L'AUTOMOBILE SPORTIVE > GUIDE D'ACHAT > VENTURI > 400-GT


COLLECTOR (23-12-2004)

VENTURI
400-GT
(1994 - 1996)

818 000 Francs (1994)
13 CV FISCAUX
CARACTERISTIQUES TECHNIQUES VENTURI 400-GT
MOTEUR
Type: 6 cylindres en V à 90°, 12 soupapes 2 x 1 arbre à cames en tête
Position: Longitudinal central AR
Alimentation: injection électronique avec calculateur moteur EIA + 2 turbocompresseurs Garrett T2/T25 (0,95 bars) avec échangeur air/air.
Cylindrée en cm3: 2 975
Alésage x course : 93 x 73
Puissance ch DIN à tr/mn: 408 à 6 000.
Puissance au litre en ch: 137,14
Couple maxi en Mkg à tr/mn: 53 à 4 500
Couple au litre en mkg : 17,81
TRANSMISSION

AR
Boîte de vitesses (rapports): 5 manuelle.
POIDS

Données constructeur en kg: 1 150.
Rapport poids/puissance en kg/ch DIN : 2,81
ROUES
Freins : Disques en carbone (312 mm diamètre et 22 mm épaisseur) sur les roues AV et AR.
Pneus : AV 235/40 ZR 18 et AR 295/35 ZR 18.
PERFORMANCES
Vitesse maxi en km/h: 290
400 m DA en secondes: 11
1 000 m DA en secondes: 22
0 à 100 km/h : 4,7
0 à 180 km/h : ND
Consommation moyenne : 14L/100 km
venturi 400 trophy
C'est par et pour le Gentlemen Drivers Trophy organisé par Stéphane Ratel que la Venturi 400 GT a été créée.

venturi competition 500 lm 600 lm
En course, la Venturi Trophy et ses dérivés (500 LM, 600 LM et 600 SLM) se sont illustrées en devant un concurrence huppée. Admirez le plateau de rêve : McLaren F1, Ferrari F40, Venturi, Porsche en pagaille...

sieges venturi 400 gt
Très beaux les sièges baquets Recaro...

interieur venturi 400 gt
interieur carbone venturi 400 gt
Pour la finition intérieure, le client pouvait opter pour 2 finitions : carbone ou bois. Mais dans les 2 cas, 25 m2 de cuir sont tendus dans l'habitacle et la finition irréprochable.

venturi 400 gt st nazaire
Deux types dejantes étaient disponibles alors, mais toutes deux de marque OZ. Notre préférence va aux blanches.

avant venturi 400 gt
Oublié la finesse des premières Venturi. Désormais, c'est la séance de musculation avec un look de Ferrari F40. Un look ? Pas seulement...

performances venturi 400 gt
Voir une Venturi 400 GT sur la route en évolution est évènement rare ! Surtout lorsqu'il s'agit d'un des deux seuls exemplaires de 400 GT série 2 produits...

production venturi 400 gt
Un parking de rêve. Dommage de ne pas en voir plus souvent, mais avec 13 exemplaires produits, il faut savoir être patient...

essai venturi 400 gt
La partie arrière de la Venturi 400 GT est terrible et intimidante...

moteur v6 prv biturbo venturi 400 gt
Le V6 préparé par EIA développe 408 ch et autorise près de 300 km/h !!

freins carbone venturi 400 gt
Les freins en carbone étudiés et développés avec Carbone Industrie sont une première mondiale sur une voiture de série !

venturi 400 gt serie 2 arriere
Sur la 400 GT série 2 les feux arrière sont différents (2x3 feux ronds et non ceux des 260), les clignotants avant proviennent de l'Atlantique 300, 2 double sorties d'échappement et grille métal masquant l'entrée d'air avant.

achat venturi 400 gt
Une sportive comme on les aime, rare et pleine de charisme, qui nous permet fièrement de brandir le drapeau tricolore.

