RETROSPECTIVE 2018
Autant en emporte le vent...
Voilà, nous y sommes déjà. L'approche de la nouvelle année appelle son indissociable coup d'oeil dans le rétro. Douze mois écoulés à grande vitesse, malgré les 80 km/h, sur lesquels un parfum de nostalgie plane déjà...
Texte : Sébastien DUPUIS
Photos : D.R.
Avec le froid et la lumière qui décroît, le blues saisonnier paraît d'autant plus lourd à porter que l'avenir de l'automobile s'annonce des plus tumultueux. Cette année 2018 a été particulièrement mouvementée, incertaine, confuse, à l'image des revendications des "gilets jaunes" qui, excédés par toujours plus de contraintes et toujours moins de libertés, ont allumé le feu de la révolte dans le pays. Une civilisation toute entière semble ouvrir les yeux sur la finalité futile de son labeur consistant à payer toujours plus de choses, toujours plus chères. Cette folle ascension laisse aussi toujours plus de personnes au bord de la route pour le profit d'une minorité. Et ceux qui vont louper le train de la transition énergétique n'auront bientôt plus qu'à se déplacer en bus, en vélo, électrique pour les plus chanceux, ou à pied. Oui, posséder et utiliser un véhicule personnel devient un luxe, autant sur le plan économique qu'écologique, avec des réserves énergétiques pétrolières que l'on sait sur le déclin, sous le poids de normes qui condamnent déjà le moteur thermique à vivre, probablement, sa dernière décennie. Plus que jamais, la place pour des automobiles destinées principalement à donner du plaisir semble donc devoir se restreindre...
La révolution sociale et technologique se met en place de façon douloureuse car elle soulève autant de contraintes que d'inquiétudes. Un vent de nouveauté comme on en a que rarement connu souffle sur un secteur et un marché en pleine révolution. Il y a seulement 10 ans, tout le monde pensait que chaque nouveau millésime pourrait se contenter d'apporter plus de puissance, de confort et de sécurité. On comprend aujourd'hui que ça ne sera pas suffisant, ni même possible.
L'année 2018 restera marquée par l'amorce concrète du changement annoncé depuis déjà plusieurs années et qui comme une tempête, soudaine et puissante, a déjà balayé les petites sportives. Pouf ! Disparues les GTI dont le WLTP a sonné l'extinction prématurée. Les dernières survivantes n'ont que peu d'arguments pour éviter le déclin de l'espèce. Triste. En dépit de ce constat amer, l'année 2018 n'a heureusement pas été totalement morose au niveau de nos essais. Mais l'alternance des bonnes et des mauvaises surprises semble plus forte qu'elle ne l'a jamais été au cours de ces 10 dernières années. C'est précisément cette profonde remise en question de ce qui caractérisait l'ancien monde, celui avec lequel nous avons tous grandis, qui risque de faire vaciller la confiance. Confiance qui se trouve être le premier pilier de l'économie. Sentence inévitable de nos errements, la prochaine grande crise vient frapper à la porte...
Malgré ça, les raisons d'espérer devraient exister. Il nous faut, selon l'expression préférée du gouvernement, "garder le cap" et aller de l'avant pour atte(i)ndre l'horizon d'un lendemain meilleur. Demain, nous promet-on, l'automobile sera propre et soulagera nos maux, elle sera autonome pour pallier nos faiblesses, intelligente pour communiquer et nous comprendre, durable pour construire l'après-pétrole en s'alimentant grâce au coup de baguette magique de la fée électricité. Finalement, ça ressemble presque à un conte de Noël ?
BMW M3 CSL
Comme entrée en matière pour la thèse du "c'était mieux avant", notre année a débuté par un sujet en or : BMW M3 E46 CSL. La rencontre avec ce mythe né il y a 13 ans met un bon coup de masse derrière la nuque. A tous les niveaux, voilà une voiture qui transpire la passion, c'est à dire l'amour du travail bien fait jusqu'au boulon, une sportive sans "fake" qui impose le respect. Un vestige d'une époque révolue, dépassé sur bien des aspects mais pourtant tellement "connectée"... à son pilote.
