OPEL CORSA (D) OPC (2007 - )
La Corsa corsée !
Dernière en date sortie du "Performance Center" d'Opel, voici la Corsa D OPC ! Alors que la production automobile semble devoir devenir toujours plus fade, la Corsa OPC rappelle à tous ce que doit être une petite bombe : un look suggestif et un pétard à mèche courte en guise de mécanique ! Pour le plus grand plaisir des nostalgiques des GTI des années 80 ?
Texte : Gabriel LESSARD
Photos: D.R.
Opel a souvent été un des acteurs majeurs parmi les constructeurs généralistes sur le marché des GTI. Malheureusement, dans l’hexagone, ses productions souvent piquantes et attachantes sont tombées rapidement aux oubliettes devant l’aura (nationale) des constructeurs français. Seulement, depuis les années 2000, Opel met les bouchées doubles avec son label OPC (Opel Performance Center) pour offrir une gamme complète de sportives : Astra GTC OPC, Zafira OPC, Meriva OPC et Vectra OPC ! Ne manquait plus que la variante OPC de la Corsa pour faire oublier définitivement la précédente génération (Corsa C GSI) qui avait laissé tout le monde sur sa faim...
Avec la Corsa OPC, Opel revient enfin aux vraies GTI "pures et dures" pour jouer des coudes aux côtés de la Clio 3 Renault Sport, Volkswagen Polo IV GTI, Mini Cooper S, Seat Ibiza Cupra et Ford Fiesta ST. Et pour tenter de prendre la tête, la Corsa OPC enfile la panoplie de sportive accomplie...
DESIGN
Ouf ! Les GTI ne sont pas mortes et elles retrouvent même des couleurs en cette décennie 2000… C’est la première pensée qui nous traverse l’esprit lorsque nos rétines sont magnétisées par le look de la Corsa OPC. Déjà gâtée par la nature en version « basique », la petite (4,04 mètres de long) Opel Corsa D s’est lâchée avec des attributs très sportifs. Bien campée sur ses quatre grosses roues de 17 pouces repoussées dans chaque recoins, et son assiette abaissée de 1,5 cm, la Corsa OPC joue des épaules pour se donner des airs ramassés et diminue visuellement son gabarit pourtant dans la norme des citadines du moment.
Boucliers avant et arrière très proéminents avec des extracteurs d’air stylisés sur les flancs, faux diffuseur arrière qui dévoile une originale sortie d’échappement centrale triangulaire, la Corsa D OPC ne se refuse rien ! Preuve que le diffuseur est là pour le décorum, un aileron de toit vient apporter son concours aérodynamique pour charger un peu l’auto. Dans les détails, on remarque les répétiteurs de clignotants latéraux très élégants et soignés, les étriers de freins peints en bleu, les logos « OPC » ainsi que les rétroviseurs extérieurs avec leurs supports aussi esthétiques qu’originaux.
HABITACLE
L’habitacle de la Corsa D est nettement plus sobre que sa carrosserie, jouant ainsi plus la carte chic que sport, mais on trouve néanmoins son bonheur en tant qu'amateur de bombinettes. Les baquets Recaro sont en effet de série et placés bien moins haut que chez Renault Sport (Recaro sur les Clio RS et Mégane RS selon les versions et options), autorisant ainsi une position de conduite presque parfaite. Le maintient latéral est excellent. Seul l’espace aux jambes est compté pour les grands gabarits. Face au conducteur, le volant trois branches à jante épaisse est doté d’une couture grise en guise de repère, tandis que derrière l’instrumentation sommaire est à dominante bleue et siglée OPC. Comme sur toutes les modèles passés à l’Opel Performance Center, on retrouve le pédalier alu ainsi que le gros pommeau carré de vitesses pas très agréable en préhension avec ses grosses coutures.
