Gordon Murray T.50 : la supercar pas comme les autres
27/08/2020
La nouvelle super sportive du génial créateur de la McLaren F1 n'est pas une de ces hypercars assoiffées de puissance et de vitesse. Non, la Gordon Murray T.50 cherche avant tout à procurer le plus de sensations possibles et c'est pour ça qu'elle n'est pas tout à fait comme les autres...
Murray ne travaille plus pour McLaren depuis longtemps et c'est pourquoi la T.50 porte le badge GMA pour Gordon Murray Automotive. Ce qui ne l'empêche pas d'avoir pris pour référence "sa" McLaren : la F1. L'objectif ayant été d'améliorer celle-ci à tous les niveaux pour fabriquer la supercar de ses rêves, on devine aisément qu'il ne peut s'agir d'une supercar ordinaire.
Tout d'abord la T50 affiche des dimensions réduites, 4,35 m de long pour seulement 1,85 m de large, c'est très loin d'une Bugatti Chiron. Quand on a pratiqué les routes secondaires et rues étroites du Royaume-Uni, on sait combien ce n'est pas un détail quand, comme un certain Rowan Atkinson, on utilise sa F1 au quotidien ! Ensuite, le design, pourrait paraître à certains égards un peu simpliste mais cette apparente facilité du coup de crayon ne se contente pas de rappeler la glorieuse aînée, notamment à l'avant. La partie arrière dévoile d'ailleurs un tout autre aspect avec son spectaculaire ventilateur central de 400 mm. Destiné à augmenter au maximum l'appui aérodynamique sans utiliser de gros aileron, il introduit pour la première fois en série un concept né pour la compétition. Celui-ci est en effet capable de réduire la traînée de 12,5% mais aussi d'augmenter l'appui de 100% au freinage !
L'habitacle est tout aussi minimaliste que le design et reprend à bon compte l'agencement à 3 places de la F1, conducteur au centre. Et qu'importe si la console centrale portant fièrement son levier de vitesse empiète l'espace aux jambes du passager de droite. Il n'aura qu'à se concentrer sur la route...
Car pour la partie moteur, Gordon Murray n'a pas fait semblant. L'ingénieur anglais reste un éternel fervent du moteur V12 et qui plus est, atmosphérique. Comme à ce niveau de gamme on peut encore se permettre de ne pas raisonner "co2" ou "prix de revient", il a confié à Cosworth la réalisation d'un tout nouveau bloc. D'une cylindrée de 3,9L, il délivre pas moins de 663 ch au régime astronomique de 11 500 tr/min ! Et cela peut même grimper à 700 ch tout rond en mode "boost", avec un rupteur décalé à 12 100 tr/min ! Bien sûr, avec sa cylindrée modeste, la GMA T.50 ne délivre au mieux que 467 Nm (à 9 000 tr/min), mais grâce à une boîte manuelle parfaitement étagée et un poids incroyable de 957 kg à sec, le moteur devrait catapulter l'ensemble avec une force étonnante.
Il restera toutefois à régler un dernier détail avant de succomber à cette folle anglaise, le tarif de 3,1 millions d'euros. Le prix à payer pour espérer s'offrir une des dernières oeuvres d'art du moteur thermique. Un privilège auquel seuls 100 simples mortels pourront accéder. Patience, les premiers exemplaires n'arriveront pas avant 2022...
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