TOYOTA Yaris GRMN
En se révélant être l'une des meilleures surprises de 2018, la Toyota Yars GRMN nous a montré que concevoir une bombinette enragée qui refuse le turbo et les boîtes longues était encore possible, à la condition d'accepter se faire massacrer par un malus délirant. Pari osé mais pourtant, ça a marché ! Diffusée au compte-goutte et écoulée en un temps record, la GRMN souligne l'anomalie qui s'est créée entre l'offre et la demande. Ce baroud d'honneur des GTI n'a pas échappé aux connaisseurs...
Renault Megane 4 RS
Source d'inquiétudes dans la communauté, l'arrivée de la Megane 4 RS a soufflé le froid et le chaud en ce début d'hiver. Le froid, c'est son nouveau moteur downsizé, délivrant péniblement ses 280 ch avec une masse en hausse, liée notamment aux 2 portes supplémentaires. Un pêché d'avarice car ce choix est celui de la rentabilité. Le chaud, c'est le système 4control piqué à la Laguna qui permet une nouvelle fois à Renault Sport de tirer son épingle du jeu avec un comportement au-dessus de la mêlée. Ni chaude ni froide, la boîte EDC tiédit les sensations à bord d'une Megane RS qui s'embourgeoise, plus pratique, plus confortable, plus luxueuse... vous avez dit moins sportive ? L'essai de la CUP en boîte manuelle sur circuit, puis plus tard sur route va heureusement nous remettre du baume au coeur. Au moins, on a ici encore le choix...
SEAT Ibiza FR 150
Avant la crise du WLTP, la catégorie des petites sportives accueille la nouvelle Ibiza dans ses rangs avec une version FR 1.5 TSI qui mise sur la technologie et la sobriété pour faire oublier l'absence de la Cupra. Une vraie fausse GTI, sexy, confortable, technologique, sobre mais pas excitante pour un sou... l'ibère est rude.
Peugeot 308 GT 225
Pour ce qui est des conditions hivernales, l'essai de la 308 GT restylée nous rappellera que la neige n'a pas encore disparu. Malgré la chaussée glissante, l'augmentation de puissance passe relativement inaperçu et il n'y a pas grand chose à retenir de cette version, réellement orientée vers la conduite tranquille. Un bon daily driver mais la voiture "kleenex" par excellence.
Audi RS5
Pour ce qui est des bonnes surprises de l'année, ce n'est probablement pas sur une Audi que nous aurions misé chez les bookmakers. Et pourtant, avec cette nouvelle mouture désormais signée "Audi Sport", la RS5 vient cette fois sérieusement empiéter sur le terrain des M4 et coupé C63 AMG. Agile, puissante et offrant un vrai caractère, c'est le parfait contre-exemple pour ne pas dire que tout était mieux avant. Non, la RS5, elle, est mieux maintenant. On s'amuse pour l'occasion à tester les 80 km/h prévus pour l'été, ce qui va même devenir un petit rituel jusqu'en juillet en constatant à quel point les boîtes de vitesses sont parfaitement (pas) calibrées pour ce changement...
Suzuki Swift Sport
Encore une nouveauté sur le segment des GTI abordable et très attendue celle-là. Pourtant la Suzuki Swift Sport rentre elle aussi dans le rang, s'embourgeoise et perd un peu de sa fibre ludique. Un peu, mais l'honneur est sauf, surtout avec un prix d'appel encore contenu.
