FORD MUSTANG 289 ci (1967 - 1968)
AMERICAINE IDOLE
Véritable icône de l'industrie automobile pour toute une génération de baby-boomers, la Ford Mustang a fait rêver la jeunesse en Amérique mais aussi bien au-delà de sa terre natale. Incarnation de "l'American Way of Life" et voiture des Stars en Europe, la Ford Mustang est une quadragénaire encore pleine de charme. ..
Texte & photos : Sébastien DUPUIS
En 1967, Johnny Halliday chantait sur son Album Johnny 67 "Je m'accroche à mon rêve". Un titre qui illustre bien ce qu'incarne cette Ford Mustang à l'époque pour tous les amoureux d'automobile. 1967, c'est l'année de naissance de notre belle américaine toute de turquoise vêtue. Les jeunes de la génération Baby-Boom d'après-guerre profitent au maximum d'un pouvoir d'achat rarement égalé dans une Amérique prospère où l'idée d'un choc pétrolier à venir est encore de la science fiction. Dans cette deuxième moitié des années 60, les hippies se font entendre et un grand vent de liberté souffle sur les USA qui refusent la guerre au Vietnam. La Ford Mustang a marqué le début d'une ère nouvelle dans l'Histoire de l'automobile, elle est le symbole d'une jeunesse dynamique et décomplexée, avide de plaisir...
PRESENTATION
Le 17 avril 1964 est une date mémorable : ce jour là, Ford, second constructeur mondial, présente à la foire mondiale de New York sa Mustang. Ford a inventé l'automobile pour les jeunes américains, en rupture avec les grosses berlines paresseuses. Le concept de "Pony-car" est né : une voiture de "petite taille", basse, et dont l'habitacle est reculé pour laisser place à un long capot et un profil élancé. Pourtant, la Ford Mustang est conçue initialement comme un roadster bi-place, à travers un concept car présenté en 1962 au salon de Genève. Mais Lee Iacocca, designer en chef très apprécié de Henry Ford II, décide de remanier le projet pour en faire une quatre places et toucher une plus large clientèle. Le succès est immédiat, la Mustang qui devait être construite à 100 000 exemplaires, sera finalement produite à 700 000 unités pour le premier millésime, entre avril 1964 et août 1965 !
Plus longue de quelques centimètres pour atteindre 4,66 m au total, plus large de 10 cm avec 1,80 m, mieux posée sur des voies élargies, notre Mustang de 1967 est la première version retouchée de la première génération. Coupé classique comme la Mustang originale, par opposition au "Fast Back" proposé dans la gamme depuis 1965, cette version 289 de 1967 se "virilise" dans ses lignes et dans ses moteurs. C'est d'ailleurs de cette évolution, en version fastback, que la Mustang 2005 semble la plus inspirée. Les faces avant et arrière sont les principales modifications pour 1967 mais le dessin reste assez proche de l'original, tout en ajoutant une touche d'agressivité supplémentaire. La calandre avant est plus proéminente, elle se détache des phares et ajoute un peu de longueur au capot. A l'arrière, la poupe creusée et les triples feux vont faire date. On note aussi les entrées d'air (factices !) apposées sur les ailes arrières, mais que l'on pouvait faire supprimer en option. La Ford Mustang se démarquait d'ailleurs de la concurrence de l'époque par sa longue liste d'options proposées, permettant ainis à Ford de compenser un prix de vente très compétitif. Ainsi notre modèle dispose des jantes GT, qui faisaient partie du pack GT en 1969, mais pas du fameux package complet.
40 ans et pas une ride, cette Mustang est une quadra en pleine fleur de l'âge, encore bien décidée à donner du plaisir. Plaisir visuel tout d'abord, car sa ligne emblématique accroche toujours autant le regard des passants. Comme à sa sortie, on se retourne sur elle, comme sur une star de cinéma qui a traversé les époques et les modes sans rien perdre de son charme naturel. Le photographe se délecte, à la lumière tombante d'une journée de printemps, notre Mustang prend la pose comme jadis, exhibe tous ses chromes. Sa robe turquoise typique des années 60, ne gâche en rien le spectacle, bien au contraire, surtout devant le jaune éclatant des champs de Colza.
