McLaren W1 : la nouvelle super supercar de Woking
07/10/2024
La voici enfin, la 3ème supercar officielle de McLaren qui succède aux mythiques F1 et P1, c'est la W1 ! Et malgré ses specs et son prix dignes d'une vraie hypercar moderne, le spécialiste anglais continue à la définir comme une supercar...
McLaren présente cette dernière entrée dans sa série de modèles phares « 1 » comme « l'expression ultime d'une véritable supercar ». Cela commence par des éléments de design très travaillés, notamment sur la face avant même si on peut regretter qu'elle eprde son identité "McLaren" pour devenir plus quelconque. QUand on regarde en détail pourtant, les nombreuses surfaces, lamelles et ouïes sur les flancs de la W1 trahissent un travail énorme sur l'aérodynamisme, notamment en ce qui concerne la recherche d'un effet de sol inspiré par la F1. L'aérodynamisme actif est également devenu partie intégrante du design de la voiture et reprend une innovation déjà vue sur des voitures comme la Senna et la 765LT. La carrosserie peut ainsi moduler sa forme avec ses ailerons avant et arrière actifs. L'arrière est notamment doté d'un aileron baptisé « Active Long Tail » qui étend la zone de travail du diffuseur et agit comme un aérofrein et un aileron DRS. En mode course, la W1 s'abaisse également de 3,7 cm à l'avant et de 1,8 cm à l'arrière. Ensuite, grâce à ses appuis actifs et à l'Active Chassis Control III, elle est capable de générer jusqu'à 350 kg d'appui à l'avant et 650 kg à l'arrière, ce qui donne un appui total allant jusqu'à 1 000 kg dans les virages à grande vitesse.
Tout le reste a été modelé autour de la forme souhaitée par les designers, avec quelques éléments stylistiques et ergonomiques sacrifiés au passage. La suspension avant a été conçue pour ne pas entraver le flux aérodynamique de la carrosserie, avec des bras de suspension plus bas grâce à des tiges de poussée et des amortisseurs intégrés. Vous remarquerez une ouverture de fenêtre plus petite et les sièges restent fixes, les pédales, le volant et les autres commandes étant réglables à la place.
Pour réduire ce poids au maximum, McLaren a, contre toute logique apparente, abandonné l'idée d'une transmission intégrale. La W1 reste donc une pure propulsion ! Mais les chiffres de la McLaren W1 confirment la pertinence de la démarche. Dotée d'un groupe motopropulseur hybride V8, la W1 développe une puissance totale de 1 275 ch et un couple de 1 340 Nm, ce qui en fait la voiture la plus puissante jamais produite par l'entreprise. D'autre part, grâce à l'attention portée au poids, la W1 affiche également le meilleur rapport puissance/poids de sa catégorie, soit 899 ch/tonne. En fait, elle est à peine plus lourde que la P1 à laquelle elle succède avec un poids de 1399 kg à sec...
Que signifie tout cela en termes de chronos ? Eh bien, c'est sans surprise la McLaren la plus rapide jamais enregistrée sur route. Si le temps de 0 à 100 km/h de 2,7 secondes et la vitesse de pointe de 350 km/h restent évidemment impressionnants, ces chiffres ne sont plus vraiment rares. En revanche, le fait que la W1 puisse atteindre 200 km/h en 5,8 secondes et 300 km/h en moins de 12,8 secondes l'est un peu plus... Autre anecdote chiffrée : la W1 est trois secondes plus rapide au tour sur le circuit de Nardo que la Senna, un modèle dédié exclusivement à la piste.
McLaren est bien entendu resté fidèle au moteur à combustion pour la W1, avec un V8 4.0 biturbo délivrant 929 ch à lui seul. Bien que les spécifications de ce moteur ressemblent à celles de nombreuses autres supercars McLaren, le MHP-8 est décrit comme un moteur entièrement nouveau. Il s'agit toujours d'un V8 avec vilebrequin plat ouvert à 90 degrés, capable d'un régime maximal de 9200 tr/min grâce à des alésages de cylindres usinés au plasma. L'injection directe d'essence (GDI) à 350 bars permet d'afficher la puissance spécifique la plus élevée jamais atteinte, soit 233 ch par litre.
Mais le reste du groupe motopropulseur est lui aussi digne d'intérêt. Car oui, la W1 est, comme la P1, une hybride. Ses composants sont toutefois bien plus légers que dans la P1 et le module E utilise une technologie empruntée à l'IndyCar et à la Formule 1. Le bloc électrique ajoute ainsi au total 346 ch à l'ensemble, alimenté par une toute petite batterie de 1,384 kWh qui suffit à peine à la W1 pour parcourir 2,6 km en mode électrique. N'espérez pas échapper à notre super-malus Français avec ça mais qu'importe...
Le moteur électrique est également utilisé pour la marche arrière et le démarrage de la voiture après une longue période d'inactivité. Le tout est couplé à une boîte de vitesses à huit rapports.
Ce qui n'est pas électrique, en revanche, ce sont les systèmes de direction et de freinage, qui restent tous deux hydrauliques ; McLaren ne voulant pas faire de compromis sur les sensations.
Côté prix, McLaren annonce un minimum de 2,0 millions d'euros mais ne cherchez pas à recompter vos économies, les W1 sont déjà toutes réservées. Si vous n'avez pas été contacté par la firme jusqu'à aujourd'hui, c'est donc que vous ne ferez malheureusement pas partie des 399 chanceux qui recevront un exemplaire, sans doute très personnalisé, de la W1. Il vous restera toutefois le marché de l'occasion et de futures ventes aux enchères. A ce titre, vous serez sans doute heureux d'apprendre que la W1 est garantie quatre ans/kilométrage illimité et même six ans et 45 000 miles pour sa batterie.
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