Aston Martin DB11 V8
Premier essai "prestige" de l'année, l'Aston était elle aussi très attendue avec cette véritable nouvelle génération, la première depuis... depuis... très longtemps. Au menu, une version très modernisée puisque le vénérable V12 de la DB9 cède sa palce à un V12 biturbo maison mais aussi un V8 Buiturbo AMG qui pète généreusement. Si la DB11 V8 ne déçoit pas côté chrono et conso, ce n'est vraiment pas la même bande son... Mais c'est surtout sa tenue de route laxiste qui va faire nous infliger une douche froide en ce printemps très chaud.
Mazda CX-5 2.5L Skyactiv-G
Plus que l'essai du nouveau CX-5 de Mazda, c'est la technologie Skyactiv-G encore améliorée qui donne du sens à cet essai. Pour qu'un constructeur continue de croire au moteur atmosphérique, on se dit que quelque chose nous échappe. Et si la consommation et les émissions polluantes des moteurs turbo devaient finalement les sanctionner plus que prévu ? C'est bien pour le savoir que la norme WLTP et notamment le cycle RDE ont été mis en oeuvre. De son côté, Mazda croit en un rééquilibrage. D'ici là, ses modèles sont encore lourdement pénalisés fiscalement...
Lotus Evora GT 410 Sport
Malgré dinnombrables séries limitées, Lotus peine à masquer l'âge de ses modèles. Mais comme on a coutume de dire, c'est dans les meilleurs pots... vous savez bien. Ce n'est malheureusement pas cette Evora GT410 qui va faire mentir l'adage populaire. Outre les qualités natives de l'Evora encore améliorées, c'est surtout son V6 transcendé par l'échappement sport et un caractère diabolique qui rend difficile la succession d'un tel bijou. Comment ne pas se dire que ce modèle ne connaîtra certainement pas une descendance aussi jouissive ? Il faudrait un véritable miracle...
Ford Fiesta ST
Pour nous donner tort, Ford a concocté une nouvelle Fiesta ST de 200 ch qui, comme l'Audi RS 5, est réellement meilleure que celle qu'elle remplace. En fait, elle est même meilleure que toutes les autres petites sportives parce que c'est celle qui trouve le meilleur compromis entre un prix décent, un comportement plaisant, des performances suffisantes et un moteur aussi sobre que possible. Si tout le monde n'en est pas encore convaincu sur le moment, la disparition programmée de ses principales rivales tricolores ne va laisser aucune place au doute. S'il ne fallait en garder qu'une, ce serait elle !
24H du Mans
Echappatoire à la morosité croissante, ce plongeon au milieu des machines de compétition débarrassé des contraintes est une véritable bouffée d'oxygène en haute altitude. Grisé jusqu'à la lie du nectar de décibels offert par les Porsche 911 RSR et Corvette gavées à l'énergie fossile, le doute revient pourtant sournoisement rappeler que le progrès ne s'arrête jamais. Et même si tout le monde voudrait que Le Mans conserve la magie qui a été la sienne pendant un siècle, tout ceci devra fatalement évoluer aussi pour que les 24H du Mans ne ressemblent pas au Manc Classic...
Lexus LC 500 & LC 500h
Une nouvelle bonne surprise nous attend avec l'essai de la Lexus LC 500. Sous son allure de supercar futuriste, la Lexus cache en effet un coeur d'orfèvre taillé dans du métal ancestral. Son V8 explosif à la sonorité enivrante souligne le caractère précieux et fragile de ce gros coupé japonais. Cerise sur le gâteau, cet atmo se permet de toiser bien des turbo à la pompe malgré un poids indécent que ses 4 roues directrices font oublier par magie. Superbe mais cruel aussi.
Mercedes SLK (R171) 280
Nouvelle séance de nostalgie avec cet essai qui nous replonge sur le marché des roadsters 10 ans en arrière. Une époque bénie où on trouvait à foison des 6 cylindres abordables et de puissance raisonnable. Par le vice d'une homologation fantaisiste, tout ça a été abandonné. Difficile de ne pas éprouver une véritable rancoeur lorsqu'on préfère ce vieux SLK 280 au plus récent SLC. SLC qui semble condamné à disparaître de toute façon, par manque de clients. Cause ou conséquence ?