HABITACLE
Passons à l'intérieur où le turquoise domine encore, du sol au plafond. Le volant tulipé avec sa jante en bois et ses branches percées en chrome est une véritable invitation à la conduite, typique des années 60-70. La présentation est celle des belles américaines, avec du similicuir, des chromes et des rappels de teinte de carrosserie, mais la finition trahit les efforts faits sur le prix. Enfin rien de bien méchant, surtout qu'une Ferrari n'offrait guère mieux à l'époque et coûtait pourtant bien plus cher ! Au niveau de la position et du confort de conduite, la Mustang est très "vintage", jambes allongées, bras pliés et volant sur le ventre. Les sièges accusent un manque de maintien quasi total, tandis que la ceinture qui ne boucle que le ventre, invite, elle, à la prudence... Au-dessus de la colonne de direction peinte couleur carrosserie, le compte-tours et le compteur de vitesse sont incrustés dans une planche de bord délicieusement "rétro" aussi, avec des boutons assez mal placés.
Cet habitacle nous transporte dans une autre époque, et le voyage ne manque pas de nous dépayser. Assis bas, on survole la route avec ce long capot qui s'étale vers l'horizon. Incrustés dans le bossage du capot, des répétiteurs de clignotants remplacent un indicateur défailalnt au tableau de bord. C'est le genre de détail qui amuse et surtout participe au charme de rouler dans une telle voiture. Quelques options étonnantes étaient proposées dont une colonne de direction "tilt away" qui se décale automatiquement vers la droite lors de l'ouverture de la porte conducteur, ou encore le "cruise control", ancêtre de nos régulateurs de vitesse électroniques, agissant seul sur la pédale d'accélérateur pour maintenir la vitesse entre 40 à 130 km/h. Si la Mustang incarnait à l'époque la vitesse et la compétition, nous nous contenterons pour notre part de promener la belle en se délectant des gargarismes camionesques de son V8.
MOTEUR
Ce V8 justement, parlons-en. La Mustang 289 ci (rapport à la cylindrée unitaire en "cubic inches" du V8) se positionne en milieu de gamme, au-dessus des versions d'attaque équipées du 6 cylindres en ligne 2.8L de 115 ch et 120 ch. Ce V8 289 va représenter le gros des ventes. Le V8 4L7 à carburateur 4 corps Autolite 4100 développe donc pour sa part 228 ch SAE à 4800 tr/mn. On trouve aussi au-dessus la version 289 "HP", qui n'a ici rien à voir avec 289 "Horse Power" ! En effet, une option HP pour "Hi-Power", correspondant au code moteur "K", permettait de faire grimper la puissance du V8 289 ci à 271 ch SAE à 6000 tr/mn. Ces versions sont rarissimes au millésime 67, moins de 500 ont été fabriquées. Enfin, en haut de gamme, le gros V8 390 ci de 320 ch SAE fait son apparition en 1967. Il faut savoir aussi qu'avant 1971, la norme SAE (pour Society of Automotive Engineers) utilisée aux USA exprime la puissance "brute" du moteur, c’est à dire en sortie de vilebrequin, et donc démuni de tous ses "périphériques" : transmission, roues, alternateur, ventilateur de refroidissement, silencieux d’échappement, etc. Evidemment flatteuse pour le marketing, cette norme masque aux clients que les chiffres annoncés sont souvent très éloignés de la réalité, jusqu'à 25% de moins pour certains moteurs ! Cet honnête 8 cylindres en V tout en fonte à arbre à cames latéral est accouplé sur notre modèle à une transmission automatique "Cruise O-Matic" à 3 rapports qui disperse rien qu'à elle une bonne partie de la puissance fournie. Malgré tout, le gros V8 culbuté vous transporte toujours aussi facilement.