BIEN :-)
Look !!
GT échappée des circuits
Performances
Supercar Française (Cocorico !)
Châssis
Rareté
Budget achat
Freins carbone…
PAS BIEN :-(
… mais nécessite une accoutumance !
Attention aux fausses 400 GT
Où en trouver ?
Disponibilité pièces de rechange
Spécialistes rares


venturi 400 gt

© L'AUTOMOBILE SPORTIVE (23/12/2004)

LA F40 MADE IN FRANCE

Venturi est dans la tourmente. L'aventure se poursuit, mais au prix de multiples efforts et d'un engagement en compétition pour quérir un peu d'image et bâtir sa notoriété. Le Gentlemen Drivers Trophy, disputé avec des Venturi Trophy au physique musclé, va concourir à écrire les plus belles pages de la marque. Pour notre plus grand plaisir, Venturi va alors commercialiser une version routière améliorée de sa Venturi Trophy : la Venturi 400 GT. Ses performances ? Près de 300 km/h !!...

Texte : Nicolas LISZEWSKI
Photos : D.R.

En 1992, Venturi fête ses 8 ans d'existence, si on prend comme point de départ la date de présentation de la première Ventury au salon de Paris 1984 par Gérard Godfroy et Claude Poiraud. Toutefois, malgré toutes les qualités et l'attractivité de leurs GT, Venturi manque encore cruellement d'image. Alors pour fabriquer une image sportive, c'est naturellement vers la compétition automobile que la stratégie de l'usine va s'axer. D'abord avec le rachat de l'Ecurie Larrousse de Formule 1 le 8 janvier 1992. Cette stratégie Formule 1, alors que les finances de Venturi ne sont pas au mieux, sera catastrophique au regard des piètres performances des monoplaces Venturi-Larrousse en Grands-Prix, sans parler des investissements énormes. Le deuxième axe de la stratégie compétition, est la mise sur pied par Stéphane Ratel d'un trophée monotype avec des voitures identiques. Elles sont louées aux clients pilotes clé en main pour la saison. Le credo de Venturi est le suivant : " amenez votre casque et vos gants, nous nous occupons du reste… ". C'est le 18 janvier qu'est présentée la future Ventury Trophy aux concurrents potentiels. La Venturi Trophy sera la Challenge, dont la mise au point sera assurée par Jean-Philippe Vittecocq. Le succès de la formule est immédiat, à tel point qu'il faudra créer deux groupes pour pouvoir faire concourir tous les concurrents. Une triste nouvelle vient ternir l'aventure Venturi : Claude Poiraud, en désaccord avec la direction et la stratégie de Venturi, décide de quitter l'aventure. La Venturi 400 GT sera donc la dernière Venturi conçue et développée sous l'égide de ses deux créateurs. L'engagement de Venturi se poursuit en compétition avec une participation encourageante aux 24 Heures du Mans en 1993 avec 7 voitures dont 5 à l'arrivée. Peu de temps avant, le 27 mai 1993, la première Venturi Trophy routière est homologuée avec des freins en carbone. C'est une première mondiale pour une voiture de tourisme. Au début de l'année 1994, Venturi toujours en proie à des difficultés financières, Didier Primat se décide à se séparer de Venturi après des années à éponger les dettes. C'est Hubert O'Neill, alors un inconnu dans le milieu automobile qui rachète la société pour le franc symbolique. L'homme étonne et fascine, mais ses idées sont bien arrêtées, et, tout le monde le pense alors, Venturi pourrait sortir de l'ornière.

DESIGN

Le 8 juin, la Venturi 400 GT est présentée officiellement à la presse, aux clients potentiels, fournisseurs et autorités locales. Le parrain de la Venturi 400 GT est Henri Pescarolo. La Venturi 400 GT est une version routière extrapolée de la Challenge qui s'illustre au Gentlemen Drivers Trophy. La version Challenge, commercialisée alors 705 000 Francs pouvait être reconditionnée pour la route pour la modique somme de 100 000 Francs. Pour dessiner les Venturi Challenge et 400 GT, Gérard Godfroy est partie d'une base déjà existante. En reprenant pour base la Venturi 260, le designer français a opéré une séance de musculation. Les ailes avant et arrière prennent ainsi du volume, un aileron arrière intégré du type Ferrari F40 est monté, et les boucliers avant et arrière sont totalement redessinés. Les phares avant sont toujours escamotables mais à demi-visibles et surtout plus larges. Les rétroviseurs extérieurs sont rehaussés pour permettre de ne pas perdre de champs de rétrovision avec les ailes larges et l'aileron arrière. Enfin, une très large prise d'air latérale en avant des roues arrière et des très belles jantes OZ de 18 pouces complète la panoplie de la parfaite Supercar.

