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GUIDE OCCASION (05-03-2007)

RENAULT
CLIO
(2) 1.6 16V
(1999 - 2001)

94 900 FF (1999)
7 CV FISCAUX

CARACTERISTIQUES TECHNIQUES RENAULT CLIO (2) 1.6 16V

MOTEUR
Type: 4 cylindres en ligne, 16 soupapes
Position: transversal AV
Alimentation: Injection électronique
Cylindrée (cm3): 1598
Alésage x course (mm): 79.5 x 80.5 mm
Puissance maxi (ch à tr/mn): 110 à 5750
Puissance spécifique (ch/L): 68,9
Couple maxi (Nm à tr/mn): 148 à 3750
Couple spécifique (Nm/L): 92,6
TRANSMISSION
AV
Boîte de vitesses (rapports): 5 manuelle
POIDS
Données constructeur (kg): 995
Rapport poids/puissance (kg/ch): 9
ROUES
Freins Av-Ar (ø mm): Disques ventilés (259mm) / Tambours (203 mm)
Pneus Av-Ar: 185/60 R 15
PERFORMANCES
Vitesse maxi: 193 KM/H
0 à 100 KM/H: 9"5
400m D.A. : 16"9
1000m D.A. : 31"2
80 à 120 KM/H (4è/5è): 8"3 / 11"8
CONSOMMATION
Ville/route/mixte: 9.4/6/7.2 L/100KM


Avec ses lignes rondouillardes et sa "bonne bouille" la Clio 2 s'oppose au design plus agressif de sa rivale de Sochaux, la 206.



Les premiers compteurs à fond bleu ont été remplacés rapidement par les blancs.


Un habitacle très Renault des années 90... La qualité de présentation est toutefois satisfaisante.

La Clio 1.6 16V phase 1 bénéficie de sièges plus enveloppants.


Un petit 1.6 16V de 110 ch seulement, bien aidé par sa boîte courte et son couple à bas régimes.


Un moteur 16V "rond" comme un 8V !


Jantes alliage originales, mais 14" seulement et freins à disques à l'avant uniquement.


Le volant est trop incliné, mais la Clio 16V se rattrappe avec une direction plus ferme et directe que celle de ses petites soeurs.

BIEN :-)
Equipement de série
Comportement dynamique
Moteur souple, nerveux à bas régime
Boîte bien étagée
Homogénéité générale
Compromis sport/confort
Rapport prix/prestations attractif
PAS BIEN :-(
Volant trop incliné
Moteur 16v un peu trop "lisse"
Freins arrières à tambours

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© L'AUTOMOBILE SPORTIVE (05/03/2007)

LA GTI "SOFT"
Si aujourd'hui chez Renault le monogramme "16v" identifie la moins puissante des Clio (1.2 16v) il n'en a pas toujours été ainsi. Fervent défenseur des petites sportives populaires, le constructeur au losange s'est fait fort par le passé de proposer une gamme complète de déclinaisons sportives chapeautée par la bouillante Clio Renault Sport. Dans l'ombre de celle-ci, on trouvait alors dans la hiérarchie la petite 16V, non dénuée de qualités...

Texte : Sébastien DUPUIS
Photos : D.R.

L'histoire des petites sportives populaires à la régie des usines Renault ne date pas d'hier. Des 4CV et Dauphines préparée par Gordini en passant par la mythique R8 Gordini, et de la R12 gordini à la dernière Clio RS en passant par les R5 Alpine et Supercing GT Turbo, les exemples ne manquent pas. En marge des ces versions de pointe, on peut également noter bon nombre de modèles qui jouaient sur une plus grande polyvalence entre sportive et citadine telles que les R5 TS/TX puis la Supercinq GTX. La sortie de la Clio en 1990 va même pousser le phénomène à son apogée puisque qu'on aura eu crescendo dans la gamme la Clio S, la RSI, la 16s et la Williams ! Pour des performances et des tarifs bien différents, l'amateur de voitures à tendance sportive avait donc de quoi satisfaire sa passion. La sortie de la Clio 2 en 1998 s'opère dans un tout autre contexte puisque l'époque glorieuse des "GTI" a bel et bien connu une sérieuse récession sous les coups de boutoir de la répression routière et de l'évolution des moeurs. Néanmoins, les passionnés d'automobile, nombreux au sein de Renault, confortent les as du marketing qu'il existe encore bel et bien une clientèle à la recherche de petites voitures performantes. Les goûts de la clientèle et ses attentes ayant évolué, il convient cependant de lier désormais à la performance une plus grande homogénéité et un plus grand confort. La Clio 16v se positionne donc comme l'héritière de la précédente RSi, avant dernier palier entre le sport incarné par la Clio RS et le reste de la gamme de la citadine à succès de Renault.

