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ESSAI (06-06-2005)

PORSCHE
BOXSTER
2.7 (987)
(2005 - )

45 034 Euros (01/06/2005)
16 CV FISCAUX
CARACTERISTIQUES TECHNIQUES PORSCHE BOXSTER 2.7 (987)
MOTEUR
Type: 6 cylindres à plat, 24 soupapes, 2x2 arbre à cames en tête
Position: longitudinal central AR
Alimentation: Injection indirecte séquentielle multipoint Bosch Motronic ME7.8-40.
Cylindrée en cm3: 2 687
Alésage x course : 85,5 x 78
Puissance ch DIN à tr/mn: 240 à 6 400.
Puissance au litre en ch: 89,31
Couple maxi en Nm à tr/mn: 270 de 4 700 à 6 000
Couple au litre en Nm : 100,48
TRANSMISSION
AR + PSM
Boîte de vitesses (rapports): 5 manuelle.
POIDS
Données constructeur en kg: 1 295
Rapport poids/puissance en kg/ch DIN : 5,39
ROUES
Freins : 4 disques ventilés 298x24 mm AV et 299x20 mm AR+ étriers à 4 pistons + ABS + Aide au freinage d'urgence.
Pneus : AV 205/55 ZR 17 et AR 235/50 ZR 17.
PERFORMANCES
Vitesse maxi en km/h: 256
400 m DA en secondes: 14,4
1 000 m DA en secondes: 26,3
0 à 100 km/h : 6,1
0 à 200 km/h : 24,7
Consommation moyenne : 9,6 L/100 Km.
aileron porsche boxster 2.7 987

interieur porsche boxster 2.7 987
La finition intérieure est en très net progrès sur le nouveau Boxster !

compteurs porsche boxster 2.7 987

arriere porsche boxster 2.7 987

moteur porsche boxster 2.7 987

jantes porsche boxster 2.7 987

essai porsche boxster 2.7 987

performances porsche boxster 2.7 987

conseils acaht porsche boxster 2.7 987

BIEN :-)
Ligne
Freinage
Performances
Flat 6 convaincant
Confort réel
Châssis efficace…
PAS BIEN :-(
…mais pas assez sportif ?
Tarifs en hausse
Options nombreuses
Absence d'autoblocant
Et pourquoi pas une boîte 6 de série ?


porsche boxster 2.7 987

© L'AUTOMOBILE SPORTIVE (06/06/2005)

L'ACCES AU MYTHE PORSCHE

En attendant l'arrivée prochaine de la Porsche Cayman, le Boxster poursuit son rôle d'entrée de gamme. Un ticket d'entrée à 45 000 euros tout de même, rappelant ainsi que le blason Porsche n'est pas à la portée de toutes les bourses. La Boxster S déjà essayé précédemment dans notre guide d'achat avait démontré que le Boxster était tout sauf une Porsche au rabais. Avec son flat 6 de 240 ch, le Boxster 2.7 répond-t-il aux attentes des passionnés de belles sportives ?...

Texte : Gabriel LESSARD
Photos : D.R.

Nous vous épargnerons l'injure de refaire l'histoire des Porsche à moteur avant (924, 944, 928, 968…) afin de resituer la Porsche Boxster dans son contexte. Il est clair que malgré de multiples qualités réelles et accordées par la presse de l'époque, les Porsche à moteur avant n'ont pas permis à Porsche d'assurer sa pérennité. Le souhait des dirigeants de l'époque de mettre un terme progressif à la Porsche 911 SC pour laisser les moteurs avant prendre le pouvoir avait alors été très mal accepté par les clients traditionnels, viscéralement attachés à la mythique Porsche 911. Le premier Porsche Boxster commercialisé il y a 8 ans maintenant n'avait pas le même rôle que les Porsche à moteur avant. Il ne devait pas supplanter la Porsche 911 type 993, mais au contraire compléter l'offre vers le bas avec à terme la Porsche 911 type 996. Très bien accepté dès le départ, le Porsche Boxster s'est taillé un joli succès dans le segment des roadsters sportifs, malgré une puissance de base un peu juste. Une évolution heureuse lui a accordé une version Boxster S avec un flat 6 réalésé à 3,2 litres développant 252 ch. La Porsche Boxster, ainsi équipé, n'était plus une voiture de parade mais bien une authentique Porsche sportive. L'heure de son remplacement a sonné depuis l'année dernière, et après une prise en main du Porsche Boxster MkII S, c'est au tour du Boxster 2.7 de passer au crible de notre guide d'achat…