A BORD DE LA VENTURI 400 GT

Une fois la porte ouverte, l'habitacle affiche une présentation très sportive. Deux baquets Recaro A8 recouverts de cuir calent le corps du pilote et de son passager. Du cuir, il y en a partout dans l'habitacle avec près de 25 m2 ! La planche de bord reprise des Venturi 260, est intégralement recouverte de carbone. Toutefois, sur simple demande du client, des boiseries précieuses pouvaient remplacer le carbone. Comparé à l'habitacle des versions Challenge, ou même d'une Ferrari F40, la finition est très haut de gamme et l'équipement complet puisque même la climatisation est montée de série (elle est automatique alors qu'elle est manuelle sur les Venturi 200/260). Il est à noter que la version Venturi 500 LM qui disputera les 24 Heures du Mans en 1993 sera à peine modifiée esthétiquement parlant.

MOTEUR

Pour animer ses Venturi 400 GT, c'est le V6 PRV ZPJ4 d'origine PSA (Peugeot 605 SV24 et XM V6 24), en variante 3 litres qui est de service. Toutefois, seules les fonderies du bloc et des culasses à quatre soupapes par cylindre ont été conservés d'origine par EIA. Pour trouver plus de puissance, le motoriste sous-traitant attitré de Venturi va adjoindre au V6 deux Turbos Garrett T2/T25 soufflant à 0,95 bars maximum. La puissance délivrée est donc de 408 ch à 6 000 tr/mn et un couple de 53 Mkg à 4 500 tr/mn. Par rapport aux Venturi Challenge, deux pots catalytique a été ajoutés, de même qu'un silencieux et une gestion électronique modifiée. Ce sont en effet les seules modifications apportées, car Philippe Missakian avait souhaité prévoir dès la conception du V6 biturbo que le moteur de la version Challenge puisse être utilisé sur route et dépollué. Côté transmission, là encore Venturi revendique la filiation avec la compétition car le client pouvait opter au choix pour une boîte mécanique à 5 rapports (issue de la Renault 25 !) renforcée par SADEV ou une boîte de vitesses à crabots. L'idée étant de laisser libre choix pour le client qui souhaitait faire du circuit avec sa Venturi 400 GT. Avec de tels arguments mécanique, la Venturi 400 GT a revendiqué, et le revendique toujours le titre de voiture française " de série " la plus puissante et la plus rapide de l'histoire. Sa vitesse de pointe de 290 km/h et sa puissance de 408 ch n'ont en effet pas encore été égale, et vu la production automobile française on ne voit pas bien qui va tenter de relever le défi. Les 22 secondes au kilomètre DA relevés par Echappement seront eux aussi des performances d'anthologie pour la production automobile française. Il y a certes les Mega Montecarlo et Jimenez Novia, mais ni l'une ni l'autre n'ont été commercialisées à la même échelle que notre Venturi 400 GT, feue notre F40 nationale.

CHASSIS

Très largement repris du châssis de la version Challenge du Gentlemen Drivers Trophy, c'est toujours le châssis-poutre avec caisson AV et AR en tôle d'acier et arceau soudé. Sur le châssis ont été fixés les suspensions : à l'avant des triangles superposés, combinés ressorts/amortisseurs, barre antiroulis et à l'arrière un essieu à 5 barres, combiné ressorts/amortisseurs et barre anti-roulis. Des solutions inspirées des Venturi 260 et des techniques de compétition, mais avec, on s'en doute, des éléments renforcés pour pouvoir passer la puissance au sol et assurer une tenue de route efficace et saine. C'est Jean-Philippe Vittecoq qui a réalisé en grande partie les essais de mise au point du châssis concocté par Philippe Beloo. Mais la grande nouveauté et innovation sur la Venturi 400 GT sont ses freins en carbone. Développés et étudiés en collaboration avec Carbone Industrie, le système de freinage de la Venturi 400 GT nécessitera de très nombreux essais de mise au point. En effet, les freins en carbone sont utilisés depuis longtemps en compétition. Les désagréments de ces freins en carbone connus, coût et efficacité à froid, ne sont pas un réel problème en compétition. Mais en usage " tourisme ", c'est totalement différent, car on imagine mal ne pas avoir de freins tant qu'ils ne sont pas en température. Quelques aménagements ont donc été trouvés : des petits tambours ont été logés dans les roues arrière pour permettre un frein à main efficace. A l'usage, la Venturi 400 GT se distingue en effet par un freinage de très haut niveau à l'endurance jamais prise en défaut. Mais son feeling particulier demande doigté et habitude pour l'utiliser correctement sans se faire peur. Dommage que l'ABS ne soit pas monté, car il aurait bien été utile pour faciliter les phases de freinage. A noter qu'en fin de production, le client pouvait opter pour des freins acier. Les roues de 18 pouces OZ alu démontables sur les chassis n°1 et 2, et OZ 18 pouces magnésium (en principe) sur les suivants, chaussées en 235/40 ZR 18 à l'avant et 295/35 ZR 18 à l'arrière concourent à l'adhérence et les vitesses de passage en courbe élevées de la Venturi 400 GT. Attention, n'imaginez tout de même pas que si son châssis permet à la Venturi d'être conduite facilement, qu'elle peut être pilotée de la sorte. Au contraire, sur circuit, il s'agit de ne pas se laisser faire, d'autant que la puissance du turbo délivre la puissance brutalement " à l'ancienne " comme sur les Porsche 911 monoturbo.