Malgré tout, même si tous les chevaux ne sont pas là (on peut supposer que le moteur en fournit réellement 200 ch au banc), avec peu d'efforts on pourra tutoyer près de 190 km/h en pointe. Il y a près de 40 ans, lorsque la vitesse était libre et qu'on risquait moins son permis que sa vie sur les routes, c'était déjà bien plus que la majorité des voitures de série ! Bien qu'elle se fasse accrocher par la première petite GTI venue et qui n'aurait pas le respect dû à notre Mustang, reprises et accélérations se montrent assez satisfaisantes (moins de 10 secondes pour passer de 0 à 100). La Ford Mustang s'imposait à l'époque alors comme une voiture performante et abordable, une base idéale pour les amateurs de course automobile tels que notre rockeur national (Voir encadré en bas de page).
SUR LA ROUTE
Flash back dans les "sixties", réglez le tuneur sur radio Nostalgie, ça y'est vous êtes ? C'est parti ! Le temps de faire chauffer la mécanique, nous profitons des 40 Mkg de couple, l'oreille captivée par les glougloutements évocateurs du V8. Quelques occasions pour pousser un peu le moteur et faire ronfler le double échappement en inox permettent de cerner à la fois le poids conséquent de l'auto et la puissance imaginaire qui l'anime. En effet, côté performances, on reste malgré tout un peu sur sa faim. Le moteur n'aime pas spécialement les tours et malgré une sonorité merveilleuse, le cheval sauvage a des allures de Percheron. Il convient de prendre un certain recul face à cette quadragénaire qui est aux antipodes de ce qu'on attend d'une voiture de sport moderne. La plupart des éléments de châssis de la Ford Mustang sont hérités des Ford Falcon et Fairlane. Une suspension avant indépendante par ressorts hélicoïdaux et un antique essieu rigide à l'arrière contrôlé par une paire de ressorts à lames, déjà bien démodés dans les années 60, sont donc chargés de maintenir le cap de cette authentique américaine, accrochée au bitûme tant bien que mal via 4 roues de 14 pouces.
Sur petite route, la direction à billes (moins démultipliée à partir de 67) non assistée se montre assez imprécise, tandis que le premier gros freinage après une forte accélération a de quoi vous lancer des sueurs froides ! Diable, il y a pourtant des freins à disque à l'avant mais il vaut mieux anticiper au maximum ! Les commandes sont fermes, et encore, nous disposons de la boîte automatique qui évite d'avoir à se muscler le molet gauche sur la pédale d'embrayage. Petit transfert de masses avec un gauche droite à bonne allure, la caisse tangue gentiment. Aie, le poids des ans est finalement plus cruel qu'il n'y parait et notre légende roulante a bien du mal à afficher le caractère sportif tant vanté autrefois. Enfin, disons qu'elle demande l'art et la manière. Sous la pluie, un dérapage imprévu peut vite arriver, et vu la trop grande démultiplication de la direction, le contre-braquage n'est pas des plus aisés ! Si déjà une 911 de 1967 exige un certain talent de pilote pour être menée vite, que dire de la Mustang... Dès qu'on la bouscule un peu, l'essieu arrière redonne au cheval sauvage tout son sens ! Et les fans de la Mustang n'auraient pourtant avoué que sous la torture qu'au plan dynamique il y avait quand même à redire. Les nombreuses victoires de la Mustang en sport automobile (notament au Tour de France Auto), tendent pourtant à leur donner raison.