DESIGN

Quelle que soit la version, " normale " ou " S ", le design de la Porsche Boxster MkII est une réussite. Avec ses petits airs de Porsche Carrera GT, et une similitude de la face avant avec la Porsche 911 type 997, elle fait partie de ces roadsters qui possèdent une aura et une plastique. Comparé à une ancienne Porsche Boxster, la nouvelle mouture est plus large et surtout mieux assise sur ses voies et ses roues qui gagnent un pouce de diamètre. Le Boxster " new look " s'est affirmé et c'est tant mieux ! Ses larges entrées d'air béantes sur la face avant n'y sont pas étrangères et la sortie centrale d'échappement ovale est du plus bel effet. Pour les étourdis qui auraient manqué quelques épisodes, les prises d'air latérales sur les flancs arrière sont là pour rappeler le moteur en position centrale arrière. Quelques détails sont amusants comme l'intégration particulière du troisième feu stop sur la malle arrière au ras du logement de la capote. Les jantes alu de 17 pouces au dessin très aéré laissent entrevoir les freins à disques ventilés et percés. De la bel ouvrage qui se concrétisera volant en main. Globalement, la Porsche Boxster MkII 2.7 reste un peu à part face à ses concurrentes par son esprit roadster réellement sportif. Il n'y a guère que la Honda S2000 qui puisse être comparé dans l'esprit car la Mercedes SLK 350, la BMW Z4 3.0 ou la Nissan 350Z roadster semblent plus typées grand-tourisme, tant dans l'esprit que dans la forme. A noter que Porsche ne cède pas à la mode du coupé-cabriolet préférant ainsi le véritable esprit " roadster ", et surtout pour permettre au Porsche Cayman de trouver sa voie prochaine dans la gamme Porsche.

INTERIEUR DE LA PORSCHE BOXSTER 2.7

En stricte deux places, la Porsche Boxster permet par une amplitude de réglages améliorée à des grands gabarits d'être à l'aise. La finition a fait un bon en avant tant dans la qualité des matériaux employés que dans l'assemblage. Si l'équipement de série devenu standard dans une petite citadine (vitres électriques, fermeture centralisée, climatisation manuelle…) est enfin de série dans le nouveau Boxster, la liste des options est encore une longue litanie dans laquelle il faut piocher avec ardeur (surtout celle du porte-monnaie !) pour espérer avoir le strict minimum d'une voiture de ce prix. Le comble reste certainement le saute-vent, indispensable sous peine de remous d'air décapoté très présents, qui est une option de même que les commandes au volant ou le régulateur de vitesse. On pourrait nous rétorquer que cela n'a finalement pas trop d'importance sur une voiture de sport, mais on verra à la lecture de sa fiche technique, que la Porsche Boxster MkII 2.7 est loin d'être aussi radicale et sportive qu'une Lotus Elise ou sa cousine le Speedster Opel Turbo ou même le Speedster Opel 2.2.