L’équipement de série de cette Corsa sportive est également très complet avec ce que l’on est en droit d’attendre sur une voiture de cette catégorie et de ce prix. Si la présentation est flatteuse, les plastiques durs sont omniprésents (semblent d’un autre âge !) et sont sans conséquence sur la bascule avec un poids de 1,2 tonnes tout de même. Dans la moyenne de la catégorie aujourd’hui, mais tout de même 300 à 400 kilos de plus que la Corsa A GSI des années 80 ! L’habillage de la console centrale en plastique imitant le « piano laqué » est très flatteur mais se salit très vite et adore exhiber les particules de poussières environnantes.
MOTEUR
Même si en France on oublie trop souvent la marque au Blitz, les Opel sportives ont souvent profité de mécaniques au punch reconnu des amateurs avertis. Le premier volet de ces mécaniques fougueuses avait été inauguré dans les quatre cylindres par la Kadett GSI 16V dont le train avant avait d'ailleurs du mal à contenir la cavalerie, ensuite le quatre cylindres turbo des Vectra, Calibra et enfin des Astra OPC Turbo puis Astra GTC OPC. Pas de deux litres dans la Corsa, cohérence de gamme oblige, mais un 1,6 litres Ecotec passablement modifié.
Cette mécanique d’origine modeste avec son bloc en fonte mais une culasse en alliage léger avec un double arbre à cames devient explosive une fois greffée d’un turbocompresseur Borg Warner intégré au collecteur. La puissance revendiquée est de 192 ch à 5 850 tr/mn, soit un beau rapport de plus de 120 ch/litre donnant un bel indice du caractère fougueux de ce 1,6 litres. Si la puissance globale n’est pas la plus élevée dans son segment, chaque cheval semble pourtant plus puissant que celui du gang des atmos concurrentes. Avec une pression de suralimentation variable de 1,3 à 1,5 bars selon l’angle de la pédale d’accélérateur, la Corsa D OPC garantit des performances et des reprises très agréables. Le couple varie ainsi entre 23,5 à 27,1 mkg permettant des reprises de 7"6 sur l’exercice du 80 à 120 km/h en 5ème, soit 2" pleines de moins qu’une Honda Civic Type R EP3 !
La boîte de vitesse à 6 rapports offre un maniement précis et correct avec des verrouillages francs. Face au chrono, la Corsa OPC ne laisse pas beaucoup de temps aux badauds pour admirer sa robe avec un 0 à 100 km/h franchi en 7"7 et un km DA en 28". Revers de la médaille, ce petit bouilleur se montre glouton quand on le sollicite vraiment…
SUR LA ROUTE
Reprenant un schéma classique avec du McPerson à l’avant complété de barre anti-roulis et un essieu arrière déformable, la Corsa D OPC s’est offerte un petit stage de formation chez Lotus Engineering pour l’élaboration de ses trains roulants. Quoique plutôt ferme, elle demeure bien suspendue et conserve un minimum de confort pour les dos sensibles. Les inégalités des routes françaises sont absorbées avec plus ou moins de bonheur, sans jamais virer au cauchemar, malgré des montes pneumatiques au profil très sportif en 215/45 R17.
Lors des premières grandes courbes l’équilibre général de la Corsa OPC reste très satisfaisant et la direction à assistance variable nous redonne du baume au cœur une fois sur route sinueuse. En effet, on observe une désagréable sensation de point milieu collant en ligne droite, avec un volant qui ne semble pas revenir naturellement. Tirant donc dessus pour le ramener, avec l’effet de l’assistance en plus qui joue, on se retrouve au départ à tâtonner des mains pour trouver le bon tempo. Avant de trouver le truc, on donne trop de coups de volant en ligne droite dès la sortie de virage. Agaçant ! D’autant plus que le vrai point noir de la Corsa OPC est son manque flagrant de motricité et les remontées de couple dans le volant. Sur le sec (pas essayée réellement sur le mouillé), il faut conjuguer le débraquage et la réaccélération avec talent pour éviter que toute l’efficacité et la hargne du moteur partent en fumée… de gomme ! Vraiment dommage, car la Corsa D plutôt bien née en châssis aurait pu devenir une véritable référence avec l’emploi d’un système à pivots indépendants comme sur la Clio 3 RS et/ou d’un différentiel sur le train avant. Mais le malheur des uns fera aussi le bonheur des autres, cette faiblesse de motricité et de direction de la petite OPC donnant finalement l’impression au conducteur de devoir batailler, bien calé dans l'excellent baquet Recaro, pour faire le plein de sensations. Moins d’efficacité, mais plus de vie, n’est-ce pas là aussi le propre d’une petite GTI ?