DESIGN
Qui ne connaît pas la Clio ? Vous en conviendrez, comme toute citadine française, il n'est pas une rue ni un quartier où l'on ne trouve un exemplaire de ces voitures vendues par millions. Une large diffusion de laquelle naît forcément une banalisation, voir un rejet pour certains. Avec ses lignes rondouillardes et sa "bonne bouille" directement héritée de la Renault 5, la Clio 2 s'oppose au design plus agressif de sa rivale de Sochaux, la 206. Elle modernise néanmoins les lignes qui ont fait le succès de sa devancière, visuellement plus frêle et anguleuse. La Clio 2 restera d'ailleurs, par alternance avec la 206, le best-seller incontesté de son créneau jusqu'à mi-carrière. Le restylage de 2001 viendra apporter une importante mutation à la petite Renault dont le dessin sans doute trop typique des années 90 s'est essoufflé plus vite que celui de la lionne au niveau des ventes. Malgré tout, comme c'est souvent le cas, le dessin de la première version se montre cohérent dans son ensemble, et le style global conserve un certain charme à défaut d'être brillante en matière d'aérodynamique (Cx de 0,35). La version 16V fait son apparition au catalogue en février 1999. Elle inaugure un nouveau moteur 1.6 16v fraîchement introduit dans la gamme Renault et jusqu'à la sortie de la tumultueuse Clio Renault Sport en 2000, la 16v fera office de version sportive, juste au-dessus de la Si avec le 1.6 90ch. Pour se donner un minimum de crédibilité et se différencier un peu de la Clio de monsieur ou madame Toulemonde (pas simple !), la petite Renault adopte donc de nouveaux phares avant à double optique et des jantes en alliage léger au dessin spécifique, ainsi qu'un béquet de hayon plus important. Les plus fins observateurs noteront aussi un léger abaissement de la caisse. Autre particularité de ce modèle, totalement invisible à l'oeil nu celui-là : son capot avant... en aluminium ! Une attention particulière destinée à gagner quelques kilos et faire bonne impression sur la clientèle sortive... Mais bon, quoiqu'il en soit, le survêtement est peu tape à l'oeil, certainement même trop timide pour les amateurs de petites bombinettes. Néanmoins, il correspond bien à l'esprit de cette petite sportive qui joue la carte de la GTI soft. Fini les stickers, les liserets rouges, les ailerons et le fast des 80's ! La Clio 2 est en accord avec son époque : sobre. Ce look spécifique, la Clio 16V (rebaptisée "16V Sport" en cours d'année 2000) le conservera d'ailleurs intact jusqu'au lancement de la Clio 2 phase 2 en juin 2001.

HABITACLE
Intérieurement, Miss Clio se montre accueillante et la 16v se distingue peu des autres modèles. Les sièges en velours au confort douillet vous invitent au voyage. D'un dessin plus enveloppant que celui des autres Clio ces "baquets" maintiennent plutôt bien. La 16v se démarque aussi par sa planche de bord en plastique bleu sombre, avec des rappels de cette teinte sur les moquettes, les sièges, les contre-portes, le levier de vitesses et le volant en cuir. Le volant, parlons-en justement. C'est à notre avis la plus grosse faute d'ergonomie à souligner. Trop horizontal il se prête mal à une conduite sportive et oblige à tendre les bras ce qui est assez vite fatiguant. Pour les autres petites erreurs nous souligneront le manque de rangements, surprenant à bord d'une "voiture à vivre" ! Pas même un petit logement pour poser le téléphone portable... La présentation n'est pas des plus séduisantes mais la finition et les matériaux employés sont corrects dans cette catégorie. Les 133000 km et 7 ans de notre modèle d'essai confirment le bon vieillissement de l'ensemble malgré quelques discrets bruits de mobilier ça et là. Côté instrumentation, la Clio 16v aura connu deux blocs de compteurs. Sur fond bleu avec compte-tours en "demi-lune" au départ, puis ronds à fond blanc après juillet 1999. Ces derniers offrent la meilleure lisibilité mais sont d'un graphisme peu recherché. Côté équipements de confort et de sécurité en revanche Renault a chassé ses vieux démons et offre vitres électriques, direction assistée, radioCD avec commande au volant (K7 avant janvier 2000), le double airbag (latéraux en option) et même la climatisation avec le pare-brise athermique. Cette petite Clio justifie le slogan publicitaire de la génération précédente : "elle a tout d'une grande" ! Et effectivement, cette petite citadine sportivo-bourgeoise offre tout le confort d'une automobile moderne, sans pour autant être envahie de gadgets à l'électronique parfois capricieuse. Au début de l'année 2000, la dotation de série de la "16V Sport" se voit enrichie par un autoradio CD et une sellerie mi-cuir, mi-tissu, et ce sans répercussion sur le prix. En 2001, les airbags latéraux viennent s'y ajouter.

