MERCEDES-BENZ SLK (R171) 350 (2004 - 2011)
LA FORCE TRANQUILLE
La première génération du coupé-cabriolet SLK avait séduit d'emblée par son concept innovant. En revanche, le client dut longtemps se contenter de motorisations quatre cylindres peu communicatives avant qu’un V6 n'arrive en fin de carrière. Pour son sucesseur, Mercedes va élargir d'emblée la palette de moteurs V6. La version 350 en est le parfait exemple...
Texte :
Maxime JOLY
Photos : Thomas POSLUSZNY
Avec son coupé-cabriolet SLK type R170, Mercedes avait frappé fort en 1996. Reprenant un concept datant des années 30, avec un toit en dur rétractable, Mercedes venait de ré-inventer une niche très porteuse sur le marché des cabriolets alors en plein essor. La ligne générale du SLK était alors très équilibrée et consensuelle, et les dessous de la belle, notamment sous le capot était nettement moins innovants. Ainsi, bien qu'un V6 de 3,2 ait été proposé en fin de commercialisation avec le SLK 320 et le SLK 32 AMG, c'est essentiellement avec les quatre cylindres 2 litres et 2,3 litres avec compresseur que Mercedes a bâti le succès de son petit roadster. Mais face à une concurrence de plus en plus active (Porsche Boxster, Honda S2000, BMW Z4 ), le roadster SLK se devait d'évoluer. Le nouveau SLK (R171) eut donc droit dès son lancement, en haut de la gamme, à un gros V6 de 3.5L, ultime étape avant le bouillant SLK 55 d'AMG chargé de remettre les pendules à l'heure avec son V8 !
ASSURANCE
L'assurance d'une Mercedes est un élément essentiel à prendre en compte lors de l'acquisition d'un modèle tel que la SLK 350, dont les performances et la valeur nécessitent une couverture complète. Protégez votre investissement avec une assurance sur mesure pour votre Mercedes SLK 350, garantissant une tranquillité d'esprit totale en cas d'accident, de vol ou de dommages causés.
PRESENTATION
Le design du SLK R171 reste certainement son atout numéro un. Souvent critiqués pour leur arrière massif, rares sont les « CC » à proposer un dessin aussi agréable à l’œil. Peut-être est-ce dû à sa filiation avec la supercar SLR, comme en atteste son capot et son étoile enchâssée à l'intérieur du nez façon "F1". Les phares avant donnent plus de volume au faciès et plus d'agressivité au regard de cette seconde génération. De profil, le roadster SLK est très bien équilibré et est aussi élégant avec ou sans son toit.
Son toit est d'ailleurs escamotable électriquement en une poignée de secondes avec une lunette arrière chauffante et pivotante. Seule la poupe est finalement très traditionnelle par rapport au reste de l'auto, et l'antenne en plastique noir torsadé qui trône sur l'aile arrière droite n'est pas très heureuse sur cette ligne moderne. Les ingénieurs de Mercedes-Benz nous avaient expliqué que cette antenne était rendue nécessaire par le nombre de commandes et informations qui transitent par elle (radio, téléphone, fermeture centralisée…).
HABITACLE
Lorsque le toit se replie, l'habitacle du SLK 350 se dévoile pleinement. Il brille par sa finition et sa qualité d’assemblage. Par son austérité aussi, même sur notre modèle d’essai qui revêt un cuir bleu, mais, au moins, voilà un coloris qui change du traditionnel noir intégral. Les sièges sont non seulement beaux, mais en plus offrent une très bonne position de conduite. Avec la sellerie cuir, l'atmosphère qui s'en dégage est très positive.
L'équipement est plutôt complet, même si la longue et coûteuse liste d'options permet de choisir une auto à la carte et plus exclusive. Pour les vrais accrocs de la personnalisation haut de gamme, il existait la finition Designo. Amusant mais bien utile, l’Airscarf chauffe la nuque des occupants. Pratique pour une utilisation quotidienne cheveux au vent, en revanche le volume du coffre dans ces conditions passe de 300 à 208 Litres.
MOTEUR
Si à l'époque, le premier SLK était alors seul au monde avec son concept et un marché des roadsters 2 places peu encombré, il en était autrement à la sortie du SLK Mk2. De nombreux roadsters proposaient alors des six cylindres musclés pour les amateurs exigeants. Premier moteur proposé dès le lancement, le V6 Mercedes ouvert à 90° revient sous le capot du SLK avec une cylindrée accrue. La grande nouveauté de ce moteur type M272 est l'abandon de l'unique soupape d'échappement pour passer à un système complet à 4 soupapes par cylindres. Les culasses en alu comptent ainsi deux arbres à cames chacune permettant d'améliorer l'efficacité du calage variable. La longueur des conduits d'admission à volets Tumble (papillons électromagnétique placés juste devant les soupapes d'admission) est variable également. La différence de performances enregistrée par ce nouveau V6 comparé au 3,2 litres est frappante : 272 ch à 6000 tr/mn contre 218 à 5700 tr/mn auparavant et un couple maxi qui progresse encore pour grimper à 350 Nm dès 2400 tr/mn et jusqu'à 5000 tr/mn.
