RENAULT MEGANE (2) RS R26-R (2008 - 2009)
LA MEGANE MONTE SUR LE RING
Quelle saga que celle de la Mégane RS. Née presque trop bourgeoise, elle a évolué pour se faire une place au panthéon des compactes sportives. C'est bien simple, après le permier avertissement, Renault Sport n'aura de cesse de faire évoluer sa Mégane RS vers plus de sport et d'efficacité. Alors qu'avec la F1 Team R26, dernière évolution marquante dans la gamme, on pensait avoir atteint le top en matière de compromis sport et efficacité sans perdre sa polyvalence, Renault Sport nous fait le coup du cadeau d'adieu. La R26-R, comme "Radicale", se charge de clore la saga avec un panache et un parti-pris exceptionnel...
Texte :
Gabriel LESSARD
Photos : Étienne ROVILLÉ
Inutile de vous faire l'injure de présenter en détail l'historique de la Mégane 2 RS. Les dossiers qui détaillent chaque version dans notre guide d'achat se chargeront de vous rafraîchir la mémoire si besoin. Cependant, on se félicite que Renault Sport ait su faire évoluer rapidement et efficacement sa compacte sportive fétiche, jusqu'à la hisser en référence de la catégorie avec la version F1 Team R26 (sacrée "sportive de l'année 2007 " par le magazine d'Echappement). Pas moins de 5 évolutions majeures sont intervenues au cours de sa vie, sans compter quelques séries spéciales spécifiques à certains pays. Histoire de finir le 2e opus de la Mégane (la 3e génération devant faire son apparition au Mondial 2008 à Paris), Renault Sport s'est lâché et a pensé aux amateurs de pilotage qui pratiquent assidument les sorties circuits. Définition ultime de la pistarde, la R26.R enfile des pneus semi-slick et un châssis encore optimisé pour offrir en guise de caution à ses clients un temps canon sur le mythique Nürbürgring !
Comment cette compacte sportive, déjà citée en référence par l'ensemble de la presse automobile et des amateurs sportives polyvalentes se vit-elle au quotidien et sur circuit ? Réponse sur L'Automobile Sportive par un essai route et piste grandeur nature
RECORD AU NURBURGRING
Le 23 juin
2008, la Mégane R26.R a établi un nouveau record du tour du circuit
du Nürburgring en catégorie traction grâce à un temps de 8'17'' avec
le pilote maison Vincent Bayle. Pour souligner le caractère exceptionnel
de cette performance, ce temps est 19 secondes plus rapide que celui d'une Opel Astra GTC
OPC pilotée par Manuel Reuter. Et encore, Renault avoue avoir réussi
à approcher à plusieurs reprises les 8'12". Un sacré
exploit tout de même ! Les
chronos qui tapent sur le "Ring", le look
d'enfer, le poids allégé et une fiche
technique éloquente sont les arguments qui vont faire de la Mégane R26.R une icône sportive...
PRESENTATION
Le moins que l'on puisse admettre, c'est que la R26-R a oublié d'être discrète ! Quelque soit la teinte retenue parmi les 7 couleurs disponibles (dont 3 indédites), la batterie de strippings visibles de loin, est complétée de jantes alu en rouge ou noires selon les versions. Petit détail qui ne gâche rien et évoque la belle époque de la BMW 2002 Turbo, le stripping sur le bouclier avant écrit à l'envers. Au cas, où vous bouchonneriez bêtement sur la file de gauche, la R26-R se charge de vous rappeler qui elle est ! Le becquet sur la malle arrière est plus volumineux pour accroître son appui à haute vitesse, tandis que le capot est en carbone et visible tant pour l'allègement que pour le look. Dans les détails qui évoluent on remarque les rétroviseurs extérieurs noirs sans habillage, les phares antibrouillards remplacés par des caches et la suppression du balais d'essuie glace sur la lunette arrière. Enfin, dernière petite attention, le tracé du circuit de la Nordschleife et le temps réalisé par Mégane R26.R sont sérigraphiés sur les vitres de custode.
La chasse aux kilos a été méthodique mais sans concession avec la suppression de nombreux équipements de confort. Ainsi, la R26-R pèse donc 123 kilos de moins que la F1 Team R26 ! Colin Chapman, comme toujours avait vu juste...
