© L'AUTOMOBILE SPORTIVE (09/03/2006)
TOUT DANS LE STYLE ?
Après
l'émotion du public lorsque Alfa Romeo a dévoilé le concept
car Brera alors dessiné par Ital Design, les dirigeants italiens ont pris
la décision de produire en série ce beau coupé. C'est donc
la Brera qui remplace les valeureux coupés GTV, coupés sportifs
d'une autre époque, où Alfa avait quelques difficultés à
faire passer toute la puissance aux seules roues avant. Car désormais,
sur la Brera la plus puissante, la 3.2 V6, la transmission de la puissance se
fait par
les 4 roues !...
Texte: Gabriel LESSARD - Photos: D.R.
Les coupés chez Alfa
Romeo sont une véritable culture de marque. De tout temps, le catalogue
de la firme d'Arese a eu des coupés dans sa gamme. Même aux heures
les plus sombres d'Alfa Romeo, c'est avec des coupés aux lignes souvent
sculpturales et aux mécaniques enjouées que l'image Alfa Romeo est
restée gravée dans les mémoires.
Les plus érudits
se souviendront cependant que la première moitié des années 90 verra
la marque italienne orpheline de coupés puisque les derniers produits étaient
les rares coupés
ES30 SZ tandis que le coupé
Alfasud Sprint venait de terminer sa carrière... Il faudra attendre la deuxième moitié
des années 90 pour qu'Alfa Romeo reprenne le cours de son histoire avec
la saga des coupés GTV 916 et Spider. Leurs lignes étaient sculptées par Pininfarina mais la
transmission de la puissance passait par leurs seules roues avant, ce que les
toniques mécaniques Alfa mettaient à mal. Malgré cela, le
succès sera au rendez-vous avec 76 000 exemplaires écoulés
sur 10 années de production.
C'est un concept car dévoilé
par Alfa Romeo il y a 3 ans, et qui avait enthousiasmé les foules, qui annonçait donc la suite des coupés GTV et Spider Alfa.
DESIGN
Dessiné par Ital Design,
le coupé Brera marque s'isncrit dans la tradition puisque Giorgetto Giugiaro,
alors jeune designer à la Carrozzeria Bertone, était déjà l'auteur des mythiques
coupés Giulia Bertone, mais aussi plus tard des coupés Sprint et
Alfetta GTV
La Brera est donc avant tout une voiture de designer. On sent bien que l'équipe responsable
de ce dessin chez Ital Design s'est inspirée de bon nombre d'Alfa du passé.
Toute la poupe de l'auto reprend certains traits de la Giulietta
Sprint Bertone, symbolisée notamment par la lunette arrière aux
formes trapézoïdales qui descend en pointe en son centre. La proue
de cette belle Alfa est en revanche très inspirée du coupé
Giulia Bertone. Mais surtout des premières générations appelées
par la suite "boîte aux lettres". Les phares sont enchâssés
dans une calandre aux lignes acérées et la calandre triangulaire
Alfa qui est au centre est plus que jamais fière et bombe le torse.
Globalement, et c'est une bonne
surprise, la Brera est plus petite en vraie qu'en photo. Toutefois, elle est plus
longue de 11 cm que l'ancien coupé GTV tout en restant plus courte de 25 cm que
la berline 159. Toutefois,
le patchwork d'inspiration donne un résultat, à nos yeux, plutôt
mitigé. De profil, on pourrait penser que l'avant et l'arrière ne
proviennent pas de la même auto, tandis que le porte-à-faux avant
est très (trop ?) prononcé, comme sur l'Alfa Romeo 159 avec qui
elle partage sa plateforme (à la différence du coupé
GT qui partage sa plateforme avec feue l'Alfa Romeo 156). La Peugeot 407 coupé
est d'ailleurs touché par le même manque de grâce sur le nez
proéminent
C'est dommage, car la Brera ne manque pas d'atouts stylistiques
charmeurs, mais nous trouvons que son design manque d'homogénéité,
surtout comparé au concept car Alfa Romeo 8C qui nous avait autrement plus
séduit. Les rétroviseurs extérieurs, proéminents et
"réhaussés" semblent provenir d'une Citroën
C4. A noter qu'Alfa Romeo cède également à la mode des
balais d'essuie-glaces aérodynamiques, plus fins et efficaces, mais également
plus chers lors de leur remplacement. Petite originalité propre aux constructions
italiennes, si c'est Giugiaro qui est l'auteur du design, c'est dans l'usine de
Pininfarina que les Brera sont assemblés !