MOTEUR

Sous le capot arrière du nouveau Boxster 2.7, c'est toujours le même Flat 6 de 2,7 litres qui est aux commandes. Si les premiers Porsche Boxster étaient équipés d'un Flat 6 de 2,5 litres développant juste 205 ch, le 2,7 litres actuel possède tout de même 240 ch dans son écurie et avouant des performances nettement supérieures : près de 260 km/h en vitesse maxi mais surtout 26,3 secondes au kilomètre DA et près de 6 secondes à l'exercice du 0 à 100 km/h. De très belles performances pour un modèle d'entrée de gamme qui le mettent hors d'atteinte de la plupart des GTI, même puissantes. Les critiques alors émises 8 ans plus tôt sur les performances timorées du Porsche Boxster 2,5 litres ne peuvent plus être réitérées. A ce titre, la nouvelle Porsche Boxster justifie plus que jamais son blason, comme nous l'avait déjà confirmé l'essai du Boxster MkII S. Si Porsche affirme que le moteur 2,7 litres est resté inchangé, cela n'est pas tout à fait exact. Une petite traque aux kilos superflus a été opérée avec succès, puisque rien qu'avec la nouvelle carter-semelle entièrement en aluminium, 5,5 kilos ont été gagnés. Si la puissance et le couple évoluent sensiblement (+12 ch et + 10 Nm), c'est surtout la plage d'utilisation qui s'agrandit. Comme tous les autres constructeurs avec leurs mécaniques essence, un filtre à air plus gros, une gestion moteur modifiée et un collecteur d'admission à géométrie variable ont été montés pour optimiser le caractère et l'exploitation du moteur. Dans le cas présent, la magie sonore Porsche est toujours présente avec un son du Flat 6 qui, dès que l'on écrase l'accélérateur vers les cimes du plaisir (là ou les diesel sont interdits de séjour !), la sonorité du Flat 6 vous prend au corps et participe à l'ambiance générale.

CHASSIS

Ce nouveau Boxster MkII 2.7 affiche clairement la vision et la stratégie de Porsche : vendre dans des volumes plus conséquents et par conséquent, plaire au plus grand nombre. C'est bien dans sa définition générale et surtout celle du châssis que la stratégie de Porsche s'illustre le mieux. Certes, les essieux constitués d'ensembles MacPherson (dont les triangles inférieurs sont en aluminium) complétés de barre anti-roulis garantissent des trains roulants évolués et bien guidés, pouvant ménager efficacité de tenue de route et confort préservé. Mais à part cela, il reste le freinage très puissant et évolué dont on peut deviner l'efficacité rien qu'au regard : des très beaux disques ventilés et percés pincés par des étriers à 4 pistons. Mais si nous étions mauvaises langues, ou de mauvaise foi, on mettrait en avant l'image Porsche sur le freinage qui aurait justifié cette monte de série… Cette mauvaise pensée nous vient de la suite de la fiche technique côté châssis. Nous ne reviendrons pas sur notre sentiment sur les aides à la conduite qui conviennent peu à notre esprit sportif intégriste. Il est toujours en effet désagréable de se préparer mentalement et physiquement à survirer sur un rond-point et se retrouver " corrigé " (dans tous les sens du terme) électroniquement ! Chez Porsche, l'augmentation des volumes de vente passe donc par des autos plus faciles à conduire. Donc le PSM (ABS+ASC + ADB + EDC) est monté de série sur le nouveau Boxster (alors qu'il était en option sur le précédent). Il est bluffant d'efficacité car il arrive presque à vous faire croire que vous êtes devenu un pilote. Mais nous aurions préféré au lieu de cela un bon autobloquant privilégiant ainsi la conduite pure et le sport. Alors lorsqu'on y regarde à deux fois, la Porsche Boxster MkII 2.7 de série est plus typée confort et Grand-Tourisme, mais avec un équipement de série indigent. Son châssis reste certes très efficace, mais plus sportif, bridé électroniquement. Et si on veut du sport pur et dur, il faut piocher allègrement dans les options avec le PASM et les freins céramiques PCCB. Mais le prix de vente du Boxster s'en trouverait alors sérieusement grevé. Le Porsche Boxster MkII 2.7 nous laisse donc un goût d'inachevé. Autant la Porsche Boxster MkII S nous avait réellement convaincu à tous niveaux, autant le Boxster MkII 2.7 s'affirme comme une vraie Porsche, à n'en pas douter, avec une âme Porsche, mais une définition générale qui hésite entre les gros volumes de vente (et donc des compromis inévitables) et sa filiation génétique. La survie d'une marque, aussi forte et prestigieuse soit-elle, semble passer par l'accès " facile " tant que par le tout-terrain et bientôt une berline quatre portes. Il faut vivre avec son temps disait l'autre…