MOTEUR
Destiné à équiper de nombreux modèles de la marque, le moteur de la Renault Clio 16v est le 1.6 16 soupapes "K4M", évolution du 1.6 90 ch dont la philosophie n'est pas spécialement sportive. Développant modestement 110 chevaux au régime de 5750 tr/mn, ce petit "16s" se distingue surtout des valeurs de couple appréciables, 148 Nm à 3750 tr/mn, et une souplesse rare sur ce type de configuration avec 90% du couple maxi disponible de 2500 à 5500 tr/mn. Elastique et rond comme un bon vieux 8 soupapes, le 1.6 16v de la Clio évolue avec aisance de 1500 à 6000 tr/mn. Bien rempli, il n'explose pas passé le cap des 4000 tr/mn, comme c'est courant avec les multi-soupapes, mais se montre au contraire très linéaire. Du coup, on peut le trouver avare en caractère contrairement au bouillonnant 1.6 16s des Citroën Saxo VTS/Peugeot 106 S16. Le 0 à 100 km/h effectué en un peu plus de 9 secondes confirme d'ailleurs cette impression. En revanche, si on la confronte à la 206 XS 1.6 16v, le duel tourne à l'avantage du losange. Incitant assez peu à la pousser jusqu'à la zone rouge, cette mécanique offre cependant des reprises étonnantes. Vif et nerveux dès les bas régimes, le 1.6 16v Renault s'avère rapidement plus efficace que démonstratif. Les reprises sont équivalentes à celles de l'ancienne Clio 1.8 RSI qui faisait elle-même jeu égal avec la Clio 16S, soit 8 et 12" pour reprendre de 80 à 120 km/h en 4ème et 5ème. C'est tout à fait comparable à ce qu'offrent les petites bombes de PSA, plus fortes d'une bonne dizaine de chevaux et plus légères de quelques kilos ou à ce qu'offrait en son temps une 205 GTI 1.6. Car à l'image de la mythique Sochalienne, la bonne idée de Renault c'est d'avoir couplé ce moteur à une boîte courte bien étagée qui privilégie les reprises à la vitesse de pointe (191 km/h). Contrairement à la Peugeot, cette boîte est également précise et agréable à manier, on peste seulement contre la première trop courte et qui demande un arrêt complet pour repasser, sauf à l'aide d'un double débrayage. D'autre part le poids de Miss Clio n'est pas démesuré : 995 Kg à vide sur les premiers modèles, compte-tenu de l'équipement présent, c'est raisonnable. On regrettera cependant la sonorité plutôt quelconque de cette mécanique, très discrète sauf sur autoroute. En revanche, la bonne surprise vient de la consommation qui est bien maîtrisée. Vous pourrez rester proche de 7,5 L/100 km, moyenne réalisée sur les 1000 km de notre essai, soit une autonomie de 600 km environ avec le réservoir de 50L.

COMPORTEMENT
Au-delà des doutes émis concernant la sportivité de notre petite Clio en raison de son moteur trop sage d'apparence, il ne fait aucun doute que les ingénieurs ont fait un véritable effort sur la partie châssis. Parfaitement homogène et neutre, la Renault Clio 16V devient redoutable d'efficacité et d'équilibre lorsqu'on la conduit dynamiquement. Elle dévoile alors ses véritables prédispositions sportives. Et pourtant, ses petites jantes de 14 pouces chaussées de pneus en 185/60 semblent plutôt désuètes aujourd'hui. Une 205 GTI 1.6 possédait la même monte il y a 20 ans... Fournie de surcroit à l'origine en pneus verts Michelin Energy, elle ne pouvait prétendre impressionner les essayeurs de l'époque qui louaient pourtant par ailleurs son équilibre remarquable. Ce petit défaut pouvant aisément être corrigé, il faut reconnaître que la Clio démontre un vrai potentiel sportif avec de bonnes chaussures de sport. Sa direction à assistance hydraulique, d'ailleurs remplacée sur la phase 2 par une électrique bien moins convaincante, s'avère plus directe que celle des autres Clio. Cet atout et sa suspension raffermie et légèrement abaissée (-15 mm) ainsi qu'une raideur augmentée des fixations élastiques des trains et une nouvelle définition de la flexibilité des barres de torsion avant/arrière, permettent de la placer facilement là où l'on veut, avec juste un léger sous-virage. Certes, le train avant n'a pas le mordant de celui d'une 206 mais l'arrière suit le mouvement sans broncher et sans jamais décrocher brutalement, ce qui se montre moins "fun" en conduite sportive mais plus rassurant en cas d'urgence. A l'extrême, on pourra toutefois jouer un peu avec lui, sur des transferts de masses bien appuyés, mais on est loin du caractère survireur d'une Saxo VTS. La motricité n'est que très difficilement mise en défaut, ce qui accroît l'envie de bousculer cette petite bourgeoise dévergondée dès que la route tourne. On en vient rapidement à regretter qu'il n'y ait pas une poignée de chevaux en plus dans les tours tant le plaisir de conduite en serait décuplé. Bonne freineuse, mais peu armée pour un effort d'endurance notamment à cause de ses tambours, la Clio 1.6 16V préfèrera sans doute une conduite "rapide" que véritablement sportive et intensive, sur une journée de circuit par exemple. Loin de ses ancêtres en matière de confort de suspension, malgré quelques légères trépidations un peu sèches sur les petites irrégularités, la Clio 16v n'est pas du genre bout de bois. Agréable, même sur long trajet, la Clio 1.6 16v "sport" est une vraie fausse "GTI" qui subtilise à la rugosité de ses ainées, la douceur et la modernité, tout en conservant l'efficacité et les performances au détriment des sensations pures.