HABITACLE
A l'intérieur, difficile de faire plus radical en conservant le minimum vital. Ainsi les baquets carbone Sabelt sont dotés de harnais (homologués pour la route, une première dans cette catégorie !) donnent tout de suite le ton. Et si vous aimiez les compactes sportives pour leur polyvalence, avec la Mégane RS R26-R, il faudra repasser ou laisser vos "moutards" à la maison. Les places arrière ont été supprimées sur l'autel de la chasse aux kilos. En échange, vous pourrez opter en option pour un arceau de sécurité 4 points. Toutefois, ce dernier est juste là en cas de retournement car il ne contribue en rien à la rigidité de la caisse. L'équipement de série est réduit au plus strict minimum avec un recours aux quelques (rares) options pour la climatisation automatique (manuelle de série). Une plaque est apposée sur la console centrale avec une numérotation spécifique à chaque pays de commercialisation. Si la démarche générale est à saluer des deux mains, on imagine celui qui voudra rouler tous les jours en R26-R avec son costume-cravatte, tout froissé dans les baquets et plié par les harnais...
MOTEUR
En matière de motorisation, la Mégane R26.R dispose du même 2.0 Turbo type F4R*774 que la Mégane F1 Team R26, accouplé à la boîte de vitesses manuelle à 6 rapports ND0*020 dont la commande a été raccourcie pour réduire le temps de passage des rapports. Ce moteur turbo 16 soupapes n'a rien de très avancé technologiquement et développe une puissance de 230 ch et un couple à 310 Nm, des valeurs qui ne la situent pas, a priori, dans le haut du panier des compactes.
Une des caractéristiques de ce moteur est sa disponibilité sur une large plage d'utilisation, avec 90 % du couple maximum disponible entre 2000 et 6000 tr/mn. En option, le client peut choisir une ligne d'échappement en titane qui participe à l'allègement de la voiture mais aussi à une ambiance sonore un peu moins feutrée. Le niveau sonore dans l'habitacle est réel et peut vite devenir rasoir sur longs parcours, mais chaque accélération rend le turbo plus présent et vous offre une gifle rafraîchissante en adrénaline (c'est également le cas avec une R26 si on rabat la banquette arrière et que la plage arrière est retirée).
La Mégane R26.R franchit le 0 à 100 km/h en 6,0 s et les 1 000 m départs arrêtés en seulement 25,9 s. Des performances pures de premier plan qui la hissent au rang de l'Audi S3 ou de la Mazda 3 MPS pourtant avantagée toutes deux par 35 ch de plus et une transmission intégrale pour l'Audi. Mais il faut rappeler qu'avec son poids descendu à 1232 kg, faisant chuter le rapport poids puissance à 5,3 kg/ch, cela correspond pour la Megane R26.R à une puissance qui serait passée à 250 ch. Sauf qu'on ajoute ici tous les autres avantages d'un poids réduit...
SUR CIRCUIT
Par rapport à la Megane RS F1 Team R26, les trains avant et arrière évoluent pour garantir une efficacité maximum en comportement et en motricité. L'architecture du train avant à pivot indépendant est conservée mais l'ensemble des pièces constitutives de la liaison au sol sont spécifiques. Flexibilité des ressorts de suspension, nouvelles lois d'amortissement, certaines pièces de laisons raidies..., toute la base roulante a été encore une fois revue pour une efficacité accrue, mais aussi pour tenir compte de la masse moins conséquente à traîner. Le différentiel GNK de la F1 Team R26 est bien évidemment
Ce qui est nouveau en revanche, ce sont les disques rainurés et non plus percés (toujours pincés par des étriers fixes Brembo 4 pistons à l'avant) et surtout l'option pneus TOYO PROXES R888 225/40R18 en remplacement des Michelin PilotSport de série.