:: CONCLUSION
Porsche réussi ces dernières années à déployer dans son catalogue des modèles variés, conçus pour tous types de conducteurs (ou pilotes) et de budgets. Le nouveau Porsche Boxster MkII 2.7 s'inscrit parfaitement dans cette tendance. Performant, efficace et facile à conduire en toutes circonstances, il permet ainsi à une large clientèle de pouvoir goûter ou continuer à goûter au blason Porsche. Mais la définition hésitante du Boxster (sport pur et dur en option, mais équipements de confort en option également) laisse un petit sentiment d'inachevé. Pour les sportifs invétérés, il y a la version " S ". Pour les autres, le Boxster MkII 2.7 leur conviendra largement, à condition de " l'habiller " un peu avec des options...

CE QU'ILS EN ONT PENSE :
""Largement inchangé " ! Primo : on peut toujours s'acheter deux Boxster pour le prix d'un cabriolet 911. Deuxio : échaudé par de précédentes aventures, Porsche a décidé d'appliquer la méthode 911 à sa gamme. Et en particulier au Boxster. Né il y a 8 ans -une génération dans le monde automobile-, le petit roadster revient tel quel, en mieux. Nous ne portons surtout pas plainte. Peaufiné dans les détails, il n'a jamais été aussi Porsche, aussi sportif. Surtout si on l'on pioche dans les options radicales : suspensions sport pilotées, boîte 6 de Boxster S et jusqu'aux freins en carbone-céramique façon Carrera GT ! De quoi se lâcher sur circuit, à ceci près que le PSM, contrôle de trajectoire Big Brother, ne lâche pas, lui. Et que parmi les options ultra-sportives, il en manque une, de base, fondamentale : l'autobloquant. Cette fois, nous portons plainte. Largement incohérent !"
LE MONITEUR AUTOMOBILE - 10 mars 2005 - Porsche Boxster MkII 2.7.

"Face à l'effondrement des ventes du Boxster en 2004, Porsche se devait de réactualiser son roadster fétiche. Sa nouvelle robe n'a rien de révolutionnaire, mais demeure plus racée, plus athlétique avec une proue accueillant des optiques oblongues et des prises d'air imposantes. L'habitacle, lui, perd un peu de son originalité, mais la qualité de fabrication progresse sensiblement. La version " entrée de gamme " 2.7 voit flat-6 grimper de 228 ch à 240 ch soit quasiment la puissance de la première génération de Boxster S (252 ch) ! Autant dire que les performances et les sensations n'ont rien d'une Porsche au rabais."
SPORT AUTO - juin 2005 - Porsche Boxster MkII 2.7.

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Avis des propriétaires

Une voiture géniale, ma 1ère Porsche à 30 ans. Une 2.7 de septembre 2005 totalisant 100 000 km. La tenue de route énorme, un moteur envoutant, impressionnant de rageur passé 4000 trs et sonore (même au ralenti). Le design est parfait et vieillit très bien en cette année 2014. Le Boxster 2.7 nécessite cependant des passages fréquents à la pompe, difficile en effet de descendre sous les 13l en alternant ville (80%) et autoroute à vive allure (20%). Quant à l'entretien, c'est tous les 2 ans en alternant une petite révision (500 euros) et une grande (900 euros) sans compter les pièces d'usure (pneus, freins etc...) bien heureusement le blason Porsche prend tout son sens pour la fiabilité! Oubliez les voyants de pannes électroniques, les sièges chauffants défectueux, les bruits de roulements et les changements d'amortisseurs....la Boxster est exemplaire là dessus.

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