Malgré des freins à disques aux quatre roues pincés par des étriers flottants à un piston seulement, l’OPC offre de bonnes capacités de décélérations avec une bonne endurance. Un bon point également pour l’attaque à la pédale qui est très franche et précise. Les « béquilles » électroniques en tout genre sont désormais le lot commun de toute sportive qui se respecte (ABS, ESP, AFU, CBC, ASR…), mais sur la Corsa on peut fort heureusement déconnecter totalement l’ESP et l’ASR.
CARACTERISTIQUES TECHNIQUES
OPEL CORSA (D) OPC
MOTEURType : 4 cylindres en ligne, 16 soupapes, 2 arbres à cames en tête
Position : transversal AV
Alimentation : Gestion intégrale + turbocompresseur Borg Warner (Ø 1,50 bars) + échangeur air/air
Cylindrée (cm3) : 1598
Alésage x course (mm) : 79 x 81,5
Puissance maxi (ch DIN à tr/mn) : 192 à 5850
Couple maxi (mkg à tr/mn) : 27,1 à 1980
TRANSMISSION
AV + ESP (déconnectable) + ASR
Boîte de vitesses (rapports) : manuelle (6)
ROUES
Freins AV-AR : disques ventilés (Ø 308 mm), étriers flottants - disques pleins AR (Ø 264 mm), étriers flottants + ABS + AFU + CBC
Pneus AV-AR : 215/45 R17 (Continental ContiSportContact3)
POIDS
Données constructeur (kg) : 1203
Rapport poids/puissance (kg/ch DIN) : 6,27
PERFORMANCES
Vitesse maxi (km/h) : 225
400 m DA : 15"6
1 000 m DA : 28"
0 à 100 km/h : 7"7
0 à 180 km/h : 23"
CONSOMMATION
Moyenne de l'essai (L/100 Km) : 9
PRIX NEUF (2008) : 22 700 Euros
11 CV FISCAUX
CONCLUSION
Sacrée Corsa ! Avec ses peintures de guerre et son moteur explosif sous le capot, le train avant a bien du mal à encaisser toute la cavalerie. Mais qu’importe, car la base châssis est très bonne et polyvalente d’usage, et surtout enfin une GTI qui donne l’impression de se battre en spéciale de rallye sur petites routes ! Voilà qui rappellera bien des souvenirs aux « GTistes » des années 80… Si certains sont des puristes de la finesse de la trajectoire chirurgicale (Clio RS, Civic Type R) ou de perfection presque trop parfaite et sans âme (207 RC), une grande majorité pourrait bien se retrouver dans cette OPC du diable qui nous fait de l’œil et nous invite pour une balade épicée…
Caractère
Look !
Gabarit de GTI
Châssis sportif
Présentation intérieure
Equipement de série
Sièges baquets Recaro + position de conduite
Prix
Performances
Reprises
Assistance de direction variable
Aides électroniques déconnectables
Poids
Plastiques
Instrumentation pauvre
Motricité
Remontée de couple dans la direction
Point milieu « collant »
Habitabilité arrière
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je possède une opel corsa opc, j en suis tres satisfait car je lui trouve un meilleur comportement sportif que ses concurrentes ( clio rs peugeot rc et mini cooper s). par contre j ai eu un gros soucis mécanique car j ai du changer l'embrayage a 16000km!! en fait celui-ci a du mal a resister au 266nm de couple, il est trop petit par rapport à la boite de vitesse. dernier défaut que je lui trouve c'est que je patine en 1ere et 2nd dés que la route est un peu humide, le train avant ne suit pas. malgré tout elle reste très attachante et on a vraiment la sensation de conduire une vrai gti. tres efficace sur route de montagne!!
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