VIE A BORD
Des dimensions qui se ressentent dans l'habitacle avec deux places
arrière toujours autant administratives (concept 2+2). Leur accès,
tout comme leur vie à bord ne sera réservée qu'à des
jeunes enfants. Pour le reste, la Brera est moins exclusive que ne l'était
les GTV puisque tout son intérieur est repris à la nouvelle Alfa
159. Remarquez on ne regrettera pas les assemblages approximatifs et la qualité
des plastiques des anciens coupés GTV. L'actuel possesseur d'Alfa 159 ne
sera donc pas dépaysé et retrouvera avec joie cette console centrale
légèrement orientée vers lui, rappelant ainsi à tous
qui est le pilote dans une Alfa Romeo. La position de conduite serait parfaite
si l'on n'était pas assis trop haut. Dommage que cette manie des constructeurs
généralistes touche également des coupés à
vocation sportive. Etre assis bas fait également parti du charme des coupés
sportifs. Les sièges sont bien dessinés, mais manquent de maintient
latéral, surtout dans les enchaînements rapides. L'équipement
de série est copieux et avec un coffre d'une contenance généreuse
(de 300 litres jusqu'à 610 avec la banquette arrière rabattue !),
l'Alfa Romeo Brera s'érige en GT au long cours agréable et polyvalente.
MOTEUR
La mécanique est une véritable signature pour Alfa Romeo, une marque
de fabrique. Une Alfa, c'est un moteur avant tout ! Un peu comme chez Porsche avec la 911 et son flat six au son inimitable, les Alfa Romeo possédaient une âme
avec une mécanique évoluée, performante et surtout avec un
sonorité à nulle autre pareille. Toute personne qui a eut l'opportunité
de rouler en Alfa Romeo sera à même de vous expliquer, avec la flamme
de la passion brillant dans les yeux, comment on succombe au virus Alfa. Tout
est dans le son et les sensations. Justement, la nouvelle Brera dans sa variante
la plus musclée actuellement, en attendant une hypothétique version GTA, a délaissé
son ancien bloc Alfa qui prodigua tant de bonheur sous les capots italiens. Fini
les tubulures d'admission chromées, les filets rouges sur le couvre culasse
et les rotations mécaniques enjouées qui donnaient un son à
donner le frisson à tout amateur de voitures de sport. L'heure de la mondialisation,
de la protection de l'environnement et des économies d'échelle a
sonné ! C'est donc un V6 à 60° 3,2 litres de 260 ch d'origine
GM, ou plutôt Holden, la filiale australienne du géant américain,
qui équipe le nouveau coupé phare italien.
Et justement, ce moteur
australien, que donne-t-il dans l'Alfa ? Du bon et du moins bon
Réponse
facile nous direz-vous, mais au chapitre des points positifs, on peut mettre en
avant des performances de premier plan avec 240 km/h en pointe et moins de 7 secondes
pour le 0 à 100 km/h. Pas mal pour un couplé de près de 1,7
tonnes ! De même sa souplesse et ses reprises sont très honorables
grâce à des rapports de boite bien étagés et un couple
moteur très appréciable avec 32,8 mkg à 4 500 tr/mn. En réalité,
c'est peut être justement son problème
sa trop grande souplesse
et disponibilité (90% de la valeur maxi étant disponible dès
1 500 tr/mn). L'obsession des ingénieurs motoristes modernes semble être
de vouloir donner à tout prix une disponibilité moteur et des courbes
de couple et puissance très (trop ?) progressives dès les plus bas
régimes. Un complexe anti-diesel ? C'est bien dommage, car le plaisir prodigué
généralement par une mécanique essence atmosphérique
est justement d'aller tirer la quintessence de l'auto dans les tours. Las, le
V6 Holden sonne plutôt juste certes, mais sans brio ni charme et n'offre
pas de réelle personnalité au beau coupé Brera. Un comble
pour une Alfa ! On imagine mal en effet une Honda
Civic Type R qui ne monte plus dans les tours ou une BMW qui n'a plus sa personnalité mécanique. Parfois les synergies ont
du bon, mais dans le cas présent, Alfa Romeo n'a pas pleinement profité
de ce changement de mécanique, surtout que l'antique V6 qui anime les anciens
GTV ont peine à s'effacer dans nos souvenirs. Pourtant, les ingénieurs
Alfa ont pu retravailler sérieusement le bloc Holden pour lui donner des
performances et du caractère : injection directe, calage variable des arbres
à cames d'alimentation et collecteur d'admission étagé. Mais
la magie n'opère pas
CHASSIS
En partageant sa plateforme
avec sa cousine la 159, la Brera reprend logiquement les même solutions
techniques. Tout le train avant est constitué de triangles superposés
tandis que l'arrière hérite d'un train multibras permettant de combiner
avec réussite un compromis confort/efficacité. Par rapport à
la berline 159, la Brera dispose de quelques spécificités qui lui
sont propres afin d'affirmer sa sportivité revendiquée : suspensions
raffermies, barres anti-roulis de plus fortes section, tarage accru des amortisseurs.