D'ailleurs, pour les vrais amateurs de conduite sportive, Ford proposait avec le V8 289 HP un "competition handling package", option très rare et très chère, associée à l'option "GT equipment group" et comprenant des freins à disques (mais freinage non assisté), des ressorts plus raides, des amortisseurs réglables, une direction plus directe, une barre stabilisatrice de plus gros diamètre et un différentiel à glissement limité en plus de quelques éléments stylistiques propres. Ainsi dotée, la Mustang pouvait revendiquer une tenue route plus en accord avec la puissance de son V8 "Hi-Power". ère et inutile pour beaucoup d'acheteurs américains, était en revanche très demandée en France.
Loin de pousser notre exemplaire dans ses derniers retranchements, nous maintenons un rythme de croisière buccolique, vitre ouverte et coude à la portière pour savourer les odeurs du printemps et les grognements du V8 à bord de ce morceau d'Amérique. Encore quelques minutes de bonheur, avant de rendre ce jouet finalement très attachant à son propriétaire. Cela tombe bien, il est déjà temps de refaire le plein ! C'est que le réservoir n'est pas énorme (65L) et la jauge imprécise n'incite pas à risquer de continuer sur la réserve. En conséquence, l'autonomie se montre plutôt réduite en raison d'une consommation moyenne qui tourne ne descend pas sous les 20 L/100 Km. Un bidon d'additif plus tard, pour ne pas encrasser le gros carbu, et nous revoilà prêts à reprendre notre balade.
LA FORD MUSTANG EN RALLYE
En parallèle avec le Show-biz, c'est en compétition que la Ford Mustang va acquérir ses lettres de noblesse, grâce à sa forte puissance, elle devient la voiture à battre en tourisme de série grâce, entre autres, à Henry Greder ou Jacky Ickx mais aussi Johnny Hallyday, pilote officiel de l'écurie Ford France en 1967, et qui contribuera beaucoup à cet engouement national pour la Mustang.
ACHETER UNE FORD MUSTANG 289 ci
Voiture préférée des stars et vedettes du show-biz, mais aussi des pilotes et des "snobs", sacralisée en France sur grand écran en 1966 dans le film « Un homme et une femme » avec Jean Louis Trintignant mais aussi et surtout en 1969 avec Steve MC Queen dans « Bullit », la Ford Mustang est aujourd'hui encore une idole qui fait rêver, les jeunes et les moins jeunes. Pour le prix de six Citroën 2CV de l'époque, soit environ 30000 FF, on accèdait au rêve américain par excellence. On l'achete toujours pour le plaisir de la regarder et de s'émerveiller devant ses détails stylistiques à l'exotisme américain si rétro, tout autant que pour la sonorité vicéralement prenante de son V8. Malgré sa très grande diffusion, la Ford Mustang est devenue aujourd'hui un plaisir de connaisseurs et passionnés qui ont réussis à sauver quelques exemplaires de l'hécatombe de la route et de la course.
Sur environ 2000 exemplaires de Mustang 1 importés entre 1964 et 1969, les survivantes sont assez peu nombreuses. La cote s'en resent, puisque pour un beau modèle de Mustang 289 "standard", il faudra compter entre 15 et 20000 euros. Il existe alors deux solutions pour vous : acheter un modèle en état (ou l'importer des USA pour profiter d'une des quelques séries spéciales existantes) ou vous lancer dans une restauration plus ou moins complète si vos talents vous le permettent... Quel que soit votre choix, sachez qu'une Mustang équipée du V8 289 comme celle présentée dans ce dossier est largement préférable à une version 6 cylindres, anémique et pas vraiment plus sobre. A l'achat, sachez aussi qu'une Mustang avec carte grise collection peut avoir été importée, d'une part, et que, d'autre part, elle sera moins cotée.