ACHETER UNE RENAULT CLIO (2) 1.6 16V
Commercialisée de 1999 à 2001 et remplacée par la Clio 2 phase 2 1.6 16V Dynamique, la Renault Clio 16V n'est pas vraiment rare en occasion mais elle n'est pas non plus très courante. Les sportifs lui auront préféré la RS et les autres, les versions plus bourgeoises dotées du même moteur : RXT et Initiale. D'autre part, pour moins de 90000 FF de l'époque, les petites bombes de PSA offraient un bien meilleur rapport prix/performances. La Clio 16V vendue 1000 euros de plus ne pouvait qu'offrir une plus grande habitabilité et un meilleur équipement pour justifier son tarif, des arguments secondaires pour la cible des acheteurs de petites sportives. 7 ans plus tard, la tendance s'est inversée et la Renault Clio est devenue bien meilleur marché que ses rivales qui misent sur leurs performances plus aguicheuses pour afficher des cours élevés, et souvent injustifiés. La cote de la Clio 16V tourne autour des 4000 euros pour un modèle de 99 comme le nôtre affichant en général au moins 120000 km, ce qui en fait un modèle très attractif pour qui cherche à s'offrir une première petite voiture au tempérament sportif. L'autre atout de la petite française est sa fiabilité générale sans anicroche. Le principal problème rencontré concerne les bobines d'allumage de marque Sagem, montées au début de l'année 2000 et qui touchent tous les moteurs 1.6 16v de Renault. S'usant prématurément ces bobines entraînent un ralenti instable et des difficultés à démarrer. On note aussi un vieillissement fréquent des roulements de roues avant 150000 kms. pour le reste, pas de mauvaise surprise à craindre : carrosserie bien traitée contre la corrosion, habitacle et sellerie de bon niveau, organes mécaniques endurants et peu coûteux, la petite Renault ne demande qu'un budget d'entretien réduit, y compris pour son assurance n'étant pas classée comme une authentique sportive. Elle ne vous coutera également "que" 7 chevaux fiscaux au moment de faire la carte grise, ce n'est jamais désagréable de payer moins... En clair, si vous recherchez une petite voiture économique et confortable au quotidien, mais suffisament vivante pour se faire un peu plaisir, cette Renault Clio 16V est assurément une alternative intéressante et raisonnable, qui malheureusement n'existe plus dans la gamme Clio III en raison de la prise de poids.

:: CONCLUSION
Ni simple citadine, ni sportive pure et dure, la Renault Clio 16V joue à fond la carte de l'homogénéité et de la polyvalence. La Clio 1.6 16V offre des performances satisfaisantes, un confort correct, une efficacité et une facilité de conduite bien agréables au quotidien avec juste la dose minimum de piment pour la rendre sympathique. On regrettera simplement un moteur peu démonstratif dans le haut du compte-tours, ce qui aurait pu faire d'elle une petite GTI idéale. Proposée à des tarifs attractifs et raisonnable à l'usage, c'est assurément un bon plan pour démarrer dans l'univers des voitures de sport.

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Avis des propriétaires

J ai une Clio 2 16v de 1999 , 256000 km elle marche du tonnerre , entretien toujours suivi chez renault , presque 20 ans cette voiture elle marche mieux que certaine de son equivalence de 2016 . Quel baguette magique à utiliser renault pour cette voiture.

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