L'avantage de la R26.R, comme beaucoup de sportives modernes, est de permettre d'aller tourner sur circuit en passant par la route. Une sorte de rite initiatique que tous les pratiquants des sorties circuits connaissent bien, exceptés ceux qui viennent avec leur bolide sur un plateau. Mais pour les autres, le chemin jusqu'à la piste depuis leur domicile, participe grandement à faire travailler leur imaginaire de pilote en herbe en y apportant une certaine poésie et un romantisme. Comment en effet ne pas s'imaginer tel un gentlemen driver des années 50 qui venaient par la route en Ferrari ou Aston Martin disputer une course avant d'aller dans les hôtels chics le soir, ou encore en plus accessible, ces joyeux fous du volant qui venaient par la route avec leurs Renault 8 Gordini pour disputer la Coupe. Ambiances, ambiances
Une bonne occasion pour nous de découvrir la R26.R sur différents terrains de jeu pardon de route ouverte dans des conditions lambda. Premier enseignement, les premiers tours de roue le matin, par une température très basse ne sont pas aisés. D'emblée, il vaut mieux enlever son manteau pour pouvoir se glisser dans les baquets siglés "R26.R" mais surtout s'attacher avec les harnais 5 points. Fichtre, quelle idée pour un usage courant ! Et puis une fois harnaché, plus question de bouger, il fallait anticiper. Tout doit être à portée de main, faute de tout détacher Heureusement pour nous, le télépéage (presque obligatoire ici) est de la partie nous simplifiant grandement la tâche. Le deux litres suralimenté s'ébroue et le son plus rauque craché par l'échappement titane déchire le silence de ce petit matin. La ventilation toujours aussi moyenne, nécessite en mode "auto" d'avoir le moteur à un certain régime, puis première surprise pas de dégivrage arrière. Et pourtant, le voyant au tableau de bord et le bouton fonctionnent ! Et pour cause, la vitre arrière, tout comme les vitres de custodes sont en Lexan. Résultat, c'est certes léger, mais souple et foncé. Vous avez alors l'impression d'avoir une vitre arrière comme les lunettes en plexi d'une capote de cabriolet déjà usagé. C'est-à-dire que l'on ne voit pas grand-chose dans le rétro, surtout la nuit, et on imagine que cela se raye facilement avec le temps.
La chaussée dégradée de la banlieue parisienne nous rappelle la vocation ultra-sportive de la R26.R. Sur l'Autoroute A6, au niveau d'Evry, le revêtement rainuré n'arrange rien et outre le bruit de roulement très prononcé des Toyo R888, vous risquez de manger votre dentier pour les titulaires d'un tel appareil. Pensez à avoir le pied souple puisque le régulateur de vitesse est aux abonnés absents tandis que l'achat d'un baladeur MP3 n'est pas superflu, la radio n'étant pas non plus de la partie Allègement oblige. Contre toute attente et même par une température très froide, les pneus semi-slicks Toyo sont plus conciliants et offrent un bon grip. La suspension n'est pas très conciliante en revanche pour le quidam, mais satisfaisante en compromis efficacité, toucher de route et confort. Bonne nouvelle, les freins semblent tafficher une attaque plus franche encore tandis que la direction avec son assistance électrique a presque gommé les reproches qu'on lui faisait jusqu'alors. Ceux qui transportent leurs jantes de rechange dans leur coffre de Mégane RS comprendront). La R26.R pousse très fort et sans la moindre inertie à chaque relance, le poids en moins se faisant sentir très nettement. Sur petites routes de campagne, souvent un peu bombées et bosselées, il convient de rester sur ses gardes, l'auto sautillant et cherchant parfois sa voie en raison des grosses et larges roues, comme la plupart des sportives modernes de gros calibre.