La grande évolution par rapport aux anciens coupés GTV est l'adoption
d'une transmission intégrale permanente Q4 mariée à un differentiel
autobloquant mécanique Torsen de Type C. Ce dernier a particulièrement
été conçu pour les implantations de moteurs transversaux,
et rassemble en un seul boîtier compact le différentiel avant et
central. Sa répartition est conçue à 43% sur l'avant et 57%.
Si cet équipement va faire le bonheur des conducteurs avec notamment une
motricité accrue et sans comparaison avec celle catastrophique des coupés
GTV, cela n'est pas sans conséquence sur le poids total qui est alourdi
avec près de 1,7 tonnes sur la bascule ! Vous avez dit "sport"
? Si le coupé Brera motrice très bien, sa tenue de route est également
exemplaire. Fermement suspendue, sans trop de roulis, son empattement raccourci
comparé à celui de la berline 159 lui offre plus de vivacité
dans les courbes serrées. Mais pour espérer faire glisser ce coupé
transalpin, il faudra le faire glisser au freinage en jouant sur le transfert
des masses. Bonne nouvelle, l'ESP est déconnectable. C'est devenu si rare
de nos jours, même sur des voitures sportives, qu'il faut le souligner.
On n'avait pas connu un coupé Alfa Romeo à pareille fête en
matière d'efficacité routière. Mais justement, on va faire
la fine bouche, cette Alfa est peut être trop efficace et manque de piquant.
A quant une vraie propulsion ramenant ainsi aux véritables valeurs de la
marque. Si on peut très bien considéré qu'une compacte ne
soit pas une propulsion, cela devient nettement plus critiquable dans un coupé
sportif, surtout que la concurrence (BMW, Mercedes-Benz, Mazda, Nissan
) est restée fidèle à ce
mode de transmission sur ses coupés de grande série.
A mettre au crédit de la Brera une direction précise, des freins
puissants et endurants ainsi qu'une monte pneumatique généreuse
adaptée aux performances de l'auto.
:: CONCLUSION
Positionnée aux alentours de 45 000 euros, l'Alfa Romeo Brera
V6 3.2 n'est pas donnée mais reste une affaire par rapport aux réalisations
allemandes. Mais en matière de charme pur, elle doit compter
exclusivement sur sa plastique avantageuse tant moteur et châssis
sont efficaces mais pas assez épicés. Les coupés
japonais en tête offrent, et c'est un comble, nettement plus
de charisme pour un prix bien inférieur. Pour résumer,
si vous êtes un esthète de l'automobile, soucieux de
perdurer une tradition transalpine des voitures de sport, et un
rouleur au quotidien, l'Alfa sera pour vous la compagne idéale.
En revanche, l'amateur des sorties circuit club et souhaitant avoir
l'émotion à chaque coup de clé dans son auto,
il lui faudra trouver "baquet à son fessier"
dans une autre officine. Dire que chez Alfa cela n'a pas toujours
été ainsi...
CE QU'ILS EN ONT PENSE
:
"Premier modèle à passer dans nos mains, le 3.2 V6
ne peut être conduit que sur la piste des essayeurs Alfa Romeo, à
Balocco. Soit. Une fois le (long) parcours grossièrement mémorisé,
on peut enfin hausser le rythme. Et constater que l'Alfa Brera est une voiture
à conduire. Plus incisif que la 159 grâce à son empattement
raccourci, le coupé est à la fois stable et efficace. Mais il peut
se montrer plus joueur à condition de le placer sur les freins. Servi par
une boîte bien étagée et au sélecteur précis,
le V6 ne possède par contre plus le timbre de son prédécesseur.
Certes malléable à souhait et performant, il a malheureusement perdu
en caractère."
Le Moniteur Automobile - 17 novembre 2005 -
Alfa Romeo Brera 3.2 V6.
"Recevant un
différentiel autobloquant mécanique, soutenu par un antipatinage
efficace et un ESP (déconnectable), la Brera affiche un comportement de
haut vol, à défaut d'être sportive, et, pour bien faire, son
freinage se montre aussi efficace qu'endurant. La direction fait preuve d'une
grande précision, les suspensions assez fermes limitent les prises de roulis
et mettent en valeur l'agilité du coupé qui se montre à l'aise
sur sol sec comme humide. La Brera remplit donc son contrat sur le plan esthétique
et technique, mais cette beauté est tout de même un peu glacée."
L'Auto-Journal - Spécial Essais Haut de Gamme 2006 - Alfa Romeo Brera
3.2 V6.
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Avis des propriétaires
Achetée en 11/2011, avec 60 000km modèle de 2006. dès sa sortie je me suis dit que j'en aurai une!