Vérifiez impérativement, les passages de roue avant et bas d'ailes avant, points de corrosion fréquents, ainsi que la jonction du sommet des ailes avant et le coffre, sous la moquette, les longerons et la traverse sous le radiateur. Un autre point important est la grille d'aération placée entre le capot et le pare-brise : s'assurer que les cheminées d'évacuation d'eau ne sont pas bouchées. Les moteurs qui ont équipé la Mustang sont de réputation très solides. Ainsi, avec le V8 289 on pourra parfaitement parcourir 300000 kilomètres sans connaître de gros problèmes. Inspectez le système de refroidissement qui doit être en parfait état car la Mustang dispose d'un carter d'huile de faible contenance (4,5 litres), pour des cylindrées énormes (de 4,7 à 7 Litres pour les V8), d'où des problèmes évidents de lubrification et donc de chauffe. La présence de cliquetis moteur trahira une usure prononcée des poussoirs ou de l'arbre à cames. Une fois votre occasion repérée, prenez note des codes présents sur les plaques d'identification, et contactez des clubs ou forums (voir liens ci-dessous) qui sauront vous conseiller, décoder les plaques d'identification et vous guider dans votre achat. La patience, la persévérance, et les conseils de connaisseurs sont les clefs de la réussite de votre achat. Car en ce qui concerne l'entretien courant, il n'est pas des plus prohibitifs ni des plus exigeants. Les pièces d'usure ne coûtent pas plus cher que sur une voiture moderne. Finalement, le plus important sera de faire rouler le plus régulièrement possible votre Mustang, ce qui n'est pas le plus désagréable !
PRODUCTION FORD MUSTANG MK1 Facelift
Mutang Coupé '67 : 356 271 exemplaires
Mutang Fastback '67 : 71 042 exemplaires
Mutang Cabriolet '67 : 44 808 exemplaires
TOTAL MUSTANG MK1 Modèle Facelift 67 : 472.121 exemplaires
TOTAL MUSTANG MK1 (1964-1969) : 2 267 006 exemplaires
CARACTERISTIQUES TECHNIQUES
FORD MUSTANG 289 ci
MOTEURType : 8 cylindres en V à 90°
Position : longitudinal AV
Alimentation : Carburateur 4 corps Autolite 4100
Cylindrée (cm3) : 4736
Alésage x course (mm) :
Puissance maxi (ch SAE à tr/mn) : 228 à 4800
Couple maxi (Mkg à tr/mn) : 42 à 3200
TRANSMISSION
AR
Boîte de vitesses (rapports) : manuelle (4) ou automatique (3)
ROUES
Freins Av-Ar (ø mm) : Disques / tambours
Pneus Av-Ar : 225/45 - 255/40 ZR 18
POIDS
Données constructeur (kg) : 1350
Rapport poids/puissance (kg/ch) : 5,9
PERFORMANCES
Vitesse maxi (km/h) : 190
1 000 m DA : 31"
0 à 100 km/h : 8"7
CONSOMMATION
Moyenne (L/100 Km) : 22,5
COTE (2007) : 18 000 €
27 CV FISCAUX
CONCLUSION
:-) Voiture mythique Ambiance US inimitable V8 coupleux et robuste Entretien simple et abordable |
:-( Boîte auto pénalisante Performances moyennes Châssis archaïque Freinage peu convaincant Conduite sous la pluie délicate Consommation |
Quadragénaire mythique et adulée, la Ford Mustang fait partie des icônes automobiles incontournables. Un morceau d'Histoire et une machine pour retourner voyager dans l'amérique des années Rock'n Roll. Abordable en prix, comme à ses débuts, elle vous offre des sensations d'un autre temps, aux antipodes des sportives actuelles. D'ailleurs, pour le sport, ça fait un moment qu'elle a raccroché et sauf à courrir en VHC, elle vous donnera tout autant de plaisir à flâner au rythme du coeur battant de son gros V8.
Tous nos remerciements à Damien qui a mis à notre disposition ce coupé Ford Mustang de 1967 en parfait état.
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je suis prop. d'une magnifique mustang 67 complètement restaurée. elle est propulsé par un v8 (289) avec une transmission manuelle 5 vi..c' est le model coupé.cette voiture (miss purple) fait tourner les têtes lorsqu'on circule .