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ESSAI (01-01-2001)

ASTON-MARTIN
VANQUISH
(2002 - 2005)

237 058 Euros (01/08/02)
40 CV FISCAUX

MOTEUR
Type: 12 cylindres en V à 60°, 48 soupapes
Position: Longitudinal AV
Cylindrée: 5 935cm3
Alésage x course: 89 x 79,5mm
Puissance maxi : 460 ch à 6 500tr/mn
Couple maxi: 55,2mkg à 5 000tr/mn
TRANSMISSION
AR, Boîte de vitesses séquentielle 6 rapports
POIDS
Données constructeur: 1 835 kg
PERFORMANCES
Vitesse maxi: 306 km/h
1 000 m DA: 23,2s
0 à 100 km/h: 5,6s

Intérieur somptueux à bord de la Vanquish, alliant subtilement modernisme et tradition. Quelques détails de finition dénotent cependant sur une voiture de ce prix...


La Vanquish reprend le V12 6 litres développé chez Cosworth Racing, la puissance a été portée ici à 460 ch, soit un gain de 40 ch.


Sur route, l'équilibre général et l'efficacité de la tenue de route sont excellents, mais le compromis efficacité/confort semble un ton en dessous de ce que propose Ferrari sur ses 456 GT M et 550 Maranello.


Depuis la reprise par le groupe Ford, les nouveautés se sont enchaînées à un rythme endiablé pour aboutir à la Vanquish, véritable rivale des Ferrari. Au delà des chiffres, rien ne vaut l'ambiance inimitable qui règne à bord de cette Aston.

BIEN :-)
Ligne
Performances
Moteur coupleux à souhait
Boîte séquentielle efficace
PAS BIEN :-(
Confort
Poids/freinage
Prix !!
Autonomie
Quelques détails de finition…


© L'AUTOMOBILE SPORTIVE (01/01/2001)

LE VRAI RETOUR AUX AFFAIRES ?

Chez Aston Martin les nouveautés s'enchaînent quasiment au rythme des saisons et des salons ! Fort de son rajeunissement de gamme à succès et loin de s'arrêter en pleine gloire, Aston a donc une fois de plus surpris les amateurs d'automobiles exclusives au Birmingham Motorshow 2002, avec une nouvelle déclinaison plus sportive de son emblématique DB7 : la GT…

Texte : Gabriel LESSARD
Photos : D.R.

La DB5 est la dernière vraie Aston qui fut à la fois sportive et GT de luxe, se posant ainsi en vraie rivale des Ferrari. Son 6 cylindres en ligne dégageait une puissance suffisante pour donner du tonus à une auto élégante et bien née que James Bond su admirablement détruire dans chacune de ses aventures. Et quel son dégageait alors ce berlingot, dont les mélomanes avertis que vous êtes ont pu en entendre quelques vocalises dans Goldeneye, un James Bond avec Pierce Brosnan lors d'une course avec la méchante en Ferrari F355. Puis, la DB6 ne fut qu'une évolution de la DB5 en plus longue, moins sport et plus luxueuse, et lorsque les DBS 6 cylindres puis DBS V8 sortirent, le sport était complètement oublié. Devenant ainsi des sortes de Rolls coupés luxueuses et rapides mais qui avaient alors perdu toutes velléités sportives. Les V8 ne durent leur salut à la sportivité que grâce aux variantes Vantage dont le V8 surpuissant propulsait ces lourds coupés (près de 2 tonnes !) dans le monde des GT ultra rapide, mais toujours trop lourdes pour être sportives. Dès 1988, après quelques 20 ans de règne, la lignée des DBS-V8 céda sa place aux nouvelles Aston V8 toujours aussi imposantes mais au look plus actuel. Hélas, leur prix était lui aussi à la hauteur de l'exclusivité d'Aston Martin. Quelques évolutions notables, tel des berlines au style discutable et des break de chasse so British mais encore plus inaccessibles en terme de tarif virent le jour, et enfin, Newport Pagnell proposa une variante Vantage surpuissante. Lorsque la DB7 est présentée en 1997, Aston semble enfin être remis sur de bons rails. Le style est racé mais suffisamment élégant, et les prix sont même inférieurs à ceux proposés alors par Ferrari pour sa F355 !!

LA VANQUISH, UNE DB7 ?