Ces chiffres sont confirmés une fois le SLK 350 en action. Le gros V6 Mercedes accepte de monter dans les tours sans rechigner et se montre plutôt musical et communicatif. La sonorité du M272 est agréable à l’oreille. Présente mais non envahissante jusqu’à 4.000 tr/min, elle prend de l’ampleur passé ce cap. Cheveux au vent ce n’est alors que du bonheur ! Le 0 à 100 km/h est expédié en 5,6 secondes pour la version 272 ch et seulement 5"4 pour la version 305 ch (voir paragraphe EVOLUTION). Les performances sont bien réelles, mais la qualité d'insonorisation et de filtration atténue les sensations.
Pour seconder ce bon moteur, l'acheteur avait le choix entre une boîte automatique à 7 rapports, baptisée 7G-Tronic, ou une boîte manuelle à 6 rapports. Nous avons pu essayer cette deuxième sur l'exemplaire présenté ici, et quelle ne fut pas notre surprise ! Une boîte mécanique au maniement enfin agréable dans une Mercedes-Benz... Le maniement est plus ferme et précis, et les rapports s'enclenchent mieux dans les syncros de boîte. C'est d'ailleurs la même boîte qui sera montée sur les classe C restylées. Une réussite. Certes, nous sommes pas encore au même niveau que les commandes de boîte BMW ou Porsche, mais cela s'en rapproche fortement. La volonté de Mercedes-Benz de rajeunir une partie de sa clientèle y trouve là toute sa justification.
En revanche, la consommation n'est pas le point fort du V6 de Stuttgart face à ses rivaux, se stabilisant autour de 12 litres aux 100 km en moyenne. Heureusement, avec son gros réservoir de 70L, le SLK 350 conserve une autonomie très confortable.
SUR LA ROUTE
Mercedes-Benz oblige, le SLK 350 bénéficiait de toutes les dernières innovations du constructeur en matière de sécurité active et passive. Ainsi, de série étaient montés le BAS, l'ESP, l'ASR, l'ABS… pour veiller au grain à chaque incartade du pilote. Il est même dommage que sur un roadster à vocation plus sportive, certains éléments comme l'ESP ne soient pas déconnectables totalement. A l'avant on retrouve des suspensions McPherson qui remplacent la double triangulation précédemment utilisée. L'empattement et les voies ont augmenté ce qui améliore très nettement la stabilité et l'équilibre du SLK en courbe.
Sur petites routes, lorsque l'on sort la grosse attaque, le SLK 350 glisse des quatre roues mais reste rivé au sol. Il faut réellement le jeter dans les épingles pour le faire dériver de l'arrière. Finalement, il passe partout très vite et très fort mais tout en douceur et en… confort !
Confort qui est toutefois moindre sur les modèles équipés du châssis sport (inclus dans le Pack Sport) rabaissant l’assiette de 10 mm et raffermissant la suspension. On obtient alors un véhicule à deux visages, capable de rouler sur le couple pour cruiser paisiblement ou de hausser le rythme sévèrement à l'occasion. La direction a été modifiée et se montre plus directe que sur les R170 mais son ressenti reste un peu avare en retour d'information. Enfin, les disques de frein de dimensions généreuses font bonne impression, tant en puissance qu'en endurance. Quoi qu’il en soit, pour plus de nervosité et de frissons, il reste le choix du cœur, celui du V8 55 AMG et ses 360 ch…
EVOLUTION
A l'occasion d'un léger restylage en 2008, le SLK 350 gagne une poignée de chevaux avec une puissance qui grimpe à 305 ch à 6000 tr/mn et un couple de 360 Nm, toujours disponible entre 2400 et 5000 tr/mn. 33 ch supplémentaires qui font passer la puissance fiscale à 20 CV mais se ressentent sur les performances, avec un 0 à 100 km/h qui descend à 5"4 pour cette version 'SPORTS ENGINE' du V6.
Redessinée, la partie inférieure du bouclier gagne une moustache qui puise son inspiration dans les F1 McLaren-Mercedes tandis que l'arrière récupère les feux teintés du SLK AMG et une double sortie d'échappement rectangulaire de part et d'autre d'un pseudo- diffuseur. Vendue 49.900 € neuve, cette version offrait un équipement de série revu avec une climatisation automatique, un régulateur/limiteur de vitesse, un autoradio CD MP3. Le cuir restait en revanche en option, comme tant d'autres équipements, ou inclus dans le pack Sport à 2500 €.