ACHETER UNE VENTURI 400 GT

Avec si peu d'autos produites, et sur si peu d'années, les Venturi 400 GT n'auront pour ainsi dire connu aucune modification notable. Acheter une Venturi 400 GT est évidemment chose peu aisée, dans la mesure où il faudra attendre que les 13 propriétaires de 400 GT n'ayant pas connu les affres de la course se décide à se séparer d'une icône française. Un peu comme les propriétaires de Monica, Ligier ou de Facel Vega. Lors d'un éventuel achat, ou d'une recherche, il conviendra donc de contrôler scrupuleusement que l'on n'essaie pas de vous vendre une Challenge remise à la route pour une 400 GT. Cela ne signifie pas pour autant que l'achat d'une Challenge (les deux autos étant techniquement identiques) homologuée route soit inintéressant. Mais à nos yeux, une des treize 400 GT route possède un attrait et une valeur supérieure. Comptez minimum donc 100 000 euros pour une 400 GT, si une se présente sur le marché, et environ 80 000 euros pour une Challenge. Peut être que le plus simple est de chercher une Challenge course que vous transformerez ensuite pour la route à l'aide des quelques professionnels qui sont passionnés par la marque et en assure l'entretien envers et contre tout. Citons SL Automobiles à Chartre, Grazy dans l'Oise et Tony d'Extrême Limite à Nantes qui se font fort de poursuivre l'aventure de Venturi en service Après-vente. A eux trois ils couvrent près de 80% du parc des Venturi ! Véritables mémoires de la marque, ils ont des clients qui viennent de l'Europe entière pour entretenir leur Venturi. Que surveiller à l'achat ? L'entretien en premier lieu et l'état des freins carbone. Se faire accompagner par un spécialiste ne sera pas une mauvaise idée bien au contraire. Souvent, les contreforts des baquets Recaro A8 ont souffert. Le V6 PRV, s'il est fiable, les participants du Gentlemen Drivers Trophy s'en souviennent encore, nécessite un entretien scrupuleux et des révisions régulières avec remplacement de l'huile. Il conviendra d'être vigilant sur les durites et autres éléments vitaux du système de refroidissement du moteur, qui chauffe beaucoup dans le compartiment arrière. Comparé aux Venturi de route plus classiques (200 et 260), la Venturi 400 GT offre une accessibilité mécanique hors pair avec le basculement de toute la partie arrière. Les Venturi 400 GT sont bien des supercars, que l'on n'achète pas sur un coup de cœur et qu'il convient de bichonner. Si vous possédez le budget et la passion pour, foncez, la Venturi 400 GT est une véritable diablesse qui n'attend que le sportif passionné.

