Volvo publie une étude sur le bilan carbone de la voiture électrique
12/11/2021 Après avoir annoncé qu'il signera la déclaration de Glasgow sur les voitures et les fourgonnettes à zéro émission lors de la COP26, Volvo Motors publie une nouvelle étude sur le bilan carbone de la fabrication de son coupé-SUV électrique C40 Recharge, le comparant aux autres types de motorisations.
L'étude Volvo dresse ainsi un tableau comparatif de la gamme XC40, comprenant des versions entièrement électriques, PHEV et thermiques du SUV compact. Leurs résultats prennent en compte l'empreinte carbone sur le cycle de vie complet de chacun en incluant l'extraction des matières premières, les processus de production, l'alimentation en carburant, puis la conduite du véhicule sur 200 000 km avant son recyclage.
Tout d'abord, Volvo ne cache pas que la production de ce modèle entièrement électrique génère plus d'émissions de CO2 que celui de son homologue XC40 à moteur thermique. Volvo chiffre même cette différence à 70% exactement.
Cependant, l'étude mentionne trois scénarios différents pour calculer l'empreinte globale en CO2, basés sur l'approvisionnement mondial moyen en électricité, le bilan prévisionnel de l'UE28 des énergies renouvelables et régulières, et une électricité produite de manière totalement renouvelable.
En utilisant l'approvisionnement énergétique mondial moyen, une Volvo C40 Recharge devra parcourir 109 918 km avant d'atteindre l'équilibre avec un XC40 à essence. Dans ce scénario, cela représente plus de la moitié de la durée de vie théorique de la voiture. Cependant, au cours de cette durée de vie, le véhicule électrique représentera 15% d'émissions globales en moins que le modèle thermique.
L'utilisation de la C40 sur le scénario électrique de l'UE28 double la réduction globale des émissions à 30% et raccourci le point d'équilibre à 77 248 km.
Enfin, si vous étiez en mesure de recharger le C40 uniquement avec de l'énergie renouvelable, vous pourriez au mieux diviser par deux l'empreinte carbone du véhicule en atteignant le seuil de rentabilité en seulement 48 280 km.
Selon les recherches de Volvo, les voitures électriques sont donc réellement plus respectueuses de l'environnement sur la durée et ce, dans des conditions courantes d'utilisation. Cela ne surprendra évidemment personne de la part d'un constructeur qui a annoncé vouloir convertir toute sa gamme à la propulsion électrique d'ici 2030 et réalise déjà 25% de ses ventes avec ce type de motorisation.
La fabrication des batteries générant à elle seule près d'un tiers des émissions liées à la production d'une voiture électrique, il apparaît indispensable de concentrer l'innovation sur ce point.
Plus important encore, le développement d'une électricité la plus décarbonée possible est un enjeu de société fondamental et le seul qui permettra d'atteindre les objectifs ambitieux de réduction du CO2 à l'échelle mondiale. Cette nouvelle étude de Volvo le rappelle, la transition vers la voiture électrique ne permettra pas à elle seule d'atteindre la neutralité carbone sans modifier les modes de production dans tous les pays qui utilisent encore massivement des énergies fossiles (gaz ou charbon) pour alimenter leur réseau électrique...
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