Alfa Romeo Giulia Q
Très attendue, l'Alfa Romeo Giulia Quadrifoglio coiffe une gamme capable de donner du plaisir dès son premier niveau de motorisation grâce à un châssis ensorcelé. Mais l'orgie de couple du V6 Ferrari rend très susceptible cette bomba latina, tandis que la sonorité n'est pas à la hauteur de son glorieux passé. Le châssis lui, tutoie là encore le sublime. Sans aller jusqu'à parler de déception, le virus Alfa a muté...
Alpine A110
L'essai le plus polémique et le plus attendu de l'année ! "Qui attend s'ennuie" dit un vieux proverbe et il est vrai que le teasing interminable et les multiples rebondissements de la renaissance d'Alpine auront eu raison de l'enthousiasme initial. Pire encore, le produit fini laisse un goût de trop peu, savamment dosé. Ludique mais pas assez rigoureuse ni émotionnelle, l'Alpine A110 profite d'un espace vide sur le marché pour se faufiler en face d'une concurrence qui hésite entre la radicalité des Elise et 4C ou l'excellence des Porsche 718. S'agissant d'une "première édition", comme son nom l'indique, l'Alpine se laisse donc une marge de progression évidente pour tenir sur la durée. Toujours est-il que dans le coeur du public le pari est d'ores et déjà réussi et le carnet de commandes plein à craquer. Tant mieux, la renaissance d'une marque et d'une voiture de sport française en pleine crise automobile, voilà assurément un phénomène qui souligne le paradoxe de notre temps !
Hyundai i30N
La Hyundai i30N dotée du Pack Performance va nous conduire à un comparatif avec la Megane 4 RS Cup BVM particulièrement pertinent. Sans avoir les moyens de jouer les têtes d'affiches, elles ont au moins le mérite de proposer des véritables alternatives avec une philosophie propre à chacune. Plus polyvalente, la Hyundai marche dans les pas des 308 et Golf GTI. Plus sportive, en version Cup BVM, la Megane joue la filiation avec la précédente toute en ajoutant un peu d'eau dans son vin.
KIA Stinger
Difficile de se faire remarquer sur le segment des berlines premium, monopolisé par les allemands depuis des décennies. Beaucoup s'y sont cassé les pignons mais Kia s'y risque pourtant avec l'engouement de la jeunesse et une maîtrise technologique qui n'a plus grand chose à envier aux autres. Sans doute trop pensée pour le marché américain, la Kia Stinger manque d'arguments avec le petit 2.0L turbo de la i30N. On n'en dira pas autant de la version V6 biturbo, plus sauvage qu'il n'y paraît mais elle aussi déconnectée de notre réalité fiscale.
OPEL Corsa E GSi
Signe des temps, l'Opel Corsa OPC a quitté le catalogue faute de clients avec un malus pesant pour près d'un tiers de son prix. Opel tente de colmater la fuite de ses fidèles avec une Corsa GSi ressortie du placard. Même si l'idée de greffer un plus petit moteur sur le châssis de l'OPC peut séduire, il est dommage que celui-ci soit aussi à la traîne côté Co2... Décidément, la catégorie des GTi est celle qui paye le plus cher tribu à l'écologie.
Porsche 718 Boxster GTS
On aurait pu penser la même chose de la petite Porsche 718, contrainte d'abandonner son fantastique 6 à plat atmo pour un vulgaire 4 pattes turbo. Oui mais le Boxster 718 reste avant tout le meilleur petit cabriolet sportif du marché et ça, même l'Alpine ne pourra lui contester. Avec cette 718 GTS qui adopte tous les équipements sportifs, le plaisir est donc bien au rendez-vous. Pas le coup de coeur de l'année, mais une très belle réussite, facturée il est vrai au prix fort...