Venturi Trophy Challenge :
La première Venturi 400 GT était en réalité la Venturi Trophy Challenge. C'est Stéphane Ratel qui avait eu l'idée d'organiser un trophé monotype avec des autos identiques. Le client payait pour sa saison, et l'usine Venturi s'occupait de tout : voiture, acheminement, entretien, inscriptions... Né en 1992, le Gentlemen Drivers Trophy (c'est son nom) rassemblera jusqu'à une trentaine de pilotes rassemblés en 2 groupes (A et B) en fonction de leur expérience et/ou talent de pilote. Pendant 4 années le Trophée va permettre à de nombreux passionnés (fortunés !) de se défouler sur circuit et prendre du plaisir au volant de leur Venturi. A noter dès la 2e année la participation de Maître Poulain, Jean-Pierre Jarier, Neugarten... En 1995, le trophée aborde sa quatrième et dernière saison et est rebaptisé "Philippe Charriol Trophy". C'est en effet le joailler (pilote et mécenne) qui va sponsoriser le challenge. Mais comme le plateau est plus réduit , Stéphane Ratel, qui a repris toute l'organisation à son propre compte va admettre 8 Porsche 911 de la Coupe Porsche en complément des 19 Venturi inscriptes. Pour l'occasion, les venturi Trophy Challenge sont revues techniquement pour que le duel avec les Porsche soit équitable. Les clients pouvaient par la suite transformer avec l'usine leur Trophy en version routière homologuée. Il fallait alors compter environ 100 000 francs de l'époque pour la transformation.

CHRONOLOGIE

1984 : En septembre, présentation de la première Ventury au salon de Paris.
1992 : Le 18 janvier, Stéphane Ratel présente au Palace Hôtel à Saint-Moritz en Suisse, le programme du Gentlemen Drivers Trophy avec une Venturi Trophy de présentation. Le 26 février, premiers tours de roue de la Venturi Trophy avec Jean-Philippe Vittecocq au volant pour la mise au point du châssis. Le 30 avril, Claude Poiraud quitte l'aventure, son aventure, Venturi.Au Mondial de Paris, Venturi expose sa Venturi Trophy.
1993 : Début février, présentation de la Venturi 500 LM, extrapolation de la Venturi Trophy. Le 27 mai, homologation de la première Ventury Trophy " routière " avec freins en carbone. Mi-Juin, 7 Venturi 500 LM participent aux 24 Heures du Mans : classement 23e, 25e, 27e, 28e et 29e au général. Fin juillet, la mise au point des 400 GT se poursuit avec Jean-philippe Vittecocq, puis un premier client est livré.
1994 : Le 17 mars, Hubert O'Neill rachète Venturi et devient ainsi le 7e PDG.Le 8 juin, la Venturi 400 GT est présentée officiellement à la presse, aux clients potentiels, fournisseurs et autorités locales. Le parrain de la Venturi 400 GT est Henri Pescarolo.
1995 : En octobre, Venturi S.A. dépose le bilan.
1996 : Fin de production des Venturi 400 GT.

PRODUCTION
400 GT Série 1 (1994-1996) : 13 exemplaires
400 GT Série 2 (1997) : 2 exemplaires
TOTAL : 15 exemplaires
Venturi Trophy converties à la route par l'usine : 10 exemplaires

:: CONCLUSION
Une boîte à crabots, un physique de Ferrari F40, des freins carbone en première mondiale, des performances de supercars, une diffusion limitée à 13 exemplaires et un tarif alléchant, aujourd'hui encore suffisent à exciter les convoitises autour de la Venturi 400 GT. Une sportive comme on les aime, rare et pleine de charisme, qui nous permet fièrement de brandir le drapeau tricolore. A tous ceux qui ont participé à l'aventure Venturi, merci à vous car les ados que nous étions alors n'ont cessé de vibrer et d'attendre l'âge adulte pour faire parti des propriétaires de Venturi. Las, Venturi ne nous a pas attendu, mais nous comptons bien nous rattraper un jour prochain...

Toute la rédaction de l'Automobile Sportive tient à remercier très chaleureusement Francis T. pour ses précieuses recherches auprès des plus érudits de la marque Venturi qui ont permis d'aider à la réalisation de ce dossier.

REVUE DE PRESSE VENTURI 400 GT :
"C'est bien connu : les freins carbone, ça ne fonctionne pas à froid et ça coûte cher. Pour ce dernier point, les gens de Carbone Industrie défendent leur paroisse en disant que si le freinage carbone coûte trois fois plus (mais pèse quatre fois moins et c'est du poids non suspendu), il revient moins cher à l'usage. Ainsi, certaines Venturi Trophy auraient encore leurs disques et plaquettes de 92 ! Pour ce qui est de l'utilisation, c'est particulier. J'avoue humblement avoir eu du mal à doser sur un circuit de Dijon glacial. Ce type de freins semble peu compatible avec des pneus sculptés. Au début, il ne se passe pas grand chose, puis d'un coup, ça mord d'enfer mais c'est trop tard, on est déjà en train de tailler des escalopes dans les pneus. Cela dit, avec un peu d'entraînement on doit y arriver. Jacques Tropenat (premier vainqueur du challenge) et consorts, ne semblaient pas plus gênés que cela."
ECHAPPEMENT - 1993 - Venturi 400 GT.

