| LA NOUVELLE VAGUE Le groupe VAG innove 
    tout azimut ! Que cela soit à travers des gammes variées et riches 
    au travers de ses marques, ou bien par ses techniques désormais avancées. 
    Avec sa dernière Golf GT TSI, Volkswagen comble le trou qui existait dans 
    sa gamme entre la plus haute motorisation essence et la Golf GTI. Mais en y mettant 
    la manière avec une mécanique raffinée technologiquement 
    qui est dotée et d'un compresseur Eaton et d'un turbocompresseur. Résultat 
    ? 170 ch pour un " petit " quatre cylindres de 1,4 litres... Texte : 
Gabriel LESSARDPhotos : D.R.
 Les mécaniques diesel modernes 
ont, il faut bien l'avouer, transformé nos habitudes de conduite et donc 
nos attentes. Le poids également sans cesse croissant des autos, même 
dans les catégories petites et compactes, impose des mécaniques 
disponibles dès les plus bas régime sous peine de devenir des chicanes 
mobiles sur la route. Alors Volkswagen et le groupe VAG, 
bien qu'un des leaders sur le marché du diesel, et victorieux aux dernières 
24 Heures du Mans, n'oublie pas pour autant les amateurs de mécaniques 
essence. Après le 2 litres TFSI de 200 ch de la Golf 
GTI, monté également sous les capots d'autres autos du groupe 
VAG (Leon FR, Audi 
TT, Eos
), Volkswagen poursuit son développement 
mécanique en combinant deux techniques de suralimentation à même 
de compenser une cylindrée réduite tout en préservant de 
la disponibilité dès les plus bas régime. La Volkswagen 
Golf GT TSI de 170 ch est donc équipée et jette un pavé 
dans la marre des compactes musclées mais polyvalentes. Et si la Golf GT 
TSI était la vraie alternative ? DESIGN  Disponible en 
  3 ou 5 portes, la Golf GT TSI ne sera reconnue que par des initiés. Rien 
  de très frappant ne peut indiquer en effet que nous sommes face à 
  une GT avec son petit moteur performant et raffiné. L'amateur remarquera 
  tout de même les logos " GT " sur la calandre et sur le hayon 
  arrière. De même, l'assiette de l'auto semble tout de même 
  plus basse qu'une simple Golf " standard " et les roues de 17 pouces 
  chaussées de pneus taille basse remplissent les ailes correctement. Calandre 
  et bouclier avant aérés de grilles en plastique noir, avec un bouclier 
  arrière au bas noir, inspiré de celui de la Golf 
    GTI contrastent subtilement avec la teinte gris clair métallisée 
  de notre modèle d'essai. Quoiqu'en carrosserie 5 portes, elle dégage 
  une subtile évocation sportive qui sied à merveille à l'amateur 
  de mécaniques et de performances toutefois avide de discrétion.   A BORD DE LA GOLF 5 GTL'habitacle ne se diffère pas réellement des autres modèles 
  de la gamme, et c'est tant mieux tant on retrouve certains points forts des Golf 
  : sa position de conduite réglable qui permet enfin dans une compacte de 
  trouver une position de conduite sportive. On peut régler le siège 
  le plus bas possible sans avoir l'impression d'être assis dans un monospace. 
  Ce qui pourrait sembler être normal ou un détail doit ici être 
  salué des deux mains puisque ce choix est clairement en voie de disparition 
  dans les compactes concurrentes. Une position de conduite idéale donc avec 
  sièges et volant réglables en hauteur et profondeur. Toutes les 
  commandes tombent idéalement sous la main. La finition est correcte dans 
  le segment des compactes, mais néanmoins un ton en dessous de la Golf 4 
  précédente. Toutes les parties basses du tableau de bord, souvent 
  peu regardées, ont notamment recours à des plastiques durs. L'équipement 
  de série est complet même si on regrette une instrumentation un peu 
  pauvre. En revanche un petit manomètre de pression de suralimentation vous 
  permet de mieux observer l'intervention des deux systèmes. MOTEUR  Le grand intérêt de cette Golf GT se retrouve évidemment devant 
  le pare-brise, plus exactement sous le capot. Volkswagen a pratiqué la 
  méthode du "petit mais costaud !" En effet, malgré la 
  puissance flatteuse de 170 ch à 6000 tr/mn et des performances dignes de 
  certaines GTI actuelles (moins de 29 secondes au Km DA et moins de 8 secondes 
  au 0 à 100 km/h !), la Golf TSI n'est équipée que d'un quatre 
  cylindres de
 1,4 litres ! Une telle performance qui est à mettre 
  au crédit des ingénieurs de Volkswagen qui ont eut recours à 
  une méthode de double suralimentation, certes pas nouvelle, mais couplée 
  en prime avec une injection directe d'essence. Et comme en matière de suralimentation 
  entre compresseur et turbo les avantages sont partagés, ce sont les deux 
  systèmes qui ont été mariés. Ainsi, dès les 
  plus bas régimes, c'est le compresseur Eaton entraîné par 
  une courroie qui se charge de souffler sa charge au moteur, puis une fois passé 
  un certain régime moteur, c'est le turbocompresseur Borg Warner qui souffle 
  à 1,53 bars (La pression maximale de suralimentation du « Twincharger 
  » est d'environ 2,5 bars à 1 500 tr/mn, le turbocompresseur et 
  le compresseur mécanique  
  fonctionnant alors à un rapport des 
  pressions à peu près égal -environ 1,53-) en étant 
  entraîné par les gaz d'échappement. L'intérêt 
  de cette double suralimentation permet de ne profiter que des avantages de fonctionnement 
  de chaque système. Si cela n'est pas une réelle nouveauté 