Les kilomètres qui nous séparent de notre point de départ sont vites oubliés dès les premiers tours de roue sur la piste. Lors des premières séries, il convient d'abord de retrouver ses repères au volant de la belle pour mieux jauger le potentiel de la machine et du pilote. Premiers enseignements, même avec une piste presque gelée, la Mégane "tient le pavé". L'autobloquant est mis à forte contribution pour tirer le train avant à la corde dans les courbes et rester sur la trajectoire. En revanche le gros freinage en bout de ligne droite oblige à être terminé avant de s'inscrire en entrée de courbe, faute d'avoir l'arrière qui décroche. Comme sur la route, la direction apparaît plus directe et l'auto semble plus vive, plus alerte. Pas de doute, "light is right". Le levier de vitesses est mieux guidé et semble plus rigide, notamment dans les phases d'appui. Le temps passe et les chronos tombent. Les freinages se font de plus en plus tardifs tandis que les pneus Toyo donnent alors leur pleine mesure une fois à bonne température. Et elle aime ça la bougresse ! On arrive dans la longue ligne droite (environ 800 mètres à Lurcy-Levis) et le deux litres crache les watts avec le turbo qui se fait fortement entendre. Quelle ambiance ! La poussée est bien réelle même sur ce large ruban bleu qui gomme les sensations de vitesse. D'ailleurs, au bout de la ligne droite on est déjà à près de 190 km/h lorsqu'on tape violemment dans les freins. Les étriers Brembo 4 pistons répondent présents et c'est en chargeant légèrement le train avant et en calant l'auto sur ses roues extérieures qu'on l'on entre comme une balle dans la première partie de la parabolique (environ 160 km/h). Petit freinage, puis la R26.R se cale autour de 135 km/h. Assurément une des parties où cette compacte sportive de référence se montre la plus impressionnante. Même au volant, et certainement encore loin des limites de la R26.R, les sensations sont fortes. Puis c'est l'enfilade de la portion sinueuse mi-rapide dans un premier temps puis plus lente. Entre les freins en béton, les pneus semi-slicks Toyo R888, le poids plus contenu, l'autobloquant et le châssis taille XXL, la R26.R se sent dans son jardin.
ACHETER UNE RENAULT MEGANE RS R26.R
Collector dès sa sortie, la Megane RS R26.R fait partie de ces Renault sportives qui conservent une valeur de revente insolente. Comptez pas moins de 20.000 € pour un modèle qui a déjà beaucoup roulé et plus de 30.000 pour les exemplaires en état concours. A ce prix là, vous pourrez légitimement hésiter avec une Megane 3 RS d'occasion, meilleure à tous les niveaux, mais aussi beaucoup plus "banale"... et dont la décote sera plus importante.
Bien que superstar, la Megane R26.R dispose de quelques petits défauts à prendre en compte lors d'un usage piste. En effet, malgré l'allégement comparé à une F1 Team R26 "standard", le poids de l'auto reste conséquent et du coup les freins sont mis à très forte contribution et souffrent beaucoup. Plaquettes et disques s'usent vite et à la longue le circuit de freinage n'est pas à la fête. D'ailleurs sur les précédentes Mégane RS, de multiples rappels pour améliorations ont été effectués. Les supports moteur se montrent également assez rapidement usés, de même que les amortisseurs et une inspection complète de tout le train avant (rotules, crémaillière...) s'avère utile, surtout pour les R26.R convoitée qui ont fait régulièrement de la piste. Les pneus Toyo, très accrocheurs sur le sec, sont très tendres et fondent comme la neige au soleil. Si vous sortez la grosse attaque toute la journée, au bout de 2 à 3 sorties circuit, il faudra songer au remplacement des pneus avant. A environ 300 € le "boudin", c'est le principal poste de dépenses...
MATCH : MEGANE R26.R vs TROPHY-R !
Le choc des générations ! Elue sportive de l’année 2014 par les lecteurs de L'Automobile Sportive, la Renault Megane RS Trophy-R est-elle aussi radicale et sportive que son aînée, la R26.R ? Pour trancher, nous les avons confrontées sur leur terrain de prédilection : le circuit !
> Comparatif circuit Megane RS Trophy-R / R26.R
CARACTERISTIQUES TECHNIQUES
RENAULT MEGANE (2) RS R26-R
MOTEURType : 4 cylindres en ligne, 16 soupapes
Position : transversal AV
Alimentation : Gestion intégrale Sagem 3000 + 1 Turbo Mitsubishi TD04L6 twin scroll (1,0 bar) + échangeur air/air
Cylindrée (cm3) : 1998
Alésage x course (mm): 82,7 x 93,0
Puissance maxi (ch DIN à tr/mn) : 230 à 5500
Couple maxi (Nm à tr/mn) : 310 à 3000
TRANSMISSION
AV + ESP (déconnectable) + ASR (déconnectable) + différentiel mécanique à glissement limité GNK.
