REPORTAGE
: USINE LAMBORGHINI (SANT'AGATA BOLOGNESE - ITALIE)
Un fait rare tel que la sortie d’une nouvelle Lamborghini est toujours un évènement dans le monde des ultra sportives. A l’occasion de notre venue à Sant’Agata Bolognese pour essayer la Gallardo Spyder Performante, nous avons été conviés à visiter l’usine de Lamborghini. L’occasion pour nous de découvrir l’Aventador...
Texte
: Maxime JOLY - Photos : Valérie DRUAIS
En février dernier, l’Aventador remplaçait la Murcielago sur les chaînes de production. La dernière Murcie, numérotée 4099, fut achevée le 5 novembre 2010. Quelques jours plus tard, une parade des modèles phares à V12 fut organisée dans le centre ville, en guise d’adieu… Les caractéristiques du nouveau taureau étaient jalousement gardés secrètes jusqu’au 15 novembre. Là, ce fut le cataclysme... Une nouvelle boîte robotisée simple embrayage et une carrosserie monocoque en fibre de carbone. Mais ce n’est pas tout. Ce qui retint le plus notre attention fut l’annonce de la conception d’un tout nouveau V12. Pas le V10 ou le W12 Audi retravaillés mais bel et bien un V12 fait sur mesure par Lamborghini même si c’est avec une certaine tristesse que l’on apprit l’arrêt du V12 Bizzarini. Après presque 50 ans de carrière, c’est une retraite bien méritée qui l’attend…
SANT'AGATA
Usine et siège historique de la marque, le site de Sant'Agata Bolognese a accompagné depuis l'origine la naissance et la renommée du petit constructeur italien. En mai 1963, la firme Automobili Ferruccio Lamborghini spécialisée dans la production de voitures sportives de prestige est officiellement créée. En juillet, un panneau de signalisation est érigé au 12 via Modena, dans la commune de Sant'Agata Bolognese, située à moins de 25 km de Bologne, annonçant « Qui Stabilimento Lamborghini Automobile » (L'usine automobile Lamborghini). Dénommé 350 GTV, le prototype de la première Lamborghini est présenté au Salon de Turin en novembre 1963 et le modèle de série, la 350 GT, est prêt dès l'année suivante lançant la production du site. Fièrement ancré dans une certaine idée de l'artisanat automobile d'exception, Lamborghini aura cependant bien du mal à assurer sa rentabilité au fil des ans, avec des coûts de production élevés et des volumes de ventes trop faibles. Entre tradition et modernité, Lamborghi doit finlement sa survie au rachat par Audi en 1997 après l'épisode Chrysler ayant donné naissance à la Diablo. La Murcielago est le premier pas vers le renouveau, suivi par la Gallardo qui partage son moteur avec d'autres sportives Audi. Installée dans un processus de modernisation elle aussi, l'usine est en mutation à l'image de son toit équipé d'un système photovoltaïque s'étalant sur 17 000 m2 qui permet de l'alimenter en électricité tout au long de l'année et de faire baisser de 30% ses émissions de CO2.
AVENTADOR
Désormais, l'actualité Lamborghini se concentre sur la production de l’Aventador qui se répartit sur deux usines différentes. Nous avons pu visiter la principale, divisée elle-même en deux chaînes d’assemblage. Une pour l’Aventador et l’autre pour la Gallardo. La seconde usine est à 500 mètres de là et concentre ses tâches sur la carrosserie monocoque de la dernière supercar italienne. Actuellement, 1,5 Aventador sont produites par jour mais dans l’avenir, ce chiffre passera à 3,5. Preuve de l’engouement suscité, c’est la production des 18 mois à venir qui est d’ores et déjà vendue. Comme quoi il n’y a pas forcément besoin de passer au downsizing pour vendre…
GALLARDO
Bien entendu, nous avons pu admirer les Gallardo en préparation dont plusieurs d’entre elles étaient un peu spéciales : une Superleggera, une Bicolore et une Tricolore. Ce joli plateau fut complété par un exemplaire au coloris inédit. Malheureusement, nous n’avons pas été autorisés à la prendre au photo et aucune information à son sujet n’a filtré. De vous à moi, ça sent la présentation au prochain Salon de Francfort…
LE FUTUR
L’actualité de Lamborghini dans le futur proche passera par la commercialisation d’un troisième modèle. S’agira-t-il de l’Estoque ou bien d’un descendant du LM002 ? La décision n’est pas encore prise mais notre préférence va naturellement à la première. Peu importe qui sera l’élue, il faudra dans tous les cas construire une troisième chaîne d’assemblage. Ce n’est donc pas demain que l’on croisera une Estoque dans nos rues et il y a des chances que l’Aventador Roadster soit la prochaine nouveauté de Sant’Agata. En attendant l’essai du coupé à venir prochainement sur L’Automobile Sportive.com…
Visiter les installations d’un constructeur de la trempe de Lamborghini est un must pour tout passionné et pour ceux qui le désireraient, il est tout à fait possible de visiter la « factory », à la condition d’en faire la demande préalable. Tant que vous y êtes, n’oubliez pas de faire un détour par le Musée ! |