La gamme DB7 représente une panoplie de coupés et cabriolets 2+2 qui reprennent en fait la même plate-forme que les XK8 et XKR de Jaguar, autre marque de la galaxie Ford. Au sommet de la gamme DB7 on retrouve la Vantage équipée du V12 de 6 litres de cylindrée développant 420 ch après avoir été développé en collaboration avec Cosworth Racing. Et rares sont les coupés à se targuer de posséder un V12 sous le capot. L'arrivée de la Vanquish chamboule quelque peu la hiérarchie dans le catalogue Aston Martin. Et elle sème par-là même le doute et la confusion dans l'esprit du néophyte. Aussi bien la Vanquish que la DB7 Vantage possède le même V12 de 6 litres, leur style extérieur est proche. Alors ? Est-ce à dire que la Vanquish est une DB7 Vantage Sport ? En réalité pas du tout. D'une part si la Vanquish reprend le V12 6 litres développé chez Cosworth Racing, la puissance a été portée à 460 ch, soit un gain de 40 ch. Et c'est tout au niveau des points communs, car la Vanquish possède de nombreuses caractéristiques qui lui sont propres : Châssis (conçu en grande partie par Lotus Engineering) avec profilé d'aluminium, commande de boîte séquentielle au volant, freinage Brembo surdimensionné, 2 places uniquement… Les performances sont également à l'avenant, le style (du à l'excellent Ian Callum) est tout de même beaucoup plus racé et agressif que celui de la DB7, la planche de bord est spécifique. Et surtout, malheureusement, la Vanquish coûte tout de même 2 fois plus cher qu'un coupé DB7 Vantage !! En revanche, comme pour toutes les Aston Martin, la carrosserie est entièrement réalisée en alliage d'aluminium, mais n'est pas martelé et formé à la main, comme ce fut encore le cas des dernières V8.

D. BROWN PEUT DORMIR EN PAIX

Evidemment, lorsque l'on compare la Vanquish avec ses rivales, ou plutôt sa rivale de Modène, car peut de constructeurs aujourd'hui sont capables de jouer dans le même registre qu'Aston Martin, on peut reprocher ci et là quelques détails de finition qui agacent, ou alors quelques dixièmes de secondes de moins sur telle ou telle distance. Mais au delà des chiffres, rien ne vaut l'ambiance inimitable qui règne à bord de cette Aston. Sonorité fantastique du V12, manipulation aisée et efficace de la boîte séquentielle, intérieur au style britannique. Les performances sont évidemment à l'avenant avec plus de 300 km/h en pointe et moins de 24 secondes pour abattre le kilomètre DA. En outre, le couple gargantuesque du V12 avec ses 55,2 mkg permet de jouer également sur le registre de la souplesse. Sur route, l'équilibre général et l'efficacité de la tenue de route sont excellents, mais le compromis efficacité/confort semble un ton en dessous de ce que propose Maranello sur ses 456 GT M et ses 550 Maranello. Les deux seuls points noir de cette fantastique GT sont un freinage indigent, surtout à cause d'un poids beaucoup trop élevé (1,8 tonnes !) et une autonomie ridicule car avec un réservoir de 80 litres pour alimenter le chant du V12, vous n'irez guère plus loin que 400 km.

ASTON MARTIN PRECURSEUR TROP TOT ?

Lorsqu'Aston Martin a commencé avec sa DB6 à alourdir ses GT, les autres constructeurs sportifs, Ferrari en tête, continuaient à faire la part belle au sport au détriment du confort. Pour conduire une Ferrari, il fallait parfois savoir souffrir lorsque l'on envisageait un usage quotidien. Et nombre de personnes s'en sont ouvertement plaint comme Ferruccio Lamborghini par exemple ou même plus tôt, Jean Daninos, l'élégant créateur des Facel Véga. Aujourd'hui, l'Aston Martin Vanquish pèse 1,8 tonnes, lorsque la F550 Maranello pèse 1,7 tonnes. Alors, il paraît difficile de reprocher toujours à Aston Martin un poids trop élevé, car les autres les ont rejoint depuis un certain temps. Telle est la rançon des équipements intérieurs et électroniques toujours plus nombreux à bord.

:: CONCLUSION
Bien que très proche de la DB7 Vantage et deux fois plus chère on l'a vu, il n'en reste pas moins que la Vanquish mérite d'exister ne serait-ce par son design des plus réussi, sa sonorité envoûtante, sa boîte séquentielle, ses performances et surtout sa rareté, car avec près de 200 exemplaires prévus chaque année, il n'est pas utile de vous dire que vous n'en croiserez pas beaucoup dans la rue… Le rêve est à ce prix !

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Avis des propriétaires

Un moteur exceptionnel pour une voiture exceptionnel. Ceci est un modèle unique, il n'y a aucune autre voiture qui lui ressemble. La consommation n'est pas vraiment un critère à évoquer car vu la prix de la voiture, l'essence est pratiquement gratuite à côté (façon de parler). Une voiture evidemment très difficile à revendre vu le potentiel et la fiabilité du modèle. Une voiture d'exception.

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