Porsche 911 Carrera GTS
Dans la famille GTS, je voudrais la mère. 50 ans et toujours présente, l'immortelle 911 évolue par petites touches comme si le temps n'avait pas d'emprise sur elle. Et pourtant, que d'évolution depuis 1963 ! Deuxième mouture de la 991 Carrera GTS, celle-ci a aussi abandonné le 6 cylindres atmo, mais pour y greffer à la place un 6 cylindres biturbo ! Evidemment, avec la puissance d'une 996 turbo, la Carrera de 2018 déménage furieusement. Mais l'embourgeoisement autant que la masse élevée pénalisent les sensations. Sans compter que le flat 6 semble avoir un chat dans la gorge...
Mondial de l'Auto Paris
"Le stand Porsche est dingue !", c'est ainsi que Maxime résume ce Mondial 2018 dont l'affiche sur fond noir semble porter tout le deuil du secteur. Pourtant, ce ne sont pas tant les modèles actuels ou à venir qui suscitent cet émoi mais bien une brochette d'antiquités, allant de la GT1 de route à la 918 Spyder en passant par la Carrera GT, réunie pour commémorer le 70ème anniversaire de la marque. La nouvelle 992 est quant à elle désespéremment absente, même si on se contente volontier d'un nouveau Speedster en guise d'adieux de la 991. Les constructeurs de rêve font encore rêver mais beaucoup ne sont pas venus à la fête. Les autres se contentent de présenter de l'électricité, puisque c'est la seule chose qu'on les autorisera bientôt à vendre... Peugeot a compris la leçon et après la critique de Tavarès envers les politiques, Gilles Vidal est heureux de présenter un revival moderne et électrique du coupé 504. Entre nostalgie et futurisme, difficile de savoir ce qu'il en restera réellement en série...
Volkswagen Polo GTI
Dernière née des petites GTI, la Polo numéro 6 déboule avec un moteur à contre-courant du downsizing initié par la marque elle-même. Avoeu d'erreur ou stratégie à court-terme pour passer les normes, toujours est-il que la Polo reste fidèle à elle-même. Bourgeoise, polyvalente, consensuelle, agréable mais sans âme...
Mazda MX-5 RF 184 ch
La MX-5 ND a déjà été présentée sous toutes les coutures sur l'AS mais Mazda a surpris son monde en remettant les mains sous le capot. A la clé le 2.0 atmo gagne 1000 tr/mn de débattement et 24 ch. La MX-5 184 ch est telle qu'elle aurait dû sortir ! Même si l'envie d'une version réellement sportive demeure, on se dit qu'il faut se contenter de ce qu'on a, sachant qu'elle est la seule de son espèce avec les clones de Fiat...
Ford Mustang Facelift & Bullitt
Dernier essai de l'année et comme il se doit en décembre, une météo pourrie parfaitement inadaptée à l'essai d'un monstre de 460 ch : la Ford Mustang Bullitt 2018. Peu importe car même sans la pousser dans ses derniers retranchement, la Mustang V8 restylée me fait le même effet qu'à Maxime en début d'année. Quel bonheur ! Entendre glouglouter le V8 en ville ou le faire rugir dans les tours qu'il affectionne particulièrement, c'est se prendre immédiatement pour le grand Steeve au milieu de San Francisco. La Mustang V8 c'est l'American Way of Life qui vient sonner à votre porte pour un tarif inférieur à celui du Boxster GTS ou même équivalent à celui de l'Alpine. Difficile de ne pas être torturé entre la posture "anti"écologique d'un côté et le bonheur instantané d'un engin qui prend littéralement aux tripes. Mais attention, la Mustang est aussi une Muscle Car civilisée et c'est là aussi son autre force. Tenue de route, freinage, position de conduite, équipement et une consommation finalement presque raisonnable, elle coche toutes les cases, même celle du malus maximum. Peu importe, dans un monde en disparition et parce qu'elle en est l'une des plus belles et dignes représentantes, c'est mon coup de coeur de l'année avec la Lexus.