aussi vendue plus chère que sa devancière sans être forcément plus performante. Les débuts d’un certain embourgeoisement du label WRX, confirmé sur la génération actuelle, laissant le champ libre à la vraie sportive de la gamme : la STI. Il n'en reste pas moins une familiale originale, bien construite, performante et sûre. Finalement, ce n'est déjà pas si mal !
Nous remercions Richard pour l’essai de sa Subaru Impreza WRX.
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salut a tous ,voila 6 mois que je possede une wrx de 2001 edition limitee type sti mais avec 218 cv ,et bien acceleration et tenue de route 18/20 par contre en reprise c'est catastrophique ,on se demande ou sont les 218cv !!!!c'est une caisse fait pour les departs arretés et courses de cotes donc pas decu car encore en 2011 beaucoups de voitures actuelles sont a la ramasses ,apres focus rs etc etc c'est +300cv alors ...10 ans d'evolution entre temps .pour finir jaaaaaaadoooorrre ma sub et avec 2 ou 3 modifs ,ca va etre l'eclate .respect a tous les subistes
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