"Mine de rien, sans tapage, avec son moteur de plus de 400 ch, ses freins carbone, son cuir de buffle et ses 818 000 francs, la nantaise vient de mettre un pied dans la cours des grands… Parfaitement finie et luxueuse avec son cuir et son tableau de bord avec placages carbone, la 400 GT est une extrapolation routière des versions compétition. Le V6 -qui n'a plus grand chose d'un PRV- reçoit deux turbos Garrett et deux culasses multisoupapes (Peugeot), cela lui permet de revendiquer 408 ch. Ce qui ne constitue même pas une valeur ultime puisqu'il en développe 600 dans la 600 LM de cours ! La boîte (qui provenait à la base de la Renault 25 !) a été copieusement renforcée au fil des ans par la société Sadev. On veut bien croire Venturi qui affirme qu'elle encaisse le couple sans broncher, mais son maniement s'avérera un peu capricieux. Autre particularité locale : les freins tout carbone. Venturi travaille la chose depuis plusieurs années avec Carbone Industrie pour en supprimer les inconvénients […] et ainsi être les premiers à appliquer ce système à la série."
OPTION AUTO - 1994 - Venturi 400 GT.

"Inconfortable sur route, la 400 GT l'est encore plus en ville ! Mais cravachez-là plutôt sur circuit. Elle exprime alors tout son talent et sa fougue. Le pilotage prend une nouvelle dimension : chaque sollicitation se traduit par une réponse immédiate. Un karting de 4,14 m de long : La timidité s'envole : un orteil sur l'accélérateur en virage pour pallier le temps de réponse des turbos, un fin dosage au bon moment, et la 400 GT dessine une arabesque superbe. Elle ressort très fort en virage, sans patiner (très performants Michelin Pilot SX), l'arrivée progressive de la puissance et l'excellente motricité permettant de contrôler les fantastiques accélérations. Mais que de trésors de finesse pour en arriver là : une infime erreur, et adieu belle trajectoire ! L'auto se mérite, le plaisir est immense…"
L'AUTOMOBILE MAGAZINE - Août 1994 - Venturi 400 GT.

"Avec son aileron aussi haut que le toit, ses énormes roues arrière (295/ 35 ZR 18) et sa carrosserie considérablement élargie, on a envie de lui coller des numéros sur les portes et d'aller "s'éclater" sur un circuit. Il en est d'ailleurs quelques-uns qui se sont pris au jeu, allant jusqu'à participer aux 24 Heures du Mans avec une version 600 ch de cette 400 GT. Mais cette Venturi est aussi homologuée pour rouler sur route, avec "seulement" 408 ch ! Eh bien, c'est largement suffisant, d'autant qu'elle a gardé de la compétition un caractère exceptionnel, d'une brutalité que seule une auto turbocompressée développant 53 mkg de couple peut montrer... Pour contrecarrer les performances ahurissantes, Venturi a conservé le système de freinage en carbone des voitures de course, d'une endurance infaillible et d'une efficacité dépendant de la force de votre mollet droit ! N'attendez d'elle aucune concession au confort du côté des suspensions. A noter que cette Venturi dispose tout de même du cuir et de la climatisation."
AUTO PLUS - HORS SERIE ESSAIS 1998 - VENTURI 400 GT freins carbone.

Vous avez aimé cet article ? Merci de le partager



Avis des propriétaires

bonjour! j'ai la chance de posséder une 400 gt de 1995 (chassis n°7) et c'est vraiment une auto fabuleuse!! le freinage carbone est vraiment bizzarre puisque ca freine tout d'un coup et ca bloque,mais je pense qu'avec un peu plus d'habitude,je devrais mieux y arriver!! pour moi,le look et la rareté de l'auto sont tout simplement exceptionnels !!!

Voir tous les avis sur la VENTURI 400-GT

Vous possédez une 400-GT ? Publiez votre avis !


VOUS POURRIEZ AIMER


Guide des sportives
A la Une PEUGEOT 504 Coupé V6
PEUGEOT 504 Coupé V6

GUIDE D'ACHAT
Forum
Les derniers sujets sur VENTURI :