  technique proprement parler, sur un véhicule de série destiné 
  au grand public c'est déjà plus innovant. Malgré sa petite 
  cylindrée, ce moteur offre en outre un couple appréciable et une 
  hargne mécanique dès 1 750 tr/mn avec près de 25 mkg. Chapeau 
  ! On retrouve presque tout le caractère du 2 litres TFSI, la cylindrée 
  en moins. Mais alors, où est l'intérêt de cette astuce ? La 
  pollution et la consommation évidemment avec un besoin moindre en quantité 
  de carburant par combustion interne, et donc par conséquent moins de rejet 
  de gaz. Si cela est vrai en conduite usuelle, cela est déjà nettement 
  moins probant en conduite musclée. Sur tout notre essai notre consommation 
  moyenne a tourné autour des 10 litres/100 km. Alors face aux mécaniques 
  diesel, ce moteur TSI de 170 ch présente de nombreux arguments, excepté 
  la consommation et le budget carburant : disponibilité dès les plus 
  bas régimes comme un diesel, rotation du moteur jusqu'à 6000 tr/mn 
  et surtout sonorité nettement plus gratifiante pour l'amateur de belles 
  mécaniques. Et c'est bien ce qu'il faut retenir de cette mécanique, 
  c'est sa polyvalence d'usage et son agrément mécanique qui est supérieure 
  aux diesels modernes (sans même parler de cylindrées équivalentes 
  !) tant en conduite tranquille qu'à l'attaque. Rien que pour cette volonté 
  affichée de Volkswagen de continuer à développer des mécaniques 
  essence modernes et évoluées, nous applaudissons des deux mains 
  ! Surtout après avoir goûté aux reprises vigoureuses de ce 
  moteur TSI. Et on ne perçoit même pas le changement de suralimentation 
  en ordre de marche
 On ne comprend d'ailleurs pas pourquoi, à part 
  pour des raisons de priorité marketing et soutenir les ventes de la Golf 
  5, pourquoi ce moteur n'est pas sous le capot de la dernière Polo 
    GTI ? CHASSIS  Une position de conduite qui peut être 
  réglée pour être " sportive ", un moteur qui en 
  veut et nous rappelle les GTI 
  de la belle époque par sa vigueur, malgré le poids de plus de 1,3 
  tonnes, restent les liaisons au sol ? Volkswagen a raffermi et rabaissé 
  la caisse et a surtout chaussé de série sa Golf GT de roues de 17 
  pouces montées avec des pneus Bridgestone Potenza RE050 en 225/45 R17. 
  Une monte taille basse avec des pneus assez accrocheurs qui offrent une belle 
  adhérence à la Golf GT et lui autorise des passages en courbes rapides 
  souverains. Si le temps des amortissements VAG perfectibles 
  semble du passé, nous ne sommes pas encore toutefois au niveau des ténors 
  de la catégorie et les amortisseurs de la Golf GT restent encore le poids 
  faible. Avec ses pneus taille basse, cela est d'autant plus mis en exergue. Rassurez-vous 
  cependant, on ne peut parler de défaut majeur, mais c'est plus lorsque 
  l'on sort la grosse attaque on aurait aimé un amortissement plus contenu. 
  Evidemment, cette Golf ne s'adresse pas spécifiquement aux "sportifs 
  purs et durs" donc le choix de Volkswagen peut s'avérer logique, mais 
  malgré tout l'amortissement mériterait un petit plus. Ne serait-ce 
  pour essayer de conserver à la Golf son équilibre sur chaussées 
  au revêtement dégradé lors des phases de freinage pour le 
  transfert des masses. La direction est douce et précise et les freins (2 
  disques ventilés AV (Ø 312 mm) et 2 disques pleins AR (Ø 
  286 mm)) ne souffrent pas la critique même si on aimerait une attaque un 
  peu plus franche. La motricité peut parfois être mise en défaut, 
  mais globalement c'est très positif ! :: 
CONCLUSIONPeut-on qualifier cette Golf GT de " GTI " ? Nous 
répondrons non en raison d'une discrétion de style trop policée 
et d'un châssis qui mériterait plus de rigueur sur son amortissement 
et plus de vivacité. En revanche, pour ceux qui souhaitent rester à 
la lisière des GTI compactes actuelles, trop puissantes ou tape-à-l'il, 
tout en conservant un plaisir mécanique essence devenu trop rare aujourd'hui 
sur les compactes " standard " et faire un pied de nez à ses 
voisins qui jurent que TDI = performances et agrément, la Golf GT est là 
pour eux ! Une offre sur le marché d'ailleurs unique ou presque, la Golf 
GT n'ayant en réalité pas de concurrentes directes. Seul son prix 
coquet, surtout par rapport à sa cylindrée peut rebuter car pour 
1700 euros de plus on peut opter pour une Mégane RS "simple". 
Une alternative à méditer...
 CE 
QU'ILS EN ONT PENSE :"Si, en tant que sportive pure et dure, la 
Golf GT TSi peut décevoir les conducteurs les plus exigeants, elle n'en 
demeure pas moins une auto très intéressante pour une utilisation 
au quotidien. Souple et toujours disponible, sa mécanique fait sans cesse 
preuve d'une polyvalence appréciable."
 Echappement - Août 
2006 - VW Golf GT TSI 170 ch.
 "Mieux que 
de réhabiliter le moteur essence face au diesel, la Golf TSI restitue l'âme 
des vraies GTI. Celle d'une petite bombe de faible cylindrée, qui tourne 
rond comme un gros moteur aux allures usuelles, musicale et enjouée aux 
régimes rapides, toujours bien secondée par une boîte à 
rapports rapprochés et, somme toute, assez frugale en carburant."Le Moniteur Automobile - 11 janvier 2007 - VW Golf GT TSI 170 ch.
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