Superbe, motorisation intéressante, transmission intégrale, coupé 2+2, quoi de mieux. Quand je l'ai achetée je me suis dit que celle là je vais la garder autour du cou quelques temps... Quand ALFA ROMEO comprendra t-il que la rigueur de construction teutonne a bien des avantages? La classe italienne au niveau du design et du n'importe quoi pour tout le reste...
Ergonomiquement: pourquoi placer le régulateur de vitesse dessous le commodo d'éclairage? On éviterait quelques frayeurs en pensant désactiver le régulateur plutôt que de couper l'éclairage... (le sélecteur de feu à gauche sur la planche de bord comme sur les allemandes, c'est mieux pensé).
Les tapis de sol: accrochage banal et dangereux, ils se décrochent et vous vous retrouvez avec la pédale d'embrayage coincée au fond par le tapis, c'est surprenant et hyper dangereux si l'embrayage revient d'un coup....
Les enjoliveurs de seuil de porte en aluminium poli, c'est très beau mais c'est autocollant, et ça se décrochera quand la ceinture de sécurité les attrapera;
Le capotage du moteur d'essuie glace arrière se décroche tout seul et vous aurez beau le remettre ça retombera: énervant. Les radars de recul, eux ont décidé de ne fonctionner qu'en été, jamais en hiver ( peut-être la voiture ne doit elle sortir qu'aux beaux jours); les essayeurs maison ont ils utilisés la voiture de nuit? Vous serez obligé de vous faire aider pour reculer en pleine nuit, on n'y voit rien! et sans radar de recul...
L'arbre de transmission ( puisque c'est une Q4) commence à vibrer vers 70000 km, je le ferai tenir 20 000 de mieux. Diagnostique: 2 paliers silent bloc déchirés... (J'ai eu une BMW 330XD revendue à 330 000 km jamais eu à changer un arbre) ça doit pouvoir se réparer, Quedalle! pas moyen de désolidariser les paliers et si vous bidouiller la pièce, vous ne trouverez aucun spécialiste capable d'équilibrer l'arbre en 3 segments. Donc votre concessionnaire vous le vendra avec un grand sourire contre la remise de 2300€ plus montage! Ca pique!
L'électronique ALFA ROMEO.... Là aussi il faudrait apprendre des teutons. Avant de l'acheter le cadran de température d'huile était signalé HS; une simple sonde toute bête devrait être facile à changer? Pas du tout, pourquoi faire simple quand on peut faire compliquer ( cela doit être un principe italien) il faudra démonter tout le train avant: le berceau, les triangles, etc... 10 heures de M.O. ... à quel prix? pour une pièce à 200€ ( quand même) parcequ'il faudra démonter tout le carter d'huile pour aller chercher la petite pièce à l'intérieur.... On pourrait faire plus difficile mais faudra bien penser! Et quand vous voyez les forums, ça ne sert à rien parce que même remplacée ça n'est pas sûr que ça fonctionne et encore moins correctement ... C'est des ingénieurs en quoi les gars d'ALFA?
Le meilleur pour la fin. Il est un principe de mécanique que nous devrions tous garder en tête et souligné en rouge. Des mouvements mécaniques engendrent des frottements , sans ce liquide bizarre, visqueux qui devient noire, point de salut! 2 eme principe: ne vous fiez jamais à l'électronique, au contraire soyez 2X + prudent! 3 eme principe bien connu de nos vieux mécanos: sur des moteurs puissants et très techniques: jaugez l'huile tous les 2 pleins ou tous les mois et n'hésitez pas à vidanger l'huile toutes les années ou 10 000 km, pas tous les 36 mois et autres conneries. Si j'avais rencontré ce vieux monsieur quelques années avant mes 260 bourrins seraient encore tous bien vaillants! J'ai donc cassé le moteur : défaut de lubrification, rien ne s'est allumé, pas d'alerte, pas de témoin rouge( il aurait été trop tard d'ailleurs ), pas de surchauffe moteur, pas de fumées bleues, blanches, noires...J'avais vérifié les niveaux 6-8 mois avant. Couic, c'est serré, le moteur dans le sac: 2 bielles, un vilo; Fin de l'histoire, circulez y a plus rien à voir!
Belle voiture que cette Brera V6 superbe GT ( trop lourde pour être une vraie sportive) tenue de route impériale, freinage correct sauf si on s'en sert très fort en montagne, le chant du 6 ( le soir au fond des bois...) un ravissement, ça gronde et ça rugit, j'adorais, confort correct devant ( derrière vous n'y êtes pas on s'en fiche)
Conso: vous croyez que ça ne boit rien 260 cv? 17 à 20l/100 si vous faites fort,
13l sur autoroute à 130, 14 à 140, etc... Budget: cher, ma seule faute j'aurais du trouver un concessionnaire ALFA compétent ou y mettre le pognon pour l'entretenir Voir tous les avis sur la ALFA-ROMEO BRERA V6
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