ACHETER UNE MERCEDES SLK 350 (R171)
Le SLK 350 est un modèle globalement fiable, comme on est en droit de l'attendre d'une Mercedes-Benz. A une exception près, cependant. Elle concerne le moteur M272 qui, avant le numéro de châssis 27296630468993 (2004 à 2007), a connu des soucis avec les pignons d'arbres d'équilibrage usés prématurément, entraînant en cascade un dysfonctionnement de la distribution et donc du moteur. Une class action a été menée en justice aux USA contre Mercedes-Benz à ce sujet mais en Europe, les problèmes ont été traités au cas par cas avec une prise en charge généralement partielle. La période de garantie étant souvent dépassée avant que le problème se manifeste, entre 60.000 et 100.000 km, le client n'avait plus qu'à se battre avec son concessionnaire pour ne pas assumer seul une réparation à plus de 5000 euros... Dans le cas d'un achat d'occasion du SLK 350 sur un millésime concerné, assurez-vous sur facture que la réparation a été effectuée (parfois de façon préventive selon le kilométrage). Dans le cas contraire, privilégier un modèle avec une garantie étendue, ou post-2008, peut s'avérer judicieux...
La consommation d’huile du M272 est relativement élevée d’origine et ne trahit d’une quelconque mauvaise santé de la mécanique. Des cas de fuite d'huile moteur et boîte ont été reportés et ont la plupart du temps fait l'objet d'une prise en charge par Mercedes.
Quant à la cote de cette version 350, elle tourne entre 15 et 18 000 € pour un budget d’utilisation qui reste encore raisonnable par rapport aux prestations délivrées par ce beau roadster. Nettement plus musclé que les SLK 280 et 300 de 231 ch, le 350 est sans doute la version qui offre le meilleur compromis entre performances et budget d'utilisation. Mais l'entretien dans le réseau Mercedes n'est pas donné…
CARACTERISTIQUES TECHNIQUES
MERCEDES-BENZ SLK (R171) 350
MOTEURType : 6 cylindres en V à 90°, 24 soupapes, calage variable à variable d''admission et échappement
Position : longitudinal AV
Alimentation : Injection indirecte multipoints.
Cylindrée (cm3) : 2498
Alésage x course (mm) : 92,9 x 86
Puissance maxi (ch DIN à tr/mn) : 272 / 305 à 6000
Couple maxi (Nm à tr/mn) : 350 / 360 de 2400 à 5000
TRANSMISSION
AR
Boîte de vitesses (rapports) : manuelle (6) / automatique 7Gtronic (7)
ROUES
Freins Av-Ar : Disques ventilés (330-290)
Pneus Av-Ar : 225/45 R17 - 245/40 R17
POIDS
A vide DIN (kg) : 1390 / 1430
Rapport poids/puissance (kg/ch DIN) : 5,1 / 4,7
PERFORMANCES
Vitesse maxi (km/h) : 250
400 m DA : 14"3
1 000 m DA : 26"
0 à 100 km/h : 5"6 / 5"4
0 à 200 km/h : ND
CONSOMMATION
Mixte constructeur (L/100 km) : 10,8 / 9
CO2 (g/km) : 255 / 227
PRIX NEUF (2004) : 46.150 €
COTE (2015) : 15.000 €
PUISSANCE FISCALE : 19 / 20 CV
CONCLUSION
:-) Ligne Coupé et roadster V6 musical et élastique Finition Performances Boîte manuelle agréable Cote abordable |
:-( Boîte auto lente Nombreuses options Consommation Fiabilité des premiers V6 |
Inutile de préciser que le roadster Mercedes SLK 350 R171 remplaçait avec brio l'ancien SLK 320 R170. Dans tous les domaines il surclasse son prédécesseur. Plus performant, plus confortable, plus agréable et surtout plus sexy et très bien fini. D'un tempérament plus GT que vraiment sportif, il n’y a que la démente déclinaison 55 AMG qui peut lui faire de l'ombre en occasion. Mais au risque d'y perdre en homogénéité ?
Un grand merci à Thomas et son frère pour l'essai de ce SLK 350 phase 1.
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amoureux du slk depuis 1997, date de ma premiere slk 200, j'ai acquis un slk 230k pack amg en 1997, pour arriver en 2004 avec un flambant slk 350. malheureusement avec boite manuelle 6 rapports, seule modele dispo. sans une attente interminable a l'époque. que dire de plus sachant que je viens de prendre livraison d'une 2ieme slk 350 cette fois boite 7g-tronic: quelle plaisir! si la boite 6 était digne d'une r5, le slk 350 avec boite auto est une veritable revelation. couplé a l'option des palets de changement au volant, on a vite fait de se prendre pour schummy lol. oui ! "toucher" un slk 350, est c'est fini!... vous ne pourrez plus jamais conduire autre chose. en mars, je venais de signer une commande pour une nouvelle audi tt 3.2 v6, malheureusement pour le vendeur, il a eu la malheureuse idée de m'en préter une 24h ! quelle erreur... l'audi est geniale, superbe etc... mais ce n'est pas une mercedes ! j'ai donc décidé de reprendre un autre slk 350 "full"... j'entend dire ici ou la que ce n'est pas une "sportive".. mais ce n'est pas une sportive !! c'est un roadster ! traduction: une "routiere" de sport... on ne verra jamais de bentley, d'aston martin ou de ferrari dans le col de turini ! une megane sport est beaucoup mieux pour cela. j'ai beau tourner de partout, le slk est le seul coupé-cab de ce genre, racé, complet, puissant, et c;est une mercedes !