Boîte de vitesses (rapports): Manuelle 6 rapports.
ROUES
Freins Av-Ar (Ø mm) : disques ventilés et rainurés (312 mm), étriers fixes 4 pistons - disques ventilés et rainurés (300), étriers flottants monopiston + ABS + EBV.
Pneus Av-Ar : 235/40 R18 95Y (Michelin Pilot Sport 2) ou en option Toyo Proxes R888 (225/40 R18 92Y)
POIDS
Données constructeur (kg) : 1230
Rapport poids/puissance (kg/ch DIN) : 5,3
PERFORMANCES
Vitesse maxi (km/h) : 235
400 m DA : 13"9
1 000 m DA : 25"9
0 à 100 km/h : 6"0
0 à 200 km/h : ND
CONSOMMATION
Mixte (L/100 Km): 8,5
CO2 (g/km) : 199
PRIX NEUF (2008) : 34.900 €
COTE (2017) : 30.000 €
PUISSANCE FISCALE : 14 CV
CONCLUSION
:-) Look radical Démarche passionnée Poids en baisse Performances en hausse Freinage La plus efficace des Megane 2 RS Rapide, fiable et sûre Collector |
:-( Cote soutenue Seulement 2 places Finition typée "utilitaire" Assistance de direction électrique Utilisation quotidienne (baquets + harnais) |
Avec la R26.R, Renault Sport a prouvé qu'il avait compris pleinement le bénéfice à tirer d'une vraie politique produit autour du sport et des passionnés. Cette ultime mouture de la Mégane 2 RS, bien que limitée à 365 exemplaires, a marqué les esprits par ses performances et son approche sportive radicale. Tremblez GT prestigieuses qui osez poser vos pneus sur circuit, lorsque vous verrez l'inscription R26.R dans votre rétro il faudra peut-être envisager de se ranger...
Vous avez aimé cet article ? Merci de le partager
après 21.500 km parcourus, voici mes impressions : - la ligne : plutôt que la ligne générale de la mégane ii (avis forcément subjectif), je préfère juger ici uniquement des appendices supplémentaires ajoutés par renault sport. j'aime beaucoup l’agressivité de l’auto, notamment le capot en carbone et le marquage "r26.r" à l’envers à l’image de feu la 2002 turbo. la décoration est assez voyante, peut-être même un peu trop à mon goût… la radicale (nom donné en interne) était disponible en jantes rouges rouges (série) ou noires (option). pour ma part, j’ai longuement hésité à la prendre en carrosserie noire avec les jantes noires et sans strippings mais cela "dénaturait" l’auto, et malgré mon côté anti-tuning prononcé, je me suis laissé tenté par une couleur blanche avec les jantes noires (les jantes rouges étant définitivement trop dures à porter !) - le confort et la tenue de route : il faut dissocier le confort de la tenue de route. soyons clair, n’achetez pas une r26.r pour son confort, ce sera raté ! chaque dos d’âne ou même chaque inégalité de la route se fait très nettement sentir. en revanche, la tenue de route est de très très haut vol, en témoigne son record du tour en catégorie traction sur la nürburgring (seulement détrôné récemment par la petite soeur r.s. trophy). après, il faut relativiser, cela reste une traction avec un 4 cylindres, mais en contrepartie c’est une voiture très sécurisante, même en conduite soutenue et sous la pluie (je suis en michelin, et non en toyo cqfd). de plus, le fait que l’esp soit 100% déconnectable est un réel plus. les sièges (rappelons qu’il s’agit de véritables baquets avec harnais 6 points) maintiennent excellement bien le corps et les harnais viennent empêcher tout mouvement lors de forts freinages ou prises d’appui en courbe. la climatisation, contrairement à ce qui peut être lu et entendu ça et là, est bien présente sur toutes les r26.r, la raison étant que le f4rt (2.0 turbo) n’a jamais été homologué sans clim (à contrario du f4r : 2.0 atmo) et qu’effectuer un banc -d'essai moteur- aurait coûté trop cher. - les performances : avec un 0 à 100km/h en 6"0 et un 1000m da en 25"9, on peut dire que les performances sont de tout premier ordre ! des voitures, mêmes récentes, y parviennent tout juste même avec 300ch. le rapport prix/prestations apparaît même comme l’un des meilleurs. de ce fait, tout dépassement en conduite quotidienne relève de la formalité. et il n'est pas rare de pouvoir suivre des autos -beaucoup- plus puissantes, surtout lorsque la route est tortueuse. - le bruit : l’analyse de ce chapitre dépend de l’option titane pour la ligne d’échappement. en ce qui me concerne, je ne l’ai pas pris en première monte. le bruit fait penser, il est vrai, à celui du souffle d’un gros aspirateur. le moteur est relativement discret en usage usuel et devient -presque- rageur passé 5.000tr/min. le bruit vient surtout de l’allégement en insonorisant et du fait que la ligne d’échappement est beaucoup plus audible sans la banquette arrière. et rappelons qu’il ne sert à rien d’augmenter le volume de l’autoradio ! (puisque bien évidemment la voiture en est dépourvu) - la consommation : ici tout dépend du rythme de conduite. les extrêmes vont de 7,4 litres/100km pendant le rodage et en étant sage, à plus de 32 litres/100km sur circuit (certes court et sinueux). plus sérieusement, lors d’un parcours à rythme soutenu de plus de 3000km (avec le mix suivant : 5% ville, 30% nationale, 40% autoroute et 25% montagne), la moyenne s’est établie à 11,1 litres/100km, ce qui reste correct de mon point de vue pour une sportive à moteur turbo de plus de 200ch. - les commandes, la finition : le tableau de bord est celui d’une mégane ii sauf qu’il n’y a ici pas d’autoradio (ni d’affichage déporté, ce qui laisse la place à un bienvenu coyote) et que seul l’airbag conducteur a été conservé (anecdote : un monogramme "r26.r" a été placé à l’emplacement habituel du sigle "srs airbag" sur la planche de bord côté passager). le volant est différent avec de la peau retournée sur les parties hautes et basses (dommage que cette matière ne se retrouve d’ailleurs pas sur toute la jante du volant, et pendant qu’on y est, que le diamètre de la jante ne soit pas plus gros, à l’image de ce qui se fait sur la petite sœur clio rs par ex). la banquette arrière ne fait également plus partie de la dotation de série et la r26.r est homologuée avec une carte grise 2 places (comme les voitures de société !) de mon point de vue, il manque certaines informations sur la mécanique (manomètres de pression et température d’huile et pression de turbo) - la visibilité : l’un des points faibles de la r26.r en trois-quarts arrière puisque les harnais empêchent de se retourner correctement (ils vous plaquent les 2 épaules au dossier) pour les manœuvres, il est même recommandé de se détacher (je ne parle pas du fait qu’il ne faut rien avoir oublié dans la boîte à gants une fois harnaché !) un autre grief concerne l’absence d’essuie-glaces arrière (pour le poids), la custode en polycarbonate se salissant rapidement. - climatisation / chauffage : très satisfait, rien à redire par rapport à la mégane ii standard. - aspect pratique : il faut reconnaître que ce n’est pas le point fort de l’auto, loin de là ! l’occultation de la banquette ne donne même pas un immense coffre, puisque l’espace est nécessaire à la fixation des bretelles des harnais. sinon, je tenais à préciser que la gente féminine n’est pas du tout adepte des harnais de cette auto, surtout en été et en jupe… contrairement à moi ;-) - sur circuit : c'est la principale raison d'être de la voiture par rapport à la r26. comportement très sain, même esp off. je me suis fait une fois une belle frayeur au lever de pied en courbe esp off sous la pluie... sinon c'est que du bonheur, et on peut suivre le rythme de sportives beaucoup plus affûtées ! pour conclure : je ne regrette absolument pas mon achat d’un modèle respecté dans le milieu des sorties circuits et qui est d’ores-et-déjà reconnu comme un collector !
Voir tous les avis sur la RENAULT MEGANE (2) RS R26-R
Vous possédez une MEGANE (2) RS R26-R ? Publiez votre avis !